48 heures à Athènes : un week-end dans la capitale hellénique
- Où loger
- Jour 1 : Shopping autour de Monastiraki
- Syntagma - Déjeuner à Kolonaki - Art Cycladique
- Café au Lycabette - Acropole - Dîner chez un étoilé
- Jour 2 : Agora - Musée de l’Acropole
- En catamaran avec Sailing Athens - Un verre à Gazi
Pour beaucoup Athènes est synonyme de tourisme culturel, avec sa célèbre acropole et ses musées. Ce qu'on sait moins c'est que la cité a de quoi séduire même ceux que les monuments antiques laissent de marbre - fût-il pentélique. Nous avons concocté un programme qui marie culture et détente, terre et mer, à moduler en fonction de vos intérêts.
Une excellente base pour un week end est le très touristique quartier de Monastiraki. Situé directement sur la place, le boutique-hôtel 360 Degrees offre des chambres confortables au design industriel. Pas de lobby - la toute petite réception se situe juste dans l'entrée qui mène à l'ascenseur - ni de fitness mais un superbe rooftop avec vue sur l'acropole d'où l'hôtel tire son nom. Le restaurant sert une cuisine honnête à prix raisonnable et le cocktail bar est particulièrement populaire. Produits Korres (voir plus bas) dans la salle de bain et minibar gratuit sont des plus appréciables. La place étant extrèmement animée, prenez plutôt une chambre qui donne sur l'arrière si vous craignez le bruit.
Pour un hôtel full service au luxe classique, vous ne ferez pas d'erreur en descendant à l'hôtel Grande Bretagne ou au King George, situés l'un à côté de l'autre et occupant le côté nord de la Plateia Syntagmatos, la fameuse place de la Constitution - ou plus simplement Syntagma. Le King George est plus intime mais le Grande Bretagne a pour lui un rooftop avec piscine (le King George a bien une piscine mais celle-ci fait partie de la penthouse suite de 350 m² !).
Et n’oublions par les petits budgets avec une auberge de jeunesse, le City Circus Athens Hostel situé dans le quartier de Psyrri, à 500 mètres à pieds de Monastiraki. Il est situé juste à côté de Agion Argiron qui concentre café et restaurants.
Monastiraki veut dire "petit monastère" et désigne l'église, qui se trouve sur la place et par extension tout le quartier. "Petit" car l'église actuelle, qui date du 17ème siècle, est tout ce qui reste d'un ancien monastère. Elle a succédé à une église byzantine beaucoup plus ancienne, vraisemblablement construite au 10ème siècle.
Jour 1
10h - Shopping et cafés autour de Monastiraki
Envie des mêmes sandales que Jackie Kennedy, John Lennon, ou plus récemment Kate Moss? La boutique-atelier de Melissinos, le "poet sandal-maker" est à deux minutes de la place dans Agias Theklas. Les paires les plus simples - il y a presque 30 modèles différents - vous coûteront moins de 40 euros et seront ajustées à vos pieds en quelques minutes. Si la liste de célèbritées qui les portent est impressionante, c'est avant tout une boutique populaire dont le proprétaire actuel, Pantelis, représente déjà la 3ème génération : son grand-père a fondé la maison en 1927.
La rue de Pandrossou, qui relie Monastiraki à la place Mitropoleos où se trouve la cathédrale, est une des plus animées. Il s'y trouve des dizaines de commerces qui vendent bijoux, souvenirs, produits traditionnels grecs, etc. C'est d'ailleurs dans Pandrosou que Melissinos avait sa boutique avant de déménager à l'adresse actuelle. Citons quelques noms qui se détachent du lot.
D'abord l'antiquaire Martinos établi en 1890 dont la sélection d'objets va des lampes art nouveau à des porcelaines turques ; et comprend bien sûr, des antiquités grecques - vases, figurines en terre cuite - ainsi que de magnifiques icônes byzantines. Le Center of Hellenic Tradition vend divers objets traditionnels mais aussi de nombreux posters vintage qui sont aussi exposés dans le café à l'étage, à l'ambiance délicieusement surranée. Quant à Tzamalas il se spécialise dans les costumes traditionnels grecs.
