A Istanbul, l’extraordinaire adresse de Four Seasons sur le Bosphore
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Voir ici la dernière version de l'article consacrée au Four Seasons Istanbul Bosphorus | Publication le 28 août 2021
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Le pitch
La mythique ville d’Istanbul – l’ancienne Byzance pour les Grecs et Constantinople pour les Romains – est réputée pour être la seule ville au monde à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie. Elle est aussi l’une des seules au monde (avec Londres) à accueuillir deux adresses de luxe imaginées par Four Seasons.
Depuis l’été 2008, le prestigieux groupe canadien compte dans son portfolio européen une splendide propriété sur les rives du Bosphore, le bien nommé Four Seasons Istanbul at the Bosphorus. Parfaitement complémentaire d’un luxueux hôtel installé dans une ancienne prison (!) au cœur du quartier historique de Sultanahmet, le Four Seasons Bosphorus a pris possession d’un ancien palais ottoman du 19ème siècle connu sous le nom d’Atik Pasha, lui ajoutant deux ailes modernes et le transformant par la même occasion en un hôtel unique à Istanbul.
Entrée majestueuse, situation idéale, terrasse extraordinaire, spa de très grand luxe, confort inouï sans oublier les inoubliables vues sur le Bosphore, le Four Seasons Bosphorus a tout de l’hôtel de rêve.
La première impression
Si le commun des mortels arrive en voiture à l’hôtel, les véritables esthètes du voyage – et les plus fortunés ! – choisiront sans hésiter l’ultra chic transfert en bateau depuis l’aéroport Atatürk. N’est-il pas de moyen plus magique et plus romantique pour arriver au Four Seasons Bosphorus que de l’aborder par sa majestueuse terrasse surplombant les eaux bleues du mythique Bosphore ?
On découvre alors l’admirable façade symétrique de l’Atik Pasha, ancien palais ottoman impeccablement restauré à l’occasion de sa transformation en hôtel, dominant une terrasse immense, superbe, incomparable s’étendant sur près de 200 mètres le long du Bosphore abritant jardins paysagers, des pavillons, des bancs et une vaste piscine.
On s’apercevra alors que cette promenade, où l’on vient petit-déjeuner, bronzer, nager, siroter un cocktail, dîner sous les étoiles ou simplement profiter de la vue, n’est pas seulement une installation de plus d’un établissement forcément suréquipé, elle est l’âme vivante de l’hôtel.
Comment est l’hôtel ?
Une référence à Istanbul
Une fois n’est pas coutume, nous ne commençons pas notre visite de l’hôtel par les chambres (auxquelles nous n’avons rien à reprocher, bien au contraire) mais par un aperçu de l’ensemble des « équipements » de l’hôtel tant ces derniers font la différence. Ce sont eux qui font du Four Seasons Bosphorus, plus de huit ans après son ouverture, une adresse toujours inégalée dans la mégalopole turque, malgré une concurrence de plus en plus féroce (en témoignent les arrivées ces dernières années de Ritz-Carlton, Park Hyatt, Shangri-La, Jumeirah, Raffles, St. Regis ou Morgans Hotel et Soho House dans un autre registre).
Car le Four Seasons Bosphorus, c’est avant tout un palais ottoman du XIXème siècle entièrement refait à neuf, une fantastique promenade en marbre de près de 5 000 mètres carrés (plus de 160 mètres de long sur 30) où sont installés les terrasses des restaurants et bars de l’hôtel, une piscine parallèle au Bosphore ou de nombreux bancs permettant de profiter de l’atmosphère magique des lieux, un spa de classe mondiale (2 000 mètres carrés, une vaste piscine intérieure bénéficiant d’un éclairage naturel et des installations parmi les impressionnantes que l’on ait pu voir dans un hôtel urbain en Europe) ou encore un quai privé permettant aux hors-bord et aux yachts de s’amarrer en toute simplicité.
Et cela va sans dire, mais l’hôtel est également un champion du service, que cela soit dans l’exécution quotidienne de la relation client, dans la gestion des incidents (on a rarement vu un staff aussi prévenant après s’être très légèrement blessé à la piscine) ou dans les petites attentions et détails, qui, eux aussi, font la différence.
Chocolats, loukoums et souvenirs
Disons aussi un mot des boutiques présentes dans l'hôtel. D'abord Chocolate, qui vend les très bons chocolats du chef pâtissier Ghislain Gaille (mention spéciale à ceux à la vanille Tonka). Et s'il fait un peu chaud pour ramener des chocolats chez soi, on pourra toujours les manger sur place et emporter la magnifique boite en céramique dessinée par l’artiste İsmail Acar. Goûtez aussi les loukoums sophistiqués signés Lokum Istanbul. Notre préféré : celui à la rose et grenade (illustration).
Quant a la boutique située à coté du spa, on y trouve une intéressante sélection d’objets, entre autres ceux d’Özlem Tuna, réinterprétation contemporaine de designs traditionnels, et ceux plus classiques d’Anatoli.
Et les chambres ?
Ceux qui connaissent le style Four Seasons ne seront pas dépaysés ici. On retrouve la marque de fabrique de l’enseigne canadienne, entre classicisme et confort à toute épreuve (marbre omniprésent), agrémentée de touches orientales, héritages de l’élégance ottomane traditionnelle.
Les chambres – et suites – installées dans le palais originel – en opposition à celles prenant place dans les deux ailes modernes – sont indéniablement plus majestueuses et impressionnantes, la hauteur sous plafond hors norme et les imposantes fenêtres leur conférant un côté palatial séduisant.
