Bâle : Les Trois Rois, hôtel de légende, table d’exception
Dans le cadre de notre dossier spécial sur Bâle, nous accordons un article à l’une de ses adresses les plus prestigieuses. Les Trois Rois, légendaire hôtel de luxe bâlois, est l’une de ces établissements dont le rayonnement dépasse largement les frontières de la Confédération et justifie à lui seul de venir passer le weekend dans la métropole suisse.
Coup de projecteur sur un hôtel mythique qui abrite depuis 2007 l’une des meilleures tables du pays.
1. Les Trois Rois, un hôtel mythique
Testé et approuvé par YONDER - Coup de cœur de la rédaction
L’un des plus anciens hôtels d’Europe
Il faut remonter plus de trois siècles en arrière pour retracer la fascinante histoire des Trois Rois. L’existence de l’auberge « Drei Könige » ou « Zu den Drei Königen » sur les rives du Rhin, artère majeure du transport de personnes et de marchandises à travers l’Europe, est mentionnée pour la première fois dès 1681.
« Drei Könige » – qui signifie « Trois Rois » en allemand – est alors un nom très répandu parmi les maisons d’hôtes et les auberges jalonnant les routes du commerce de l’époque. Il évoque évidemment Gaspard, Melchior et Balthazar, les trois Rois mages de la Nativité venus d’Orient.
Une adresse prestigieuse, fréquentée par les grands de ce monde
De passage à Bâle en 1797, lors du retour de la première campagne d’Italie, Napoléon Bonaparte descend déjà au « Drei Könige ». Un accueil triomphal est alors réservé au général originaire de Corse. En hommage, l’ancien empereur laissera ainsi son nom à l’une des suites des plus belles suites de l’établissement.
La liste des personnalités célèbres ayant ensuite séjourné aux Trois Rois est étourdissante. Tous les grands de ce monde du XVIIIème siècle (Voltaire, Goethe), du XIXème siècle (Richard Wagner, Charles Dickens, Rainer Maria Rilke, Franz Liszt) ou du XXème (la reine Elisabeth II d’Angleterre, Duke Ellington, Jean-Paul Sartre, Bob Dylan, The Rolling Stones, Pablo Picasso, Marc Chagall, le Dalaï-Lama, etc.) ont tous posé leurs valises dans l’hôtel, habitué à recevoir têtes couronnées, diplomates, artistes de renom ou scientifiques.
Un nouvel hôtel en 1844
En 1842, le riche maître tailleur Johann Jakob Senn achète les différents bâtiments de l’auberge historique, les fait raser, et fait construire un hôtel conforme aux standards du luxe de l’époque selon les plans de l’architecte bâlois Amadeus Merian.
Le 16 février 1844, l’Hôtel des Trois Rois ouvre ses portes sous la forme que nous connaissons actuellement. Il faudra ensuite attendre 2004 et le rachat de l’hôtel par l’entrepreneur suisse Thomas Straumann pour que l’hôtel connaisse une nouvelle rénovation d’envergure. Mais attention, pas question de toucher à ce joyau du patrimoine bâlois. Si l’hôtel se modernise pour s’adapter aux besoins de la clientèle du XXIème siècle, l’objectif est avant tout de restituer la splendeur de 1844. L’hôtel en profite également pour s’agrandir. L’extension du bâtiment adjacent (à l’adresse Blumenrain 2) permet d’adjoindre des chambres, une grande salle de bal et des salons destinés aux banquets et conférences.
Les Trois Rois, toujours au sommet de l’hôtellerie bâloise en 2018
Aujourd’hui, plus de 330 ans après la première mention des Trois Rois et près de 175 ans après avoir été réinventé par Amadeus Merian, le Grand Hôtel Les Trois Rois est encore et toujours l’hôtel de luxe de référence à Bâle.
Ses 101 chambres et suites offrent le meilleur des deux univers : le charme du vieux monde et son mobilier d’époque d’un côté, tout le confort contemporain (Wi-Fi ultra rapide, TV Bang & Olufsen, climatisation…) de l’autre.
Et au-delà de tout ce que l’hôtel a à offrir (grand restaurant, brasserie chic, bar avec terrasse surplombant le Rhin, Cigar Room exclusive, salle de fitness, service voiturier…), les hôtes des Trois Rois apprécieront tout particulièrement l’incroyable niveau de service, digne des meilleurs palaces du monde. Concierges Clefs d’Or ou personnel aux petits soins, c’est l’ensemble le staff qui connaît le nom et le numéro de chambre de chaque guest séjournant au sein de l’établissement. Bluffant !
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3 conseils pour votre prochain séjour aux Trois Rois
La chambre à booker ?
Optez sans hésiter pour une chambre avec vue sur le Rhin ! La 117, où Theodor Herzl posa les bases de la création de l’Etat d’Israël lors d’un séjour en 1897, séduira les amateurs d’atmosphère historique. Ceux qui préfèrent l’espace et le confort à l’Histoire pourront se laisser tenter par une vaste Junior Suite.
Le dîner à ne pas manquer ?
