Bon sang ne saurait mentir, le chef Thomas Boullault, formé dans les plus belles cuisines de Paris (Le Georges V façon 3 étoiles Michelin avec Philippe Legendre, le Royal Monceau alors dirigé par Christophe Pelé...), développe à l'Arôme une cuisine étoilée terriblement addictive. En s'appuyant sur de solides bases classiques, il crée des assiettes personnelles dans lesquelles il développe des associations uniques très réussies de saveurs et de produits. En été, ses tomates de collection flanquées d'olives taggiasche escortent une sublime burrata fumée au bois de hêtre devant les convives, à même la table, pour un résultat époustouflant. Ses petites rattes surmontées de quenelles de caviar shrenki (l'un des meilleurs au monde), crème double et beurre aux algues ou encore le tourteau de Bretagne décortiqué, riz koshi, avocat haas, gelée de piment sont autant de points d'orgue parmi les entrées signature.

Quant aux plats, les saint jacques à la truffe blanche ou le lièvre à la royale l'hiver, le quasi de veau, le turbot rôti, le pigeonneau, l'agneau le reste de l'année... sont déclinés de multiples façons et s'avèrent des modèles du genre. A l'Arôme, sorte d'auberge contemporaine, antre du bon goût, on expérimente la noblesse des beaux produits, la précision des cuissons et la quintessence de la gourmandise. Le tout dans un décor à la fois sobre et chic, une ambiance urbaine mais décontractée, à deux pas des Champs-Elysées. Un de nos restaurants de Paris préférés version grand restaurant. Un must dont il faut profiter tant que l'adresse, bien connue des amateurs, n'affiche qu'une étoile Michelin et dont nous savons de source sûre, qu'elle est régulièrement citée chez Bibendum pour accéder à l'échelon supérieur.