Pascale Missoud, Le mardi 02 juillet 2024Les meilleurs hôtels en Auvergne
1. Hôtel-Château d’Ygrande | Une adresse cavalière
À 3 h de route de Paris, l’Allier et son bocage bourbonnais. En son cœur, campé sur une colline, palpite cette pépite, un château Directoire construit en 1836 et rénové avec soi. Mobilier et tapis anciens, objets d’art parfois contemporain, cheminée où crépite un feu joyeux, un livre qui ne demande qu’à être feuilleté, et cette musique jazzy, juste en fond délicieux : l’atmosphère respire la sérénité, l’accueil de cet hôtel de charme en Auvergne membre des Collectionneurs, une véritable gentillesse et l’on se sent presque comme chez soi. Les 19 chambres, de 13 à 35 m2 donnent tout autant l’impression d’une maison familiale avec sa déco éclectique, jamais identique, ses parquets brillants, et ses hautes fenêtres ouvrant sur une exubérante nature.
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Hôtel-Château d’Ygrande © DR
Bien des clients viennent ici en connaissance de cause et parfois de très loin. La raison ? Les 40 hectares de parc - dont 30 en pâture - un haras, le dada du proprio Pierre-Marie Tissier. On peut séjourner avec sa propre monture, juste s’initier ou progresser - saut d’obstacle, dressage… - avec l’un des 40 chevaux qui vivent sur le domaine. Les 2 Toques Gault et Millau accordées au chef Cédric Deniaux reflètent parfaitement cette cuisine de terroir dont les légumes et les herbes proviennent du verger. A savourer dans le restaurant Art Déco. Le dîner vous a plu ? Vous pouvez même suivre un cours de cuisine. Glissée près du verger, la piscine extérieure et chauffée n’attend que les beaux jours. Mais c’est toute l’année que l’on s’aventure, à pied ou à vélo dans les bois du domaine avant de se relaxer, le temps d’un massage ou d’un hammam dans l’espace bien-être réfugié au premier étage. Une partie de billard, un thé au salon, c’est une vraie déconnexion.
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Hôtel-Château d’Ygrande © DR
Hôtel-Château d’Ygrande
Le Mont, Château du Mont 03160 Ygrande
2. Château de Saint-Vidal | Il était une fois un château
Elle est plutôt méconnue cette formidable forteresse à 10 minutes du Puy-en-Velay et hôtel en Auvergne parfait pour un week-end à l’improviste. Et pourtant, quel passé ! Plus de mille ans d’histoire, que son jeune et récent propriétaire, Vianney d'Alançon a entrepris de faire revivre. Maison-forte du XIIIe siècle à véritable forteresse au XVIe siècle grâce à Antoine II de La Tour Saint Vidal, à peine remanié au XVIIIe siècle , la force que dégage cette architecture militaire est stupéfiante. Classé au titre des Monuments Historiques en 1958, Saint Vidal était, en dépit de son grand âge, dans un état de conservation assez remarquable. Et sa rénovation en profondeur - deux ans de travaux - a permis de mettre au jour trois superbes plafonds. A commencer par celui peint au XVIe siècle de la salle de réception. Pour admirer les autres, en bois sculpté ou polychrome, il faut loger dans la chambre Baron de Saint-Vidal ou la suite Marquis de Rochefort d’Ally. Cette dernière est certainement la plus émouvante de toutes, avec sa fresque du XIIIe siècle, révélant ainsi la datation de cette aile du château. Par leur unicité, leur authenticité, les 3 chambres et 4 suites - de 21 à 65 m2 – renforcent le sentiment d’exception. Vous dormirez ainsi chez le Chevalier de Goudet, le Prince de la Tour d’Auvergne ou le Seigneur d’Albon.
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Château de Saint-Vidal © DR
Au Château de Saint-Vidal, pas de restaurant - ce que l’on peut déplorer - mais une carte courte de snacking qui permet de dîner, dans l’un des salons ou dans sa chambre, d’une planche de charcuterie et de fromages d’Auvergne ou de plats signés de chefs français servis en bocaux. Le petit déjeuner est classique mais soigné avec ses propositions sucrés et salés servies, aux beaux jours sur la terrasse italienne, un ajout du propriétaire. Pas de resto donc, mais les anciennes écuries ont été converties en brasserie confiée aux bons soins de Jean-Roch Crouzet, un talentueux brasseur. C’est au bar de la forteresse que l’on se rafraîchit, d’une blonde, d’une blanche ou d’une ambrée. Autre moment hors du temps, on se glisse dans le bain à remous de l’espace bien-être, judicieusement posé sous une voûte croisée d’ogives.
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Château de Saint-Vidal © DR
Château de Saint-Vidal
7 clés à partir de 257 €
Le Bourg, 43350 Saint-Vidal
3. Maison Décoret | Étoilé autant que discrète
A Vichy, juste en face du parc des Sources, et à deux pas de l’Opéra Art Nouveau, un charmant chalet de briques rouges tout hérissé de lucarnes, la Maison Décoret. Construit en 1857, sous Napoléon III, le bâtiment appartenait à la Compagnie Fermière de Vichy. Jacques et Martine Decoret s’en sont entichés, en 2008, l’ont rénové, en lui ajoutant au passage une grande verrière chapeautée d’un toit végétalisé. Jacques Decoret ? C’est ce Meilleur Ouvrier de France, salué par un macaron Michelin et 4 toques au Gault et Millau. On vient, pressé de découvrir la finesse qu’il déploie dans sa cuisine.