Avis aux fins palais, le grand restaurant Cheval Blanc by Peter Knogl est tout simplement l’une des meilleures tables de Suisse (3-étoiles Michelin, 19/20 au Gault&Millau) et même du monde (38ème meilleur restaurant du monde selon La Liste). Il serait dommage de ne pas en profiter !
En savoir plus sur le restaurant Cheval Blanc by Peter Knogl ci-dessous.
L’expérience insolite à vivre ?
Faire un Street Art Tour à bord de la très singulière Bentley de l’hôtel, recouverte de graffitis par des élèves du FG Basel (sous l’œil expert de l’artiste sprayeur suisse Thierry Furger et de Philipp Brogli de Artstübli Galerie Basel).
2. Le Cheval Blanc, une table d’exception
Testé et approuvé par YONDER - Coup de cœur de la rédaction
Le pitch : l'un des tout meilleurs restaurants de Suisse
Cela fait désormais plus de dix ans que le chef allemand Peter Knogl a posé ses casseroles à Bâle. Après avoir bourlingué du côté de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Côte d’Azur (au Negresco à Nice) puis en Suisse (au-dessus de Vevey), le cuisinier natif de Bavière à l’imposante carrure finit par s’installer, pour de bon, aux Trois Rois. Quand il arrive en 2007, le grand restaurant de l’hôtel dont il aura la charge n’a ni étoile, ni histoire prestigieuse. Il part d’une « page blanche », avec la complexité que cela implique, tout en profitant d'une immense liberté.
À force de travail et de talent, il parvient à hisser le Cheval Blanc au plus haut niveau. Fin 2015, seulement huit ans après avoir pris les rênes de l’offre gastronomique des Trois Rois, Peter Knogl décroche le Graal : une troisième étoile Michelin, assortie d’une note prodigieuse (19/20) dans le Gault & Millau. Il rejoint ainsi le Restaurant de l’Hôtel de Ville (à Crissier) et Schloss Schauenstein (à Fürstenau) sur le podium des très grandes tables suisses, détentrices de trois macarons dans le Guide Rouge. Celles-là mêmes que l’on retrouve dans les classements des meilleurs restaurants d’Europe ou du monde.
Dans l’assiette
Lorsque l’on demande à Peter Knogl de définir sa cuisine, il explique humblement partir d’une « base classique » qu’il modernise et à laquelle il intègre des touches méditerranéennes et asiatiques. Dans les faits, le classicisme dont parle Peter Knogl est celui d’une haute cuisine française, sophistiquée à l’extrême (il suffit d’admirer les hors d’œuvre pour s’en rendre compte), que l’on retrouve les plus grands restaurants du monde.
Mais, loin de se contenter de reproduire ce que d’autres ont inventé avant lui, le chef germanique déploie des trésors d’inventivité pour imaginer des assiettes subtiles, où l’acidité vient apporter fraîcheur, dynamisme et équilibre des saveurs.
La fabuleuse Entrecôte de bœuf Wagyu, l’une des recettes signatures du chef, ici accompagnée d’une vinaigrette d’échalotes et de gombos, illustre à merveille ce principe de mélange des influences pour un résultat hautement harmonieux. Tout comme le hamachi (poisson japonais) avec son escorte de radis, avocat et miso, incroyable de finesse et d’élégance. Ces assiettes remarquables valent bel et bien le voyage, pour reprendre l’expression consacrée de Bibendum.
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Dans la salle
Plafonds en stuc, lustres, parquet d’époque, peintures et mobilier ancien, art de la table luxueux ou vues inégalées sur le Rhin, la salle à manger du Cheval Blanc garantit de vivre un moment gastronomique d’exception.
Le service
Polyglotte, hyper attentive et toute en retenue, l’équipe en salle du restaurant met tout son savoir faire au service de la cuisine de haute voltige imaginée par Peter Knogl. Quant à la carte des vins, elle risque fort de ne pas vous laisser insensible. N’hésitez pas à vous laisser guider par les conseils experts de l’équipe de sommeliers.
L’addition
Les deux grands Menus des Rois du Cheval Blanc, en respectivement 5 et 6 services, sont affichés à 210 et 235 CHF par personne, hors boissons. En semaine, un menu Déjeuner Entrée/Plat/Dessert est proposé à 98 CHF.
Le conseil en plus ?
Au moment de la réservation, demandez une table proche de la fenêtre et profitez des vues sur le Rhin.
Grand Hôtel Les Trois Rois
101 chambres et suites
À partir de 400 CHF la nuit en chambre double, vue ville.
Blumenrain 8
4001 Basel, Suisse
Tél : +41 61 260 50 50
Email : info@lestroisrois.com
Site Web du Grand Hôtel Les Trois Rois
Cheval Blanc by Peter Knogl
Au Grand Hôtel Les Trois Rois
Ouvert du mardi au samedi au déjeuner et au dîner.
Le restaurant sera fermé du 29 juillet au 27 août 2018 inclus.
Blumenrain 8
4001 Basel, Suisse
Informations et réservations
Tél : +41 61 260 50 07
Email : chevalblanc@lestroisrois.com
Site Web du Cheval Blanc