Paris : on a testé Yaya Secrétan, la table grecque et ensoleillée de Juan Arbelaez

Le contexte : déjeuner le jeudi 14 février 2019, deux convives.

Le pitch : après Saint-Ouen, les frères Chantzios et Juan Arbelaez ouvrent Yaya au sein de la Halle Secrétan

C'est désormais officiel, Yaya (« grand-mère » en grec), cantine ensoleillée qui cartonne depuis bientôt deux ans à Saint-Ouen, ouvre un nouveau restaurant parisien au sein de la Halle Secrétan (Paris 19^ème) en lieu et place de La Table d'Hugo Desnoyer.

Aux manettes, Juan Arbelaez, l’ex Top Chef que l’on n’arrête plus (31 ans, et déjà six restos en Île-de-France comme le soulignent nos confrères du Parisien à l’instar de Vida (Paris 10) ou Froufrou dont il signe la carte) et son acolyte grec Yannis Exarchakisy. Ensemble ils s'approprient et cuisinent « les plats de partage de Néochori-Itomi ». Le village originel du Péloponnèse des frères Chantzios, associés dans l'affaire, a servi d'inspiration à ce restaurant promis à devenir la nouvelle cantine cool du nord-est parisien.

Dans l’assiette : une cuisine grecque, simple et authentique

Alléchante sélection de mézès pour commencer en beauté. Aux côtés du Pikilia à picorer entre potes (généreux assortiment de tzatziki, crème de fava, tarama blanc servis avec un délicieux pain à l’huile d’olive fait maison), on recouvre la table de petites assiettes. Spanakopita (œuf poché, féta de Lemnos, oignons) réinventé et tiròpita (réjouissant friand au fromage Kefalotyri, pistaches, noix, miel du Péloponnèse) donnent le ton. Les saveurs, même légèrement twistées, fleurent bon Grèce. Loin des clichés des tavernes touristiques du Quartier latin.

Le reste est du même tonneau. Le fondant du poulpe dont se marie à merveille avec la purée de céleri et les câpres. Quant à l'agneau kleftiko, servi en papillote escorté de ses pommes de terre grenailles à l’origan, il évoque immanquablement la cuisine dominicinale de mamie. Cette cuisine volontiers « tradi » prend le contre-pied des tendances actuelles. Pas d’assiettes calibrées pour Instagram mais des cuissons parfaites (mijotées, feu de bois, plancha) et des goûts francs. Une simplicité qui a tout bon.

Dans la salle

Véritable olivier au centre d'une table d'hôtes massive, mobilier sans chichis et murs bleus dégradés évoquant l’horizon méditerranéen, le décor est planté. La salle inspirée des terrasses des villages du Péloponnèse, pour peu que la lumière du soleil baigne les lieux, offre un voyage en Grèce à peu de frais. À l’étage, la mezzanine accueille la cuisine ouverte ainsi que la « Table de Yaya », table du chef à la sauce cool (à réserver spécifiquement à l'avance).

Le service

Souriant, alerte et très – parfois trop ? – rapide, malgré la forte affluence, seulement quelques jours après l’ouverture du restaurant. Une affaire qui roule.

Les plats à goûter ?

Tous les plats mentionnés ci-dessus sans oublier le Galactoboureko 3.0 (« Gâteau à la semoule du village revisité, pâte filo, oranges confites, vanille ») pour finir sur une jolie note sucrée.

Le conseil en plus ?

Venir en bande pour goûter un max de plats à partager !

Bon à savoir ?

• L'huile d’olive Kalios, présente sur chaque table et prisée des grands chefs, est disponible à la vente dans le coin épicerie.
• Jolie carte de cocktails signatures (huit en plus des classiques) à siroter avant de démarrer les hostilités.

L’addition ?

• Mézés à partager de 6 à 15€ ;
• Plats de 12 à 25€ ;
• Desserts de 6 à 8€ ;
• Cocktails (classiques ou signatures) de 10 à 14€ ;
• Sélection de vins grecs (Péloponnèse, Macédoine, Crète, Santorin…) à partir de 30€.
   

Ce qu’il faut retenir / Notre avis

Mission réussie pour les frères Chantzios et Juan Arbelaez ! Ils ont su faire évoluer le séduisant concept de Yaya et tirer le meilleur de la belle Halle Secrétan où ils se sont installés. Plus qu’une adresse de quartier, c’est tout le nord-est de la capitale qui se réjouit d’une telle ouverture.