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Maison Décoret © DR
Son menu, Voyage, rend un vibrant hommage aux produits d’Auvergne qu’il travaille avec une légèreté sans pareil. A l’accord mets-vins, s’ajoute aussi un choix d’eaux régionales : n’oublions pas que nous sommes à Vichy ! Ce Relais & Châteaux 4 étoiles n’abrite que cinq chambres sobrement baptisées par la couleur prédominante qui caractérise chacune : blanche, verte, rouge, orange, et rose. De 24 à 35 m2, elles surprennent par leur design contemporain, juste effleuré par quelques toutes petites touches Empire. Dotées d’un balcon ou d’une terrasse, elles regardent une autre maison Napoléon III ou le parc. C’est à Martine, l’épouse du chef que l’on doit ces choix bien affirmés, à la délicate féminité. On peut prolonger le plaisir gustatif par un cours de cuisine, forcément sous la férule du chef, et savourer les plat pour un dernier déjeuner.
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Maison Décoret © DR
Maison Décoret
5 clés, à partir de 210 €
15 Rue du Parc 03200 Vichy
4. Le Radio | La pépite Art Déco et son restaurant gastro
Il détonne sacrément Le Radio, cet hôtel-restaurant situé à Chamalières, dans les faubourgs de Clermont-Ferrand et à 10 minutes des Thermes de Royat. Pour le comprendre, il faut en reprendre la genèse. Il est construit en 1929, par les architectes Louis Jarrier et son fils Marcel, fou d’Art Déco. Ils font appel à deux artisans de renom, le ferronnier d’art Raymond Sube et le mosaïste Isidore Odorico. Le résultat ? Une façade sobre qui mêle arrondis et angles droits, crépi et polychromie. C’est la petite fille du propriétaire, Caroline qui gère désormais cet hôtel d’Auvergne au charme fou. Les hauts plafonds, les sols en mosaïques bleu de mer, les délicates ferronneries, le poli des fenêtres : tout est d’origine, renvoyant derechef aux années 1930. Un tableau toujours droit sous le poids des clés et cette radio belle antiquité qui donne son nom à l’hôtel idéal pour un week-end nature. On s’y attendait, l’ascenseur s’avère aussi étroit que grillagé. Et côté chambres aucune esbrouffe : des teintes agréables de blanc et de rouge, de taupe et de framboise, douche à l’italienne, parfois baignoire et une excellente literie ! Certaines regardent Clermont-Ferrand depuis un balcon et, en version Privilège offrent la climatisation.
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Le Radio © DR
Saint-Jacques des côtes normandes ou veau bio d’Auvergne ? Le chef, Wilfrid Chaplain, est normand. Mais il a volontiers adopté les produits d’Auvergne. Sa cuisine joue sur la finesse et la simplicité, mais avec un brio qui lui a permis de décrocher un macaron Michelin. Produits de saison, producteurs minutieusement choisis et une table qui limite son empreinte carbone. On approuve. Et pour arracher quelques secrets culinaire, un cours de cuisine est prodigué un samedi par mois.
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Le Radio © DR
Le Radio
24 clés, à partir de 110 €
43, avenue Pierre et Marie Curie 63400 Chamalières
5. Mildiss | Design et simplicité en Puy-de-Dôme
Il est clair qu’on ne vient pas par hasard à Besse-et-Saint-Anastaise. Ce village, planqué à 45 minutes de Clermont-Ferrand a été bâti sur une ancienne coulée de lave. Longtemps fief des Médicis, il dévoile, derrière ces remparts, un patrimoine médiéval et Renaissance qui lui vaut le titre de Petite Cité de Caractère. Il se dit que la reine Margot aurait séjourné ici. A 10 minutes à peine, au détour d’un paresseux virage, apparaît l’hôtel Midliss. Premier motif d’étonnement : tout en béton brut, bois et verre, il étire une architecture géométrique et minimaliste qui s’intègre, sans l’altérer, dans le paysage verdoyant ; exactement comme l’a imaginé Jean-Jacques Erragne, également l’architecte de Vulcania.
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Midliss © DR
Cet hôtel d’Auvergne 4 étoiles assume tout autant la sobriété de ses 32 chambres ; toutes de plain-pied, plein sud et ouvertes sur le parc, elles s’avouent plutôt généreuses en superficie – 21 m2 pour les doubles, 27 m2 pour les familiales. Du bois clair et des teintes chaudes de bruns et de verts, œillades à la nature, une excellente literie, ue salle de douche sans chichi mais avec produits d’accueil Sothys et Damana et toilettes séparées, un plateau de courtoisie et du wifi : l’essentiel est là. Tarte fine à la Fourme d’Ambert, filet de bœuf de la boucherie Challier - une valeur sûre - la carte mise sur les produits du terroir, même en version végétarienne. Enfin, on apprécie les 200 m2 de spa : sauna, hammam et bain à remous – intérieur et extérieur – sont privatisables pour 40 minutes à coupler, dans l’une des deux cabines, avec un rituel signé Sothis. Dernière agréable surprise, les prix tout doux de cette adresse intégrée à Best Wester Signature Collection. Au fait, pourquoi ce drôle de nom ? C’est, phonétiquement l’altitude à laquelle se perche l’hôtel : 1010 m !
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Midliss © DR
Mildiss
32 clés, à partir de 105 € la nuit
Serre Bas, 63610 Besse-et-Saint-Anastaise
