L'InterContinental Paris Le Grand, un hôtel historique qui vit avec son époque
Le pitch | L'icône du quartier de l'Opéra se dévoile sous un nouveau jour
Construit à la demande de l’empereur Napoléon III qui ambitionnait de bâtir le plus grand hôtel d’Europe, le Grand Hôtel naît en 1861 à l’instigation des frères Pereire pour l’Exposition Universelle de 1867. Inauguré le 5 mai 1862 lors d’un gala par l’Impératrice Eugénie, l’établissement détonne par son luxe inouï et sa modernité inégalée. L’hôtel, d’une superficie de 32,000 m2, offre à l’époque 800 chambres, 40 salles de bains, des ascenseurs à force hydraulique et des soins « hydrothérapiques ». Le même soir, le monarque pose la première pierre à l’édifice de l’Opéra Garnier, scellant la construction du joyau haussmannien qui s'achèvera en 1875. Précédé de son image avant-gardiste, vitrine des dernières découvertes en matière de confort, l’hôtel du boulevard des Capucines deviendra rapidement le lieu de villégiature des Américains de passage à Paris, du monde de l’art et du spectacle.
Après la crise sanitaire et trois années de rénovation à hauteur de 120 millions d’euros, l’InterContinental Paris Le Grand se dévoile sous un nouveau jour. Rénové pour la troisième fois depuis 1985 par l’architecte Pierre-Yves Rochon, l’hôtel renoue avec ses trésors patrimoniaux et son emblématique restaurant, le Café de la Paix. Véritable icône parisienne, le palais haussmannien reste un carrefour de rencontres, une échappée luxueuse dont les trésors hérités de sa longue histoire brillent toujours de mille feux.
InterContinental Paris Le Grand | Comment est l’hôtel ?
L'établissement a été imaginé comme l’hôtel de l’Opéra Garnier, son prestigieux voisin. Dans le hall clair-obscur, des poufs garnis de capitons et des boiseries murales cernent un gigantesque portrait de la tragédienne Sarah Bernhardt, réalisé par Georges Clairin.
On franchit le lobby pour redécouvrir, l'œil avide et réjoui, le Jardin d’hiver et sa majestueuse verrière, qui gagne en clarté et en fraîcheur, avec ses jeux de palmiers et de lampadaires. On y vient surtout pour un café, un déjeuner léger ou le tea time et son chariot de pâtisseries.
Le Salon Opéra, somptueuse salle de bal classée aux monuments historiques, demeure inchangé. Son dôme de 14 mètres de hauteur laisse place à une féerie de dorures, d’arcades, de cariatides et de candélabres, une œuvre du sculpteur Aimé Millet. Au premier étage, le Club Lounge a été créé de toutes pièces pour les membres premium de l’hôtel. Avec une vue sur la Verrière et restauré dans le style Napoléon III, le club offre un service personnalisé et des privilèges exclusifs dans une ambiance intimiste.
Au rez-de-chaussée, le Café de la Paix se dévoile dans une ambiance plus claire et plus lumineuse. Les colonnes corinthiennes dessinent une perspective aérée au milieu de banquettes vert fougère capitonnées, de candélabres et de fresques florales. Les plafonds, de style XVIIIe, ornementés de ciels peints et sertis de dorures à la feuille d’or, ont été restaurés avec minutie. La profusion de motifs décoratifs évoque la richesse du Second Empire qui semble avoir résisté au temps.
Comment sont les chambres ?
Passé de 470 à 458 clés, l’hôtel accueille désormais trois suites signatures et deux suites duplex. Pensées et dessinées du sol au plafond par l’architecte Pierre-Yves Rochon, ces créations architecturales ont été conçues comme des appartements haussmanniens privés, à l’imaginaire unique. Visitée par la rédaction, La Suite Parisienne, blottie sous les toits, est un clin d'œil à la mode et aux Grands Magasins tout proches. Le papier peint à l’entrée, signé Manuel Canovas, s’accorde avec un large dressing. Les tissus et la literie rose pastel distillent une note suave et féminine à l’espace de 100 m2. Touche originale, une structure Eiffel chevauche la tête de lit et scinde en deux parties la pièce mansardée. Du bureau, la fenêtre offre un époustouflant cadrage sur la Dame de fer.
