72 heures à Amsterdam : au-delà des canaux et des clichés
Des jolis canaux et des coffee shops, des vélos et les vitrines du Redlight District, une architecture enchanteresse et le Musée Van Gogh. Bien sûr Amsterdam est tout cela à la fois mais il serait dommage de s’arrêter à cette vision sommaire et simpliste. Car la capitale néerlandaise, cité cosmopolite et centre économique des Pays-Bas, a bien à plus offrir que cette image d’Epinal. Architecture ou design ? La ville est à la pointe des projets les plus audacieux du continent. Gastronomie ? Amsterdam s’affirme de plus en plus comme une ville qui compte avec des dizaines de tables de haut vol. Shopping ? La cité fourmille de boutiques indépendantes tendances et d’excitants concept stores. Clubbing ? A plus petite échelle bien entendu, la métropole n’a rien à envier à Londres à Berlin.
Pour ne pas s’y perdre, YONDER a sélectionné les meilleurs hôtels d'Amsterdam, et les adresses et les spots les plus cools de la ville. De quoi passer trois jours sans s’ennuyer une seconde au cœur de l’une des capitales européennes les plus excitantes du moment.
Jour 1 – Vendredi
11h – S’installer confortablement dans la capitale néerlandaise
Première bonne nouvelle, les belles adresses ne manquent pas à Amsterdam. Deuxième bonne nouvelle, il y en a pour tous les goûts ! Que l’on choisisse l’historique Okura au luxe japonais intemporel, le Conservatorium Hotel, l’hôtel design dont tout le monde parle en ville ou l’intimiste Canal House au cœur de Jordaan, on est sûrs de trouver chaussure à son pied. Et pour ceux qui préfèrent les appartements pour vivre comme des locaux, ils seront ravis d’apprendre que l’on trouve des dizaines d’adresses de charme sur AirBnB et consorts.
12h – Se déplacer comme un amstellodamois en louant un vélo
A pied, en tram, en métro ou encore en en taxi, Amsterdam a l’avantage d’être suffisamment compacte pour se parcourir facilement et rapidement, à toute heure du jour et de la nuit. Mais pour vivre comme un amstellodamois pur jus, le vélo est indispensable et permet de n’être à jamais plus de 15 ou 20 minutes de sa destination, un vrai luxe.
Mais attention à ne pas badiner sur les pistes cyclables. Les cyclistes, rois de la route, vont vite et ne font pas de cadeaux aux piétons, à ceux qui traînent… ou même aux voitures.
12h45 – S’offrir un charmant déjeuner champêtre… à 10 minutes du plein centre
Du centre, une quinzaine de minutes de vélo (une dizaine en voiture) suffisent à rejoindre le Frankendael Park au sud-est ville. C’est en lisière de ce parc que l’on trouve De Kas (Kamerlingh Onneslaan 3), « La Serre », une adresse splendide et surprenante installée, comme son nom l’indique, dans une vaste serre.
Dans l’assiette, on retrouve la cuisine d’auteur du discret et talentueux Bas Siegel. À travers un menu unique et changé quotidiennement, il célèbre les légumes (du potager bio maison, forcément) et les produits des fermes alentours avec sensibilité et audace. On ne manquera ni la jolie sélection de vins pour accompagner le repas, ni l’assortiment de méconnus fromages néerlandais pour parfaire sa culture gastronomique.
Un vrai coup de cœur pour cette adresse exceptionnelle, qui se révèle tout aussi agréable l’hiver que l’été.
14h30 – Partir sous les tropiques au Tropenmuseum (Linnaeusstraat 2)
De retour vers le centre de la ville, on s’arrêtera devant l’imposante bâtisse du Tropenmuseum (Musée des Tropiques). L’architecture des lieux – un immense bâtiment début XXème de la taille d’un bloc - justifie à elle seule que l’on s’intéresse à ce musée boudé des touristes.
Ses volumes intérieurs majestueux, ses collections consacrées au passé colonial des Pays-Bas (Indonésie et Suriname notamment) et ses expositions ambitieuses valent également amplement le détour.
16h – Explorer le verdoyant quartier de Plantage
Quelques coups de pédales permettent de rejoindre le quartier voisin de Plantage (littéralement « plantation »), une zone arborée et résidentielle, qui si elle n’a rien de spectaculaire, a le mérite d’offrir de l’espace pour échapper aux hordes de touristes du centre.
Parmi les attractions du coin, Hortus Botanicus Amsterdam, l’un des plus vieux jardins botaniques du monde (fondé en 1638 tout de même…) et Natura Artis Magistra (simplement abrégé en Artis), le plus ancien zoo du pays.
