On a testé un massage ayurvédique au spa du Shangri-La Paris

Le pitch ?

Un spa à Paris hors du temps, en retrait de l’avenue d’Iéna. Édifiée en 1896, cette ancienne résidence du Prince Roland Bonaparte, petit-neveu de Napoléon, a retrouvé son lustre d’antan depuis 2010, après être entrée dans l’escarcelle du groupe Shangri-La Hotels & Resorts. Le nouveau propriétaire mixe héritage et modernité, culture locale et influences asiatiques. Dès le lobby du palace parisien, le ton est donné, mêlant marbre, dorures et immenses vases d’inspiration Ming.

Le cadre ?

Au sous-sol, à l’emplacement des anciennes écuries, Chi The Spa est une luxueuse oasis conçue avec la complicité de Pierre-Yves Rochon. Outre les salles de soins feutrées, l’architecte-décorateur a imaginé une magnifique piscine de 17 m sur 6, parée de mosaïque italienne et d’un ciel peint en trompe l’œil, ponctuée de colonnes et de moulures. Elle est inondée de lumière naturelle grâce à d’immenses baies vitrées, qui s’ouvrent sur une terrasse végétalisée de 94 m2. Pour décompresser avant ou après un soin. 

Le spa emprunte son nom à la notion chinoise Chi (ou Qi), qui symbolise le bien-être du corps, du mental et de l’âme. Les thérapeutes dispensent des rituels visage, avec les produits 100% bio et 100 % clean de la marque basque Alaena, et des soins corps pour rétablir l’équilibre énergétique et émotionnel.

Le concept ?

Le rituel ayurvédique que nous avons testé s’apparente à l’Abhyanga, qui est l’un des différents massages issus de la médecine traditionnelle indienne. Son appellation signifie en sanskrit « science de la vie ». Ce protocole rééquilibrant s’appuie sur les sept centres énergétiques du corps, les fameux chakras. La thérapeute travaille sur les nadis, trajets de l’énergie sur lesquels sont répartis des points de pression, pour permettre au prana (souffle de vie) de circuler harmonieusement dans tout le corps. Objectifs : éliminer les tensions nerveuses et favoriser le lâcher prise. Un soin recommandé aux stressés, aux anxieux et aux personnes sujettes aux troubles du sommeil.

Le déroulé du soin ?  

Lors d’un entretien avant le début du soin, la thérapeute procède à un état des lieux, un décodage pour déterminer le ou les doshas (énergies vitales) qui vous caractérise. Si vous êtes vata, le massage sera enveloppant, régulier et lent. À dominante pitta, il sera profond et plus rythmé. Pour les kapha, il sera encore plus stimulant pour réactiver le système lymphatique. La praticienne effectue ce modelage avec l’une des trois huiles essentielles à choisir : décontractante (à base de bergamote), détox (à base de cèdre de l’atlas), relaxante (à base d’ylang-ylang et de frangipanier). De la tête aux pieds, elle alterne pressions circulaires, longs glissés, légères frictions et acupressions. Ces manœuvres prodiguent des effets relaxants et nourrissants pour la peau, contribuent à détendre muscles et tendons, favorisent la circulation sanguine et l’élimination des toxines, mais aussi calment l’esprit. La thérapeute précise : « ce massage n’est pas qu’une simple technique manuelle ; il peut parfois libérer des émotions. Au cours du soin, il ne faut retenir ni les larmes, ni un fou rire. Se laisser aller est salutaire pour un lâcher prise optimum » conclut-elle.