Les Hautes Mers, élégant refuge marin sur l’île d’Yeu

HÔTEL TESTÉ ET APPROUVÉ PAR LA RÉDACTION | SÉJOUR EFFECTUÉ EN MAI 2022

Le pitch | Les Hautes Mers, un hôtel intimiste au large des côtes vendéennes 

Après Le Domaine de Fontenille dans le Luberon, Les Bords de Mer à Marseille, Les Hortensias du Lac à Hossegor, Fontenille Menorca, 70 Hectares... & l’Océan à Seignosse et Primard aux portes de la Normandie, Les Hautes Mers, baptisé en hommage à la chanson de Barbara, est la huitième adresse de la dynamique collection hôtelière Les Domaines de Fontenille.

C’est sur l’île d’Yeu, île du Ponant ancrée à 18 km des côtes vendéennes, que Guillaume Foucher et Frédéric Biousse ont redonné vie à un ancien hôtel, Le Caillou Blanc. Situé à quelques centaines de mètres de Port-Joinville, l'adresse, intime par ses dimensions (seulement 17 clés), inspire un sentiment de tranquillité par son isolement, à la fois sauvage et protecteur. Aux alentours, des pins maritimes, des bouquets d’hortensias, de mascon et de criste marine bordent les hameaux silencieux aux maisons blanches, tuiles et volets bleu (l’habitat islais par excellence). 

Les Hautes Mers | Comment est l’hôtel ?

Passé le portail, des drapeaux symbolisant l’alphabet marin accueillent les visiteurs. À leurs cotés trône une imposante barque aux couleurs de la Belgique. Lové dans des bâtiments décrochés, Les Hautes Mers abrite 17 chambres derrière ses façades oscillant entre peinture blanche chaulée et belles pierres apparentes. L’ensemble, qui fait écho à l’univers marin, a été conçu par l’architecte islais Luc Brochard et l’agence 44 Avril. Dans le jardin, en retrait de la plage de Ker Chalon, une piscine extérieure chauffée et un jacuzzi ornent une terrasse surélevée, où l’on se plait à paresser sur l’un des transats en bois et sous des parasols bleu ciel.

Dans la salle du restaurant, attenante à un salon où sont rangés d’épais canapés aux tonalités marines, les propriétaires ont disposé des œuvres d’art issues de leur collection personnelle : aux murs, deux constructions visuelles à l’imaginaire marin de Laurent Millet côtoient des photographies ethnographiques de Charles Freger et quelques sculptures minimalistes de Marie Bathellier. Au plafond, une flotte de voiliers miniatures est suspendue, délicieux clin d’oeil au navire votif exposé à l’église romane du village de Saint-Sauveur.

Les Hautes Mers | Et les chambres ?

À l’intérieur des alcôves, la décoration insuffle une atmosphère marine : des tapis clairs et des tissus Pierre Frey bleu gris apportent un confort visuel à l’univers sobre et lumineux des chambres, meublées de fauteuils en bois clair et rythmées par des éléments décoratifs issus du monde nautique (statuette de baleine, pagaie, cordage..). Sur l’étagère de la chambres 4, testée et approuvée par la rédaction, deux classiques d’aventure maritime sont mis à disposition : Le Vieil Homme et la Mer d’Ernest Hemingway et Moby Dick d’Herman Melville. Patères murales, horloges des marées, produits d’accueil de la marque suédoise L:A Bruket, complétés d’un excellent lit queen size et d’une terrasse privée, font de la chambre un cocon paisible au parfum iodé.

Coté table ?

Au restaurant de l’hôtel le Vent Debout, la cheffe Nawal Rezagui, formée par le chef étoilé Michel Marini, cuisine des plats « retour de pêche » comme un succulent ceviche de bar ou un lieu jaune au beurre de ciboulette à la peau tendrement croustillante. Servie dans des plats en céramique Jars, l’épaule d’agneau de lait et les écrevisse grillées remportent tous nos suffrages.

Bon à savoir ?

À 15 minutes à vélo des Hautes Mers, niché au sud de l’île dans un port de pêche parsemé de cabanes de pêcheur pittoresques, le Bar de la Meule est une annexe insolite de l’hôtel. Avec ses murs lambrissés et sa baleine en bois de plusieurs mètres suspendue à la charpente du bâtiment, l’établissement conserve un esprit authentique, buriné façon « vieux loup de mer ». À la carte, le carpaccio de Saint-Jacques, le tartare de thon ou le risotto aux salicornes revigorent après une balade ou une sortie en mer.

Ce qui fait la différence ?

Sur cette île de 9 km de long, la troisième plus éloignée du continent après la Corse et Ouessant et peuplée de 5,000 habitants à l’année, on s’enivre des paysages époustouflants chargés d’embrun, un condensé des plus beaux paysages de Bretagne et de Vendée ! À vélo, on pédale jusqu’à la Pointe des Corbeaux s'avançant dans l'océan, on flâne vers la falaise de l’Anse des Soux et l’on part visiter le Vieux Château, avec une vue lointaine sur l’Anse de La Vache et la plage des Sabias.

C’est où ?

Dans le sud-ouest de l'île, à 45 minutes de bateau au départ du port de Fromentine en Vendée (à 1h10 de Nantes). Comptez 9 minutes de trajet en hélicoptère (à partir de 61€ par adulte et par traversée), toujours depuis Fromentine.

Ce qu’il faut retenir ?

Havre de paix amarré à une enclave marine, Les Hautes Mers promet de belles échappées coupées du continent. Un projet d’extention de l’hôtel permettra la création d’un spa avec piscine intérieure, de huit chambres supplémentaires et d’une salle de séminaire d’ici 2024.

5 choses que l’on a aimées aux Hautes Mers

• La décoration à l’univers marin, notamment les maquettes de bateaux chinées par Guillaume Foucher en personne ;
• La promenade en canoë, à la découverte de grottes et de criques ;
• La piscine chauffée d’extérieur, face à l’horizon océanique ;
• La Junior Suite n°15, avec sa terrasse surplombant l’océan ;
• La culture insulaire de l’île d'Yeu, territoire à part où les bicyclettes sont reines.

C’est combien ? 

À partir de 200€ la nuit.