17h15 – S’enthousiasmer pour le design néerlandais chez Droog
Un peu plus loin, après avoir dépassé Waterlooplein et à quelques encablures des canaux du célèbre Quartier Rouge se cache Droog (Staalstraat 7a-b), institution stylistique du pays. Dans une ravissante bâtisse dont les origines remontent au XVIIème, un vaste concept store dédié au design dans tous ses états. Créations maison ou curation, Droog se positionne à l’avant-garde des tendances.
La dernière lubie des créateurs de Droog ? Permettre à quelques chanceux de s’installer le temps d’une nuit ou deux dans ce temple de l’élégance contemporaine grâce à une chambre - et une seule - agencée comme un penthouse au sommet du bâtiment. Mais pour cela, il faudra réserver très, très longtemps à l’avance.
18h45 – S’enivrer avec style chez Vyne
Retour sur le « canal du Prince » pour s’installer au comptoir chez Vyne (Prinsengracht 411), bar à vin chic et décontracté, petit frère d’Envy, adresse branchée du canal.
Intérieur design mêlant intelligemment le bois, le métal et le verre, ambiance tamisée, belle sélection de verre au vin et quelques snacks bien pensés, Vyne ne révolutionne peut-être pas le genre mais s’impose sans peine comme l’un des spots incontournables de la ville pour un before à deux.
21h – Goûter à l’authentique cuisine indonésienne chez JUN
Ancienne colonie néerlandaise, l’Indonésie continue de marquer le palais des Amstellodamois, nombreux étant les restaurants indonésiens en ville.
Dans un élégant cadre contemporain (étonnamment minimaliste comparé aux décors souvent surchargés des restaurants « ethniques »), JUN (Frederik Hendrikstraat 98) s’est tranquillement installé parmi les adresses qui comptent pour savourer une cuisine sincère et authentique, typique de l’archipel. Après avoir goûté au délicieux soto ayam, le rijsttafel, assortiment de plats indonésiens typiques ou revisités et accompagné de riz jasmin, permet de goûter à tout avec la garantie de ne plus avoir faim en sortant.
Edy, diplômé de l’école hôtelière de Bali et maître des lieux, et son partenaire Jan assurent en salle un service chaleureux et efficace.
Sans prétentions et (très) réussi.
23h30 – Sonner au Door 74, le speakeasy le plus en vue de la ville
Direction le sud de la ville pour finir la nuit en beauté. On dépassera sans s’attarder les néons criards des alentours de Rembrandtplein pour aller sonner au Reguliersdwarsstraat 74. Ne cherchez pas de signe distinctif ou de panneau indiquant l'entrée, il n’y en a pas. Derrière cette porte discrète se dissimule pourtant l’un des bars à cocktails façon speakeasy les plus réputés de tout le pays. Dans une atmosphère survoltée teintée d’érotisme (ambiance très caliente sur les canapés), Timo Janse, maître des lieux et mixologiste en chef, fait chauffer le shaker pour le plus grand plaisir des connaisseurs… et des amateurs de verres à l’alcoolémie explosive.
Attention, il est recommandé d’appeler à l’avance pour être sûr de ne pas trouver porte close.
Jour 2 – Samedi
10h – Découvrir les boutiques gourmandes de la Haarlemmerstraat
A quelques encablures de la gare, la rue Haarlemmerstraat attire les habitants de toute la ville pour la qualité de ses commerces de bouche et autres delicatessen.
Des fromages par centaines (on trouve tous les fromages néerlandais chez Kaasland au n°2 de la rue) aux chocolats raffinés d’Unlimited Delicious au 122 en passant les produit bios de Vinnies au 46, les huiles haut de gamme de Check Your Oil (au 70) ou les délicieux pains de Crust and Crumbs (au 108), difficile de ne pas se laisser tenter par toutes ces bonnes choses. Quelques boutiques de mode tendances, cafés et bars dans l’air du temps et œuvres street art complètent le tableau.
11h30 – Faire du lèche-vitrine dans Jordaan et les Negen Straatjes
A peine le temps de monter sur son vélo qu’il est déjà temps de redescendre. Quelques petites minutes suffisent à rejoindre le quartier de Jordaan, indéniablement l’un des plus charmants et les plus emblématiques quartiers de la capitale néerlandaise, également un haut-lieu du shopping alternatif.
