Nos restaurants préférés dans le 11e arrondissement de Paris
1. Qui Plume La Lune | Une expérience gastronomique étoilée
Proche de la place des Vosges, ce restaurant gastronomique parisien du quartier Bastille est l’œuvre du chef breton Jacky Ribault, distingué au guide Michelin depuis 2014. Suite à l’ouverture de son second restaurant L’Ours en 2018, il cédait les rennes de sa cuisine au chef prometteur Jean-Christophe Rizet qui a su conserver le précieux sésame. Le restaurant Qui Plume La Lune, dont le nom s’inspire du roman Le bruit et la fureur de Faulkner, reçoit dans un nouveau décor signé Caroline Tissier. Dans une atmosphère intimiste agréablement tamisée même au déjeuner, les mets se suivent par un service impeccable de grand standing.
Chaque semaine, le chef, guidé par les saisons et arrivages de ses producteurs, concocte un menu unique en 5 offres, dont l’une se déguise au dîner de produits d’exception (viande rare, caviar…). Les assaisonnements maîtrisés rappellent que l’union sucré-salé y est exquise : œuf à la coque, crème de yaourt, sarrasin, caramel vinaigre et sobacha ; salsifis rôtis aux chanterelles sautées, bouillon de racines, sabayon poivre et foin ; filet de Rouget-barbet grillé, gel cresson-persil aux agrumes, choux de Bruxelles et sauce tranche à l’huile d’aneth. Côté sucré vient la surprise, avec une farandole d’assiettes séduisantes, parmi lesquelles un carpaccio de poires pochées safranées, gel yuzu-citron vert et shiso, suivi en gourmandise d’un crémeux chocolat à la reine-des-prés, sarrasin et gianduja.
Qui Plume La Lune
50 rue Amelot, 75011 Paris
2. Automne | L’art de la bistronomie étoilée
Entre la Bastille et le cimetière du Père Lachaise, le restaurant Automne est la pépite étoilée du chef japonais Nobuyuki Akishige au nombre de couverts limité. Le lieu, qui abritait jadis un bistrot dont le comptoir en bois est d’origine, rend hommage aux codes de la bistronomie, ici détournée. Nourri par une expérience en gastronomie française auprès de grands chefs dont Arnaud Donckele à La Vague d’Or au Cheval Blanc Saint-Tropez, le chef Nobuyuki Akishige valorise le produit par des cuissons subtiles et un dressage impeccable qu’il cisèle à la japonaise. Autour d’un menu déjeuner ou découverte en 5 ou 7 étapes, il s’affaire, rissole et flambe depuis une cuisine semi-ouverte : jardinière de légumes, condiment aubergine-thym à l’huile de bergamote et émulsion barigoule, suivis de champignons vosgiens sous un velouté crémeux de cèpes servi à l’assiette, noisettes, châtaignes et feuilles de capucine.
En plat, un bar de ligne savamment cuit, choux rôtis, coques, nduja (saucisse de porc épicée italienne), cresson et salicorne iodée. Arrive enfin le dessert délicatement sucré, un blanc à manger rafraîchissant à l’estragon, sorbet huile d’olive et coulis au citron. L’impressionnante sélection de vins naturels arrondit quant à elle le palais, avec au compteur plus de 1000 références magnifiées par les accords de deux sommeliers passionnés. Le plat emblématique du chef ? Le ris de veau doré au beurre, souvent à la carte et revisité tout en raffinement.
Automne
11 rue Richard Lenoir, 75011 Paris
3. Géosmine | Une révélation prometteuse
Lové rue de la Folie-Méricourt, Géosmine signe la première adresse gastronomique tant attendue du chef Maxime Bouttier, ayant fait ses armes chez Mensae à Paris et dans des restaurants étoilés comme Le Taillevent à Londres. Déjà parmi les recommandations du guide Michelin, le restaurant du 11e arrondissement inauguré en mai dernier, dont le nom poétique évoque l’odeur de la terre fertile après la pluie, s’impose comme le terrain de jeu du chef qui magnifie, par une cuisine créative et technique, le terroir qu’il aime tant, valorisant ses producteurs en circuit court.
