Récit d’une semaine à BPM Festival, l’évènement techno de l’hiver au Mexique
Si vous vous intéressez un tant soi peu à l’actualité des festivals techno (au sens large du terme) et que votre niveau d’anglais n’est pas ce qu’il devait être, on vous recommande de lire ce qui va suivre. Rares sont les Français à franchir le cap de l’Atlantique en plein mois de janvier pour aller écouter les meilleurs DJs du monde sur les plages – ou dans la « jungle » - de Playa del Carmen, sur la Riviera Maya mexicaine. Encore plus rares sont les journalistes français à couvrir l’événement.
Et malheureusement, le seul article en langue française faisant autorité sur Google au sujet de BPM est ce papier au vitriol de Vice publié en 2013. Un article dans le plus pur style Vice, aux formules percutantes et au style acéré mais bourré de clichés et de poncifs (« plusieurs milliers de mecs drogués, de filles à poil et de musique trop forte »), d’une vacuité totale quant à la teneur artistique du festival (résumée par « cette manifestation du mauvais goût festif »). Bref ça fait au mieux sourire mais ça s’arrête là.
Très modestement, et sans prétendre détenir une quelconque vérité, on partage avec vous notre propre expérience sur BPM, le grand raout de l’hiver pour les amateurs de clubbing et de musiques éléctroniques.
Pour commencer, quelques morceaux choisis de notre passage au festival avant d’enchaîner sur un rapide guide pratique : est-ce que BPM est fait pour vous ? et si oui, comment profiter au mieux de ce festival. En espérant que cela puisse aider quelques-uns d’entre vous :-)
Notre festival en quelques moments clés
Samedi 9 janvier : le début des hostilités
16h30 – Après avoir récupéré notre précieux sésame, un bracelet presse nous donnant un accès illimité à tous les évènements officiels estampillés BPM (c’est à dire la totalité des fêtes payantes organisées à Playa del Carmen), on se dirige tranquillement vers Martina’s Beach, l’un des spots phares de cette saison 2016.
En ce samedi après-midi se tient la fête All Day I Dream du vétéran britannique Lee Burridge. Une party qui par le passé a amplement contribué à créer la légende des fêtes les pieds dans le sable de BPM.
17h – Le soleil est déjà bas quand on arrive sur place. Plus de risque d’insolation mais un petit moment de surprise en découvrant dans le terrain vague en face du club ces deux hommes tentant tant bien que mal de stabiliser un ballon aux couleurs de Bud Light, le principal sponsor du festival.
À l’intérieur, seconde surprise, l’endroit est intimiste – on est très loin des shows de l’Ushuaïa à Ibiza – et finalement assez peu rempli. Les marques d’alcool, sponsors de l’événement sont omniprésentes, le public pas toujours très sophistiqué. Rien à voir cela dit avec l’atmosphère sinistre décrite par Vice.
On se presse devant le booth improvisé dans le sable, au pied de la scène, pour voir Lee Burridge dérouler son set mais le Martina’s Beach est loin d’être plein. Cela n’empêche pas le DJ d’enchaîner des tracks atmosphériques et mélodiques comme il en a l’habitude. Son set fait mouche auprès du public et il le sait. Le Britannique cabotine comme jamais derrière les platines, se prêtant au jeu des photos et autres selfies avec ses fans quitte à relâcher la concentration sur sa prestation.
Qu’à cela ne tienne, il mettra tout le monde d’accord en achevant son set par Too Much Information, le tube afro-deep d’Innervisions qui cartonne sur tous les dancefloors depuis six mois. Lee Burridge exulte, nous aussi.
La DJ Öona Dahl qui reprendra la suite aura ensuite bien du mal à raccrocher les wagons, ne proposant pas grand chose à part un set sans imagination ni grand relief. Comme beaucoup, on finit par quitter les lieux avant que la soirée ne s’achève officiellement, à 21h.
00h50 – Après une sieste à l’hôtel qui s’est éternisée (il semblerait que le jetlag fasse des dégâts), on rejoint dans l’un des vans mis en place par le festival The Jungle, le nouveau spot de BPM où se dérouleront les plus grosses teufs de l’édition 2016.
