
Nos restaurants gastronomiques de Paris préférés
1. L’Arôme, restaurant gastronomique tout proche des Champs-Élysées à Paris 8
L’antre du chef Thomas Boullault, on adore ! Au point que l’adresse figure tout en haut de la liste de nos restaurants gastronomiques favoris de la capitale. Comment vous expliquer… peut-être, d’abord, parce que l’on apprécie généralement certaines tables distinguées d’une étoile Michelin à Paris pour leur rapport qualité/prix. Les 2 et 3 étoiles affichant souvent des tarifs beaucoup plus élevés pour une différence dans l’assiette pas toujours évidente à saisir. Ensuite, le style et les techniques de cuisine. À l’Arôme, la créativité et les mariages innovants s’appuient sur des fondations classiques maîtrisées à la perfection. Chaque assiette détonne, du pigeon en deux cuissons, prisé du Club des Cent, à ces indémodables rattes fumées flanquées de crème double et caviar osciètre… On les goûte un jour, on en mangerait bien tous les jours.
Mais commençons par l’atmosphère et l’ambiance de ce restaurant parisien pas tout à fait comme les autres.
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Le « Lob Dog » © Thomas Boullault
Un restaurant incarné
Juste derrière les Champs-Elysées, à 2 minutes à pied de la rue de Ponthieu, se situe donc l’Arôme. Un quartier pas très amusant a priori. On imagine une clientèle d’affaire, un nième restaurant gastronomique bling bling ou impersonnel. Pas du tout ! Si le cadre s’avère épuré, il affiche une élégance et une simplicité rares : des murs lumineux d’une blancheur immaculée, de hauts miroirs aux bords dorés, une salle à manger en longueur dont la modernité est soulignée par des fauteuils design aux couleurs vives. Le prototype du grand restaurant chic et sobre, bien ancré dans son époque. Des nappes blanches, des arts de la table assortis, un couteau à beurre posé à la verticale, nous voilà dans un repaire gastronomique prisé du tout-Paris où nombre de célébrités défilent, ainsi que les plus grands chefs du moment.
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© Thomas Boullault
Détail qui ne trompe pas, en 2024, on y a croisé Alain Ducasse, Fabien Ferré (plus jeune 3 étoiles de France dans son restaurant en Provence), Jérôme Banctel, Olivier Nasti (qui dirige l’un de nos hôtels restaurants préférés en Alsace)… bref, du beau monde, quelque peu connaisseur en matière de cuisine.
Et puis l’atmosphère. À l’Arôme, c’est le patron qui la crée. Si Thomas Boullault s’autoproclame « aubergiste », il se révèle un chef attachant, comme peu d’autres. Deux ou trois fois au cours du repas, il aime dresser lui-même à la table, révéler un jus, raconter un plat. Peu avare de bons mots, passionné par son métier, le chef dialogue avec ses clients. Alors que la sensation d’être vraiment accueilli par un hôte s’installe, la perception du repas change du tout au tout. Avec facilité et naturel, à l’Arôme, on partage d’abord un moment de convivialité, si rare à Paris.
Dans l’assiette
Dans le cénacle des juges du Guide Rouge, on murmurerait que nombre des créations de Thomas Boullault mériteraient deux étoiles Michelin. L’analyse de la texture aérienne des soufflés à la pistache en dessert (bulles régulières, tenue parfaite…), la fraîcheur du tourteau décortiqué/avocat/riz koshi/gelée de tomates, la gourmandise des Saint-Jacques/fregola sarda/truffe blanche/vieille mimolette ou la sapidité du tronçon de bar/artichauts/gel de sakura ne souffrent d’aucune contestation possible. Ici on se régale à tous les coups d’une cuisine classique twistée d’un aromate ou d’une idée qui fait la différence. Une cuisine très parisienne en somme, convoquant produits locaux (asperges de Romorantin, lièvre de Beauce, poissons de ligne normands…) et le savoir-créer d’un chef de palace. Si Thomas Boullault ne dénoterait pas à la tête du piano du Ritz ou du Plaza Athénée, il est à l’Arôme chez lui, et c’est bien mieux ainsi.
