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Caroline Appert, Le jeudi 16 janvier 2025
Restaurants

Les meilleurs restaurants du 18e arrondissement de Paris

Entre gastronomie étoilée, sushi d’exception et néobistrot créatif, aller simple vers nos plus belles tables de Paris 18, sur les hauteurs de Montmartre.
  • Adraba, meilleurs restaurants du 18e à Paris
    Adraba, meilleurs restaurants du 18e à Paris

1. L’Almanach Montmartre | Cocktail d’art et de cuisine

Derrière une façade discrète rue Ramey, L’Almanach Montmartre dévoile un univers où la gastronomie flirte avec l’art contemporain. Dans une salle élégante aux accents Art déco mêlant banquettes vert canard, mosaïques et cuisine ouverte, les œuvres exposées sur les murs trouvent un écho direct dans les assiettes personnelles du chef Léo Giorgis, passé par le Silencio des Près et le Palais de Tokyo. Dans ce restaurant du 18e arrondissement de Paris, chaque plat est une invitation à explorer des saveurs audacieuses mais pas tapageuses, à l’image du fenouil braisé comme une endive, mais parfumé au Grand Marnier ou du chou farci gourmand mais léger, accompagné d’une purée (bien beurrée) inspirée de Robuchon.

  • Almanach
    Almanach, l'une des meilleurs restaurants de Paris 18
     

Le midi, le menu à 24 € promet une expérience gourmande à prix doux : entrée, plat, dessert aux accents bistronomiques. Le soir, le menu à 38 € s’étoffe avec des propositions encore plus élaborées comme ce magret de canard Rossini, salsifis à l’amaretto, échalotes rôties et chutney de coing, ou un burger original à la viande de sanglier, rehaussé d’une mayonnaise cerfeuil-estragon, chou rouge mariné et pommes paille. Une adresse aussi esthétique que savoureuse, où la créativité règne en maître. P.G.

L'Almanach Montmartre
35 rue Ramey, restaurant à Paris 18e
Site Web

  • Almanach © Elisa Reddet
  • Almanach © Elisa Reddet

 

2. Sushi Shunei | Une expérience nipponne d’exception 

Sur la Butte-Montmartre à proximité de la place des Abbesses, siège l’un des meilleurs sushis à Paris. Dans un lieu boisé au design minimaliste nippon signé Sala Hars et Vorbot, Sushi Shunei se vit comme une véritable expérience en soi, sur le fil du sushi edomae, une règle de dégustation traditionnelle du menu au comptoir, face au chef qui s’affaire dans une danse hypnotique et apaisante. Tenu par César Mourot et Paul Dupuy, le restaurant qui avait été pensé pour son chef Shunei Kimura, décédé quelques mois seulement après l’obtention de sa première étoile Michelin, a rouvert ses portes sous l’égide de sa femme ChizukoKimura et de son nouveau maître sushi Takeshi Morooka. 

  • Sushi Shunei, l’un des meilleurs restaurants du 18e à Paris
    Sushi Shunei, l’un des meilleurs restaurants du 18e à Paris
     

Dans un enchaînement millimétré se succèdent les mets de leur omakase, réalisés à partir d’un florilège de poissons crus de saison sourcés parmi les plus savoureux et servis dans des céramiques en provenance de Kyoto. En liminaire, les amuse-bouches sont suivis d’un trio de sashimis ultra fondants, dont un délicieux thon mi-gras ; de homard tosazu (vinaigre fermenté assaisonné) au caviar, et de poisson grillé, ce jour morue gindara yaki. Tant attendus, les nigiris, qui se dégustent traditionnellement au doigt, sont réalisés à la minute par le chef et déposés les uns après les autres sur un plateau en laque, directement assaisonnés au wasabi râpé et nappés de sauce soja. Le repas, qui se poursuit sur un divin cornet negitoro temaki au thon finement haché et une brûlante soupe sumashi, s’achève sur un sorbet de la manufacture de glace Alain Ducasse. En supplément, de judicieux accords vins biologiques, sakés et thés finement infusés.

Sushi Shunei
3, rue Audran, Paris 18e
Site Web

3. Le Boréal | Un néobistrot qui a de l’allure

Au croisement de la rue Montcalm et de la rue du Pôle Nord, quartier de Clignancourt, ce néobistrot du groupe Grand Nord a déjà tout d’un grand. Entre le superbe comptoir en bois et en laiton doré sur-mesure, les chaises Thonet et les zelliges crème reflétant la lueur des chandelles derrière la cuisine ouverte, ce restaurant de Paris 18e au cadre chaleureux sert une cuisine à 4 mains, celle du couple de chefs Philippine Jaillet et Charles Neyers, l’un des cofondateurs du groupe. Cette dernière, passée chez Pierre Hermé et Le Taillevent, rejoint La Traversée où elle rencontre Charles. À deux, ils bousculent les codes de la gastronomie bistrotière française et signent une cuisine créative de saison, aux accords équilibrés parfois étonnants, à l’image de cette délicieuse entrée chawanmushi de champignons, servie dans une assiette en céramique japonaise, pickles salins de girolles et de chanterelles, à l’acidité contrebalancée par un surprenant praliné sucré de cèpes aux éclats croquants caramélisés, huile de persil et champignons grillés. 