L’ambiance est plutôt calme dans notre van filant à tout allure dans les faubourgs de Playa del Carmen en direction de la jungle. C'est là que doit se dérouler la soirée Ya’ah Muul, un festival dans le festival tant pour son line-up de haute volée (Paul Kalkbrenner, Tale Of Us, Apollonia, Guy Gerber, Luciano) que pour le lieu en lui-même, avec ses deux scènes, ses nombreux bars, espaces chills et toilettes en plein air.
01h35 – Le temps d’avoir passé les contrôles de sécurité (très rapides) et puis d’acheter quelques drinks tickets (un peu moins rapide), on se dirige vers la grande scène pour voir le « show » de Paul Kalkbrenner. Et arrivent les premières frayeurs. Le producteur allemand, désormais habitué aux Zéniths, voire aux stades, délivre un set poussif. Il a beau s’agiter en tout sens, engoncé dans un maillot de la Mannschaft, rien n’y fait. Le son est beaucoup trop fort, terriblement mal réglé. Ses enchaînements laborieux au point qu’il en massacre les classiques de Berlin Calling.
02h – Coup du sort ou délivrance ? On ne saura jamais mais toujours est-il qu’une panne électrique majeure frappe la scène principale du festival. Plus de courant sur scène, plus de lumière, plus de son. Les bartenders opèrent à la lampe de poche, vendant des bières tant bien que mal à un public médusé. Heureusement la petite scène où jouent Apollonia ne souffre pas des mêmes misères. Le soundcheck semble avoir été fait consciencieusement et le trio français enchaîne une session dans l’esprit de leurs excellentes prestations entendues à Circoloco (Ibiza).
02h30 – Retour sur la scène principale. Paul K s’excite avec une lampe de poche sur la scène principale. Le son repart sur les enceintes de l’avant. Est-ce vraiment pour le mieux ? On en doute fortement tant la dernière demie-heure de set de l’Allemand frôle l’indigence. Il faut dire que le bonhomme n’est pas aidé – ni lights, ni soundsystem complètement rétabli mais tout de même, comment en arriver à un tel désastre ? Incapable d’enchaîner deux tracks, son set (qui n’était pas un live, il est important de le préciser) se résume à aligner sans la moindre cohérence un mélange de ses hits, des classiques de la fin des années 2000 aux plus discutables chansons de son dernier album 7.
03h – Mollement applaudi, Paul Kalkbrenner laisse sa place aux Italiens de Tale Of Us, pour notre plus grand bonheur. Mais le plaisir sera de courte durée. Si l’intro de leur set est prometteuse, et à la hauteur de leur talent derrière les platines, le plaisir est ruiné par une qualité de son toujours aussi médiocre : le son est beaucoup trop fort, les basses aplatissent tout le spectre sonore. La musique de Tale Of Us, qui a définitivement besoin de précision pour être appréciée à sa juste valeur, disparaît dans un vacarme difficilement audible. Triste.
03h15 – Un mal pour un bien. Le départ de la grande scène nous permet d’assister à la fin du set très groovy d’Apollonia. Ni véritable surprise, ni extravagance mais voilà qui nous réconcilie déjà avec BPM pour ce soir.
04h – Guy Gerber prend la suite et… aïe aïe aïe. Dans le bon sens du terme cette fois ! Le DJ israélien installé à Los Angeles délivre un set oscillant entre house et tech-house d’une rare efficacité. Morceaux sexy, mélodies lancinantes, rythmes langoureux, tracks puissants et subtils à la fois, c’est un mix fabuleux que nous livre là Guy Gerber. A l’extrême opposé de la prestation calamiteuse de Paul Kalkbrenner quelques heures plus tôt.
