Aérien : on a testé la Business Class de Vietnam Airlines entre Paris et Hanoï

Vietnam Airlines vient de reprendre des vols en partage de codes avec Air France sur les lignes entre les aéroports de Paris-CDG, Hanoï et Ho Chi Minh Ville. Cette coopération avait été suspendue en 2020 en raison de la crise sanitaire. Elle concerne 6 rotations par semaine (tous les jours sauf mardi). Nous avons testé sa Business Class sur un vol entre Paris et Phnom Penh via Hanoï en janvier, à bord d’un Airbus A350. 

La France est d’ailleurs un marché important sur l’Europe, avec 570 000 passagers en 2019. En 2022, la compagnie a été classée 4 étoiles par l’Airline Passenger Experience Association (APEX) et se place à la 48^e place du Top 100 des compagnies aériennes mondiales établi par Skytrax, l’organisation internationale de notation du transport aérien. 

Les conditions du test

• Vol aller : Paris CDG – Hanoï – le 26 janvier 2023 ; vol VN 18, siège 2K ; appareil Airbus A 350 – Départ du Terminal 2 E à 13h10 
• Durée de voyage : 11 heures 40 minutes. Arrivée le lendemain matin à 6h50 heure locale.
• 2^e vol  aller : Hanoï – Phnom Penh  via Vientiane - le 27 janvier 2023 ;  vol VN921, siège 2D ; appareil Airbus A321 - Départ du terminal 2 à 9h25 
• Durée de voyage : 3 heures 30 minutes incluant une escale sans sortir de l’avion à Ventiane.
   

1. À l’aéroport : enregistrement et lounges à Paris-CDG et Hanoï 

À PARIS-CDG

Après un check-in rapide au comptoir Business de la compagnie situé au terminal 2E de l’aéroport Charles de Gaulle - et une franchise bagages de 32 kg - on emprunte le parcours Fast Track pour rejoindre le salon Air France du Hall 2E auquel les passagers de la Classe Affaire de Vietnam Airlines, membre de l’alliance Sky Team, peuvent accéder de 5h30 à 23h30. Après s’être enregistré auprès des hôtesses ou sur une borne en cas d’affluence, on est accueilli par un arbre qui donne le ton d’un environnement apaisant, tout en  teintes douces et naturelles. D’une superficie de 3200 m² et en lumière du jour, il distille zones de relaxation et de restauration. Les sièges, aux styles diversifiés, certains habillés de couleurs vives sont confortables. On opte pour ceux qui possèdent des prises afin de travailler. Le généreux buffet en libre accès propose salades, plats chauds et une belle sélection de boissons alcoolisées ou non. À noter, en sus des douches, le salon dispose d’un espace spa avec soins Clarins (sur réservation). Enfin, la presse nationale et internationale est disponible via une application.
 

À HANOI

En escale pour 3h à l’aéroport d’Hanoï, on profite du Lotus Lounge de Vietnam Airlines également accessible aux passagers Business des compagnies membres de Skyteam. S’il n’est pas évident de trouver la file rapide de la sécurité - mieux vaut demander rapidement  à un agent de l’aéroport - le salon, situé à l’étage du terminal 2 est en revanche clairement indiqué. Haut de plafond et largement vitré, il semble peut-être un peu petit lorsque se croisent de nombreux passagers en pleine journée, mais au petit matin, l’ambiance reste feutrée. Entre de hauts claustras de bois - plus pour décorer qu’isoler - se serrent différents types de sièges plutôt confortables, quelques-uns inclinables et dont certains se partagent prises de courant et table basse. Un petit espace de travail, quelques magazines locaux (dont un quotidien anglophone), des toilettes dotées de douches, une salle fumeur et une partie restauration complète la zone. On apprécie le melting-pot de propositions froides et chaudes essentiellement asiatiques - beaucoup de fruits frais et un excellent pho la soupe vietnamienne - des eaux détox et des softs mais le choix de boissons alcoolisées est plutôt pauvre. On peut en profiter jusqu’au dernier moment, la zone d’embarquement du second vol n’étant qu’à quelques minutes à pied.