Perpendiculaire à Pandrossou, la très longue Aiolou va de l'Agora romaine, un peu plus au sud, jusqu'à la place Omónia au nord. Si vous la suivez seulement sur 200 mètres vers le nord, vous arriverez sur la place Agias Irinis. Ici et dans les rues alentour, autre ambiance, nettement moins touristique, avec un intéressant mélange de commerces populaires à l'ancienne, de boutiques au design plus moderne, et de cafés branchés. Par exemple la micro-roastery Tailor Made qui sert des cafés d'origine dans une ambiance très hip et le soir se transforme en bar à cocktails. Ou bien encore Zaf café bar et, à 50m de la place dans Kalamiotou (n°19), Melilotos, restaurant au design minimaliste qui sert de la cuisine grecque traditionnelle.
Signalons aussi dans la rue Agias Irinis adjacente à la place la Retrosexual Vintage Shop. Si vous êtes fans des machines à écrire et autres électrophones vintage qui décorent l'hôtel 360 degrees, vous pourrez trouver les mêmes ici ! A deux pas le Art Bar - poems' n crimes est un café-librairie dont la terrasse, à l'arrière, permet d'admirer, pendant l’été 2015, une surprenante exposition de street art.
Direction Syntagma via Ermou
Il est temps de gagner Syntagma en suivant Ermou la principale artère commercante d'Athènes où se trouvent les grandes enseignes comme H&M ou Séphora. Ca n'est pas sans surprise qu'on voit surgir au milieu d’une petite place l’église byzantine de Panaghia Kapnikarea, l’une des plus anciennes de la ville (11ème siècle).
Dans la rue perpendiculaire de Voulis, les gourmants ne rateront pas le chocolatier Aristokratikon à l'entrée d'un passage situé au numéro 7. Vers l'extrémité est de la rue se trouve une boutique Korres, marque de cosmétiques naturels made in Greece.
A moins que vous n'ayez passé les derniers mois enfermés dans une grotte, vous reconnaitrez immédiatement le parlement grec en arrivant sur Syntagma.
12h - Shopping luxueux autour de Syntagma
Juste derrière le bloc d'hôtels 5* (voir plus haut) qui forme le côté nord de Syntagma, se trouve City Link de l'autre côté de la rue Voukourestiou. Ce centre de shopping luxueux occupe l'Arcade Spyromiliou, belle réalisation art-déco à l'impressionnante verrière. Outre de nombreuses marques de luxe (Hermès, Cartier, Dolce & Gabbana), s'y trouve le grand magasin Attica et plusieurs bars et restaurants.
On a bien aimé les macarons de Zonar's Chocolaterie (Voukourestiou 9) à côté du café du même nom, un des plus anciens d'Athènes (1909). Ceux qui sont fourrés à la framboise arborent avec espièglerie une couleur marron, tandis que les macarons roses ont une saveur chocolat-banane. On trouvera également plusieurs joailliers comme le flagship store du fameux Ilias Lalalounis (à l'angle sud-est de Voukourestiou) dont les collections sont inspirées de plusieurs styles antiques ou byzantins. Si ses créations vous intéressent sachez qu'il y a également un musée Lalaounis (Kallisperi 12) non loin du musée de l'Acropole. Autre grand nom de la joaillerie grecque, Zolotas (Panepistimiou 10, Stadiou 9).
13h - Déjeuner à Kolonaki
En suivant Voukourestiou jusqu'à son extrémité est on arrive au pied de la colline du Lycabette. Mais obliquons plutôt vers le sud pour aller déjeuner sur la place Kolonaki qui a donné son nom au quartier. C'est l'endroit chic par excellence, le favori des socialites qui se retrouvent, entre autres, au café Da Capo. Son immense terrasse s'étend de part et d'autre de Tsakalof, une rue piétonne si ombragée qu’on se croirait presque dans un passage couvert. On y trouve de plus petits cafés comme par exemple Minnie the Moocher.
Pour ceux qui sont pressés ou veulent manger rapide et pas cher, la boulangerie-patisserie Appolonion (chaîne franchisée) qui se trouve juste en face offre aussi des sandwichs qu'on peut manger en terrasse ou à l'intérieur, en regardant la verdure de la place.
