L’Anantara Plaza Nice, le réveil d’un iconique hôtel de la Côte d’Azur
Le pitch | L’Anantara Plaza Nice, une adresse incontournable
À deux pas du Vieux Nice, face aux jardins Albert 1er et à la Méditerranée, l’Anantara Plaza Nice Hôtel est en train de devenir l’un des plus beaux hôtels de la Côte d’Azur. Construit en 1848 par l’architecte Jean-Antoine Scoffier, sous le nom d’Hôtel de France, et plus tard de Plaza, il accueillait l’aristocratie européenne (française, anglaise, russe) venue goûter la douceur de l’hiver niçois (Le Negresco verra le jour 60 ans plus tard). En 1919-1920, l’architecte Charles Dalmas lui donne une allure Belle Époque, qui séduit les grands de ce monde, dont le président Raymond Poincaré. Après avoir appartenu à plusieurs propriétaires successifs, l’établissement tombe dans l’escarcelle de Covivio Hôtels, leader de l’investissement immobilier hôtelier en Europe. Profondément remodelé par quatre années de travaux colossaux, l’hôtel 5 étoiles est désormais exploité par le groupe thaïlandais Minor sous le nom d’Anantara (qui signifie « sans fin » en sanskrit). Membre des Leading Hotels of the World, l’hôtel au bord de la mer conjugue luxe, élégance et hospitalité asiatique.
Anantara Plaza Nice | Comment est l’hôtel ?
Éclairée dès le lever du soleil, son impressionnante façade jaune safran de 140 m de long, ponctuée de colonnes, de corniches et d’entablements, a été entièrement revue par Jean-Paul Gomis. L’architecte niçois a également rendu aux espaces intérieurs leur majesté d’antan (double hauteur sous plafond, verrière). Il a aussi modifié le rooftop des années 50 pour créer un lieu de restauration avec terrasse et pergola ombragée, offrant une vue panoramique unique de la Baie des Anges aux toits de la vieille ville. Les parties communes ont été confiées au studio londonien David Collins, qui a décliné une palette de tons doux et naturels. L’ensemble est égayé de banquettes tapissées en mohair vert, d’œuvres d’art, de tapis sur mesure incrustés, de colonnes de travertin, d’appliques encastrées dans des niches dorées. Clin d’œil à la proximité de la mer, ici et là quelques objets, meubles et luminaires évoquent bateaux, vagues, coquillages, coraux.
Et les chambres ?
Dans les 113 chambres et 38 suites, dont beaucoup sont pourvues de terrasse ou balcon, le cabinet madrilène TBC Interior Design & Architects a conçu un univers apaisant : tonalités taupe, parées ici d’un encadrement en marbre, là de mobilier en bois sombre rehaussé de détails en laiton. Aux murs, des photos ravivent l’âge d’or de la Riviera. Dans les salles de bains, les produits d’accueil, dont les gels douche (98% naturels à base de pamplemousse pour homme et d’orange pour femme), sont signés Anantara, mais fabriqués par une société aixoise. Une illustration de l’esprit de la marque : intégrer à son identité des touches locales. Même option circuit court pour la machine à café avec les capsules GreenCoffee Monaco bio et équitable.
L’offre gastronomique ?
Sur le toit-terrasse de cet hôtel avec vue, où s’ouvre un panorama à 360°, la restauration se conjugue à plusieurs temps. Elle est orchestrée par le chef exécutif Denis Gamard, membre des disciples Escoffier, qui a fait ses classes notamment chez Jean-Luc Rabanel** (Arles) et à l’Oiseau Blanc** (Peninsula Paris). Avec passion, il déploie son art dans un registre fusion food, mariant saveurs niçoises et asiatiques. À midi, il propose sous l’appellation Blunch, une live-cooking devant la cuisine ouverte, où la clientèle compose elle-même ses plats, selon une farandole de produits frais et locaux, ainsi que des viandes et poissons grillés minute.
Le soir, Denis veille sur SEEN by Olivier, le concept du restaurateur franco-portugais qui a déjà fait ses preuves à Sao Paulo, Lisbonne et Bangkok. Il s’agit d’une immersion dans une ambiance festive musicale entre vue panoramique, cadre intimiste, cuisine éclectique et bar à cocktails. Ici, les convives sont invités à découvrir d’autres horizons à travers une carte contemporaine mêlant spécialités japonaises et traditions nissardes revisitées. Tels le gunkan hotate (bouchée de riz, thon et St-Jacques snackée), les petits farcis niçois juchés sur un énorme os à moelle, ou les ravioles de daube provençale.
Autre concept original, le Voyage Anantara imaginé par Marco Stella. Le chef barman a composé une douzaine de cocktails avec des alcools et des ingrédients typiques égrenés au cours de ses pérégrinations de Bangkok à Nice. Tel le Savonology à base de sirop de lavande/eucalyptus, gin, citron, champagne.
Au rez-de-chaussée, près du lobby, Les Colonnades constitue un rendez-vous gourmand plus feutré, par exemple pour un petit en-cas de fruits de mer ou de plats niçois à partager. A l’heure du tea-time, sous l’appellation Delici Carnaval, des mignardises salées et sucrées sont déposées à l’emplacement des nacelles d’une Grande Roue, inspirée par celle déployée place Masséna au moment du Carnaval. Pour un moment plus festif, Les Colonnades deviennent aussi bar à champagne et à caviar.
Ce qui fait la différence ?
Le spa à la décoration épurée. Ce cocon de 300m2 est doté d’un sauna, d’un hammam et de cinq cabines spacieuses, munies de larges tables avec matelas à mémoire de forme. En vedette, un soin signature corps galets et pochons de 90mn. Les manœuvres lissées sont réalisés à l’aide d’une huile gingembre-mimosa avec des galets chauds, puis avec des pochons aux herbes. De la Haute Couture cosmétique aux senteurs niçoises ! La carte inscrit aussi des soins déclinés avec les produits Thalion, élaborés à partir d’algues bretonnes récoltées en mer d’Iroise, et des rituels mains et pieds du pédicure des stars Bastien Gonzales. Une exclusivité en France.
La chambre à booker
Au quatrième étage, avec vue sur le jardin Albert 1er et la Méditerranée. Soit la suite 416 dotée de deux petits balcons, soit la classique 424 pour un budget moindre.
Bon à savoir
Denis Gamard organise des master cooking classes « Spice Spoons » pour découvrir la cuisine niçoise traditionnelle, précédée par une incursion au marché chez ses fournisseurs préférés. Pour devenir un pro de la pissaladière ou la tourte sucrée aux blettes !
En partenariat avec le Château de Crémat, l’hôtel dispose d’une Cuvée spéciale Riviera pour le blanc et Cuvée du Paillon pour le rouge.
Ce qu’il faut retenir
Une icône de l’architecture Belle Époque réinventé. Havre de paix entre l’agitation urbaine et la Promenade des Anglais, ce 5-étoiles très glamour bénéficie de la plus belle vue sur Nice.
5 choses que l’on a aimées à l’Anantara Plaza Nice Hotel
- Le rooftop, le meilleur spot du Carré d’Or niçois,
- La philosophie Anantara ouverte sur la culture locale pour faire découvrir les traditions nissardes,
- Les grands classiques niçois revisités par le chef Denis Gamard,
- L’ambiance apaisante du spa,
- L’esprit glamour retrouvé.
Combien ça coûte ?
La chambre à partir de 344 € la nuit.