Ce qu’il faut retenir
Plus qu’un simple hôtel de luxe stambouliote, le Four Seasons Bosphorus est une adresse unique au charme incomparable sur les rives du mythique Bosphore.
Aux beaux jours, l’hôtel prend des allures de resort urbain exclusif avec sa magnifique piscine extérieure de 27 mètres parallèle au Bosphore.
L’hiver, on profitera du confort des chambres particulièrement spacieuses ou de l’incroyable spa niché sous l’hôtel.
C’est où ?
Sur les rives du Bosphore, dans le quartier de Beşiktaş. Si l’hôtel peut paraître excentré pour visiter Sultanahmet, le centre historique, il est en revanche idéalement situé pour rejoindre rapidement en taxi la place Taksim, le quartier des boutiques de luxe Nişantaşı ou Ortaköy, véritable épicentre de la vie nocturne stambouliote pendant l’été.
Le Four Seasons Bosphorus s’avère également être pratique pour rejoindre la rive asiatique (de très nombreux bateaux traversent le Bosphore depuis l’embarcadère de Beşiktaş, à cinq minutes à pied de l’hôtel) ou naviguer vers les villages chics d’Arnavutköy ou Bebek.
Ce qui fait la différence
Sans aucun doute, la terrasse / promenade s’étendant sur près de 200 mètres le long du Bosphore. A côté, le Çırağan Palace, transformé depuis un moment en hôtel de luxe et géré par Kempinski, fait désormais pâle figure.
La chambre à booker ?
Si l’argent n’est pas un souci, on optera sans hésiter pour une Palace Bosphorus Room, chambre installée dans le palais originel du XIXème siècle et bénéficiant de vues frontales sur le Bosphore.
Ces chambres ne se négociant pas en deçà de 1 200€ la nuit, on pourra se contenter d’une Palace Courtyard Room, offrant le charme identique du palais sans la vue sur le Bosphore. Notre conseil : demandez à avoir la chambre 1211 qui bénéficie d’une situation unique dans l’hôtel. Rattachée à la suite présidentielle Atik Pasha, cette chambre hors-catégorie peut éventuellement être louée séparément et jouit de très belles vues latérales sur la piscine de l’hôtel et le Bosphore.
Enfin, si l’espace et le confort sont vos principaux critères de choix, les Junior Suites offrent un confort parfait, comme dans la chambre 2204 (coin salon, dressing séparé, spectaculaire salle de bain en marbre et vues partielles sur le Bosphore).
Pour qui ?
Pour les couples à la recherche d’une adresse hors du commun pour leur lune de miel. Ils opteront alors pour une chambre du Palais avec vue sur le Bosphore.
Et, au-delà des couples en quête d’une escapade orientale romantique, tous les voyageurs exigeants à la recherche d’expériences hôtelières de haute volée seront conquis par le Four Seasons Bosphorus.
Combien ça coûte ?
A partir de 340 € la nuit pour une Superior Room en basse saison et sans petit-déjeuner. Toujours suivant les mêmes critères, une Palace Courtyard Room se négocie à 490€ tandis que les exceptionnelles Palace Bosphorus Room grimpent à 1 250€.
Comptez 60€ de plus pour le petit-déjeuner buffet (incontournable, sur la terrasse du restaurant Aqua) et de 20 à 40% de plus en haute saison, l’été notamment.
L’hôtel est certes parmi les plus chers de la ville mais l’expérience justifie largement ces niveaux de prix élevés. Pour le meilleur rapport qualité-prix (selon nous), on choisira une Palace Courtyard Room en croisant les doigts pour obtenir la chambre 1211.
10 choses que l’on a aimées au Four Seasons Istanbul at the Bosphorus
- La terrasse (ou promenade) : peu importe le nom qu’on lui donne, cet espace immense surplombant le Bosphore est digne du Palais de Topkapı et mérite à lui seul de choisir le Four Seasons Bosphorus
- Le restaurant Aqua : pas de velléités gastronomiques mais une cuisine méditerranéenne solide et un cadre grandiose. Idéal pour un dîner romantique.
- La vaste piscine, en bordure du Bosphore : elle donne à l’établissement un petit air de resort en plein Istanbul.
- Le cachet des chambres Palace avec leur hauteur de plafond exceptionnelle.
- Le talent du Chef Pâtissier Ghislain Gaille
- Les salles de bain. On dit souvent que l’on peut juger de la qualité d’un hôtel à ses salles de bain. Si tel est bien le cas, alors le Four Seasons Bosphorus est un très grand hôtel.
- Les reproductions des gravures d’Antoine Ignace Melling, artiste-voyageur allemand qui a documenté comme personne la vie à Constantinople au XVIIIème siècle, et les superbes caftans de la galerie Çetinkaya
- Le spa, piscine intérieure et hammams compris. L’un des plus beaux spas urbains d’Europe, tout simplement.
- Le service de classe mondiale, comme d’habitude chez Four Seasons.
- Et les vues sur le Bosphore, ça va sans dire.
Et les points négatifs ?
Le Four Seasons Bosphorus est très populaire, que cela soit parmi les voyageurs de passage à Istanbul comme parmi les locaux, nombreux à venir y célébrer fêtes, anniversaires et mariages.
Et l’établissement peut sembler parfois un peu victime de son succès, en particulier les week-ends d’été alors que la bourgeoisie stambouliote en fait l’un de ses lieux de prédilection pour organiser des grands mariages tels que ceux décrits par Orhan Pamuk.