14h - Un peu de culture… au musée Benaki ou au musée d'art cycladique
Pour échapper à la chaleur du début d'après-midi rien de tel que d'aller se réfugier dans un musée. Le musée Benaki se trouve dans la rue Koumpari, juste au sud de la place. Il abrite la collection d'Antonis Benakis (1873–1954) qui décida de transformer la propriété familiale en musée et d'en faire don à l'Etat Grec. Aujourd'hui les collections sont réparties entre plusieurs bâtiments, celui de la rue Koumpari, le principal, étant exclusivement consacré à l’art hellènique, de la préhistoire à nos jours.
Un peu plus à l'est sur le se trouve le musée d'art cycladique. L’entrée de l’avenue Vassilis Sofias est celle du beau bâtiment néo-classique qui accueille des expositions temporaires. Il est relié par un passage au bâtiment principal, qui a sa propre entrée au 4 Neophytou Douka, et qui abrite les fameuses figurines de marbre du 3ème millénaire av. J.-C.
Leur fonction exacte, symboles de fécondité comme les Vénus préhistoriques, offrandes accompagnant les morts, ou encore poupées, reste débattue. Ce qui est sûr c’est qu’après 4 ou 5000 ans leurs formes particulièrement épurées nous frappent par leur modernité. Elles ont d’ailleurs influencé les grands artistes modernes du 20ème siècle comme Picasso, Brancusi ou Modigliani. Attention cependant des études scientifiques ont montré des traces de peinture à la surface du marbre, suggérant qu’elles étaient à l’origine peintes de couleurs vives. Comme d’ailleurs l’était la statuaire grecque de l’Acropole, quelque 2000 ans plus tard...
Les autres étages du musée sont consacrés à la culture cypriote et à l’art grec, de l’âge de Bronze à l’époque romaine, avec une exposition sur la vie quotidienne qui restitue les objets dans leur contexte.
Mentionnons enfin la belle cafétéria à l’atmosphère reposante entre les deux bâtiments.
avec ancientathens3d.com
16h - Faire l’ascension du Lycabette (Lycavettos)...
Cette colline qui d'après la légende a été créé par Athéna elle-même culmine à près de 300 mètres et offre une vue fantastique sur Athènes.
Pas difficile de savoir dans quelle direction marcher, il faut bien sûr monter un peu mais rassurez vous il y a un funiculaire (en grec Telepherik) ! Sa station inférieure se trouve à l’intersection d’Artistippou et Ploutarchou dont la partie haute consiste en une série d’escaliers reliant les différents "étages" de rues perpendiculaires. Ces rues à flanc de colline étonnamment vertes et ombragées sont avant tout résidentielles mais abritent aussi galeries d’art (Medusa Art Galery, Xenokratous 7), bistrots ou restaurants chics comme le Stinking Bishop (Loukianou 36 et Spefsippou, en bas des escaliers vers Xenocratous) ou F+W (Xenocratous 49), pour s’en tenir à des examples dans Xenokratous. Et si vous êtes fan du quartier signalons aussi l’hôtel Periscope.
... pour y admirer Athènes en prenant un café
Le sommet du Lycabette est occupé par la chapelle Saint Georges (19ème siècle) et par un café-restaurant, Orizontes Lycabettus, qui comporte plusieurs terrasses panoramiques, appréciées aussi bien des touristes que des locaux. Il peut y avoir beaucoup de vent mais des baies vitrées vous en protègeront le temps de prendre un café.
Ce serait en réalité un endroit idéal pour la fin de la journée et regarder le soleil se coucher. Mais on ne peut pas être partout à la fois et on propose de se diriger vers l’Acropole, qui en été ferme à 20h, pour en faire la visite dans la chaude lumière du soir. On pourra redescendre en prenant à nouveau le funiculaire ou bien simplement à pied en suivant le chemin qui serpente.
19h - Visiter l'Acropole dans la lumière du soir
Direction l’Acropole donc et selon l’heure vous pourrez envisager métro, taxi ou simplement faire le chemin à pieds en traversant Plaka (environ 2 km). Mais comptez un quart d’heure pour monter depuis le guichet d’entrée et gardez vous au moins une demie-heure en haut.
