Le Cavalieri, la nouvelle création signée par le chef Bruno Verjus
Note : 7/10 | Le contexte : 2 personnes à déjeuner, le 16 octobre 2022.
Le pitch | Le Cavalieri, une promenade méditerranéenne
Porté par le chef doublement étoilé Bruno Verjus, le restaurant Le Cavalieri met à l’honneur des plats aux parfums du Sud. Entre la place du Trocadéro et le quartier de la Muette, à l’angle de l’avenue Paul-Doumer, le restaurant de 65 couverts propose des spécialités concoctées par le duo formé par les frères Kevin et Cristian Stradaioli en cuisine. La carte, construite sur les conseils culinaires de Bruno Verjus, vagabonde entre l’Italie, la France, la Grèce et l'Espagne avec des légumes confits, grillés et crus, des plats de tapas, de belles pièces de poisson ou de viande rôties et des fromages de Méditerranée.
Dans l’assiette ?
En guise d'amuse-bouche, on trempe un pain au levain naturel dans une huile d'olive légère de la région des Pouilles. Le ton est lancé, avec ce symbole gastronomique qui lie tous les rivages de la Grande Bleue. En entrée, un maigre cru au tarama surprend par sa fraîcheur marine et sa consistance ; un plat à l'esthétique réussie et aux accords parfaitement maitrisés. Puis les tomates pimpantes, escortées de fêta de Nikos Memmos et d'olives de Kalamata, sont présentées dans l'esprit d'une salade de fruits. Arrivent sans tarder les plats de résistance construits autour de délices iodés et de légumes. Un rouget barbet, grillé à la perfection, arrive sur un lit de salade, de têtes de brocoli et de fines lamelles de chou rouge cru. La ventrèche de thon rouge, prisée pour sa chair exceptionnellement tendre et riche en oméga 3, est grillée comme un steak, accompagnée de frites de panisse et d’une endive braisée, le tout jouant sur les textures pour mettre en valeur la chair rosée du thon.
Arrivé aux desserts, les deux petites madeleines cuites aux agrumes à tremper dans l’huile d’olive se révèlent assez décevantes. La mousse au chocolat noir, crème anglaise de piment doux et olives confites tient quant à elle sa promesse de gourmandise. La carte des vins est à l'avenant, et rend hommage aux vignobles de Grèce et d'Italie, comme ce Barbera d’Alba 2020, servi au verre.
Dans la salle ?
Le cadre de la brasserie chic, intemporel et confortable, a été réalisé par Lisa Benhamou-Marciano, fondatrice de LBM Architecture. Du marbre jaune et beige importé d’Italie, une grande table d’hôtes surplombée d’un lustre, des menuiseries en bois de noyer importé de Sicile font écho à la Villa Planchart de Gio Ponti. Le voyage continue sur la vaisselle, peinte à la main, qui s’inspire de l’esthétique bicolore, vert bouteille et jaune ocre, de la côte amalfitaine.
Le service ?
Un service traditionnel à la française, présent sans être oppressant.
Les plats à goûter ?
La côte de vache de Galice, anchois de Santona pour deux convives, et l’agnelle roulée aux herbes sauvages, olives et fenouil confit, rôtie en patience. Coté sucré, on recommande d’essayer le tiramisu à la poudre de câpres, une spécialité de la maison.
Bon à savoir ?
Il possible de déjeuner et de dîner au bar, sous l’œil bienveillant du barman.
Les prix ?
À la carte : entrées autour de 20 € / plats de 24 € à 58 € / desserts de 4 € à 18 €.
Notre avis en un clin d’œil
Une cuisine classique aux saveurs méditerranéennes teintée d’énergies maritimes et solaires. Un service joliment attentif. Une ode au plaisir dans les beaux quartiers.
Note de la rédaction : 7/10
* La note reflète l'intégralité de l'expérience (assiette, cadre, atmosphère, service, rapport qualité-prix...) et est relative au positionnement de l'établissement (un excellent bistrot peut se voir attribuer la note de 10/10). Les tables recueillant des notes égales ou inférieures à 5/10 ne font pas l'objet de chroniques.