Hidden Valley Wilderness Lodge, immersion dans la forêt et la culture Maya au Belize

Le pitch | Un lodge tout confort au milieu des pins

Depuis la plus grande ville du pays, Belize City, deux heures de route sont nécessaires pour rejoindre la Mountain Pine Ridge Forest Reserve, une réserve naturelle qui s’étale sur quatre fois la surface de Paris, recouverte de forêt de pins Caraïbes, de fougères tigrées et qui abrite jaguar, tapir, chats sauvages et pumas. Au cœur de cet écosystème unique, une ancienne maison de vacances construite dans les années 1970 par un riche Américain du Kentucky, devenu domaine d’exploitation de bois, est devenu un hôtel détenu par la famille bélizienne Roe, qui l’a transformé en écolodge entouré de près de 3 000 ha de terres, sur lesquels serpentent 145 km de sentiers de randonnée. On s’attend à se retrouver entouré par la jungle, et c’est finalement un paysage quasi landais — ponctué de plantes exotiques et inconnues —, et un lodge comme on en trouverait dans les Appalaches, qui se dévoilent après avoir remonté la piste en terre battue depuis le portail. 

Comment est l’hôtel ? 

Les espaces communs, tout de bois revêtus, se regroupent dans un bâtiment central où l’on trouve le lobby et sa petite boutique de produits artisanaux (mention spéciale aux savons fabriqués tout près à Orange Walk à base d’huile d’olive, de beurre de mangue et de cacao et d’huiles essentielles), ainsi qu’un salon avec cheminée et une bibliothèque où feuilleter un guide Lonely Planet sur le Belize ou un précis des oiseaux locaux. Attenant, un petit café où commander un latte chaud ou froid, et la salle du petit-déjeuner et restaurant bardée de bois et ventilée par des rotors de plafond. Mais c’est d’abord le sourire des employés qui fait se sentir immédiatement accueilli à la maison. Tout est encore en rodage, mais la bonne volonté de tous est visible. Le prénom et la ville d’origine de chaque personne sont d’ailleurs inscrits sur les badges, pour plus de proximité. 

Au-dessus de la piscine à la forme organique, perchée sous sa véranda-moustiquaire qui laisse passer le vent, la table du chef accueille les convives pour un moment hors du temps où la cuisine des Mayas et des Mestizos est à l’honneur. Le feu de bois crépite tandis que le chef, Sean Kuylen, s’emploie à mettre en avant la riche gastronomie et les ingrédients locaux, modernisés, comme dans cette soupe de cacahuète aux épinards sauvages, où cette variation autour du maïs, ingrédient clé de la cuisine Maya :  des dukunu, papillotes de maïs fourrées au lait de coco et cuites dans des feuilles de banane, accompagné d’esquites, typique de la street-dodo d’Amérique Centrale et de sauce atole également au maïs. Le lendemain, on dégustera après une cérémonie de purification pratiquée par un shaman, des tacos de porc cuit plus de 24 heures dans un four en-tête traditionnel : le pibill. Des ingrédients de la cuisine du quotidien réinventés, à l’instar de cette crème brûlée à l’atole et au pop-corn. 

Comment sont les chambres ?

Regroupés à deux pas des espaces communs dans les jardins, les petits cottages viennent d’être réaménagés et jouissent tous d’une cheminée. Pour plus d’isolement et de tranquillité, les River Suites et Valley View Villa dominent la forêt de leur bassin à débordement. On pénètre dans ces villas par un immense salon avec cheminée, cuisine et canapé d’angle, qui dessert sur deux chambres également dotées de leur cheminée et d’une salle de bain avec douche intérieure et extérieure. Les produits de bain sont naturels et on apprécie l’anti-moustique maison. Chambre et salon donnent sur une grande véranda qui sert de deuxième salon extérieur, de salle à manger et on peut même y suspendre un hamac, face au paysage unique des Monte Maya.

La chambre à booker ?

Pour ceux qui ne souffrent pas de vertige, la Firetower, construite sur le modèle des tours qui servait à surveiller les feux de forêt, hissée 3 étages au-dessus du sol, avec sa vue à 360 degrés.

Ce qui fait la différence ?

Le domaine de 1000 hectares de forêt qui entoure l’hôtel, que l’on explore seul avec ou en compagnie de guides passionnés. On adore se promener au petit matin sur le sentier botanique planté de manioc, d’ébène, de coton ou de roucou, alors que la rosée perle encore sur les feuilles et que les oiseaux s’envolent d’un battement d’aile sur notre passage. Avec les guides Marvin et Marlon, on observera le faucon orangé dans une partie encore plus protégée du domaine interdite aux drones, l’oreille à queue jaune ou la colonie de vautours papes qui niche au sommet d’une cascade. 

Les amoureux peuvent d’ailleurs privatiser leur propre cascade pour une après-midi pique-nique et baignade, ou un coucher de soleil dans un cadre luxuriant. 

Ce qu’il faut retenir ?

Une escapade au Belize dans un environnement unique et préservé, une plongée dans la forêt et la culture Maya tout en luxe et volupté.

Les 5 choses que l’on a aimées ?

• La possibilité de privatiser sa propre cascade pour profiter d’un pique-nique ou d’un moment à deux avec sa moitié,
• La passion des guides pour leur travail et la réserve et les tours guidés : de nuit, pour les enfants, observation des oiseaux…
• Les villas contemporaines ouvertes sur la nature et l’attention au détail (hamac, savon maison…),
• Écouter les craquements de sa cheminée en s’endormant,
• Dîner dans la véranda ouverte face à la piscine.

C’est combien ?

À partir de 290 € la nuit.