Le ticket d’entrée permet d’accéder une seule fois à l’Acropole mais plusieurs fois au flanc de la colline qui abrite notamment le théâtre de Dionysos. On pourra donc y revenir le lendemain.
L’Acropole a été habitée dès le 4ème millénaire av. J.-C. et fut fortifiée vers -1250. Puis à partir du 8ème siècle, le rocher perdit son rôle militaire - qu’il retrouvera hélas au cours de son histoire - pour être consacré au culte de la déesse Athéna. L’acropole dite classique, dont on voit les ruines aujourd’hui, date du 5ème siècle, et est le résultat d’un ambitieux programme de reconstruction lancé par Périclès après que les temples précédents eussent été détruits lors du sac d’Athènes par les Perses en -480.
Le Parthénon est ainsi nommé car il abritait une statue chryséléphantine, c'est à dire en or et en ivoire, d’Athèna Parthenos, épithète signifiant « virginale ». La statut mesurant plus de 12mètres de haut fut réalisé par le sculpteur Phidias et son atelier. Il ne s’agissait pas d’or massif mais de feuilles d’or recouvrant une armature en bois.
L’Erechteion était un temple consacré en partie à Athéna mais aussi à Poséidon, auquel était identifié le roi mythique Erechtée. Rappelons la légende à l’origine du culte d’Athéna - et de l’attribution de son nom à la cité et à sa région (l’Attique) ou inversement. La déesse gagna un concours en offrant aux habitants un olivier ; Poséidon avait, lui, fait surgir une source d’eau salée en frappant la terre de son trident. L’olivier fut jugé plus utile et Athéna obtint ainsi l’hégémonie sur la ville. Le porche nord de l’Erechteion était percé d’un trou dans le sol où l’on montrait la trace du trident.
Vous serez peut être surpris d’apprendre que l’évènement qui a causé de loin le plus de dommages au Parthénon est relativement récent (1687) et a une cause bien moderne : il s'agit d’une explosion lors d’une bataille contre les Vénitiens, à l’époque où la Grèce faisait partie de l’Empire ottoman (voir plus bas).
Il faut aussi se représenter que l’Acropole était à cette époque recouverte de bâtiments.
Après l’Indépendance de la Grèce, les architectes d’alors décidèrent de faire le ménage et de raser tout ce qui était postérieur à l’Acropole classique. C’est ainsi que fut démolie en 1874 la tour franque qui jouxtait les Propylées depuis le 13ème siècle. Une décision qui fut vivement critiquée par de nombreux contemporains.
Les projets ayant trait à l’Acropole donnent encore lieu à controverse aujourd’hui : ainsi celui de démolir deux bâtiments, auparavant classés, qui obstruent partiellement la vue de l’Acropole depuis le nouveau musée.
Quelques points à ne pas rater
- En montant les escaliers vers les Propylées (l’ « entrée » de l’Acropole), remarquez le petit temple en haut à droite : c’est celui d’Athéna Niké.
Il fut démoli en 1686 par les Turcs, alors en guerre contre les Vénitiens, qui en récupérèrent les pierres pour construire une muraille défensive. Il fut reconstitué 150 ans plus tard et a depuis subi deux anastyloses supplémentaires ! - La façade sud de l’Erechteion et son porche des Caryatides est la plus célèbre ; mais ne manquez pas l’impressionnant porche nord. A l’ouest du bâtiment remarquez l’olivier qui commémore celui offert par Athéna.
- Observez l’emplacement des métopes et de la frise (voir illustration) sur le Parthénon ; notez que ce sont des copies fidèles, les originaux étant au musée de l’Acropole.
- Et finalement ne ratez pas la superbe vue sur Athènes depuis l’extrémité est de l’Acropole ; on y voit aussi très bien le temple de Zeus en contrebas.
En savoir plus - les vicissitudes du Parthénon
La visite de l'acropole n'est pas seulement l'occasion d'exercer son imagination pour se représenter la splendeur passée de ces temples grandioses. C'est aussi celle de méditer sur la folie destructrice des hommes. Car l’état actuel de l’Acropole est moins la conséquence de facteurs naturels (tremblements de terre, érosion) que celle des destructions, pillages et autres "dommages collatéraux" subis au cours des siècles.