2. À bord de l’A350 : un siège confortable qui se transforme en un vrai lit et un excellent service

La classe Affaires de Vietnam Airlines est composée de 29 sièges (configurés en 1 -2 -1) en chevrons inversés, chacun avec un accès direct au couloir. Cela manque un peu d’intimité mais non de confort. Surtout, l’absence de coffres à bagages au-dessus de la rangée centrale confère un vrai sentiment d’espace. L’écran tactile de divertissement de 38 cm possède un bras pour éventuellement le rapprocher. La télécommande est à portée de main tout comme celles du siège – avec des réglages plutôt fins et la connectique (prises, ports USB) bien présente. Appréciable aussi la tablette d’appoint pour laisser téléphone portable, tablette ou boissons. Protégé par un sachet en papier, le casque – de qualité moyenne - dispose de son propre casier mais les compartiments de rangement pratiques pour livres, lunettes, revues… sont trop petits pour héberger un ordinateur portable. Côté divertissements à la soixantaine de films, dont 2/3 disponibles en français, s’ajoutent séries, jeux et chaînes musicales mais les nouveautés se font rares. La ceinture de sécurité largement rembourrée, évite tout cisaillement et surtout protège en cas de grosses turbulences. Drap pour couvrir le siège en position allongée, couette et oreiller viennent habiller le lit de 190,5 cm de long et 53 cm de large. Une paire de chaussons et une trousse de toilette en tissu estampillé Cerruti 1881 sont également fournies. Cette dernière contient masque, bouchons d’oreille, chaussettes, brosse à cheveux pliante en plastique, kit dentaire, crème hydratante et baume à lèvre de marque Payot et 3 stickers pour ne pas être dérangé ou au contraire être réveillé pour les repas et le duty free. Enfin, les toilettes plutôt grandes sont restées impeccablement propres durant tout le vol.

Une première serviette rafraîchissante et un agréable sourire : sitôt monté, le ton est donné. Une coupe de champagne, de l’eau ou un jus de fruit sont servis avant le roulage, accompagné du menu et de la carte des boissons. Outre les apéritifs classiques, trois cocktails signature élaborés par un mixologue dope les propositions. Côté plats, on prend un dernier dîner aux accents internationaux à moins de plonger d’emblée dans les saveurs asiatiques. Pour accompagner le repas, champagne, vins rouge et blanc assez bien sélectionnés. L’hôtesse dresse une nappe blanche sur la tablette escamotable et offre une nouvelle serviette pour se rafraîchir. Le dîner, plutôt agréable dans l’ensemble – surtout le plat principal vietnamien - est servi à l’assiette et s’accompagne de 4 sortes de pain. Le fromage, sans grand intérêt, déçoit mais le choix de thés et de digestifs est appréciable. La position totalement allongée du siège, la légèreté de la couette rendent la nuit confortable, si l’on excepte l’épaisseur de la ceinture de sécurité, gênante lorsqu’on change de position. Des en-cas et boissons sont disponibles durant toute la durée du vol et un petit déjeuner, là encore avec trois plats différents est servi avant l’atterrissage. La salade de fruits est agréable mais les viennoiseries très moyennes.

3. À bord de l’A321 : bien pour un vol court, idéal pour les connexions

L’A321 pour le second vol offre une configuration 2-2 pour 16 sièges à l’aspect vieillissant qui s’inclinent légèrement, dotés de repose-pieds mais à l’appui-tête un peu dur. Là encore, chaque passager de la Business Class est accueilli par un sourire, une petite serviette et une boisson. Un petit déjeuner est également proposé pour ceux qui auraient préféré dormir plus longtemps lors du premier vol. Le vrai plus ? Les connexions pour se rendre ou rentrer du Cambodge (Phnom Penh et Siem Reap) sont parmi les plus pratiques en termes de durée totale de vols. Idéal pour débuter un circuit au Cambodge.

Pour l’ensemble des vols on salue le service accort qui s’adapte au passager : discret pour ceux qui souhaitent être tranquilles et s’attardant volontiers, mais sans familiarité avec ceux qui aiment discuter. Attentif aux demandes, les devançant parfois durant le repas, le personnel reste des plus courtois. Jusqu’à l’atterrissage lorsque le steward ou l’hôtesse s’enquiert auprès de chacun de la satisfaction et de la qualité des prestations. 

Pour conclure : hormis l’offre de restauration, un peu inégale, la Business Class de Vietnam Airlines est à recommander notamment pour la courtoisie du service et l’agrément d’un vrai couchage en long courrier. 

Le siège à réserver ? Les sièges au centre si l’on voyage à deux sur l’A350 : l’absence de coffre-fort au-dessus de la tête donne une sensation accrue d’espace.