Paris : L’Oiseau Blanc décolle enfin au Peninsula !
Mise à jour
Lire notre nouvel article consacré à L'Oiseau Blanc, sous la houlette du chef David Bizet (publié le 5 janvier 2022).
Le contexte
Déjeuner le mardi 12 avril 2018, deux convives.
Le pitch
« Situé au sixième étage de l'établissement et offrant une vue sur les plus célèbres monuments de Paris, le restaurant L’Oiseau Blanc dispose d’une terrasse estivale pour les beaux jours, ce qui en fait l'un des restaurants les plus élégants et singuliers de la capitale » explique en toute modestie le site Web du Peninsula Paris, le dernier né des palaces parisiens à avoir ouvert ces portes à l’été 2014.
L’Oiseau Blanc, c'est ce mythique biplan disparu en mer lors de la première tentative de traversée aérienne de l'océan Atlantique Nord sans escale par les les Français Charles Nungesser et François Coli entre Paris et New York. L'accident eut lieu seulement deux semaines avant que Charles Lindbergh ne soit le premier à réussir cette traversée, mais dans l'autre sens. Il donne son nom – et une impressionnante réplique perchée au-dessus des toits de Paris – au restaurant de gastronomie française contemporaine du Peninsula Paris.
Vues à 360° sur les toits de Paris et la Tour Eiffel, décor luxueux (cuir, parquet foncé), clins d’œil à l’univers de l’aviation (comptoir métallique vintage, objets et artefacts de l’âge d’or de l’aviation), grande terrasse façon rooftop pour les beaux jours, le lieu a de l’allure à revendre. Et surtout, il ne ressemble à aucun autre restaurant de palace. Un très bon point.
Dans l’assiette
Cela fait désormais près de deux ans que Christophe Raoux, quadragénaire bon pied bon œil et Meilleur Ouvrier de France 2015 préside aux destinées gastronomiques de l’hôtel de luxe. Le chef, habitué aux grandes maisons (Le Ritz, Le Jules Verne, l’InterContinental Paris - Le Grand) déploie une carte bien ficelée mettant à l'honneur certains des plus beaux produits - ou des grands classiques - de la cuisine française (foie gras, asperges vertes, cuisses de grenouilles, ris de veau, turbot sauvage) à travers des assiettes modernes, épurées. Aériennes serait-on tenté de dire, pour la filer la métaphore de l'Oiseau Blanc.
Goûtées lors de notre récent déjeuner printanier, deux plats issus du très alléchant menu saisonnier entièrement consacré à l’Asperge. Asperge blanche de Provence grillée / écrevisse de Fréchencourt / ail des ours et Truite de Saint-Etienne-de-Baïgorry / asperge sauvage/morilles se révélés aussi séduisants sur le papier (mis à part le tic des slash dans l’intitulé des plats) que dans l’assiette. La truite manque, à notre sens, un peu de travail sur les textures mais la qualité des ingrédients et la justesse des goûts font amplement le travail.
Un dernier mot sur les créations sucrées du Chef Pâtissier Dominique Costa (ex- InterContinental Paris Le Grand où il a travaillé en étroite collaboration avec Christophe Raoux). Sublimement réalisées, originales, parfaitement équilibrées, elles risquent fort de vous emmener au septième ciel…
Dans la salle
Avec sa thématique aéronautique et ses vues panoramiques sur la capitale, c’est une salle aussi atypique qu’élégante qui attend les convives de L’Oiseau Blanc. Les amoureux de beaux restaurants tomberont immédiatement sous le charme.
Le service
Façon palace contemporain, c’est efficace, professionnel, attentif, sans être obséquieux, même si le déjeuner a l'air de s'étirer un peu en longueur... Manque de tempo le midi ? Pas impossible mais difficile à dire sur l'observation d'un unique service.
Le conseil en plus ?
À l’heure du déjeuner, le restaurant est souvent pris d’assaut par la clientèle d’affaires du quartier. Pour profiter d’une atmosphère plus intimiste, préférez le dîner.
Bon à savoir ?
L’Oiseau Blanc dispose d’une douzaine de couverts extérieurs, sur le rooftop du palace. Ce qui en fait l’une des plus belles terrasses de Paris… Réservation impérative aussi tôt que possible.
L’addition
- Menu du marché (Entrée - Plat – Dessert) à 69€ au déjeuner
- Menu dîner (Entrée – Plat – Dessert à choisir à la carte) à 115€ le soir
- Menu saisonnier (Asperges jusqu’à la fin de la saison) en 5 cinq services à 165€ par tête
Des tarifs tout à fait raisonnable compte tenu de l’expérience proposée.
Ce qu’il faut retenir / Notre avis
Si lors de son inauguration en 2014, le Peninsula Paris n’avait pas réussi à s’imposer comme un palace gastronomique, le grand hôtel de l'avenue Kléber de rattrape son retard à grandes enjambées. L'Oiseau Blanc fait désormais carton plein (décor, assiette, rapport qualité-prix) et est promis à un avenir radieux.
Une première étoile dans le Guide Michelin 2019 ? C’est plus que probable, le contraire serait d'ailleurs injuste. Le public, parisien ou venu des quatre coins du monde, lui, n’a pas attendu Bibendum pour plébisciter l’adresse.
PRATIQUE
L’Oiseau Blanc
au 6ème étage du Peninsula Paris
19 avenue Kléber
Paris 16ème - FRANCE
Horaires
Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30.
Contact
Tél : +33 (0)1 58 12 67 30
OiseauBlancPPR@peninsula.com
Informations sur le site Web du Peninsula Paris
Décor grandiose rendant hommage à l'opéra chinois, le restaurant de gastronomie cantonaise LiLi, au rez-de-chaussée du palace, en met plein la vue. Si la table s’affirme sans peine comme la table de cuisine chinoise la plus glamour de la capitale, la cuisine, elle, peine à totalement convaincre.
Adaptée aux palais européens, elle reste quelque peu coincée entre deux mondes, sans vraiment trouver sa place. Le manque authencitité d'un côté (les vrais connaisseurs de cuisine chinoise n'y trouveront pas nécessairement leur compte) et le raffinement d'un grand hôtel parisien de l'autre. Quant au rapport qualité-prix (à l'exception des menus déjeuners sensationnels à 42 et 68€), il n’est pas à la hauteur de L’Oiseau Blanc, perché six étages plus haut.