Tenons en seulement à l'histoire du Parthénon lequel fut bâti après la destruction par les Perses d'un temple précédent, le pré-Parthénon, encore inachevé lors de l'invasion de 480 av. JC. On sait qu’il a été endommagé par un incendie pendant l'Antiquité tardive, sans qu’on soit certain si cet évènement fut lié à l'invasion des Hérules, une tribu germanique, en 267-268, à l'attaque des Wisigoths (395-396) ou à une autre cause. Il est probable que la statue chryséléphantine fut détruite pendant cet incendie même si certaines sources font état de sa présence plus tard à Constantinople
La conversion du temple en église chrétienne entre le 5ème et 7ème siècle entraina des modifications irréversibles de sa structure. Probablement à la même époque une bonne partie des sculptures et des frises fut détruite ou endommagée. Plus tard la transformation du Parthénon en mosquée fit comparativement moins de dégâts, les Ottomans se montrant plus respectueux des monuments antiques.
Malgré tout, plus de 2000 ans après sa construction, le Parthénon était encore relativement intact avant le jour funeste du 26 septembre 1687. Les Turcs, alors en guerre avec les Vénitiens, avaient eu la bonne idée d'y entreposer de la poudre. Un tir de mortier, lors du siège de l'Acropole par ces derniers, résulta en une explosion particulièrement destructrice. Le toit s'écroula ainsi que la plus grande partie des murs intérieurs entrainant avec eux les panneaux de la frise. Il y avait pourtant eu un précédent qui aurait du servir de leçon : la foudre avait frappé le Propylée en 1640, causant une explosion de la poudre qui, déjà, y avait été stockée.
Finalement Lord Elgin, ambassadeur britannique dans l'Empire ottoman, y préleva des dizaines de panneaux (frise et métopes) et sculptures des frontons. Officiellement il s'agissait de les protéger, l’histoire ayant prouvé que l'Acropole n'était décidément pas un lieu sûr... Si on est plus malveillant on peut penser qu’il voulait simplement décorer sa propriété. En tous cas, même au regard des standards de l’époque la façon dont les panneaux furent retirées puis sciés pour être transportés plus facilement s’apparentait à du vandalisme. Elgin fut vertement critiqué par ses contemporains, notamment par le poète Byron.
Toujours est-il qu’étant en difficulté financière il les revendit finalement au British Museum en 1816 où ils se trouvent toujours… au grand dam des Grecs qui voudraient - bien légitimement à notre avis - les rappatrier dans le nouveau musée de l’Acropole. Car au-delà des arguments juridiques, éthiques, etc. que peuvent s’opposer les uns et les autres concernant les circonstances des actions d’Elgin, il semblerait logique que les «morceaux» du Parthénon soient enfin réunis !
Et pour finir quelques liens en anglais :- Morosini in Athens sur le site du département d’archéologie de l’EIE (le «cnrs» grec)
- Site du British Committee for the reunification of the Partenon Marbles
- Le débat sur le retour des Marbres du Parthénon présenté sur le site de la BBC
20h - Dernier coup d'oeil depuis l'Aréopage
Comme mentionné, à 20h on est (gentiment) prié d’évacuer les lieux... mais il est encore possible de profiter de la vue sur Athènes, et notamment sur l’Agora, et sur la partie ouest de l’Acropole en grimpant sur la colline de l’Aréopage. Attention, le marbre en est particulièrement glissant et des chaussures de trekking seraient plus appropriées que des sandales antiques. D’après la légende, c’est ici que le dieu Arès lui-même fut jugé et dans l’Antiquité y siégeait le conseil du même nom. C'est aussi ici que Saint Paul s’est adressé aux Athéniens lors du discours relaté dans les Actes.
21h - Dîner gastronomique
Pour un dîner gastronomique on pourra piocher dans les étoilés Michelin. Prenez par exemple un taxi pour aller dîner chez Spondi dans le quartier de Pagrati. La cuisine franco-grecque de Spondi est à un prix décidément accessible pour un 2-étoiles avec un premier menu à moins de 70€.
Funky Gourmet a obtenu sa deuxième étoile en 2014. Le restaurant des chefs Georgianna Hiliadaki and Nikos Roussos est spécialisé dans la cuisine moléculaire. Menu à partir de 90 €.
