Le Couvent des Minimes hôtel & spa L’Occitane, renaissance divine

Le pitch | Le Couvent des Minimes, une bâtisse historique au cœur de la Provence 

Au départ, il ne s’agissait que d’agrandir le spa. Puis l’évidence s’est imposée : il faut tout repenser. Trois ans de travaux ont ainsi été nécessaires pour rouvrir à l’été 2023, cet hôtel du Luberon réputé, propriété du groupe L’Occitane. Pas question d’en faire un palace, Fabien et Valérie Piacentino, à la tête de l’établissement de Provence, soulignant que l’objectif a toujours été de le maintenir au rang « d’un beau 5 étoiles qui pourrait attirer les locaux comme les clients plus éloignés ». Pari réussi avec une culture de l’élégance, du service, du confort, de l’authenticité et de la sérénité (couvent historique oblige !) teintée d’un esprit de famille omniprésent.

L’enjeu était de taille : redonner un supplément d’âme et magnifier l’héritage de ce couvent érigé en 1613 pour les religieuses des Minimes, dissout à la Révolution et resté inoccupé jusqu’à l’installation des sœurs franciscaines en 1862, qui ne le quitteront qu’en 1999. Devenu hôtel et spa en 2008, rénové par deux fois, il est empreint de son histoire avec sa chapelle et son clocher, son cloître et son chemin de croix en restanques, demeurés intacts. C’est au bureau suisse De Planta Associés Architectes qu’il doit sa majestueuse renaissance, assisté par de nombreux artisans d’art locaux.

Comment est l’hôtel ?

Tous les espaces ont été redistribués et les parties historiques minutieusement restaurées et modernisées, dans une palette de tons intemporels blanc, blond, grège et bois. Pièce maîtresse, l’entrée par la chapelle – auparavant sans véritable affectation – désormais transformée en lobby, est spectaculaire : 10 mètres de hauteur sous plafond, un sol en pierre de Bourgogne, une charpente et des portes d’origine, 18 vitraux du XVIIe siècle et une frise, aux motifs floraux courant tout autour du plafond, entièrement nettoyée à la main. Un lustre monumental du créateur espagnol Antoni Arola évoque un chandelier garni de dizaines de cierges. Dans la nef et les coursives, des espaces de salon avec canapés et tables basses invitent au check-in. Lieu de vie inondé de lumière tel un salon à ciel ouvert, le cloître a gardé sa belle charpente de bois des dernières rénovations et son bassin rond, et accueille L’Alambic, nouveau cocktail bar garni de zelliges. 

Deux tables, deux ambiances

Louis Gachet, jeune chef MOF passé par La Chèvre d’Or (2* Michelin à Eze), et Laure Desmorieux, cheffe pâtissière venue de l’Oustau de Baumanière, inspirent de leur créativité les assiettes des deux restaurants à demeure. Le Bistrot Pamparigouste, une grande salle lumineuse face aux jardins, déroule une cuisine régionale ensoleillée de saison, quand Le Feuillée (hommage au botaniste de Louis XIV qui débuta comme portier au couvent), la table gastronomique, accueille 35 couverts dans une atmosphère chic et intime. Aux beaux jours, sa séduisante terrasse provençale arborée teinte l’expérience de poésie. Rougets, calamars, agneau de Sisteron… ont les faveurs du chef dans ses nombreuses compositions. Côté cave, la Dame Jeanne annonce plus de 800 références, vins de Provence en tête, à découvrir lors de soirées-dégustations wine & cheese dans la cave aménagée à cet effet.

Comment sont les chambres ?

La capacité d’accueil initiale a été réduite pour gagner en espace et lumière. Exit certaines chambres « cellules » monacales qui pêchaient par leur petite taille, la superficie moyenne avoisine les 40 m². Les 49 chambres et suites, toutes avec vue et la plupart avec terrasse, 34 dans la partie historique – dont 1 suite duplex dans le clocher – et 15 sur le toit du spa et alentour, font la part belle au bois de chêne et aux matières naturelles : lin, osier, coton, raphia, terre cuite… la quiétude pour fil conducteur. Jérémie du Chaffaut, de Edition Midi, a fait du mobilier ancien provençal, qu’il retravaille, tout un art de vivre, telle sa tête de lit en forme de grand paravent dont les côtés se rabattent en alcôve et abritent des tiroirs-paniers en osier. Les assises en chêne massif, issu de forêts en gestion durable, sont garnies de paille naturelle tressée à la main par le dernier chaisier de Camargue ; le dressing vitré, le buffet et le secrétaire à tiroirs secrets ont quant à eux été réalisés sur mesure par le menuisier Joris Ballabio. Véritables pièces à vivre, les salles de bain sont séparées des chambres par des portes en verre cannelé et sont habillées de tommettes fines, de vasques en pierre taillées localement, de douche à l’italienne et d’une baignoire îlot pour certaines… 

Le hot spot

Flagship de L’Occitane, le spa mériterait le séjour à lui tout seul. Scindé de l’hôtel et entièrement reconstruit dans une démarche associant luxe et durabilité – architecture en béton bas carbone intégrée au paysage, isolation biosourcée, peinture naturelle, etc. – il est baigné de lumière naturelle et dialogue avec la nature environnante. Ses 2500 m ² s’ouvrent sur une immense réception mêlant tisanerie, espace d’attente très confort et large boutique reflétant les nombreuses gammes de la marque. Une zone humide abrite deux piscines (intérieure et extérieure), un bassin sensoriel avec parcours aquatique, une douche sensorielle, un hammam, deux saunas (dont l’un lorgne les champs de lavande), une cascade de glace, une grotte de sel (pour s’offrir les mêmes bénéfices qu’un séjour en bord de mer).

En zone sèche, l’offre bien-être est complétée par 10 cabines de soin – dont deux duo – où recevoir une large proposition de rituels personnalisés comme le soin signature aux pierres énergétiques, d’une salle de fitness, de yoga, et de relaxation avec fauteuils cocons suspendus comme des balançoires. Chaque client de l’hôtel bénéficie d’un accès spa de 3 heures, à booker à la réservation ou à l’arrivée, pour garantir une fréquentation raisonnée des espaces humides.  

Autour de l'hôtel ?

Le Couvent des Minimes est situé dans une région riche en découvertes. Citons, entre autres :

• Le village de Mane au passé médiéval ;
• La pittoresque cité de Forcalquier ;
• Le château de Sauvan, surnommé le Petit Trianon provençal ;
• La Provence de Gionio ;
• Manosque et ses collines environnantes ;
• Ou encore l’usine L’Occitane ouverte au public.

Ce qui fait la différence ?

Un 5 étoiles solaire qui se démarque d’une hôtellerie ostentatoire au luxe revendiqué. Un service bienveillant et un souci constant d’offrir une vraie déconnexion aux voyageurs, avec l’aide naturelle d’un paysage apaisant magnifiquement redessiné.

5 choses que l’on a aimées au Couvent des Minimes

• Le décor intérieur hors du commun et ses détails historiques très délicats
• Le spa, aussi beau que remarquable dans ses prestations 
• La sérénité ambiante, dans les chambres comme dans les jardins odorants en restanques. 
• L’omniprésence du végétal, hommage à la vocation botaniste originelle du couvent : champs de lavande en saison, aromates, plantes méditerranéennes, oliviers… jusqu’au toit du spa couvert de verdure.
• Lézarder au bord de la nouvelle piscine de 25 m évoquant les bassins d’époque
• Le petit-déjeuner, entièrement fait maison – viennoiseries et pâtisseries à se damner – et qui pousse le vice jusqu’à proposer une machine concoctant une pâte à tartiner minute