  • Le Boréal © Pierre Lucet Penato
    Le Boréal © Pierre Lucet Penato
     

Quant au plat, il fait la part belle aux poissons et coquillages, ici de généreuses noix de Saint-Jacques juste dorées, accompagnées d’une gourmande purée jurassienne au comté, sabayon au vin jaune et blettes couleur. Pour les amateurs de pâtisseries, le vacherin façon Mont-blanc réalisé par Philippine, à la mousse de marrons savoureuse et sorbet agrume, se déguise d’une originale meringue à l’hibiscus et d’une chantilly goût sapin. À noter, une carte des vins courte et maligne rythmée de flacons vivants et artisanaux, tous français. 

Le Boréal
39, rue Montcalm, 75018 Paris
Instagram

  • Le Boréal © Pierre Lucet Penato
  • Le Boréal © Pierre Lucet Penato

 

4. Adraba | Au cœur du Levant

Entre la place des Abbesses et le cimetière de Montmartre se cache une pépite festive entièrement dédiée aux traditions culinaires du Levant, où se pressent avec enthousiasme les habitués et les nouveaux venus. Aux manettes, un quatuor amical composé du chef EliorBenaroche, du mixologue David Weiss, d’Eden Bar et de Shlomit Landmann. À la lueur des chandelles, ce restaurant libanais, qui évoque la traversée du temps en araméen, s’ouvre sur la cuisine vivante du chef qui revisite les saveurs de son enfance et de sa grand-mère, à mi-chemin entre la Méditerranée et le Moyen-Orient, de la Grèce à l’Iran en passant par la Turquie, Israël et l’Irak. Au mur, une fresque contemporaine de l’artiste Eyal Eliezer rappelle la culture de ces ethnies méconnues. 

  • Elior Benaroche, chef à Adraba
    Elior Benaroche, chef à Adraba
     

Joliment dressés, les mets destinés à être partagés comme autrefois se modernisent pour un palais plus contemporain. Au comptoir, face au chef, on débute sur un savoureux cocktail équilibré accompagné de pain esh, galette de blé grillée au charbon à tremper dans un assortiment de sauces originales : tahini, tatbila (citron, ail et épices), ikra noire (œufs de poisson et oignon rouge) et shlomoza (œuf, crème d’ail, mangue verte fermentée d’Irak, pomme de terre et aubergine glacées). Suit le taboulé libanais sumac et agrumes, la sérioleau céleri et les palourdes en coques flambées à l’estragon et au poivre shifka. La signature ? Le Sultana, une crêpe marocaine dorée au beurre et au miel, garnie de kefta d’agneau et d’ezmé (salade turque). Côté sucré, le Alouf, qui mixe le café turc au dessert glacé français « Le Colonel », se déploie à travers un sorbet à la cardamome arrosé d’une liqueur de café.

Adraba
40 Rue Véron, 75018 Paris
Site Web

  • Adraba
  • Adraba

 

5. Café de Luce | La convivialité bistrotière en maître-mot

Au cœur de Montmartre, sur la place pittoresque du Théâtre de l’Atelier, cet authentique café-bistrot de caractère constitue la deuxième adresse parisienne de la cheffe Amandine Chaignot, après l’ouverture de Pouliche dans le 10e arrondissement. Le Café de Luce, dont le nom rend hommage à sa grand-mère, s’inscrit dans un répertoire bistrotier convivial où s’attabler gaiement en famille et entre amis. Imaginé par l’agence Seno Studio, le lieu s’inspire des brasseries montmartroises d’antan, avec ses miroirs piqués et sa grande mosaïque au sol ornée d’une rose des vents sur mesure, mais invite également par touches, la contemporanéité d’une cuisine ouverte, d’aplats verts presque british et d’assises en cannage. À l’ardoise, les entrées se font canailles comme ces cuisses de grenouilles en persillade aux amandes, ce foie gras de canard maison et poire pochée au vin rouge, ou encore ce velouté de champignons généreux aux morceaux de châtaignes grillées. 

  • Café de Luce © Anne-Claire Héraud
    Café de Luce © Anne-Claire Héraud
     

Parmi les plats gourmets de la maison, la joue de bœuf bourguignonne se recommande chaudement, tout comme les savoureux gnocchetti végétariens, à la crème de girolles et à l’ail confit, gratinés à la tomme de brebis. En dessert, pas d’impasse sur la gourmandise avec l’incontournable crêpe Suzette qui se flambe au rhum ou le cookie géant à partager encore chaud, servi directement dans son plat de cuisson avec glace vanille et noix de macadamia croquantes. Outre de belles trouvailles viticoles françaises, la carte des boissons mise également sur de délicieux cocktails originaux, comme ici ce Rhum Latte à la liqueur de café, mousse de lait et sirop de caramel maison.

Café de Luce
2, rue des Trois Frères, 75018 Paris
Site Web

  • Café de Luce © Anne-Claire Héraud
  • Café de Luce © Anne-Claire Héraud