Et si vous ne voulez pas quitter l’Acropole des yeux, vous pouvez diner chez Hytra, dont la situation au 6ème étage du centre culturel Onassis garantit une vue superbe. A noter : pendant l’été, Hytra s’invite également au Westin Athens situé à Vouliagmeni (voir plus bas).
Plus loin du centre Varoulko, au Pyrée, dont la cuisine comme la vue sont tournées vers la mer ; dans la direction opposée (quartier de Chalandri) Botrini's offre une cuisine grecque fusion à la présentation très contemporaine, dans une salle qui ne l’est pas moins.
Jour 2
9h - Promenade matinale à l’agora
Au sud de Monastiraki, juste après l'ancienne mosquée, les colonnes et le mur derrière sont ceux de la bibliothèque d'Hadrien. Celle-ci fut construite en 132 par le très philhellène empereur romain mais saccagée par les Hérules (encore eux !). Il ne s'agissait pas seulement d'une bibliothèque mais d'un vaste centre culturel.
La première rue à droite est Adrianou, dans laquelle se trouve de très nombreux restaurants. Citons Kuzina (n°9), qui figure au Michelin, et Moma (n°29), au décor blanc très zen. Une excavation conduite pendant la construction du bâtiment a mis au jour des ruines datant de 2500 ans qui sont aujourd'hui visibles sous un plancher vitré.
C'est dans Adrianou qu'est située l'entrée de l'Ancienne Agora d'Athènes (6ème siècle av. JC). C'était la place principale d'Athènes, le lieu de rencontre incontournable d'alors. Le long portique de plus de 100 mètres directement à gauche de l'entrée est la Stoa d’Attale. Le bâtiment original a été détruit par... pas difficile à deviner... les Hérules ! Elle fut reconstruite dans les années 1950 avec des fonds de la famille Rockefeller et accueille aujourd’hui le musée de l'Agora. Y sont exposées des trouvailles archéologiques de l’Agora dont beaucoup sont liées à la Démocratie Athénienne, comme des bulletins de vote en bronze utilisées par les jurés dans les procès.
Mais si vous ne devez voir qu'une seule chose dans l’Agora, c’est le magnifique temple d’Héphaistos, le temple dorique le mieux conservé en Grèce. Sa construction est contemporaine de celle du Parthénon.
Quant à l’église qui se trouve dans le coin sud-est de l’Agora, l’Eglise des Apôtres, c’est une église byzantine du 10ème siècle.
Un détour par le marché aux puces
En quittant l'ancienne agora, allez jeter un coup d’oeil sur la place d’Abyssinie (Plateia Avyssinias) en empruntant Kinetou. S’y trouvent notamment deux cafés, le café Avyssinia (ouverture en fin de matinée) et le Loukoumi Bar. On est ici au coeur du quartier du flea market (marché aux puces). Le dimanche matin de nombreux marchands ambulants viennent s’ajouter aux boutiques d’antiquités, bouquinistes et autres marchands d’objets vintage qui sont ouverts le reste de la semaine.
Vous pouvez regagner Monastiraki en passant par Ifestou où se trouve une concentration de boutiques qui elles vendent essentiellement du neuf. Signalons Olgianna Melissinos qui poursuit la tradition familiale des sandales (voir pus haut) et Pantopolion spécialisé dans les produits alimentaires grecs.
En chemin vers le musée de l'Acropole
De retour à Monastiraki, vous pouvez reprendre Areos et cette fois descendre jusqu’au bout de la rue. Vous trouverez à votre gauche l'agora romaine (1er siècle). Il n'en reste hélas pas grand chose à part la porte d'Athéna Archegetis ("Athena la guide") et la Tour des Vents (en restauration jusqu’à fin 2015).
Cette dernière doit son nom au fait qu'elle était surmontée d'une aiguille qui indiquait la direction du vent, chacun des 8 côtés étant associé à un vent particulier. Mais sa fonction principale était celle d'une horloge hydraulique ou clepsydre. Le principe, analogue à celui du sablier, était déjà connu des Egyptiens au 2ème millénaire av. JC mais les Grecs l'avaient perfectionné en ajoutant un réservoir intermédiaire.