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Dos de biche © Thomas Boullault
Après un apprentissage auprès des très grands, de Philippe Legendre version 3 étoiles à la table du Georges V, à Christophe Pelé période Royal Monceau, il a développé un style de cuisine et une patte bien à lui. D’autres exemples ? Ce « surf and turf » revisité, version étoilée du plat américain emblématique convoquant bœuf et homard, s’avère un monument de lèche-babines. Ou encore ce râble de lapin et poulpe escorté d’une fine tartelette à l’encre de seiche, expression d’un terre-mer abouti. En saison, le chef célèbre les gibiers (« Dos de biche aux baies de Manakara »…) au point d’avoir créé et d’animer chaque année le Championnat du Monde du Lièvre à la Royale, en Sologne.
En synthèse, l’Arôme prend la tête de notre article dédié aux restaurants gastronomiques de la capitale car il en représente la quintessence. Il personnifie ce que devrait être le grand restaurant du Paris d’aujourd’hui. Un lieu qui combine habilement élégance et décontraction, une cuisine incarnée par un chef présent, généreux et affable, déclinée en créations aussi accessibles qu’enthousiasmantes.
L’Arôme
3 Rue Saint-Philippe du Roule, 75008 Paris
larome-paris.com
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© Thomas Boullault
2. L’Arpège par Alain Passard
On ne sait pas trop si le choix du végétal fut pour Passard un coup de génie marketing, une conviction profonde ou une réaction aux affres de son temps (la crise de la vache folle à la fin des années 90). On opterait plutôt pour un parti-pris artistique, une affaire de goût, couplée au désir de ne pas faire comme les autres. Toujours est-il qu’après une vocation de rôtisseur, Alain Passard est naturellement devenu jardinier. Précurseur du statut d’« agriculteur-cuisinier » (on citera pour l’exemple Christophe Hay en Touraine, les Marcon à Saint Bonnet le Froid, Alexandre Couillon à Noirmoutier ou encore Mauro Colagreco à Menton…).
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© L’Arôme
Il dispose de deux terrains de jeu de dizaines d’hectares autour desquels il organise ses menus. Oignons, radis, betteraves, asperges, fraises, petits pois, herbes aromatiques, pommes de terre nouvelles… l’essentiel de ce que l’on déguste à l’Arpège provient de la terre dont il s’évertue quotidiennement à percer les secrets. En résultent des assiettes d’une grande élégance au parti-pris totalement assumé. Tout gourmet qui se respecte doit un jour avoir dégusté les ravioles végétales dans leur bouillon d’herbes, le sushi de radis ou de betterave, le gratin d’oignons au beurre salé et poivre noir, le couscous végétal et sa merguez de légumes en trompe l’œil. Des assiettes qui se dévoilent comme l’aboutissement d’une intuition singulière mais aussi, osons l’écrire, comme l’ouverture d’une nouvelle ère de l’histoire de la gastronomie : celle des chefs mi tatoués mi barbus qui terminent la cuisson d’un fenouil au chalumeau, qui font la Une du Fooding ou de la revue 180°. Passard, est tout cela à la fois : sans trop le vouloir mais en l’ayant choisi, il est l’initiateur d’une révolution en marche, artiste qui a su créer son monde afin de mieux changer le nôtre et la manière de nous nourrir.
L’Arpège
84 Rue de Varenne, 75007 Paris
alain-passard.com
3. Le Pantagruel, Paris 2e
Le Sentier a son ogre, il s’est installé au numéro 24 et se nomme Pantagruel. À la barre de ce restaurant gastronomique parisien intimiste et totalement décomplexé, le chef Jason Gouzy souffle le vent d’une cuisine malicieuse mêlant l’héritage de la gastronomie classique à des influences plus personnelles et plus modernistes. L’originalité du concept tient notamment à cette volonté de proposer des plats déclinés en petites assiettes avec des intentions culinaires différentes, souvent 3 comme pour le homard breton. Soit un plat très classique, un plat d’auteur et la dernière proposition qui se veut, elle, plus rock, avec parfois même des emprunts à la mode street-food… C’est très malin, bien exécuté et on a adoré cette manière de chahuter les grands poncifs de la cuisine classique avec une certaine impertinence bienveillante.
