L’oscar, un palais victorien dans le centre de Londres
Hôtel testé et approuvé par la rédaction. Séjour effectué en juillet 2022.
Le pitch | L'oscar London, une ancienne église métamorphosée par Jacques Garcia
Situé dans le quartier de Holborn, à 5 mn à pied du British Museum et de Covent Garden, L’oscar London occupe les murs d’une ancienne église de style néo-baroque. Édifié en 1856, le bâtiment victorien fut agrandi entre 1901 et 1903 pour devenir le siège de l’Eglise baptiste d’Angleterre. Le magnifique bâtiment classé en pierre de taille a été transformé avec faste par l'habitué des hôtels et palaces Jacques Garcia (La Réserve et La Maison Souquet à Paris, l'InterContinental Le Grand Hôtel à Bordeaux) qui a fait du style Grand Siècle sa signature. Après quatre longues années de rénovation, le boutique-hôtel de 39 clés a été inauguré en 2018.
L'oscar London | Comment est l’hôtel ?
Rehaussée de deux colonnes doriques, la façade s’ouvre sur un salon à l’ambiance tamisée qui conduit au lobby pavé d’un élégant damier noir et blanc. En son centre, un majestueux bouquet de roses rouges trône sur une table en verre. Sur les étagères, des statues en cuivre, des bustes en bronze et des livres anciens : l’opulence caractéristique des résidences privées imaginées par Jacques Garcia s’impose au regard.
Assis confortablement sur un fauteuil pourpre capitonné, on observe les luminaires sur pied et les appliques murales en forme d’oiseaux. Pas moins de 490 volatiles en verre brossé sont disséminés dans l’hôtel, fil conducteur et ornement métaphorique qui célèbre la nouvelle d’Oscar Wilde « Le rossignol et la rose » publiée en 1888. Alors membre du Bloomsburry Group, un cercle d’artistes et d’intellectuels de l’Angleterre victorienne, l’écrivain et dandy irlandais vécut dans le quartier au XIXe siècle. L'imagination et l'attention portées aux détails font partie intégrante de L’oscar, qu’il s’agisse des intérieurs en velours violet et en cuir, des coupes de champagne où les bulles se dispersent dans le pied, ou encore des robinets à papillon en cristal dans les salles de bains.
À l’arrière de l’hôtel, l’ancienne chapelle abrite sous sa coupole octogonale d’origine le Baptiste Bar. Juste à coté, une terrasse à cigare nichée dans une petite cour est coiffée d’une étonnante sculpture en forme d’arbre.
Et les chambres ?
L’hôtel compte au total 39 clés, dont 18 suites. Testée et approuvée par la rédaction, la 303 — une Junior Suite Grande désignée par Jacques Garcia — offre un coin salon, une grande hauteur sous plafond et un lit king size aux oreillers en duvet d’oie. L'ambiance est au mix and match de dorures, murs rouge impérial, méridienne en velours noir, tête de lit au motif plume de paon et même un prie-Dieu contre la cheminée, clin d’œil au passé religieux du bâtiment, qui structure le bel espace de 40 m². La salle de bains, entièrement en marbre, met à disposition une double vasque, une douche et une baignoire éclairée par une large fenêtre.
À table ?
Au rez-de-chaussée, le restaurant L’oscar dévoile un bar en onyx illuminé sous un plafond presque Disco tapissé de miroirs, qui s’inspire du plus vieux café de Venise, Le Florian. La salle aux reflets ambrés est un écrin où l’on vient pour un dîner intime, un dessert tardif ou un déjeuner bistronomique. À la carte ? Des entrées aux parfums de l’Italie et du Pérou (Burrata, Vitello tonnato, Ceviche de thon rouge). En plat de résistance, on préconise le Black Cod : parfaitement mariné dans une sauce miso qui n’altère pas sa chair blanche, le poisson servi sur une feuille de palmier s’accompagne de radis daïkon cuit à la vapeur et de patates douces.
Ce qui fait la différence ?
Les éléments baroques qui subliment l’ambiance victorienne : les salles de bain en marbre, les soubassements dorés et les magistrales têtes de lits en tissus princiers qui escaladent les murs.
Bon à savoir ?
L’hôtel 5 étoiles renferme une magnifique bibliothèque en bois de chêne et une « Committee Room », ornée d’une cheminée originale gravée d’une scène du grand classique de la littérature anglaise « The Pilgrim’s Progress » de John Bunyan. Les espaces conviennent parfaitement aux séminaires professionnels et évènements confidentiels.
La chambre à booker ?
Si votre portefeuille vous le permet, offrez-vous une nuit dans L’oscar Suite qui incarne la théâtralité décadente et fastueuse de l’hôtel. Située au premier étage, elle offre une hauteur sous plafond inouïe, des œuvres d’art d’origine et une tête de lit monumentale en velours brodé de lame d’or. Couronnée d’un plafond victorien, l'espace de 80 m² s’habille de tissus luxueux, d’une cheminée en bois sculpté, d’une salle de bain en marbre et d’un lit super-king-size.
C’est où ?
Dans le quartier de Bloomsbury, au nord d'Oxford Circus. L’hôtel se trouve à 400 m du British Museum, à 10 mn à pied des théâtres du West End et des rues de Soho à la vie nocturne animée.
Ce qu’il faut retenir
Adresse idéale pour une évasion luxueuse dans le cœur de Londres, L’oscar qui rend hommage à Oscar Wilde conjugue volupté, histoire et atmosphère exclusive. Le point de départ idéal pour explorer le quartier des théâtres, le British Museum et le Royal Opera House.
Les 5 choses que l’on a aimées à L’oscar London
- La décoration digne d’un palais décadent signée Jacques Garcia ;
- L’imagination et l’attention portées aux détails ;
- Une des deux Junior Suite Bell Towers, où une arche en marbre mène à la salle de bains équipée d'une douche-hammam ;
- Le quartier de Bloomsbury, épicentre de la vie culturelle londonienne ;
- Le délicieux English Breakfast.
Combien ça coûte ?
À partir de 520€ la nuit dans une chambre supérieure.