Près de la Tour des Vents, une petite mosquée, Fethiye Djami, est un des rares bâtiments qui date de la période ottomane.
11h30 - Le musée de l’Acropole
Le musée de l’Acropole, conçu par l’architecte Bernard Tschumi a ouvert en 2009 pour succéder à l’ancien musée, dont le bâtiment se trouve directement sur l’Acropole - où il est néanmoins peu visible, occupant un renfoncement. Les travaux de construction ont mis au jour des ruines datant essentiellement de l’Antiquité tardive, qui ont été intégrées au projet : elles sont visibles sous des dalles transparentes. Bien plus grand que l’ancien musée il accueille l’ensemble des trouvailles archéologiques de l’Acropole. Mais aussi les statues et éléments d’architecture qui, trop fragiles pour rester en plein air, ont été transportés à l’intérieur.
Parmi les oeuvres les plus magnifiques on trouve les statues de Korés (jeunes femmes), qui servaient d’offrandes financées par les Athéniens aisés. La plupart remontent à l’Acropole archaïque, celle qui a été détruite par les Perses, et arborent le fameux « sourire archaïque ». Les célèbres Caryatides sont elles aussi des Korés, mais évidemment postérieures puisque l’Erechteion, dont elles formaient les piliers du porche sud, fut le dernier monument du programme de Périclès à être construit. Celles qui se trouvent aujourd’hui sur l’Acropole sont des copies tandis que les originales jouent les stars du musée - l’une d’elles manque à Athènes puisqu’elle a été ramenée en Angleterre par Lord Elgin et se trouve toujours au British Museum.
Le highlight du musée est certainement le dernier étage, comme posé sur le reste du bâtiment et décalé par rapport à lui pour adopter la même orientation que le Parthénon. Dans cette grande salle rectangulaire, entièrement vitrée pour permettre un contact visuel avec le Parthénon, ont été réunies les panneaux de la frise et les métopes, occupant la même position que sur le monument original. La hauteur a toutefois été adaptée pour qu’ils soient facilement visibles des visiteurs. Vous remarquerez que certains emplacements sont vides - ce sont ceux correspondant aux panneaux perdus tandis que d’autres sont des copies en plâtre des originaux se trouvant au British Museum.
Et finalement le très populaire restaurant du musée, au deuxième étage, se prolonge en une terrasse panoramique. Jusqu’à midi, il sert un petit déjeuner traditionnel grec. En étant suffisamment matinal on pourra peut être commencer sa visite par là, afin de garder de l’appétit pour le dîner servi en fin d’après midi à bord du bateau de Sailing Athens…
14h30 - En catamaran dans la riviera d'Athènes
Et maintenant détente en embarquant sur un catamaran pour une balade dans la riviera d'Athènes. La jeune compagnie Sailing Athens offre des mini-croisières "semi-privées" que nous avons eu la chance de tester. Il faut bien sûr gagner le bord de mer mais pas de souci, Sailing Athens s'en occupe en venant vous chercher à une adresse de votre choix dans le centre d'Athènes.
La croisière est dite semi-privée car le nombre de participants est plafonné à 10 (le bateau a une capacité double) pour en préserver l'ambiance intime. Les départs sont toutefois garantis à partir de 2 personnes donc si vous tombez sur un jour creux comme ca nous est arrivé, vous pouvez avoir le bateau pour vous seuls ou presque ! Et dans tous les cas l'équipage fait tout pour qu'on se sente à l'aise et qu'on ait l'impression d'être sur son propre bateau. Toute la durée de l'excursion est en open bar : eau, soft drinks, bière, vin sont servis à volonté.
La riviera d'Athènes, bien que très appréciée des locaux, est relativement peu connue des touristes, les activités autour de la mer en Grèce étant associées aux îles plutôt qu'à la capitale. Les fondateurs de Sailing Athens ont donc voulu faire partager leur passion pour la navigation dans la riviera et c'est tant mieux !
Le trajet inclut 2 ou 3 stops pour nager autour du bateau. Les serviettes sont fournies et pour ceux qui le souhaitent, masque et tuba le sont également. Les stops sont décidés en fonction des conditions de vent et de courant. Ainsi lors de mon expérience avec Sailing Athens, la mer s'est révélée un peu trop mouvementée dans un premier endroit et nous avons redémarrés pour nous arrêter dans la baie de Vouliagmeni.