Le Pantagruel
24 rue du sentier, 75002 Paris
01 73 74 77 28
Ouvert du lundi au vendredi
restaurant-pantagruel.com/
4. Lucas Carton, Paris 8e
En franchissant les portes de cette vénérable institution, place de La Madeleine, vous pénétrez entre les murs de l’un des premiers restaurants gastronomiques de Paris. Une fois installé à votre table, laissez vos yeux courir le long des boiseries et parcourir le sublime décor imaginé comme un hommage à l’Art Nouveau.
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La langoustine de casier en juste marinée, crème crue fumée © LephotographeduDimanche
Et pour s’occuper de votre palais, le chef Hugo Bourny (passé par de belles maisons comme celle d’Anne-Sophie Pic) livre une cuisine énergique, audacieuse, à rebours du classicisme qu’on pourrait attendre de la maison. Et ce n’est pas déplaisant, bien au contraire. Aux produits nobles et délicats se mêlent la rusticité de certains légumes de petits-producteurs, le tout lié par une cuisine intuitive qui joue de la puissance des saveurs avec notamment de subtils contrepoints terre-mer.
Un cadre unique pour une cuisine surprenante. Une adresse, une table qui devrait figurer dans le carnet de route de tout fin palais parisien.
Lucas Carton
9 place de la Madeleine - 75008 Paris
01 42 65 22 90
lucascarton.com
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© LephotographeduDimanche
5. Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen
Le Pavillon Ledoyen est une institution parisienne, un écrin historique sur les Champs-Élysées où Yannick Alléno officie avec maestria. Le chef multi-étoilé (15 étoiles au total, dont 3 ici) y déploie une cuisine d’une précision extrême, avec une obsession pour les sauces qu’il travaille comme un parfumeur compose ses effluves. Son approche scientifique des extractions et fermentations donne naissance à des saveurs d'une intensité rare.
Le cadre est somptueux : boiseries classées, luminaires feutrant l’ambiance et tables espacées, avec une vue aimable sur les jardins qui ébouriffent l’arrière du Petit Palais. Le service, d’une fluidité remarquable, anticipe chaque besoin, allant jusqu’au concept de conciergerie gastronomique, permettant de personnaliser son repas en amont. Le menu "Collection" à 330 €, et sa version complète à 415 €, proposent une démonstration magistrale de son art. La signature Alléno s’exprime à travers des plats comme la langoustine à l’extraction de carapace, le turbot cuit à la perfection ou le caviar magnifié par un beurre blanc modernisé. Une expérience unique, à un prix qui frôle les sommets, mais qui garantit une plongée dans la quintessence de la haute cuisine française.
Pavillon Ledoyen
Carré des Champs-Élysées 8, avenue Dutuit, 75008 Paris
yannick-alleno.com
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© allenoparis_
6. Plénitude - Cheval Blanc, Arnaud Donckele
Trois étoiles au Guide Michelin, une liste d’attente aussi longue que la Seine qu’il borde… Plénitude est désormais le Saint-Graal gastronomique que Paris s’arrache, où Arnaud Donckele a réussi l’exploit de décrocher 3 étoiles en une seule saison. Waouw. Déjà présent dans les cuisines de l’alter-ego tropézien du Cheval Blanc Paris, le chef y explore le potentiel des sauces, élevant cet art au rang de fil rouge absolu du repas. Chaque plat se conçoit autour d’une sauce, ou plutôt d’un « absolu », une réduction complexe où se mêlent jusqu'à douze ingrédients.
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@plenitude.paris
Le cadre intimiste du premier étage du Cheval Blanc, ambiance feutrée, salle lumineuse, sert d’écrin à cette expérience hors norme. Le menu Symphonie, en six actes (480 €), se vit comme un ballet millimétré, avec un service qui conjugue précision et désinvolture bienveillante. L’équipe d’Alexandre Larvoir en salle déroule une partition sans accroc, expliquant avec fluidité les subtilités de chaque sauce. Des plats comme le lapin infusé au maceron, l’ormeau flanqué de son bouillon à l’essence de morille ou la sole nappée de son jus de sarriette montrent que Donckele est un maître pour valoriser les meilleurs produits. Côté sucre (maîtrisé), Maxime Frédéric, dont on avait testé le tea-time avec ravissement, complète à merveille cette haute cuisine qui devient un art total… si et seulement si on a la chance d’y dégoter une table.
