
Les plus belles croisières en Afrique Australe
1. CroisiEurope sur le Zambèze et le lac Kariba : l’Afrique à fleur d’eau
Sur 2710 kilomètres, le Zambèze file entre les frontières, aligne les îles et plonge en cascades tonitruantes aux Chutes Victoria. C’est une artère de vie, gonflée par la saison des pluies, qui façonne les territoires, fait migrer les troupeaux et rythme le quotidien des pêcheurs. À bord de la croisière en Afrique australe CroisiEurope, on appréhende ce paysage au fil de l’eau, lentement, presque religieusement. Johannesburg marque le départ du périple, entre formalités administratives et impatience contenue. Puis, en avion jusqu’à Kasane, au Botswana, où l’on enjambe les frontières namibiennes sur un petit navire panoramique à 2 ponts ouverts. Déjà, le voyage prend des airs d’expédition. On se laisse porter par les méandres du Zambèze et de la rivière Chobé, croisant crocodiles apathiques, pêcheurs solitaires et aigrettes s’effaçant dans le ciel d’orage. L’eau noire reflète un monde en perpétuelle mutation, où la nature dicte ses lois.
Notre lodge au bord du fleuve dévoile un luxe discret : bassins privés, baies vitrées ouvertes sur la moiteur tropicale, dîners étoilés où le bœuf namibien se savoure sous un concert de grenouilles excentriques.
Plus tard, on embarque sur le lac Kariba, une mer intérieure hérissée de squelettes d’arbres engloutis. Ici, le silence n’est troublé que par le vent et les croyances locales, où le dieu Niami Niami, esprit du fleuve, veille jalousement sur ses eaux profondes. Le bateau – huit cabines, trois ponts, un jacuzzi – devient un poste d’observation mobile. Le style est sobre, contemporain, ponctué de détails africains sans folklore. On alterne safaris terrestres et sorties en annexe pour s’approcher au plus près des rives, entre éléphants farouches, hippopotames furtifs et aigles pêcheurs. L’équipage est francophone, attentionné, et les guides savent raconter autant les animaux que les peuples du fleuve. Les Shonas, les Ndébélés, les Tongas : on découvre leur quotidien entre pêche, agriculture et échanges interfrontaliers.
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A bord de l’African Dream
Chaque journée à bord du bateau est une plongée dans un décor en perpétuel mouvement. Le matin, les premières lueurs du jour teintent la brume qui s’élève au-dessus du fleuve et du lac, tandis que les éléphants s’avancent prudemment vers les rives. À midi, le silence est ponctué par le chant des oiseaux et les plongeons bruyants des hippopotames. Le soir, le bateau devient un observatoire flottant où l’on s’installe pour voir le soleil se noyer dans l’horizon rougeoyant. Tout ici s’apprécie avec lenteur : les safaris aquatiques sur la rivière Chobe, les koudous surgissant des roseaux, la lumière changeante qui sculpte les paysages.
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Lors d’une croisière en Afrique australe avec © CroisiEurope
Et pour conclure cette odyssée, CroisiEurope organise un vol vers les chutes Victoria. Le rideau d’eau, la brume suspendue, le rugissement de l’abîme : le fleuve y joue sa scène finale avec fracas. Deux bateaux CroisiEurope opèrent sur le lac Kariba, et deux lodges ponctuent l’île d’Impalila. Une immersion totale, loin des circuits effrénés, la croisière en Afrique australe invite à ralentir, à s’accorder au tempo du fleuve, à apprécier le confort discret du bateau et l’attention portée aux moindres détails. Un voyage qui s’imprime dans la mémoire autant que dans les sens.
Pratique
9 jours, prix à partir de 5019 euros
croisieurope.com
2. Une croisière en boutre à Madagascar : l’archipel en pirogue
Ici, pas de ponton chic ni de champagne au coucher du soleil. L’embarquement se fait pieds nus sur le sable, dans un boutre ou une pirogue traditionnelle sakalava, pour une navigation au gré du vent le long des côtes nord-est de Madagascar. Chaque jour, l’équipage fait halte sur des îles inaccessibles autrement que par la mer, dans l’archipel des Mitsio ou celui des Radama. Deux territoires préservés où les bancs de sable s’étirent à perte de vue et où les récifs coralliens s’animent de poissons multicolores.