Cette station balnéaire à quelques km au sud d'Athènes est régulièrement récompensée pour la propreté de ses plages. Elle comprend deux petites péninsules qui avancent dans le golfe sardonique, Megalo et Mikro Kavouri, littéralement le grand et le petit crabe, formant entre elles une baie hospitalière. Mikro Gavouri est occupée en grande partie par le Astir Palace, vaste complexe hôtelier qui comprend le Westin Athens et le Arion Resort & Spa. En face, sur Makro Gavouri on aperçoit de somptueuses propriétés.
De l'autre côté de Mikro Kavouri, à l'est, se trouve la marina de Vouliagmeni où viennent s'amarrer des superyachts. Elle est cependant trop petite pour les megayachts qu'on voit aussi fréquemment dans la baie !
En face, au pied de la montagne, se trouve une curiosité géologique qui est aussi un véritable spa naturel : le "lac Vouliagmeni". Celui-ci s'est formé par effondrement d'une caverne souterraine, consécutivement à un tremblement de terre. Il se prolonge d'ailleurs en une grotte si longue qu'elle n'a jamais été entièrement explorée et est pour partie alimentée par des sources sous-terraines riches en minéraux. D'où l'utilisation du lac à des fins thermales…
Après Vougliagmeni autre pause, cette fois dans une baie uniquement accessible en bateau. Tranquillité maximum. Le dîner est servi : légumes et viandes grillées, salade de pates, calamar, tzatziki…
Et finalement, le meilleur pour la fin : le retour sans moteur, à la voile. Les plus braves peuvent aller se faire éclabousser à l'avant du bateau, au-dessus des filets. Sensations garanties ! Les autres peuvent rester à l'arrière bien protégé du vent en sirotant leur boisson. Avec un accompagnement sonore soigneusement sélectionné que des haut-parleurs diffusent aussi à l'avant du bateau.
En revenant vers Athènes, on aperçoit au loin les 3 éléments caractéristiques de la skyline : le mont Lycabette, l'Acropole et le mont Philopappos, baignés dans la superbe lumière du soir. Dans un timing parfait le bateau remet le cap vers la marina pour profiter du coucher de soleil juste avant de rentrer. Le disque solaire glisse sous l'horizon pendant qu'on écoute Motherboard de Daft Punk. Magique.
21h - Un dernier verre à Gazi
Après une petite pause à l’hôtel, filons à Gazi pour y prendre un dernier verre. C’est là que se situe l’épicentre de la vie nocturne athénienne, autour du Technopolis, une ancienne usine à gaz (Gazi comme gaz tout simplement) reconvertie en musée et centre culturel. Bars et clubs branchés y pullulent. Gazarte, qui combine cinéma, librairie, restau et bar, est certainement un des plus cools et élégants. Son voisin 45 Moires offre une belle terrasse et si Gaziview n’a pas fait d’effort particulier en matière de décoration, la vue est clairement son atout.
Gazi est facilement accessible depuis Monastiraki, ou Syntagma, en descendant à la station Kerameikos. On peut aussi y aller à pieds en suivant Ermou puis la Grande Promenade, un axe aujourd’hui piéton.
360 degrees Athens
Hôtel et bar rooftop
Plateia Monastirakiou
Plaka
Athènes 105 55
Hotel Grande Bretagne
1 Vasileos Georgiou A’ str.
Plateia Syntagmatos
Athènes 105 64
Web : www.grandebretagne.gr
Tel : +30 210 3330000
King George
3 Vasileos Georgiou A’ str.
Plateia Syntagmatos
Athènes 105 64
Web : www.kinggeorgeathens.com
Tel : +30 210 3222210
Sailing Athens
Mini-croisières en catamaran dans la riviera d’Athènes
- 2 mini-croisières de 5 heures tous les jours
- croisières privatives sur demande
- Navette depuis le centre d’Athènes (adresse de votre choix)
Web : www.sailingathens.com/
Tel : +30 2155259494
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Service de restauration de l’Acropole.
Tout sur l’Acropole : modèles 3D, ressources éducatives, etc.
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