Plénitude
8 quai du Louvre, 75001 Paris
chevalblanc.com/plenitude
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@plenitude.paris
7. Table - Bruno Verjus
Bruno Verjus est un chef atypique qu’on apprécie particulièrement pour son jusqu’au boutisme, ancien critique gastronomique devenu l’un des plus fervents défenseurs du produit brut. Ici pas d’artifice, dans les assiettes, on découvre la valeur absolue des ingrédients les plus nobles. Dans cette adresse discrète du 12ème arrondissement, l’expérience se vit au comptoir, face au chef, pour un moment d’échange et de découverte. L’atmosphère y est presqu’intime, la cuisine ouverte. Les gestes précis du chef captivent les convives du restaurant gastronomique parisien récompensé de 2 étoiles Michelin.
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@bruno_verjus
Le menu Couleur du jour évolue en fonction des arrivages, mais la promesse reste la même : une sincérité absolue dans l’assiette. On y déguste des huîtres naturelles d’Utah Beach, une cervelle de veau croustillante associée à une anémone de mer en beignet, ou encore un homard de casier de l’Île d’Yeu préparé dans un jus corsé d’une intensité remarquable. La poularde gauloise, rôtie lentement et servie avec une sauce réduite aux agrumes, fait partie des plats signatures qui illustrent la patte du chef. Chaque création est un hommage aux artisans qui fournissent ces matières premières d’exception. Ce restaurant s’adresse aux amateurs de pureté et d’authenticité, où le geste du cuisinier ne sert qu’à magnifier la nature même du produit. Un des seuls restaurants gastronomiques dans lesquels on peut, en saison, apprécier un rarissime tronçon de saumon sauvage de l’Adour condimenté d’huile de bourgeons de sapin…L’exception on vous dit, loin des caviars de palace ou d’un tralala engoncé. En bonus, les flacons, qu’on boit souvent ici nature ou au moins biodynamiques, de la prodigieuse sommelière Agnese Morandi.
Table
3 rue de Prague, 75012 Paris
table.paris
8. Le Gabriel, La Réserve Paris de Jérôme Banctel
Au cœur du palace La Réserve, Le Gabriel incarne une certaine idée du restaurant gastronomique à Paris, où les ors classiques de cet hôtel particulier s’ouvrent à des influences plus audacieuses. Sous la houlette de Jérôme Banctel, ancien disciple d’Alain Senderens, le restaurant arbore trois étoiles Michelin depuis 2024 et déroule une partition culinaire d’une grande précision. L’univers du chef repose sur des contrastes marqués, entre l’iode et la terre, l’acidité et l’amertume, avec une recherche constante de profondeur dans les saveurs.
En plus du menu déjeuner, deux menus, Virée et Périple, invitent à une exploration sensorielle. Virée met à l’honneur la Bretagne natale du chef, avec des plats comme l’ormeau au caviar Kristal ou le maquereau sur son galet, escorté d’une écume de salicorne. Périple s’inspire de ses voyages et révèle des assiettes aux influences nippones et méditerranéennes, comme un Saint-Pierre grillé relevé d’un dashi fumé au katsuobushi ou encore un exemplaire pigeon de Racan marié à une réduction de yuzu et de café. Le cadre feutré, orné de cuir de Cordoue et de boiseries précieuses, offre une atmosphère grandiose où chaque repas devient une expérience hors du temps. Un service sans faille vient parfaire l’ensemble, exigeant comme le chef, et sans approximation.
Le Gabriel
42 avenue Gabriel, 75008 Paris
lareserve-paris.com
9. L’Oiseau Blanc, au Peninsula Paris par David Bizet
Niché au sommet du Peninsula Paris, L’Oiseau Blanc conjugue la magie d’une vue imprenable sur Paris et une cuisine d’auteur orchestrée par David Bizet, auréolé de deux étoiles Michelin. Ce restaurant aérien joue avec les frontières entre terre et mer, proposant des séquences culinaires en plusieurs temps, dans un esprit proche de celui d’Alexandre Mazzia à Marseille. L’expérience débute par des amuse-bouche d’une finesse remarquable, comme cette émulsion de cresson rehaussée d’une huile fumée ou ce tartare de tourteau adouci d’une crème de fenouil.