Entre 5h et 6h – La fin de la soirée approche déjà. Car oui cette année, toutes les fêtes BPM s’achèveront à 6 heures pétantes. Pas question de voir débarquer la police municipale mettre fin aux soirées comme cela avait été le cas l’an passé. Il reste encore quelques dizaines de minute de fêtes qui nous permettent de faire des allers retours express entre la petite scène de Guy Gerber et la grande scène où le DJ suisse d’origine chilienne Luciano a pris le contrôle. Si l’on ne reste pas, on est rassurés quant à la fin de la soirée sur la main stage. Les lumières sont revenues, le niveau sonore est à nouveau acceptable et surtout Luciano parvient sans problèmes à enflammer un public qui semblait jusque là anesthésié par le triste enchaînement des circonstances.
Alors que l’on s’apprête à quitter The Jungle, Luciano lâche le fantastique remix d’Opus d’Eric Prydz par Four Tet. Explosion de joie sur le dancefloor et réconciliation définitive avec Ya’ah Muul, une soirée pourtant bien mal engagée.
Dimanche 10 janvier : on a encore raté Richie Hawtin…
17h – On découvre dans notre mail que Richie Hawtin et Dubfire se produiront gratuitement dans un stand de tacos (!) à 19h. Damn. On vient tout juste d’atteindre Tulum, à une soixantaine de kilomètres au sud de Playa del Carmen, on ne pourra pas en être. Comme pendant Sónar 2015 où Richie Hawtin avait joué derrière un étal de fruits de la Boqueria, on fera donc l’impasse sur le set pop-up du maître canadien de la minimale et de son compère irano-américain qui joueront, d’après Mixmag, devant plus de 2,500 personnes dans la rue !
Lundi 11 janvier : le retour à Playa
17h – De retour à Playa del Carmen. On a finalement renoncé à rester à Tulum, faute d’avoir pu obtenir des places pour l’événement « off » de BPM, la soirée donnée par Maceo Plex et son label Ellum sur une plage privée de la très branchée station balnéaire. Avec en super guest star, le Mayan Warrior, véhicule mutant et soundsystem mobile (70,000 watts, BOUM) aperçu dans le désert lors des dernières éditions de Burning Man.
18h30 – Balade sur la plage de Playa del Carmen. Le ronflement des basses dans le lointain, puis de plus en plus puissantes nous ramène à Martina’s Beach où nous étions l’avant-veille. Cette fois c’est Marco Carola qui est derrière les platines pour sa Music On de jour (le Blue Parrot avait accueilli la veille la version Night de sa célèbre résidence). Le beach club est rempli à ras bord, quelques centaines de badauds sans billets se pressent même derrière les barrières, les pieds dans le sable, pour profiter du set du pape italien de la techno. Le son est puissant, la foule présente, la prestation de Carola précise mais la magie n’opère pas comme à l’Amnesia à Ibiza. Dommage.
Dans le même temps on apprendra qu’une centaine de billets doivent être remis en vente pour la fête d’Ellum à Tulum. Décidément. L’art d’être au mauvais endroit au mauvais moment.
19h30 – Faute de patience, on file un peu plus loin sur la plage au Canibal Royal où se déroule la soirée du label Crew Love en présence de Wolf + Lamb et de Soul Clap. Est-ce parce que le son tape moins fort ? Est-ce le lieu qui nous semble plus attrayant avec ses terrasses et mezzanines ? Est-ce la foule un peu moins perchée ? Toujours est-il que l’ambiance nous paraît plus adaptée à une fin d’après-midi sur la plage. On restera là jusqu’à 21h, assistant à un vibrant hommage à David Bowie (l’incroyable Under Pressure joué devant un public assis et sincèrement ému) dont on avait appris la disparition le matin même. The place to be en ce lundi après-midi.
23h15 – Après avoir englouti un ceviche sur la Quinta Avenida, on file au bout de la très animée Calle 12 Norte, où l’on se croirait parfois à Patong (bon, c’est peut-être un brin exagéré) pour atteindre le Blue Parrot, l’un des spots emblématiques de BPM. C’est ici que se sont produits Sasha (soirée ANTS), Richie Hawtin (ENTER), John Digweed (Bedrock) ou encore Marco Carola les jours précédents.