Pas d’immenses enseignes de marque dans les alentours mais des dizaines de boutiques indépendantes présentant le meilleur de la mode, du design ou de l’art contemporain. Galeries, concept stores, bijouteries, showrooms de designer, les adresses intéressantes pullulent entre Westerstraat au nord (où l’on retrouve au 187 Moooi, un immense espace dédié au design et mobilier contemporain) et la passante Rozengracht au sud où est installé SPRMRKT & SPR+ (Rozengracht 191), l’un des concept store mode les plus réputés d’Europe du Nord. Entre les deux, des dizaines de boutiques à découvrir par soi-même en n’oubliant pas de se promener du côté des jolis canaux Egelantiersgracht et Bloemgracht ou de visiter la Maison d’Anne Frank, si ce n’est pas déjà fait.
Après Jordaan, on poursuivra tout naturellement la balade vers les Negen Straatjes, littéralement les « neuf petites rues », dénomination usuelle pour désigner les rues reliant les trois grands canaux que sont Prinsengracht, Keizersgracht et Herrengracht, d’ouest en est. On y retrouve quantité de shops de mode ou de souvenirs indépendants, de restaurants plus mignons les uns que les autres, de boutique hotels luxueux, de bars à vins tendances (comme Vyne, voir jour 1) et d’adorables cafés. Bien que hautement touristique, difficile de ne pas tomber amoureux de ce petit bout de ville au cadre idyllique.
12h45 – Bruncher avec les locaux dans Zuid
On délaisse pour un moment les bords des jolis canaux du centre pour rejoindre le quartier de De Pijp dans l’arrondissement Amsterdam-Zuid, un peu plus au sud. Cet ancien quartier populaire se gentrifie gentiment avec le temps, à la manière de Shoreditch à Londres ou des abords du Canal Saint-Martin à Paris. Très bonne nouvelle en revanche, les touristes se font encore (relativement) rares dans le coin, ce qui en fait un point de chute idéal pour s’offrir un brunch gargantuesque en compagnie d’autochtones venus reprendre des forces en ce début de week-end.
De la délicieuse comfort food de Nouvelle-Zélande de Bakers & Roasters (Eerste Jacob van Campenstraat 54) à l’ambiance nordique de Scandinavian Embassy (Sarphatipark 34) sans oublier le brunch à l’australienne de Little Collins (Eerste Sweelinckstraat 19/F), le choix ne manque pas pour se faire plaisir.
14h15 – Arpenter les rues de De Pijp, le quartier qui monte
C’est le ventre bien rempli que l’on repart à l’assaut de De Pijp, le quartier où tout se semble désormais se passer pour les amstellodamois les plus hip. Outre le marché haut-en-couleurs Albert Cuypmarkt, dont l’on dit qu’il est le plus fréquenté du pays, les rues autours de Sarphatipark, Gerard Douplein ou Marie Heinekenplein concentrent nombre de boutiques à la mode et cafés populaires parmi la jeunesse locale. Côté shopping, on recommande sans réserve le « curateur lifestyle » Hutspot (Van Woustraat 4), le concept store pour hipsters SETS (Eerste van der Helststraat 74), le shop d’accessoires trendy Anna+Nina (Gerard Doustraat 94) ou l’éminemment charmant bazar vintage All the Luck in the World (Gerard Doustraat 86HS).
16h – Pousser la porte d’un authentique coffee shop chez Katsu
Sans pousser quiconque à la consommation, on ne peut qu’encourager ceux qui souhaiteraient découvrir l’univers des célèbres coffee shops néerlandais à le faire dans ce coin de la ville. Comme chez Katsu (Eerste van der Helststraat 70) par exemple, spot à l’atmosphère authentiquement peaceful, loin des usines à touristes du centre que sont les Bulldog.
Un conseil : on achètera plutôt à emporter si l’on souhaite mener à bien le programme de la fin de journée !
17h – Découvrir le Amsterdam mode et design sur P.C. Hoofstraat et Overtoom
Après cet intermède « herbeux », retour à la vie normale et …au shopping, véritable fil conducteur de ce samedi. Pour se faire, on rejoint en cinq petites minutes à bicyclette la célèbre rue Pieter Cornelisz Hooftstraat, souvent abrégée en P.C. Hooftstraat. Les amateurs de marque et d’enseignes prestigieuses y retrouveront sur à peine plus de 300 mètres la quasi-totalité des boutiques de luxe de la capitale, de Hermès à Tiffany, de Paul Smith à Louis Vuitton, entre fashionistas chics et imposantes berlines allemandes.