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@thepeninsulaparis
Les plats signatures du chef témoignent d’une créativité sans limite : homard à la betterave en trois variations, sole sublimée par un fumet "fontaine boisée", ou encore un ris de veau laqué d’une sauce XO aux arômes complexes et profonds. Le travail du chef sur l’amertume et l’acidité confère une tension et une vivacité particulières à chaque assiette. L’attention portée aux accords mets et vins se retrouve également dans une carte où grands crus classiques côtoient des pépites plus confidentielles. Un restaurant gastronomique de Paris qui ne se contente pas de meubler un lieu d’exception, mais qui constitue une immersion dans une partition de cuisine très personnelle. Passionnant !
L'Oiseau Blanc
19 Avenue Kléber - 75116 Paris
peninsula.com
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@thepeninsulaparis
10. Guy Savoy à la Monnaie de Paris
Sacré meilleur restaurant du monde depuis huit ans par La Liste, l’adversaire des anglo-saxons du 50Best, Guy Savoy continue d’incarner la quintessence de la grande cuisine hexagonale. Installé dans l’illustre Monnaie de Paris, son restaurant doublement étoilé s’offre en écrin où l’art culinaire se mêle à l’histoire. Les salons majestueux, sublimés par les œuvres contemporaines de la Pinault Collection, confèrent au lieu une solennité qui rappelle que l’on pénètre ici dans un temple de la gastronomie. Mais malgré le cadre fastueux, l’accueil reste chaleureux, et le service, bien que d’une précision millimétrée, n’a rien de guindé.
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@guysavoy
On vient chez Guy Savoy pour déguster des plats de grande tradition devenus iconiques : la soupe d’artichaut à la truffe noire, accompagnée de son feuilleté aux champignons et beurre de truffe, demeure un must absolu. Les amateurs de poissons se régaleront d’un rouget-barbet "en situation", dont la chair fondante est sublimée par un jus corsé au foie. De l’innovation aussi avec le sublime saumon, cuit par le froid devant les convives sur un bloc de glace… Côté viande, le pigeon rôti, relevé d’une réduction au vin de Madère et poivre de Timut, offre une profondeur aromatique inoubliable. Le menu Couleurs, Textures et Saveurs permet d’explorer l’univers du chef à travers une succession de plats qui évoluent selon les saisons et les inspirations du moment. Le « hic » demeure le budget nécessaire (680 € le menu) pour avoir la chance de découvrir la cuisine du maestro.
Guy Savoy
11 quai de Conti, 75006 Paris
guysavoy.com
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@guysavoy
11. Marsan par Hélène Darroze
Marsan est le restaurant gastronomique de Paris où Hélène Darroze, doublement étoilée Michelin et 3 Toques Gault & Millau, célèbre son Sud-Ouest natal dans une cuisine sincère. Décor élégant, produits du terroir d’exception, travail précis, le menu revisite avec finesse les classiques : foie gras des Landes en carpaccio, langoustine bretonne relevée de poivre Sancho, et l’incontournable homard bleu aux épices tandoori.
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@marsanparhelenedarroze
Chaque plat témoigne d’une quête d’équilibre entre cuisine traditionnelle et influences d’ailleurs, habitude et chamboulement. Côté mer, le bar de ligne de Saint-Jean-de-Luz, rôti et accompagné de cocos de Pigna, illustre parfaitement cette approche, toujours maîtrisée. Le service est attentif, la carte des vins superlative et l’accord mets/vins précis, favorisant les crus du Sud-Ouest et d’autres terroirs confidentiels. Pour une occasion particulière, on choisit la table du chef face aux cuisines (jusqu’à 7 personnes), avec comme l’impression de dîner dans les coulisses de la Top, Cheffe la plus célèbre de France.
Marsan
4 rue d'Assas - 75006 Paris
helenedarroze.com
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@marsanparhelenedarroze
12. Hakuba, Takuya Watanabe
Retour au Cheval Blanc Paris, cette fois pour une escale au Japon chez Hakuba, avec l’un des repas qui a le plus marqué notre année 2024. Takuya Watanabe y propose une expérience omakase d’une rare précision, derrière son comptoir, orchestrant un ballet culinaire dont chaque geste semble étudié afin d’atteindre la perfection.