Mais le line-up est ce soir moins impressionnant : le vétéran de la house new-yorkaise Kenny Dope (moitié des Masters At Work), Lee Foss ou Matthias Tanzmann. Le dancefloor est clairsemé en ce début de soirée. Et au vu du faible rythme auquel arrivent les nouveaux festivaliers, on doute que la soirée ait fait le plein à un moment de la nuit.
00h15 – On file un peu plus haut au Salón Salsanera pour rejoindre la soirée du label berlinois Keinemusik où jouent l’une des sensations de ces dernières années, &ME (auteur du fameux Woods) accompagné d’Adam Port et de David Mayer.
Le lieu est intimiste et se prête plutôt bien au set b2b des trois artistes de Keinemusik alternant avec aisance classiques disco (Pull Up to the Bumper de Grace Jones, le fabuleux edit de Gay Marvine de Lost in Music) et productions hypnotiques contemporaines (Four Dimensional Existence d’Allen). C’est plutôt bien fait mais comme au Blue Parrot, il manque du monde pour que la sauce prenne vraiment. Sans compter que le Salón Salsanera n’est pas en tant que tel un lieu incroyable.
02h30 – Retour à l’hôtel. En continuant de regretter de ne pas être à Tulum pour voir jouer Maceo Plex sur la plage… Tant pis, on se rattrapera demain.
Mardi 12 janvier : l’incroyable show de Solomun
17h30 – De retour à Martina’s Beach, cette fois pour la Last Night on Earth Party de Sasha. Comme pour la teuf de Lee Burridge trois jours plus tôt, le beach club ne fait pas tout à fait le plein et on ne va pas s’en plaindre. Voilà qui nous laisse la place de danser et de profiter des perles balancées par Nicole Moudaber puis par l’ancien pape du son progressif Sasha comme l’excellentissime track de Stephan Bodzin, Powers of Ten remixé par Maceo Plex & Shall Ocin ou le remix tout en douceur de Leave A Trace de CHVRCHES par Four Tet.
Le set manque parfois légèrement de cohérence et ne restera pas dans les annales, c’est certain. Mais le plaisir est là, on repart ravis en attendant avec impatience la suite de la soirée.
01h05 – On arrive pile à temps pour le début du long set de Solomun à la soirée de son label Diynamic à The Jungle, le spot où se déroulent tous les plus gros évènements de BPM.
Premier soulagement : le son est impeccablement réglé. Deuxième soulagement : il n’y a qu’une scène ce soir contrairement à la soirée Ya’ah Muul où l’absence d’isolation entre les deux scènes créait une cacophonie pas franchement agréable.
04h – Le set de Solomun est tout simplement magistral, l’un des plus enthousiasmants de tout le festival mais aussi l’un des meilleurs du DJ sur cette fin de saison, très très au-dessus de nombreuses de ses prestations (on parle en connaissance de cause, ayant vu le bonhomme pas loin d’une dizaine de fois ces derniers mois).
Mention spéciale à la quatrième heure de son set où le patron de Diynamic s’est permis de baisser le tempo. Il en profite pour balancer quelques bombes dont le très réussi remix de Let’s Dance par SIMØNE entre quelques-uns de ses classiques de l’année (son propre remix de Whilk & Misky Clap – Clap your Hands, Monday – Fur Coat,, Musumesci – VI, Sennh – I Am With You ou encore plusieurs tracks de Pryda dont Welcome to my House, Sol ou Axis).
06h20 – Des torrents d’eau s’abattent sur Playa del Carmen, quelques minutes seulement après la fin du set de Solomun qui finalement n’aura pas honoré son b2b avec H.O.S.H. et Thyladomid, préférant garder les platines sous son contrôle plus de cinq heures d’affilée. Quelle nuit !
Vendredi 15 janvier : Solomun encore ! et Tale Of Us, finalement…
18h – Après deux jours au vert sur la Riviera Maya (il fallait bien se remettre de notre nuit passée dans la jungle au Diynamic Showcase), on rejoint pour la troisième fois Martina’s Beach où joue… Solomun. Deuxième apparition à BPM du génial DJ allemand qui joue cette fois accompagné du DJ berlinois Mano Le Tough pour une session exportée de sa fameuse résidence d'Ibiza, Solomun+1.