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Une croisière en Afrique australe sur un boutre à Madagascar © Terre Autentik
Les journées de cette croisière en Afrique australe s’organisent sans programme rigide : plongées dans les massifs coralliens, pêche au fil de l’eau pour le repas du soir, baignade dans un lagon limpide, observation d’oiseaux côtiers, et rencontres avec les habitants des villages alentour. Une langouste grillée sous les étoiles, un feu de bois sur une plage déserte, quelques chansons murmurées dans la nuit, et le boutre devient le théâtre d’une vie à part.
On dort sous un ciel sans filtres, bercé par le clapotis de l’eau et les histoires des marins. Nosy Berafia, Nosy Ovy, Baie de Rafalahy… autant de noms qui résonnent comme des promesses de nature intacte. Ici, le luxe est dans la lenteur, dans le silence, dans cette parenthèse où le monde semble avoir oublié de courir.
À partir de 1 680 € (9 jours)
3. La côte d’Afrique du sud, raffinement feutré
À bord de cette croisière en Afrique australe, on navigue le long de la côte sud-africaine avec le sentiment d’effleurer le décor. Les escales s’enchaînent, ponctuées d’excursions vers les réserves où les éléphants s’égarent entre deux collines brumeuses. Le départ se fait depuis Walvis Bay, où l’océan cogne contre les dunes du Namib. À Lüderitz, le vent secoue les maisons coloniales désertées de Kolmanskop, reprises par le sable. Puis viennent les villes sud-africaines : Cape Town et ses cafés sous la montagne, Port Elizabeth et ses portes d’entrée vers les grands espaces, East London et sa lumière perpendiculaire, Durban et son métissage éclatant. Chaque escale de la croisière en Afrique australe donne droit à une excursion : safari, patrimoine, balades, rencontres. Le navire signé Ponant, compact et sobrement élégant, donne la priorité à l’intimité.
À peine cent cabines, pas d’animation tonitruante ni de toboggan géant : ici, on parle plutôt de salons vitrés pour contempler la houle, de bibliothèque bien fournie, de restaurant discret où l’on sert un poisson grillé aussi bien présenté que le personnel naviguant. Une marina facilite les débarquements en zodiac, et pour les amateurs de silence organisé, un salon sous-marin permet d’écouter les fonds marins en dégustant un verre de blanc. Ici, l’écoconception n’est pas un simple argument marketing : elle est partout, discrète mais réelle, dans la motorisation comme dans les protocoles d’approche des côtes.
À partir de 6 590 € (11 jours)
4. De Durban vers Maputo : entre océan Indien et souvenirs familiaux
À bord d’un paquebot bien huilé où tout semble calibré pour contenter les foules, on quitte Durban et ses plages en éventail pour longer la côte jusqu’à Maputo. L’ambiance à bord de cette croisière en Afrique australeest tout sauf feutrée : buffet généreux, musique omniprésente, enfants qui courent dans les couloirs. Le style MSC Orchestra, assumé jusqu’au bout des cabines. Mais l’essentiel se joue à terre. Première halte à Maputo, ville portuaire au charme rugueux, où l’héritage portugais affleure à chaque coin de rue : azulejos, arcades en fer forgé, la gare signée Eiffel, comme échappée d’un rêve colonial. On flâne dans Baixa, on s’attable pour quelques crevettes peri-peri à tomber, on se perd dans le tumulte du marché aux poissons avant de reprendre le large.
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L’archipel d’Inhaca © AdobeStock
Puis vient l’escale sur l’île Portugaise, dans l’archipel d’Inhaca. Sable blanc, mer tiède, cocotiers nonchalants. Depuis la plage, on rejoint en barque l’île principale d’Inhaca : un petit village, un phare un peu bancal, un musée maritime désuet, et surtout des poissons grillés servis pieds nus. Ceux qui cherchent à s’isoler s’éloignent vers les dunes. Les autres s’éparpillent entre plage, snorkeling ou bière fraîche en terrasse. La croisière MSC, c’est ça : une parenthèse colorée, sans fioriture mais avec cette efficacité bien rodée qui fait que tout le monde y trouve son compte. Le bateau repart avec ses passagers bronzés et repus. Le spectacle continue à bord, mais l’Afrique australe, elle, s’éloigne doucement derrière le sillage.
À partir de 399 € (5 nuits à bord)