Le Café de l’Alma, renaissance d’une institution parisienne
Note : 7/10 | Le contexte : 2 personnes à déjeuner, le 24 septembre 2022
Le pitch | Un brasserie élégante transmise de génération en génération
Le Café de l’Alma fait peau neuve. Désormais dirigé par Jeanne Boudon, fille des illustres propriétaires des lieux, le bistrot chic du 7e arrondissement a été intégralement rénové par le studio d'architectes Gilles & Boissier. Situé à l’angle de l’avenue Rapp, ce QG des politiques, des médias et du show business se dresse derrière une belle façade haussmannienne dont l’intérieur rappelle les plus beaux clubs anglais.
Dressée par la cheffe consultante Flora Mikula, la carte de la brasserie branchée est exécutée chaque jour par le chef Joris Eddahri qui cumule 10 ans de maison. Le menu, loin de la cuisine fusion, fait planer un esprit familial avec ses plats cosmopolites à partager (guacamole, falafel de pois chiches et houmous, jambon blanc à la truffe, belle côte de bœuf), ses entrées et ses plats bistronomiques qui montrent une prédilection pour le homard, le roi des crustacés.
Dans l’assiette ?
La Fontaine de Mars, autre institution du quartier tenu par la famille Boudon, est le nom d’un plat qui sacralise un produit de terroir : le foie gras. Présentée avec sa compotée d’oranges amères, cette tranche généreuse donne à ce début de déjeuner un air de fête. Le carpaccio de bar, citron caviar et gingembre, émaillé de grains de grenade et de fruit de la passion, apporte une belle fraîcheur transalpine au jeu de texture présent dans l’assiette, entre la chair du poisson et le croquant exotique des pomme-lianne. Le peps est au rendez-vous.
Place aux spaghettis au homard, bisque et tomates cerises qui font leur entrée dans une casserole. Le linguine, trempées dans une bisque crémeuse, émanent de notes sucrées et iodées. Le filet de bœuf, viande savoureuse et parfaitement saisie, fond en bouche. La pièce de boucher s’habille d’une classique sauce aux poivres : on y pique des frites fines, garniture qu’on aurait préféré plus élaborée. Une pavlova aux fruits rouges à partager sonne l'hallali. Une apothéose de reliefs crémeux et colorés qui affole la rétine et les papilles. Le monticule de glace à la vanille, de fraises fraîches, de mûres, de framboises et de myrtilles, se hérisse sur un lit de meringue italienne. La pâtisserie, gratifiée par la fraîcheur du basilic et la gourmandise d’un coulis de fruits rouges, sait se faire irrésistible et on cède vite à la tentation.
Le service ?
Lors de la prise de commande, de plus amples conseils de la part du serveur n’auraient pas été de refus. Cela dit, le service est fluide et efficace pour un samedi midi en plein coup de chaud.
Les plats à goûter ?
Le carpaccio de bar, le poulpe et ses légumes grillés, sans oublier la voluptueuse pavlova aux fruits rouges qui est éblouissante. De vrais délices !
Bon à savoir ?
Le plantureux artichaut breton, vinaigrette & légumes marinés faisait un véritable tabac sur les tables d’à côté. Certainement le « must » en devenir du déjeuner. La carte des cocktails — composée de seulement 8 recettes — met dans le mille avec ses classiques ébouriffants comme le Penicillin (whisky tourbé, gingembre, miel et poivre).
Les prix ?
Entrées de 14 à 24 € ; plats de 26 à 49 € ; desserts de 12 à 30 €.
Notre avis en un clin d’œil
Une table où l’on va pour voir et être vu, à la cuisine bistronomique traditionnelle sans faux-semblant sublimée par des desserts de haute volée.
Note de la rédaction : 7/10
* La note reflète l'intégralité de l'expérience (assiette, cadre, atmosphère, service, rapport qualité-prix...) et est relative au positionnement de l'établissement (un excellent bistrot peut se voir attribuer la note de 10/10). Les tables recueillant des notes égales ou inférieures à 5/10 ne font pas l'objet de chroniques.