Le repas débute par un bouillon iodé, suivi de sashimis d’une finesse inouïe : maquereau maturé, toro fondant (la partie ventrale des gros thons rouges, qui peut atteindre des prix astronomiques au marché de Toyosu à Tokyo), ormeau flambé au saké... La séquence des nigiris s’avère un sommet de maîtrise, avec des associations subtiles comme le pageot au yuzu et le homard laqué. L’expérience culmine avec un futomaki mêlant caviar et anguille caramélisée. Les classiques sont tenus, dépassés d’un millimètre, mais quelle jouissance pour marquer les esprits, la bouche, et les souvenirs. Nous n’avons jamais connu une telle expérience dans la capitale. En dessert, le pâtissier star Maxime Frédéric prend le relais et signe des créations délicates (mochi glacé à la rhubarbe) tandis qu’Emmanuel Cadieu, directeur de la sommellerie, accompagne ce voyage d’accords entre sakés et vins d’exception.
Hakuba
8 Quai du Louvre, 75001 Paris
chevalblanc.com
13. La Dame de Pic, Paris 1er
C’est notre dame de cœur en matière de gastronomie parisienne. Anne-Sophie Pic, 3 étoiles Michelin, élue meilleure cheffe du monde en 2011 et digne héritière d’une dynastie de cuisiniers de talent, s’est installée au numéro 20 de la rue du Louvre, dans le très touristique 1er arrondissement de la capitale. La délicatesse, la sensibilité qui caractérisent la cheffe, imprègnent totalement ce lieu à l’ambiance feutrée, imaginé comme une parenthèse bucolique pour s’extraire de l’ébullition parisienne.
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© La Dame de Pic
À la faveur d’un menu déjeuner en 3 ou 4 séquence, 5 ou 7 au dîner, pénétrez dans l’univers culinaire d’Anne-Sophie Pic, un univers dominé par le végétal, une cuisine féminine, rythmée par un savant équilibre entre puissance des saveurs et délicatesse des arômes exprimés… Âmes sensibles, ne pas s’abstenir !
La Dame de Pic
20 Rue du Louvre, 75001 Paris
Services de 12h00 à 13h30 et de 19h00 à 21h00.
Restaurant ouvert 7/7 j midi et soir
Tel: +33 01 42 60 40 40
anne-sophie-pic.com/paris
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Le vacherin aux fruits noirs © La Dame de Pic
14. Le Jules Verne, Paris 7e
Deux étoiles accrochées au deuxième étage de la Tour Eiffel sur laquelle s’est niché ce restaurant. Une vue à couper le souffle sur Paris, le Quai Branly, le Trocadéro et le Champ-de-Mars. Et en cuisine, tout le savoir-faire d’un col tricolore (MOF) en la personne de Fréderic Anton. Pour ce cadre unique, le chef a imaginé un menu qui l’est tout autant, avec au choix 5 ou 7 plats (290 / 320 €), au fil desquels il rejoue à la perfection ses gammes très personnelles, en y insufflant toute l’élégance de la gastronomie française.
Le seul défaut qu’on pourrait trouver à ce Jules Verne, c’est son succès et de fait, le temps qu’il vous faudra patienter pour avoir la chance d’y faire une ascension gourmande.
Le Jules Verne
2ème étage de la tour Eiffel
Avenue Gustave Eiffel, Paris 7e
Tous les jours de 12h00 à 13h30 et de 19h00 à 21h00
restaurants-toureiffel.com
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© Le Jules Verne Facebook
15. Anona, Paris 17e
Depuis le boulevard des Batignolles, c’est une balade à travers le riche terroir francilien que propose Thibaut Spiwack, le chef du restaurant gastronomique à Paris Anona. Une démarche engagée, locavore, récompensée d’une étoile verte venue s’ajouter à celle déjà octroyée par le célèbre guide rouge. En salle, les matériaux naturels comme le bois et le grés (glanés chez des artisans locaux) donnent le ton. Passé par les cuisines de Philippe Legendre et d’Alain Senderens, le chef en a hérité un goût certain pour les assiettes de terroir et l’amour des produits de saison bien sourcés. Des produits qu’il aime à mettre en musique au rythme d’une cuisine juste, élégante et créative qui n’oublie jamais d’être éthique en termes de réduction des déchets et de consommation d’énergie.
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© Anona
Une adresse incontournable pour les épicuriens sensibles aux enjeux d’une gastronomie durable.
