Les meilleurs restaurants de Paris 4

1. L’Ambroisie, une adresse triplement étoilée au guide Michelin

D’abord installé rue de Bièvre puis sur la place des Vosges du 4^e arrondissement de Paris, Chikara Yoshitomi a pris la suite du chef Bernard Pacaud dans son restaurant gastronomique parisien L’Ambroisie. Après une quarantaine d’années, sa réputation n’est plus à faire : il est triplement étoilé au guide Michelin depuis 1986. Éclairé par de somptueux lustres en cristal, le cadre élégant de ce restaurant de Paris 4 au dallage en marbre est rehaussé de belles boiseries, où viennent se nicher miroirs anciens XXL et tapisseries délicatement fleuries. 

À L’Ambroisie, on déguste une cuisine respectueuse de la tradition où la simplicité ne rime pas avec naïveté. Ici, les beaux produits, puisés au fil des saisons, se déguisent du plus grand raffinement et sont servis sur une nappe immaculée, héritage de la grande tradition française. On débute sur l’île flottante à la truffe blanche d’Alba et son velouté de topinambours, suivie d’une fricassée de homard aux châtaignes et potimarron, nappée d’une sauce à la diable. Pour le dessert, tarte fine sablée au coco amer, rehaussée d’une crème glacée à la vanille Bourbon.

2. Benoit, un bistrot centenaire étoilé

À deux pas de la tour Saint-Jacques, Benoit poursuit sa tradition bistrotière depuis 1912. Resté dans la famille Petit pendant 3 générations, puis cédé à la Maison Ducasse en 2005, il obtient son étoile Michelin tout en conservant son aura d’antan : banquettes de velours rouge, luminaires en cuivre, vitres en verre gravé et colonnes de stuc. À l’étage, un salon particulier peut accueillir une quinzaine de convives.

La carte de ce restaurant de Paris 4, élaborée par le chef multi-étoilé Alain Ducasse, est exécutée par la cheffe Kelly Jolivet autour des grands classiques de la cuisine de bistrot : pâté en croûte signature, pickles de légumes ; homard, haricots verts croquants, sauce à la bisque et piment d’Espelette ; boudin rissolé aux deux pommes ; pêche du moment, barbue doré, fenouil braisé et sauce marinière, ou encore cassoulet maison aux haricots blancs. Le tout accompagné de bon pain frais et de beurre. Côté sucré, les profiteroles Benoit, glace aux trois vanilles et sauce chocolat chaud issus des Manufactures Ducasse, sont divines. Le plus ? Le service impeccable débute sur de délicieuses gougères servies avec une coupe de champagne. Le repas aboutit même sur des mignardises offertes à tous les convives.

Benoit
20 Rue Saint-Martin, 75004 Paris
benoit-paris.com 

3. Ilô, une table japonaise inspirée

Proche du Canal Saint-Martin se cache le restaurant prometteur du jeune chef japonais Seiya Kumabe, originaire de Kumamoto. Derrière le traditionnel noren, rideau accroché à la porte d’entrée des magasins et des restaurants au Japon, une petite salle intimiste en pierre donne directement sur la cuisine où le chef évolue. Si les plats, proposés autour d’un menu unique au déjeuner ou d’un dîner dégustation pré-fixe en 5 temps renouvelé tous les mois, rappellent par certains émois la cuisine française, c’est bien pourtant les saveurs japonaises qui y sont sublimées. 

Au dîner ce jour, amuse-bouche au poulpe, ananas, pomme de terre frite et poudre de poivron rouge ; saumon fondant mariné au soja, œufs de truite, vinaigrette yuzu-kosho, huile de poireau et cresson ; belle pièce de cabillaud poêlé cuit à la perfection, haricots verts marinés à la prune japonaise ume et sauce aux anchois et citron confit ; glace au thé chaï, trilogie de mûres, crumble cacao et figue au vin rouge, suivi par des mignardises, une guimauve aérienne à la pomme verte-sudachi et mini macaron au chocolat noir et à la cerise. Un sans-faute qui ne se laisse pas tarir par l’accord mets et sakés fermentés japonais proposé par le sommelier Yuki Onuma. Même ceux qui ne sont pas vraiment férus d’alcool pourront être étonnés. 

Ilô
6 rue Castex, 75004 Paris
ilo-restaurant.eatbu.com

4. Le restaurant L’Orangerie Paris, écrin intimiste hommage au 7^e art sur l’île Saint-Louis

Sur l’île Saint-Louis, face à la paroisse Saint-Louis en l’Île, ce restaurant mythique, jadis créé par l’acteur, réalisateur et écrivain Jean-Claude Brialy, a vu défiler les plus grandes célébrités, dont l’indétrônable Romy Schneider qui fréquentait assidûment ce restaurant de Paris 4. Repris depuis par Michel et Malika Puren, ce cocon intimiste et chaleureux à l’accueil hors pair est resté fidèle à sa clientèle. Le chef y sert une cuisine française twistée et raffinée d’extrême fraîcheur. En entrée, place au saumon gravlax fondant, mayonnaise petits pois et wasabi. En plat, le filet de bar grillé, sauce vierge, est exquis et cuit dans les règles de l’art. On se serait bien laissé tenter également par le carré d’agneau rôti en croûte de moutarde et fleur de sel. Pour finir tout en légèreté, le délicieux et traditionnel sabayon aux fruits de saison est un classique du restaurant. 

L’Orangerie Paris
28 rue Saint-Louis en l’Île, 75004 Paris
orangerieparis.fr

5. Boubalé, l’art de vivre ashkénaze 

Dans le Marais, près de l’hôtel de Ville, la table ashkénaze du tout nouvel hôtel parisien Le Grand Mazarin fait fureur depuis la rentrée. Aux manettes, le chef israélien étoilé Assaf Granit, propriétaire de restaurants réputés en Israël et à Paris, dont Shabour, récompensé d’une étoile Michelin. Ambiance total look maîtrisée pour Boubalé qui propose un voyage festif et chaleureux en Europe de l’Est façon datcha levantine, une maison feutrée imaginée par l’architecte et designer suédois Martin Brudnizki. 

Inspiré par la cuisine de sa grand-mère, le chef y livre une carte qui flâne parmi les plats ancestraux de la gastronomie ashkénaze jugée parfois austère, mais revisitée ici dans un répertoire plus contemporain et désirable. Au menu ? Salade russe, chips croquantes, émulsion de pommes de terre et quenelle de caviar ; poisson en saumure lakerda, crème fraîche, dattes jaunes et tomates ; agneau à la sauce d’ayran et pickle relish ; goulash à la joue de bœuf, gnocchis, paprika hongrois, parmesan et amandes. En dessert, succès garanti pour le strudel ou la babka benimousse, l’intemporelle signature du restaurant composée d’une quenelle de crème au chocolat servie sur une babka aux éclats croquants et huile d’olive.

Boubalé
6 rue des Archives, 75004 Paris
boubaleparis.com