Où partir en février pour les vacances ?
1. Le Cap-Vert : iodé et épicé
Fermez les yeux et prononcez « Cap-Vert », votre esprit décolle. Des maisons aux couleurs de friandises, des sourires éclatants et une musique envoûtante puisée dans l’âme Noire.
Réminiscences portugaises. Amoureux de la danse, de la baignade dans des eaux turquoise et des treks nature, bienvenue aux iles du Cap-Vert ! Mélange d’Afrique Noire et d’Europe, situé au large du Sénégal et longtemps administré par Lisbonne, l’archipel est composé de 10 îles. Sable blanc pour le farniente, sable noir et montagnes pour la randonnée. Parmi les plus populaires : Sal et Boa Vista. Un nom qui résonne des airs nostalgiques de Cesaria Evora, chanteuse de morne, la célèbre musique cap-verdienne.
Des plages de carte postale. L’île de Sal se résume ainsi : brise salée et eau couleur céladon. Raies et tortues de mer en prime, c’est le spot touristique du Cap-Vert et c’est une base de kite-surf où partir en vacances en février. On y rencontre les Cap-verdiens assis autour d’une partie de cartes, déambulant dans les ruelles ou palabrant sur un banc, près du vieux port ou devant la Maison de la Pesée qui retrace l'histoire du commerce du sel.
Le sel de la vie. Attraction incontournable sur la côte Est de l’île de Sal, les Salines de Pedra de Lume, classées « paysage protégé » par l’UNESCO. Un cratère volcanique de sel dans lesquel il est amusant de se baigner, la Mer Morte version portugaise. Partir en vacances en février peut être synonyme d’expériences. Tester un spa authentique, choisir un massage à base de sel et des bains de boue pour faire la peau douce.
Où loger ? Pas de boutique-hôtels aux îles du Cap-Vert, on y trouve plutôt un tourisme simple et de nature. Mais sur l’île de Sal, un joli hôtel 4 étoiles affiche complet toute l’année : le Morabeza, hôtel de charme aux murs de pierres et aux sols en teck. Un authentique « pieds dans l’eau » avec spa et tennis, assorti d’un charmant beach-club.
Morabeza
CP33 Santa Maria Santa Maria, Cap-Vert
2. Milan : escale dolce vita, Fendi et Renaissance
Temple de la branchitude et des marques, plus fun que Venise la classique et plus remuante que Rome l’esthète, Milaaaaano abrite, en plus, des trésors architecturaux du XVe siècle, idéal pour partir en vacances en février. Capitale de la Fashion Week italienne, les fashionistas connaissent bien les quatre rues à arpenter si l’on a une Visa bien dotée : Via Montenapoleone, Via della Spiga, Via Sant’andrea et Via Manzoni. Prêts pour la séquence « Pretty Woman »… reste à trouver le Principe Azzurro avant d’entrer dans les boutiques.
Côté culture générale, incontournable, le Duomo est l’une des plus grandes cathédrales gothiques au monde, dédiée à la Nativité de Marie, elle est le siège de l’Archevêché. Pour ceux qui y croient, l’esprit du Malin rôde dans Milan. Place Saint-Ambroise, la colonne du Diable est le théâtre d’une lutte acharnée entre Saint-Ambroise et Lucifer... On raconte qu’en prêtant l’oreille, on peut y entendre les sons de l’Enfer. Après tout, le Diable s’habille en Prada, non ?
Gastronomie milanaise. Via Varesina, on s’arrête dans une bonne adresse de Milan chez Rizzocomeacasa, pour savourer la traditionnelle escalope milanaise, accompagnée de salade de tomates. Ni pâtes ni frites pour les puristes. Et pour la bonne humeur, si italienne, direction la Bourse, située Piazza degli Affari, pour prendre la photo la plus instagramable d’Italie, une statue de marbre de Carrare de 11 mètres, représentant... un doigt d’honneur géant. Le sculpteur Maurizio Cattelan nargue l’institution financière. C’est ça Milan, on se permet toutes les audaces et « Il Dito » en est la provocante preuve.
Où loger ? À l’hôtel V Maison, installé dans une ancienne usine de bouton. Passée la terrasse ombragée, joliment agencée, on est saisi par la joie de vivre qui se dégage des salons comme des seize chambres à l’élégante exubérance.
Si vous pouvez casser la tirelire à l’occasion d’un (très) grand événement, escapade au Lac de Côme, à la Villa d’Este de Cernobbio. Un moment suspendu dans les brumes d’hiver, ambiance stendhalienne, réservé aux « très » amoureux.
Vmaison Brera Milano
Via Tommaso da Cazzaniga, 2, 20121 Milano MI, Italie
3. Moustique : Robinsons milliardaires
Pourquoi faire comme tout le monde ? Saint-Barth, les Bahamas, Maurice. Autant de destinations à la mode où le luxe n’est plus exclusif. C’est un nom amusant, l’île Moustique, dans les Caraïbes. Il y a pourtant, là-bas, moins de bestioles que dans le Var en plein été ! Les seules bêtes se trouvent dans l’eau et elles font le bonheur des plongeurs.
Une autre planète. Un petit aéroport. Quand on dit petit, c’est microscopique. Une piste sableuse et un pilote détendu en tongs. Bienvenue dans ce paradis réservé aux vrais riches. Pas les clinquants de Porto Cervo ou de Monaco, non les authentiques, qui savent que pour vivre heureux aujourd’hui, il faut nécessairement vivre cachés. Loin des réseaux sociaux, loin du Wi-fi aussi. Ici, les riches n’impressionnent personne. Les locaux proposent, sans forcer, une visite guidée de l’attraction touristique, ces 90 villas hors du commun, appartenant à des nantis qui ont tout compris. Mick Jagger, David Bowie, Tommy Hilfiger, quelques têtes couronnées. On fait une halte au célèbre « Basil’s bar », on commande un jus frais de goyave pour profiter, en février, du « Mustique Blues Festival ».