Anona
80 Boulevard des Batignolles, 75017 Paris
contact@anona.fr / +33 1 84 79 01 15
@anonarestaurant
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© Anona
16. Substance, Paris 16e
Quartier de Chaillot, c’est ici que se dresse la devanture du restaurant étoilé Substance, un macaron au guide Michelin. Unité de lieu pour cette table au sein de laquelle la cuisine ouverte, la salle et la cave, se partagent harmonieusement l’espace. Le tout dans un décor graphique, des matériaux bruts et une ambiance cosy. Derrière le piano, en cuisine, le demi-finaliste Top Chef 2021, Matthias Marc - de belles expériences chez Lasserre, au Plaza Athénée ou encore au Meurice - signe une cuisine d’auteur résolument contemporaine, rythmée par la saison, inspirée par les circuits courts et pour partie de ses origines et influences jurassiennes.
Les menus sont proposés en 5, 7 ou 9 services, quant aux vinophiles, même les plus difficiles trouveront facilement leur bonheur parmi les 700 références proposées à la carte.
Substance
18 Rue de Chaillot, 75016 Paris
Déjeuner : du lundi au vendredi de 12h00 à 13h30
Dîner : du lundi au vendredi de 19h30 à 21h00
Tél : 01 47 20 08 90
@substance_paris
17. Oxte, Paris 17e
Une étoile au guide rouge pour ce restaurant à Paris sis rue Troyon, au sein duquel on célèbre la rencontre entre la cuisine française et mexicaine. Et pour cause, originaire du Mexique, le chef Enrique Casarrubias s’est aguerri dans les plus belles maisons parisiennes – palace Le George V, Le Crillon – avant d’œuvrer un temps comme sous-chef aux côtés d’Akrame Bennallal et d’ouvrir en 2018 son restaurant. Dans un cadre dont la décoration et les couleurs, rose, bleu, terracotta, témoignent des origines du chef, on propose une cuisine vivante et colorée au sein de laquelle la France et le Mexique se lisent au rythme d’un subtil équilibre entre notes acides, notes plus amères et des saveurs fumées typiques de cette gastronomie. Quant au fil conducteur, Enrique Casarrubias le tisse à coup de piments - sa signature - qu’il décline à la faveur d’une vingtaine de variétés différentes dont se compose sa collection personnelle.
Oxte
5 Rue Troyon, Paris, 75017
Tél : 01 45 75 15 15
Du lundi au vendredi, midi et soir
@restaurantoxte
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Homard breton Pipián verde @oxte
18. Espadon au Ritz Paris, Paris 1er
Auteur : Anne-Marie Cattelain Le Dû
Le cinq étoiles de la Place Vendôme ouvre Espadon, son restaurant gastronomique de Paris, avec Eugénie Béziat. Un brin de femme qu’entoure une équipe à son image, motivée. Respect. Allure déterminée, méditerranéenne, l’ex-cheffe de La Flibuste, à Villeneuve-Loubet (patrie d’Auguste Escoffier) où elle a décroché une étoile, prend ses marques avec hardiesse. Première expérience parisienne pour Eugénie, « Née au Gabon, élevée en Afrique, marquée par cette terre, je nourris ma cuisine de ses parfums, de ses épices, ses audaces. »
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Le restaurant Espadon au Ritz © Studio PAM
Un vestibule aux murs en cire et stuc blanc sculptés dessert la salle qui ouvre désormais sur le jardin. Dès que le soleil l’autorise, les 30 couverts y sont dressés. Port de tête et allure de danseuse étoile, la responsable de rang chuchote le concept : pas de carte mais deux menus, en 5 séquences ou en 8, pour apprécier la cuisine « gastronomique française, relevée de saveurs africaines, d’ingrédients apportant des notes acidulées. » Le tiercé gagnant pour ce premier dîner : l’huître posée sur une galette de brousse, qu’agace un coulis de brede-mafane, long en bouche, l’artichaut marié à l’amer du cacao titillant les papilles et le homard breton à la cuisson maîtrisée dopé de bissap, jus d’hibiscus. Avec, craquage final, le soufflé chocolat croustillant de François Perret. Tout en légèreté.
Ritz Paris
Ouvert du mardi au samedi.
15, Place Vendôme, 75001 Paris
@ritzparis