21h15 – Solomun et Mano Le Tough jouent les prolongations en b2b poussant leur set après l’heure de fermeture prévue du beach club. La foule dense (a minima une fréquentation doublée par rapport aux précédentes soirées de Martina’s Beach) et l’atmosphère électrique sur la plage y sont certainement pour quelque chose. Et comme dans la jungle trois jours plus tôt, la dernière heure du set est épique. Seul regret : difficile de danser avec une telle affluence. Et une chaleur aussi étouffante.
00h15 – De retour pour la dernière fois de notre séjour BPMesque à The Jungle. C’est là que se produisent les Italiens de Tale Of Us, véritables chouchous de la scène house et techno underground ces derniers mois et années accompagnés de tous leurs camarades du label Life & Death (Mind Against, DJ Tennis, Thugfucker, Barnt, Job Jobse, Konstantin) mais également la DJ russe Nina Kraviz aux prestations techno ultra efficaces.
04h30 – Après avoir butiné entre les deux scènes, toute la soirée, on quitte finalement The Jungle. Quelques moments forts de ce showcase Life & Death : Job Jobse jouant Too Much Information, décidément le tube deep house de 2015 devant un public déchainé, une fin de set de Nina Kraviz explosive et comme toujours avec Tale Of Us (sans Matteo ce soir là, malade) un set millimétré aux sonorités sombres et tranchantes, entre deep house atmosphérique et techno ciselée. Et fort heureusement, le soundsystem était infiniment mieux réglé que lors de leur prestation du week-end passé. Ouf, on repart avec le sourire.
Samedi 16 janvier : l’heure du bilan. C'était comment BPM ?
Il reste encore officiellement deux jours de festival dont les fameuses closing parties, très attendues par ceux ayant rejoint Playa del Carmen pour le second et dernier week-end. Pour notre part, nous en resterons là, conscients d’en avoir très largement profité et confiants dans notre capacité à nous prononcer sur ce festival où nous nous rendions pour la première fois.
Que faut-il en retenir ?
- une soirée d’anthologie (Diynamic in the Jungle avec un Solomun particulièrement inspiré), beaucoup de très bons moments (l’ensemble des après-midis à Martina’s Beach, la teuf Crew Love au Canibal Royal, le set de Guy Gerber à Ya’ah Muul pour notre première incursion à The Jungle, l’ensemble des sets de la team Life & Death), d’autres plus oubliables (le passage au Blue Parrot, la soirée Keinemusik, la fin de set de All Day I Dream...) et quelques ratés (le set catastrophique de Paul Kalkbrenner, la coupure de courant, le son inaudible pendant le premier set de Tale Of Us à Ya’ah Muul)
- une organisation pas infaillible (le fiasco de la première partie de soirée à The Jungle pour Ya’ah Muul pt. 1) mais globalement solide (peu ou pas d’attente pour entrer dans les soirées ou commander des verres, un staff nombreux et sympathique, suffisamment d’espace pour danser, des toits pour s’abriter en cas de pluie, des navettes pour rejoindre gratuitement et rapidement The Jungle depuis le centre de Playa del Carmen, etc.).
- des évènements off à Tulum qui valent le détour. Nous n’avons fait aucun d’entre eux mais le mini-festival Day Zero, les deux soirées que Maceo Plex a organisées sur la plage de Tulum ou la soirée surprise de Diynamic dans une cenote sont autant de bonnes raisons de traverser l’Atlantique en plus de BPM.
- Un public connaisseur et respectueux. Pas un seul débordement constaté ni comportement déplacé en près de 24 heures de fête accumulées. Oui il y a peut-être plus de créatures siliconées et de jeunes hommes bodybuildés que dans les festivals en Europe comme le signale notre consœur de Vice mais est-ce que cela pose problème ? Clairement non.
- Sans oublier le cadre paradisiaque mais presque de Playa del Carmen. Certes la météo a été un moins bonne qu’espérée (la faute à El Niño ?) mais quel plaisir tout de même de faire la fête les pieds dans le sable ou de sortir jusqu’au bout de la nuit, en plein mois de janvier, sans sa doudoune.
