On a testé Kalank, on dirait le Sud
Le pitch ?
On quitte la grisaille le temps d’un repas pour retrouver la chaleur du Sud de la France. Patrick Sacchetti, Marseillais en exil depuis 25 ans, a ramené un peu de soleil à Paris en ouvrant ce restaurant dans le 20e. Il a récemment été rejoint par le chef Bastien Veziat, pour qui les saveurs du Sud n’ont plus de secrets.
Le cadre ?
Dans ce restaurant méditerranéen à Paris, les chaises en rotin, les suspensions en paille et les quelques touches de bleu calanque nous plongent dans les souvenirs d’un été en Provence. Au centre du restaurant, une épicerie fine pour laquelle Patrick Sacchetti est allé dégoter la crème de la crème auprès de producteurs du Sud-est et de la Corse : sardines, pastis, tapenade, huiles d’olive et autres incontournables du terroir. Une belle sélection pour emporter quelques souvenirs de notre court séjour dans le Sud.
Dans l’assiette ?
La constante de la carte : le changement. Celle-ci se renouvelle chaque semaine en fonction des arrivages du marché. Vous pourrez toute l’année choisir entre un plat de mer, de terre et un végétarien. Indécis, nous avons décidé de remettre le sort de notre dîner aux mains du chef avec le menu dégustation. Ce dernier est concocté selon ses envies et se savoure en quatre temps avec trois plats et un dessert.
Notre repas a débuté avec un amuse-bouche délicat, un gravlax de maigre mariné au chou rouge. S’en est suivie une étonnante découverte, le salsifis sous toutes ses formes : en crème, rôti et séché. Et on a enfin dégusté le poulpe ! Lui qui nous faisait de l'œil depuis notre arrivée : un majestueux tentacule dressé sur un mélange de riz de Camargue et servi avec sa sauce rouille.
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Kalank Poulpe grillé © Léa Levavasseur
Le voyage se poursuit dans le verre avec un accord mets et vins. À mesure que le repas avance, le propriétaire nous dévoile sa sélection pour sublimer l’assiette. Départ de Cassis, avec un vin blanc, un pur jus de goutte du Domaine Baudin avant de remonter vers Bandol, avec un rosé Moulin des Costes du Domaine La Cadière. Et là, on y est ! On entendrait presque les cigales striduler.
Après ces plats iodés, place au dessert. En guise de mise en bouche, une cuillère de pavlova. L’ananas se marie à merveille avec la crème. Le dénouement : une note croustillante avec la meringue qui se révèle en bouche. On a hâte de voir la suite : nougat glacé et siphon de bergamote, “il fait si chaud dans notre midi !”.
On sort de ce restaurant méditerranéen repus, avec des idées de voyage et l’air de B.B. en tête : « Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés, qui l'eût cru déplore la perte de l'été, qui depuis s'en est allé... ».
On a aimé : les dressages et l’équipe dédiée à la présentation des plats. On apprécie la carte qui évolue en fonction des saisons pour proposer des produits frais et sourcés.
Les prix ?
- Entrées à partir de 9 €
- Plats à partir de 23 €
- Dessert à partir de 10 €
- Menu du midi, entrée, plat et dessert : 25 €
- Menu du chef, entrée - plat - dessert : 41 €
- Menu dégustation : 51 €