Testée par la rédaction, la Suite Charles Garnier est un cocon à l’enveloppe nivéenne inspirée du Lac des Cygnes. Perché au cinquième étage, le vaste appartement de 130 m2 renferme deux salles de bains et un salon à la luminosité éclatante baignée par de larges baies vitrées. Derrière elles, la coupole de l’Opéra Garnier accroche le regard, géant architectural de style Beaux-Arts, aux influences néo-baroques. Pierre-Yves Rochon a privilégié les camaïeux de blanc et d’ivoire qui règnent en majesté dans ce vaisseau à l’ameublement épuré et moderne : table ovale de Saarinen pour Knoll en marbre de Carrare, fauteuil Cassina, peinture à huile abstraite, vases en porcelaine, statue posée à même le sol. Ici, les détails font la perfection, comme la banquette sur mesure lovée en renfoncement d’une mansarde. On s’installe pour contempler l’Apollon élevant sa lyre qui couronne l’Opéra, l’un des deux Pégases de la façade principale et la série de masques de Jean-Baptiste Jules Klagmann.
Au premier étage, on passe la porte de la 1138, suite présidentielle de 120 m2. Fenêtre ouverte sur la place de l’Opéra, la suite au style Second Empire a été restaurée dans les règles de l’art. Ce qui fait la différence ? L'omniprésence du bleu roi — symbole impérial — et son plafond, évoquant un ciel pommelé aux angelots nus, classé à l’inventaire des monuments historiques.
L’offre gastronomique ?
À la carte du Café de la Paix, qui fait corps avec le Grand Hôtel, le chef jurassien Laurent André met en avant les plats signatures de la maison mythique. La carte d’automne propose la soupe gratinée à l’oignons concoctée selon la recette de 1862, la sole meunière accompagnée d’un écrasé de pommes de terre, servie au guéridon et filetée sous vos yeux. On retrouve également le foie gras, saumon fumé, tartare de bœuf et plateau de l’Écailler, plats iconiques de l’institution parisienne.
Parmi les desserts, l’incontournable Millefeuille caramélisé à la vanille bourbon partage la première place avec L’Opéra, chocolaté celui-là.
Ce qui fait la différence ?
La quintessence du style Napoléon III, que l’on retrouve dans la suite présidentielle, sous la Verrière et à la brasserie Le Café de la Paix. Magistralement restaurés, les intérieurs inscrivent le style Second Empire dans l’ère contemporaine : flamboyance, éclectisme et souci du détail, la restauration est un véritable coup de maître.
La chambre à booker ?
Une Junior Suite avec vue sur l'Opéra pour rêver de chants et de danses, et si votre portefeuille vous le permet bien sûr, la suite signature Charles Garnier dans laquelle nous avons dormi.
5 cinq choses que l’on a aimées à l'InterContinental Paris Le Grand
- Les nouvelles suites signatures, aux univers singuliers et dimensions contemporaines ;
- Le Café de la Paix et son faste d’antan ;
- Le jardin d’hiver et sa verrière monumentale ;
- La vue imprenable sur l’Opéra de la suite Charles Garnier ;
- Le petit-déjeuner chic et pléthorique au Café de la Paix.
Combien ça coûte ?
Chambre à partir de 390€, suites à partir de 700€ la nuit.
InterContinental Paris Le Grand
458 chambres et suites
À partir de 390€ la chambre, 700€ la suite.
2 Rue Scribe, 75009 Paris
Site Web de l'InterContinental Paris Le Grand