Incontournable, la London Eye continue d’embrasser le ciel londonien depuis un quart de siècle. Installée au bord de la Tamise, sur le South Bank, la grande roue la plus célèbre du monde souffle ses 25 bougies et n’a jamais semblé aussi intemporelle.

L'architecture d’un symbole

Imaginée par David Marks et Julia Barfield à la fin des années 1990, la London Eye est née d’une idée simple : offrir à tous un panorama à couper le souffle sur Londres pour le nouveau millénaire. Le couple d’architectes s’inscrit alors dans une volonté de réinventer l’expérience urbaine. « Il n’y avait aucun moyen de voir Londres d’en haut, sauf à gravir les marches de la cathédrale Saint-Paul », raconte Julia. Ou à travailler dans l’un des gratte-ciel de la City pourrait-on ajouter ? Mais quid des touristes ? Le duo propose alors une roue d’observation, hommage à l’ingénierie britannique et symbole de renouveau pour l’an 2000.

Véritable prouesse technique, l’ouvrage s’élève à 135 mètres au-dessus de la Tamise, l’équivalent de 64 cabines téléphoniques londoniennes empilées. Son design en porte-à-faux — une première pour une roue de cette taille — et ses 32 capsules futuristes offrent une vue à 360 degrés sur les strates de la ville : du tracé historique des berges et monuments emblématiques comme Big Ben ou la cathédrale Saint-Paul aux tours de verre de la City et de Canary Wharf. Un voyage visuel à travers les époques et les styles, rendu encore plus poétique par la météo londonienne parfois capricieuse, mais qui peut changer en un tour de roue ! Par beau temps, il est possible d’apercevoir jusqu’à 40 km, soit jusqu’au château de Windsor, un belle excursion proche de Londres à faire sur la journée.

Une expérience immersive

La montée est douce, presque imperceptible. Même les plus sensibles au vertige se laissent emporter. La sensation est unique : voler au-dessus du fleuve, glisser lentement sur un axe invisible, tandis que la ville s’offre en grand angle, calme et majestueuse. Au fil des ans, l'œil géant est devenu l’un des lieux préférés des Londoniens et des visiteurs, en particulier Américains et Français, la deuxième nationalité à monter dans la roue. Parmi les expériences exceptionnelles proposées dans la roue : une capsule privée au crépuscule ou un toast au champagne face à la silhouette des Houses of Parliament ? Chaque rotation (30 minutes environ) offre son lot de panoramas à immortaliser.

Anecdotes et héritage

Inaugurée en mars 2000 après une construction semée d’embûches — l’installation des segments sur la Tamise reste l’un des chantiers les plus spectaculaires de la ville — la London Eye n’était à l’origine qu’une installation temporaire. Pourtant, comme souvent à Londres, ce qui devait disparaître est devenu pérenne.

Emblème d’une capitale qui ne cesse de se réinventer, la grande roue a su conjuguer prouesse technologique et engagement durable : alimentée entièrement par de l’énergie renouvelable, la London Eye fonctionne aujourd’hui avec un éclairage 100 % LED, permettant de réduire sa consommation électrique de 69 %. Preuve que même une attraction emblématique peut s’adapter à l’air du temps.