Florida : le nouvel écrin art déco qui émoustille le quartier de la Madeleine

Nouvellement éclos rive droite, Le Florida mise sur un métissage entre art déco et chine de luxe pour faire revivre l’esprit festif du quartier de la Madeleine. Avec en prime, un accueil élégant, et une table qui fait déjà parler d’elle.

Entre art déco et touches 70’s, un mélange clivant, étonnamment harmonieux © Hotel Florida

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Le Florida, ce qu’il faut retenir en trois points

Projet hôtelier porté par Matthieu Dumas (ex-patron du bistrot Chez Savy, dans le 8e arrondissement), Le Florida a germé à l’angle du boulevard Malesherbes et de la rue Chauveau-Lagarde, sur les ruines d’un hôtel parisien vieillot rénové du sol aux combles durant cinq ans. Une situation stratégique sur les Grands Boulevards à un jet de l’Opéra, des Champs-Elysées, des Grands magasins… histoire d’attirer une clientèle en quête d’un Paris qui bouge. Au programme : un boutique hôtel quatre étoiles (ressenti cinq) de 39 clés (classique, supérieure, deluxe ou suites junior) occupant les sept étages d’un immeuble haussmannien qui accueillit dans les années 20 des écrivains célèbres, Fitzgerald et Hemingway en tête, au sein de ce qui était déjà un hôtel, nommé Le Florida.
Le story telling surfe cet héritage, les Années folles, exploité et réinterprété à la faveur de la scénographie soignée du cabinet parisien Liautard and the Queen (à qui l’on doit la très réussie salle d’embarquement du terminal 1 de l’aéroport Charles de Gaulle, mais aussi la Pâtisserie Cyril Lignac, le restaurant Perruche…) L’effet wahou est, il faut l’avouer, saisissant. Volumes ronds, palette chromatique forte (vert profond, rose pêche, orange canaille), mosaïques, papiers peints fleuris, moquettes graphiques… ainsi qu'une multitude d'objets chinés : mobilier, luminaires, jusqu'aux coupelles « feuille de choux » en céramique… le soin méticuleux apporté à la cohérence des espaces et aux détails infimes insuffle une atmosphère clairement distinctive. Le tout flotte dans une brume olfactive signée Rami Makdachi, le créateur de la marque Lola James Harper.
La Méditerranée fait recette. Pas de prise de risques du coté du concept culinaire avec Nepita, cantine ensoleillée qui déroule sa farandole de valeurs sures promptes à séduire les touristes comme les businessmen du quartier. Aux manettes, Amandine Chaignot offre, après Pouliche et le Café de Luce, un nouveau terrain de jeu à sa cuisine avec des plats réconfortants : tagliolinis aux langoustines, côtelettes d’agneau aux herbes, rouget et seiche à l’encre et chorizo. Les vins, sélectionnés par le proprio lui-même, offrent une palette diversifiée allant des grands crus rarissimes aux vins nature d’exception.