Un peu plus loin, l’avenue Overtoom se positionne comme une alternative crédible – et moins branchée « marques » - à P.C. On pourra ainsi s’arrêter chez Friday Next (Overtoom 31), ambitieux concept store dédié à la maison rappelant Merci avec son espace café, ou chez Marqt, le supermarché bio préféré des locaux.
20h – Siroter un cocktail (avec vue) au Twenty Third
Pour finir la journée en beauté et attaquer la soirée sous de bons auspices, on prend la direction de l’étonnant Hotel Okura au sud de la ville. C’est au sommet de cet hôtel de luxe aux allures d’enclave tokyoïte seventies que se cache le très chic bar d’altitude sobrement intitulé Twenty Third. Une foule hétéroclite d’hommes et femmes d’affaire de passage en ville, de locaux chics et de touristes exigeants y boivent des cocktails sophistiqués tout en profitant des vues impressionnantes derrière les baies vitrées du lieu. Rien de follement original certes, mais le résultat est là.
21h30 – Dîner avec les beautiful people au Bo Cinq
Si l’on n’est pas d’humeur à rester dîner au Ciel Bleu, la table doublement étoilée de l’Okura – au même étage que le Twenty Third – on reprendra le chemin du centre pour atteindre le 494 du prestigieux canal Prinsengracht. C’est ici que le Bo Cinq, un resto-bar très populaire parmi les trentenaires aisés de la ville, a élu résidence en 2009.
Ambiance survoltée côté bar, où d’excellents cocktails (Grey Goose et autres alcools premium) sont servis à prix raisonnables (comptez une dizaine d’euros) le long d’un impressionnant comptoir long de 24 mètres. Côté resto, l’atmosphère est un tantinet plus calme, ce qui permet de profiter de la très honnête cuisine d’inspiration marocaine proposée à la carte (le bœuf organique « à la Marrakech » est particulièrement yummy !) et du cadre chic et tamisé.
24h – Faire la fête all night long
Certes moins réputée que celle de Berlin ou Londres, la nuit amstellodamoise n’en reste pas moins l’une des plus animées d’Europe du Nord. Pour des fêtes techno débridées, on prendra la direction du temple underground Trouw (qui fermera malheureusement ses portes début 2015), du pointu Studio 80 (la grand-messe TimeWarp y tient son after officielle chaque année), de l’historique Melkweg, haut-lieu des cultures alternatives depuis les années 70 ou de l’impressionnant Gashouder, ancien complexe industriel transformé en club géant.
Ceux qui préfèrent d’autres genres musicaux pourront jeter un coup d’œil à la prog éclectique et exigeante du Canvas, s’embourgeoiser au Jimmy Woo, s’encanailler dans le très hip Chicago Social Club ou finir la nuit au culte Paradiso comme des millions d’autres avant eux.
Jour 3 – Dimanche
10h – Prendre le ferry direction « NDSM »
Rien de tel que l’air du large pour se remettre les idées en place après une longue nuit à faire la fête. C’est donc derrière la gare que l’on se rendra en ce dimanche matin, quai n°1, pour embarquer – gratuitement pour les piétons et les vélos, s’il vous plaît – direction NDSM (Nederlandse Droogdok en Scheepsbouw Mattschappij, ouch !) les anciens chantiers navals transformés en vaste lieu d’expérimentations artistiques à ciel ouvert. Les anciens entrepôts servent désormais de halls pour expositions et autres performances artistiques, les champs accueillent des concerts et festivals tandis que le street art s’invite sur chaque parcelle de béton laissée vierge.
Pour une pause dans la zone, le Noorderlicht Café (NDSM Plein 102), installé dans une ancienne serre et disposant d’une grande terrasse, tombe à pic. L’agitation de la ville paraît bien loin.
12h – Admirer les expérimentations architecturales dans le quartier de la gare
De retour de l’autre côté du Houthaven, le port qui sépare NDSM et les quartiers nord de la ville du centre, on en profite pour jeter un œil à certains édifices emblématiques du renouveau architectural de la ville. Car au-delà de son extraordinaire patrimoine témoignant de cinq siècles de création incessante, la capitale néerlandaise s’est imposée depuis le milieu des années 1990 comme l’un des terrains de jeu architecturaux les plus audacieux d’Europe.
