On a testé le nouveau tea time de Quentin Lechat au Royal Monceau

Le contexte : vendredi 22 avril, un convive.

Le pitch | Un tea time à l’assiette qui rend hommage aux pâtissiers

Il aura fallu plus d’un an pour que Quentin Lechat et toute son équipe mettent au point un tea time à Paris qui leur ressemble. Et l’attente valait le coup, car à l’image de ce qui se fait de plus en plus sur la scène parisienne, ce moment très apprécié des becs sucrés subit un sacré lifting au Royal Monceau. Comme au George V, plus de promontoire : place à un service à l’assiette, comme au restaurant, avec les marqueurs bien précis du goûter. Un service de mignardises avec des produits de saison, une création iconique, un dessert à l’assiette apporté et présenté par le chef en personne avant de terminer sur des gâteaux de voyage — que vous pouvez emporter si vous n’avez plus faim. Vous l’aurez compris, pas de salé dans cette formule, Quentin Lechat a voulu se focaliser sur une expérience uniquement sucrée. Toutes les facettes du métier de pâtissier sont explorées au cours de ces quatre services.

Dans l'assiette ? Les saveurs les plus appréciées déclinées sous toutes leurs formes

On commence en douceur comme au restaurant avec quelques mignardises (cinq tout de même). Tout en fraîcheur aussi à l’image de la tartelette mangue/coco ou du cheesecake fraises des bois. Tout en rondeur aussi avec les petits princes qui sont déjà devenus les biscuits signature du chef. Caramel ou chocolat ? Faites votre choix. Mais le meilleur reste à venir avec sans doute le chef-d’œuvre de ce tea time : un véritable trompe-l’œil d’une boîte de caviar qui procure des émotions inattendues. Une véritable ode à la vanille.

De la vanille au chocolat il n’y a qu’un pas. Après s’être rincé la bouche avec un shot givré citron-gingembre, Quentin Lechat entre en scène avec un gâteau au chocolat cuit-minute sur lequel il vient déposer une quenelle de glace au chocolat fumé. L’effet est des plus surprenants, d’autant qu’il est accompagné d’un mocktail à base de mucilage et cacao créé spécialement pour ce tea time. On termine avec les gâteaux de voyage, un excellent marbré bien imbibé et son flan connu dans le Tout-Paris. Difficile de faire plus complet !

Dans la salle ?

Le tea time est servi dans la première salle près du bar Long. Les places devant le patio sont évidemment plus éclairées, mais la décoration imaginée par Philippe Starck lors de sa rénovation laisse entrevoir un sentiment de bien-être et de quiétude. Se sentir chez soi tout en étant dans un palace parisien : un pari réussi.

Le service ?

Parfait de bout en bout, une attention particulière portée sur les détails, et le chef pâtissier en personne qui vient vous servir un des quatre actes de ce goûter. La carte est connue sur le bout des doigts, ce qui est des plus appréciables.

Les plats à goûter ?

La Perle vanille (au menu en ce moment), mais aussi le chaud-froid (chocolat actuellement). Un service à l’assiette, des accords parfaits et un côté ludique pas déplaisant lors d’un moment réputé plutôt solennel.

Bon à savoir ?

Le tea time n’est servi que du vendredi au dimanche. Le reste du temps, certaines pâtisseries figurant dans ce tea time sont proposées en vitrine, à accompagner d'une boisson chaude.

Le conseil en plus ?

Éviter de trop manger le midi avant de venir, et optez pour un bon thé ou un café afin d’éviter de caler un peu trop rapidement.

Les prix ?

65€ (85 € avec coupe de champagne), un prix assez raisonnable sur la place parisienne. En adéquation en tout cas avec le service, la qualité et l’originalité de cette première version signée Quentin Lechat.

Le tea time en quatre services :

• Les mignardises (tarte mangue/coco, cheesecake fraise des bois, entremet fromage blanc-grenade, petits Prince caramel et chocolat) ;
• La Perle vanille 
• Le chaud/froid au chocolat ;
• Les gâteaux de voyage (marbré et flan) ;
• Boisson chaude au choix.

Notre avis en un clin d'œil

Le chef était attendu au tournant avec ce premier tea time, lui qui excellait dans la version proposée au Novotel-Les Halles. Mais en palace, la donne diffère. Le contrat est pleinement réussi, grâce à un goûter singulier dans lequel il a mis toute sa personnalité. Avec une telle formule, cela ouvre le champ des possibles. Et donc l’envie de repasser une tête.

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