Repaire de plaisanciers. Parmi les plus belles plages, Macaroni Beach ou Simplicity Beach au nord-est de l’île. On y vient pour le surf ou le bodyboard. Ici, on ne se dispute pas les vagues, on n’est pas à Waïkiki. Ambiance Pirates des Caraïbes, l’activité principale des vacances en février, c’est la plongée sur épaves. Si vous avez le pied marin, faites du cabotage entre Petit Saint-Vincent et Canouan. On se croirait dans un clip des Beach Boys. « Kokomo », vous étiez né ?
Où dormir ? La Mustique Company propose des locations à la semaine. Sinon, un seul hôtel, très exclusif, ancienne demeure de planteurs du XVIIIe siècle : le « Cotton House », 5 étoiles.
4. Ski en février : small is beautiful
Les 3 Vallées, dans les Alpes, le plus grand domaine skiable au monde. Les stations sont vastes et surpeuplées pendant les vacances d’hiver. Certaines d’entre-elles jouent pourtant la carte du tiny snow. C’est le cas de Méribel qui, jusque dans les années 90, ne comptait que des bergeries. Réaménagées depuis en jolis chalets qui ont permis au site de se transformer en charmant hameau à la tradition savoyarde.
Pas que le schuss ! Si vous n’êtes pas fan de ski alpin, de vraies alternatives s’offrent à vous pour partir en février : les randonnées, pour débusquer une ou deux marmottes, les raquettes à neige version trek en hors-piste. Des pauses QI Gong dans la forêt, osmose entre l’Homme et la nature. Ici, le ski sportif n’est pas obligatoire et c’est tant mieux pour tous ceux qui n’aiment pas chanter « Etoile des Neiges » suspendus dans le vide. Situé à l’écart des animations du centre, Méribel-Village est le spot pour l’après-ski. On se retrouve au « Sully’s bar » et à la « Folie Douce Méribel-Courchevel », hauts lieux de la fête pour les jeunes qui peuvent, la journée, s’aventurer dans un « Explor Games », jeu de piste numérique en plein cœur du Parc National de la Vanoise.
Destination zen. Partir en vacances en février, c’est aussi se faire du bien. Le spa du refuge de la Traye propose aux frileux le Iyashi Dôme, un coffrage qui nous fait transpirer pour détendre les tensions profondes et nous faire éliminer les toxines. On peut aussi essayer deux innovations : le Stendo, massage qui stimule la circulation sanguine et lymphatique et le Mostleds, soin par la lumière (photobiomodulation). Au medispa, on profite des soins anti-âge comme le micro-needling ou le soin hydra-facial. Sans oublier la baignoire de lait (pas d’ânesse) et un lit de foin chaud (!) avec vue sur la montagne.
Où loger ? Au trendy Le Coucou Méribel, seul 5 étoiles de la station, avec piscine, au pied des pistes. Les clients classiques opteront pour l’hôtel de montagne le Grand Coeur, cosy et plus traditionnel.
Le Coucou Méribel
464, route du Belvédère
5. Koh Samui : des pâtés de sable en plein hiver
Partir en vacances en février dans le Golfe du Siam est une valeur sûre. Côté météo, on a tout bon, idem pour l’accueil de la population et la gastronomie locale. Les plages sont sublimes, les massages de bon niveau. Pourvu que ça dure …
Family friendly : on connaît les spectaculaires îles Similan, au large de Phuket, dans la Mer d’Andaman. Mais pour les tout jeunes voyageurs, le trajet relève d’un parcours du combattant. C’est ainsi que Koh Samui tire son épingle du jeu. Son atout : l’aéroport domestique qui vous relie aux belles plages d’un coup de minibus. À peine sortis de l’avion, les enfants pataugent dans la mer à 28 degrés. Mais Koh Samui est un haut lieu touristique et il faut en connaître les pièges. À éviter, par exemple, l’excursion sur l’ile aux Cochons. A fuir, tout comme le village de pêcheurs de Bophut.
Comment éviter l’arnaque ? Tout d’abord, faire simple, choisir l’hôtel qui propose un maximum d’activités et choisir surtout LA bonne plage. Chaweng Beach. Reposante pour les adultes, sécure pour les plus petits et lieu de fête pour les jeunes. Eau cristalline et chaude, peu profonde, mini-vagues incessantes pour batifoler sur la planche, lagon au turquoise étendu, rien à voir avec Lamai et Mae Nam qui abritent pourtant les plus beaux resorts. À Chaweng Beach, vous rencontrerez peut-être Pat, face au Banana Fan Sea Resort, qui vend son maïs grillé, servi sur assiette, et sa mangue coupée, pour le plaisir des petits Européens. À proximité, des instituts de massage traditionnel, des institutions devrait-on dire. Tout y est calibré, la durée, le prix, les forfaits, la tenue irréprochable des thérapeutes.
Où loger ? Il y en a pour tous les budgets à Koh Samui, du palace à la guest house. Un joli compromis : le Banana Fan Sea Resort, 4 étoiles près du village, célèbre pour ses énormes smiley jaunes plantés sur le sable. Un hôtel charmant aux très bonnes vibrations.
Banana Fan Sea Resort
T. Bophut, Chaweng Beach Road, 84320 Chaweng, Thaïlande