En résumé, BPM n’est peut-être pas un festival qui changera notre vie, BPM ne va probablement pas révolutionner l’univers des évènements techno mais pouvait-on rêver d’un meilleur endroit dans le monde pour écouter nos DJs préférés alors qu'un froid glacial s'abat sur l'Europe ? Clairemenent, non. BPM était the place to be pour tous les amoureux de musiques électroniques en ce début d'année.
Est-ce que BPM est fait pour vous ?
Oui, si :
- vous bavez devant le line-up monumental du festival, dans l’esprit d’Amsterdam Dance Event, de Sónar ou de Time Warp
- vous écumez les clubs d’Ibiza pendant l’été et multipliez les allers retours avec Berlin, Londres et Amsterdam le reste de l’année
- vous aimez danser au soleil et les pieds dans le sable l’après-midi et jusqu’au petit matin dans la jungle ou au bord de la mer
- vous voulez échapper à la grisaille et au froid européen en plein mois de janvier
- vous préférez les évènements intimistes (toutes proportions gardées) aux immenses scènes des grands festivals
- vous n’avez rien contre prolonger votre séjour au Mexique sur les plages paradisiaques de la Riviera Maya ou découvrir les impressionnantes ruines Maya du Yucatán
- vous aimez ne pas attendre pendant des heures pour entrer dans l’enceinte des soirées ou acheter un verre
- vous êtes heureux de ne pas payer une bière plus de 4€ ou 7€ pour un hard
- l’idée de participer aux soirée « off » à Tulum (Day Zero, Maceo Plex, et peut-être d’autres l’an prochain) vous tente
Non, si :
- l’omniprésence de marques d’alcool vous donne de l’urticaire (impossible d’échapper à Bud Light, ses logos, ses ballons, ses danseuses, ses parades…)
- vous êtes allergique au mauvais goût (car oui soyons honnêtes, le bon goût n’est pas l’apanage de tout le public à BPM)
- le fait de payer $70 US pour une soirée est impensable pour vous
- vous ne supportez pas le moindre défaut d’organisation (on est au Mexique, ne l'oublions pas)
- le fait de découvrir un « mini-marché » de la drogue entre le dancefloor et les toilettes heurte votre conscience
- vous cherchez à découvrir des artistes méconnus, BPM misant plutôt sur des headliners pour construire son programme
- la proximité de jeunes demoiselles dansant en string sur la plage vous rebute
Cinq conseils pratiques si vous allez à BPM
- Achetez le bracelet super early bird (vendu en juillet) si vous pensez sortir beaucoup (environ $500 pour les 10 jours). Sinon préférez des billets à l’unité (de 25 à $70 US par soirée) plutôt que le bracelet illimité au tarif plein (près de $1,000, ouch), presque impossible à rentabiliser à moins de faire la fête 15 heures par jour, dix jours de suite !
- Trouvez un hôtel ou un appartement dans le centre de Playa del Carmen. Le Mahekal Beach Resort, donnant directement sur la plage) (et où logent de nombreux artistes) est une bonne adresse si vous avez les moyens. Sinon l’Hotel Riviera Caribe Maya est une bonne alternative, confortable, centrale, agréable et abordable (moins de 80€ la nuit en chambre double). Mais évitez de vous excentrer ou d’envisager de faire le festival depuis Tulum !
- Réservez vos billets d’avion le plus tôt possible pour profiter de tarifs décents en vols directs avec Air France.
- Apprenez quelques mots d’espagnol pour discuter avec les locaux mais aussi avec tout le public d’Amérique Latine.
- Louez une voiture pour explorer la région avant ou après le festival. Faire la fête c’est bien, découvrir le Yucatán en plus, c’est encore mieux !
BPM chez vous
Retrouvez et écoutez depuis chez vous des dizaines d'heures de mix enregistrées pendant l'édition 2016 de BPM sur Soundcloud sans oublier les vidéos streamées puis enregistrées de l'excellent partenaire Be-At.tv !