Pour s’en convaincre, il suffira d’aller admirer l’Openbare Bibliotheek Amsterdam, la plus grande bibliothèque du continent, signée Jo Coenen (ne pas hésiter à entrer et monter au septième et dernier étage pour prendre un café à La Place et bénéficier d’une vue stupéfiante sur le port), son voisin le Consevatorium van Amsterdam du néeerlandais Frits van Dongen, NEMO, le musée scientifique créé par Renzo Piano dont la silhouette évoque un navire, l’hôtel Mövenpick imaginé par le cabinet Claus en Kaan ou l’inévitable EYE Film Instituut Nederland que l’on aura pu apercevoir du bateau en se rendant à NDSM.
Pour les aficionados, ne pas rater la fondation ARCAM dont la visée est de sensibiliser le grand public à l’architecture contemporaine.
13h – Déjeuner chez un étoilé sans se ruiner au Ron Gastrobar (Sophialaan 55)
C’est à l’autre bout de la ville, à 6 kilomètres de la gare (une distance considérable pour Amsterdam que l’on se rendra pour déjeuner. Si l’on prend la peine de traverser tout Amsterdam pour déjeuner, c’est que le jeu en vaut la chandelle. Au bout du trajet, une table remarquable signée du très talentueux chef néerlandais Ron Blaauw. Au menu, une ambiance de brasserie contemporaine et chic particulièrement réussie (décor élégant, cuisine ouverte, service rapide, efficace et souriant) et un concept simple : des portions, ni vraiment entrées, ni vraiment plats au prix unique et accessible de 15 €. Dans l’assiette, les créations de Blaauw s’avèrent sophistiquées et gourmandes, inventives et décontractées, invitant à toujours recommander pour continuer à découvrir, encore et toujours, la carte des réjouissances.
Consacré par le Michelin (une étoile), le Ron Gastrobar s’affirme sans peine comme l’une des plus belles adresses de la ville.
14h30 – Se balader dans les allées du Vondelpark, poumon vert de la capitale
Eté comme hiver, c’est tout naturellement que l’on prendra le chemin du Vondelpark, le Central Park d’Amsterdam, toutes proportions gardées puisque ledit parc mesure « seulement »1,5 kilomètres sur 350 mètres.
Les balades en vélo ou à pied et les siestes sur l’herbe restent les activités phares du lieu alors qu’aux beaux jours, de nombreux concerts et représentations théâtrales y sont organisés.
Plus étonnant, il est à noter qu'il est autorisé d’avoir des rapports sexuels dans le parc pendant la nuit, à condition de trouver le lieu dans son état d’origine et de ne pas être à proximité du terrain de jeu pour enfants ! L’héritage hippie du site (le parc fut un haut lieu du mouvement à la fin des années 1960) est bien vivace.
15h30 – Contempler les chefs d’œuvres des grands musées de la ville
Après avoir traversé le parc de bout en bout, on atteint le Museumkwartier où sont concentrés trois des plus beaux musées d’Europe : le célébrissime Musée Van Gogh mais également le Stedelijk, consacré à l’art moderne et contemporain, rouvert en 2012 après près de 10 ans de travaux (!) et évidemment le Rijksmuseum, ou Rijks comme l’appellent les locaux, et considéré, à raison, comme le Louvre néerlandais. Si on recommande sans réserve la visite d’un de ces musées (ou de plusieurs d’affilée si vous n’êtes pas sujet à l’overdose muséale), on laissera aux experts de la chose culturelle le soin de vous détailler leurs collections.
17h – S’autoriser une dernière pause au Conservatorium Hotel
C’est dans le lobby de l’un des plus beaux hôtels de la ville – et probablement d’Europe –, le Conservatorium, que l’on s’autorisera une dernière pause avant de reprendre son Thalys ou de rejoindre l’aéroport de Schiphol. Bâtiment du 19ème transformé en ovni architectural vitré sous l’impulsion de Piero Lissoni, l’hôtel de l’israélien Alrov (à qui l’on doit le Mamilla à Jérusalem, le Café Royal à Londres et en 2017 le Lutetia nouvelle génération à Paris) s’est imposé comme l’un des place to be parmi les fashionistas et tout ce que la ville compte de branchés.
Service un peu brouillon pour un 5-étoiles mais dans un tel décor, le plaisir est intact. On peut repartir serein.
3 heures et 20 minutes suffisent à rejoindre la magnifique gare d'Amsterdam Centraal depuis la Gare du Nord à Paris. Et bonne nouvelle, le Thalys est désormais équipé de WiFi, gratuit en 1ère comme en 2nde pour les détenteurs de billets flexibles.
Pour les non-parisiens, Amsterdam est particulièrement bien reliée en avion avec de nombreux vols depuis l'ensemble des grandes villes françaises : Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux, Nantes...