Jadis ancien atelier textile, Géosmine arbore, à la manière d’une galerie d’art, de larges baies aux embrasures en chêne. Apothéose à l’étage, avec la cuisine qui s’ouvre sur une seconde salle, baignée par la lumière naturelle d’une verrière. Ce jour au comptoir, face au chef et à l’émerveillement d’une brigade rythmée, un menu carte blanche, dont de savoureuses moules de Groix saisies au barbecue-chalumeau et crème de moules, suivies de praires de Brest en coque, sauce XO et jus de tomate fermenté, puis de Saint-Jacques de Normandie juste saisies, chou pointu fermenté, bok choy, giroles de Sologne, sauces bonne-femme et béarnaise. Quant au dessert, la signature du chef est exquise : une sorte de sabayon crémeux au chocolat-praliné-fleur de sel, cœur coulant vanille et jeux de texture à tomber. À la cave, près de 1000 références de vins naturels, biodynamiques ou biologiques, dont des cuvées rares, sourcées par le sommelier Vincent Glaymann qui discipline des accords sûrs.
Géosmine
71 rue de la Folie Méricourt, 75011 Paris
4. Orgueil | Le bistrot chic de Paris 11
Avec l’inauguration de son premier néobistrot l’année dernière, le pari est réussi pour le jeune chef Eloi Spinnler qui entre dans la cour des grands, après un passage aux grandes maisons prestigieuses du Plaza Athénée et de La Tour d’Argent. Signé du duo parisien Friedmann & Versace, le cadre de ce restaurant de Paris 11 délicieusement chic s’habille d’un chaleureux panneautage en bois de cèdre, de mobilier sur-mesure en travertin et d’une fascinante fresque céleste au plafond, de l’artiste Elsa Blondeaux, sur la mythologie. Des têtes de lion en plâtre, évoquant l’être le plus orgueilleux de la savane, décorent majestueusement l’un des murs de l’entrée pour rappeler que chez Orgueil c’est le péché de gourmandise qui est à l’œuvre.
Au déjeuner, un menu entrée / plat / dessert, et le soir sur la table, de petites assiettes à partager autour de la mer, de la terre et du végétal. Le chef, qui propose une cuisine fusion raffinée d’ici et d’ailleurs, valorise avant tout de bons produits et des recettes entièrement faites maison : haddock fumé du moment sur un lit de céleri rave et miso ; gnocchis signature ultra fondants au comté et aux champignons ; et en dessert, l’incontournable Tarte Tatin réconfortante, crème miso et sauce caramel au beurre salé. Au fond du restaurant, un speakeasy confidentiel face à la cuisine propose la dégustation d’un menu surprise en 5 ou 7 étapes, en fonction de l’heure du déjeuner ou du dîner. Le plus ? Une atmosphère délectable jusque sur le design de la carte inspirée par les cartes du tarot.
Orgueil
6 rue Popincourt, 75011 Paris
5. Blanca | Les saveurs de l’Argentine
À deux pas de la rue de la Roquette, proche de la place de la Bastille s’est récemment installé le repaire argentino-basque de Violetta Hernandez, fondé avec son frère le chef argentin Fernando de Tomaso qui officie déjà chez Biondi, son premier bijou. En l’honneur de leur grand-mère basque, le restaurant Blanca, qui n’aurait pas pu rêver meilleure adresse, s’est empressé de conserver le comptoir émaillé et les sols colorés en terre cuite de l’ancien bistrot basque. Ce cocon intimiste et convivial, qui ne peut accueillir plus de 16 couverts à la fois, mise sur un menu du midi renouvelé chaque semaine ainsi que des plats à la carte au dîner et le samedi, qui évoluent en fonction des saisons.
Pour l’apéritif, dans ce restaurant de Paris 11, autour d’un verre de vin argentin et fruité, de belles trouvailles généreuses à partager comme ces empanadas au beaufort, comté et oignons ou ces délicieux piments de Padrón sautés à l’huile d’olive et à tremper dans la purée d’avocat. S’ensuit l’emblématique entrecôte d’Angus à l’argentine, servie avec frites maison, condiment chimichurri au piment et mayonnaise chipotle ; ou côté poisson, ce jour un bar croustillant à la plancha, haricots verts croquants et déclinaison de fenouil en textures. S’il y a un dessert à goûter absolument, c’est bien la recette du flan caramel traditionnel de la grand-mère de Violetta, siphon dulce de leche (confiture de lait argentine). Le plus ? Au dîner, le dernier service à 23h30 est une chance pour les oiseaux de nuit après spectacle.
Blanca
34 rue Keller, 75011 Paris