On a dormi au SO/ Paris, hôtel panoramique au bord de la Seine

Le pitch | SO/ Paris, premier hôtel de la marque SO/ en France

D’un côté, un immeuble ancré dans le patrimoine parisien, à quelques mètres des quais de Seine classés à l’Unesco. Dans le paisible quartier de l’Arsenal, ce colosse de béton des années 1960 qui abritait la Direction de l'urbanisme de la ville de Paris, se transforme en condo à l’américaine abritant bureaux, logements, halle alimentaire, auberge de jeunesse, galerie d’art… De l’autre, un architecte international, David Chipperfield, qui a mené la réhabilitation avec brio, et la collection d’hôtels lifestyles Ennismore (The Hoxton, 25hours, Joe&Joe, Mama Shelter, Mondrian etc.), qui a choisi cet avant-poste les pieds dans la Seine comme flagship pour ouvrir son premier hôtel SO/ en France. L’objectif, rendre hommage à la Seine, Paris et ses lumières nocturnes. 

SO/ Paris | Comment est l’hôtel ? 

On découvre le SO/ Paris au fil de sa déambulation dans les étages. Au rez-de-chaussée, l’entrée plutôt modeste cache une réception aux allures de voûte grandiose supportée par des piliers évasés qui se démultiplient dans des miroirs. Au sol, un terrazzo à motif queue de paon fait le clin d’œil aux trottoirs parisiens, tandis que l’œuvre de Neil Beloufa, Le Phare de Paris, annonce la suite.

Au 16^e étage, on est projeté face au paysage parisien de la Bastille jusqu’à Montmartre, un cocktail à la main, assis dans des fauteuils profonds ou sur une banquette en laine blanche façon space opera. Coup de cœur pour le Bonnie Mary au coucher du soleil.

Au dîner, le restaurant Bonnie se retourne et pointe ses baies vitrées et sa terrasse vers la Rive Gauche. La vue s’étend des Tour Duo à Notre-Dame, l’île Saint-Louis en majesté et jusqu’au Louvre, que l’on atteint par l’enfilade des ponts sur la Seine. Les bateaux-mouches se reflètent au plafond dans l’œuvre de l’artiste star Ólafur Elíasson, alors que l’on picore parmi les tapas et les entrées qui font l’aller-retour entre la France et les États-Unis. L’atmosphère tamisée pensée par Jordane Arrivetz (agence Notoire) est vintage, chaude, mélange le tissu et le métal à des livres et bibelots. La musique se fait plus forte au fil de la soirée et l’on retrouve le style chic et festif des restaurants de Paris Society. Du mercredi au samedi, la nuit continue d’ailleurs dans la partie club avec vue sur la Seine.

Côté bien-être, si les hôtes ont accès à la piscine et aux équipements de la salle de sport premium Ô Zenhit au sous-sol, notre coup de cœur va au modeste spa Codage, avec ses deux cabines, tout en bois et à la lumière enveloppante. On se sent comme dans une bulle dans le hammam en courbe, ou lors d’un soin au cocktail d’actifs entièrement sur mesure après un diagnostic de peau par les experts de la marque française

Et les chambres ?

Spacieuses, les 162 clés reprennent les couleurs orangées et bleues de la nuit parisienne — sur la grande moquette géométrique, les coussins au motif Sonia Delaunay, la mosaïque cuivrée de la salle de bain (produits Codages). Un joli mini bar en bois blond, deux fauteuils Fritz Hansen et deux petites tables dont le plateau de l’une se détache et sert à prendre son petit-déjeuner au lit meublent l’espace, également habillé d’un lambris de bois ajouré qui sépare la salle de bain sans l’isoler. L’éclairage indirect des appliques au motif de cercle concentrique, comme un caillou jeté dans la Seine, l’utilisation du cuir, les tasses japonaises sur leur étagère, donnent à la chambre son caractère enveloppant. Comme Thomas Fougeirol, dont le photogramme original est exposé sous plexiglas et retrace les déambulations de l’artiste le long des quais de Seine, la vue se perd à travers les grandes baies sur tout Paris, et revient sans cesse au fleuve mouvant.

Et comme le diable se niche dans les détails, on trouvera une enceinte Aerobull en forme de bulldog, un panneau de contrôle de toutes les lumières hyper intuitif depuis la table de nuit et un défroisseur dans l’armoire, histoire de donner un coup sur sa chemise avant de monter boire un cocktail chez Bonnie. 

Ce qui fait la différence ? 

La vue, la vue, encore la vue.

Bon à savoir ? 

L’hôtel possède 22 suites dont les Suites Atelier qui rappellent les verrières des ateliers d’artistes de Montmartre, et les Atelier Seine, dans un angle et panoramiques avec vue en enfilade sur la Seine.

La chambre à booker ?

Pas sorcier, on choisit les étages hauts et une vue côté Seine, le top du top étant l'angle qui donne sur l'île Saint-Louis.

Ce qu’il faut retenir 

Avec son premier hôtel SO/ en France, Ennismore parvient à adosser l’étiquette lifestyle à une adresse de grande taille — 162 clés — grâce à ses chambres chaleureuses et un bar et un restaurant chic et vivant. Le tout bercé par une vue fabuleuse.

Les 5 choses que l’on a aimées au SO/ Paris

• Le check out jusqu’à midi,
• La décoration du restaurant Bonnie, entre space-age et années 1960,
• La vue depuis les chambres, le bar, le restaurant et le club,
• Le spa Codage de poche et son atmosphère ultra cocooning,
• L'accès au club de sport grand luxe Ô Zenhit.

C’est combien ? 

À partir de 480 € la nuit.