Misíncu, destination luxe et nature sur les rives du Cap Corse

Hôtel testé et approuvé par la rédaction de YONDER - Séjour effectué en avril 2019

Le pitch : Misíncu, la renaissance d’une adresse mythique du Cap Corse

C’est l’histoire d’une renaissance. Celle d'un hôtel ouvert dans les années 1950 sur les rives sauvages du Cap Corse, Le Caribou. De l’autre côté de la mer Tyrrhénienne, la petite île toscane de Capraia. Les charmants bungalows et le vent de liberté qui souffle ce coin de paradis aux airs de bout du monde séduiront des artistes en quête de discrétion. Delon ou Gainsbourg deviendront des habitués.

Si la propriété est promise à l’abandon, deux hommes font le pari de la réhabiliter. Sylvain Giudicelli, l’« enfant du pays » élevé entre les villages cap-corsins de Cagnano, Meria et Barrettali et son associé Reza Zographos font l’acquisition des lieux. Plus que l’ex Caribou dont il ne reste pas grand-chose à sauver, c’est surtout un superbe domaine de 28 hectares, niché entre mer et maquis, qui tombe dans leur escarcelle. Rivière menant à la plage (appartenant partiellement à l’hôtel), oliviers centenaires et terres fertiles, l'emplacement est idéal pour donner naissance à Misíncu, un boutique-hôtel de luxe en Corse d’aujourd’hui et de demain. Luxueux et durable. Exclusif et entièrement intégré dans son environnement.

Comment est l’hôtel ?

Il y a, d’un côté, l’hôtel à proprement parler . Un boutique-hôtel de 35 clés, affichant fièrement 5-étoiles (seulement quatre autres établissements sont classés 5-étoiles en Haute-Corse, dont trois à Calvi) et membre des Small Luxury Hotels of the World. On y retrouve tous les incontournables d’une adresse de ce standing : la belle piscine chauffée, la table semi-gastronomique Tra Di Noï (« entre nous », en corse) exaltant le terroir local avec inventivité, le bar façon lounge où prendre l’apéro, la spectaculaire terrasse surplombant la mer, le Spa ultra complet (soins Biologique Recherche, piscine intérieure, sauna, hammam) caché entre les oliviers ou la jolie plage privée aménagée avec son restaurant décontracté. On y déjeune les pieds dans le sable.

Puis il y a la vision. Misincu multiplie les initiatives écoresponsables, des panneaux solaires à l’installation de son propre réseau d’assainissement. L’hôtel s'imagine, à terme, auto-subsistant. « Un rêve possible » selon Jean-Baptiste Anfosso, chargé de développer la permaculture au sein du domaine jusqu'en 2019.
 

Et les chambres ?

À l’image de l’hôtel, elles cultivent un luxe subtil, sans ostentation. Dans des tonalités neutres, le décor se veut apaisant et met à l’honneur de belles matières naturelles (parquet en chêne blanchi, mobilier vintage, marbre...). Quelques trouvailles design (les grandes vasques minérales doublées de miroirs tout en hauteur, les espaces de rangement dissimulés derrière une paroi de verre fumée) complètent le tableau.

Autre illustration de l’ancrage local de Misincu, la literie hyper confortable est elle-aussi fabriquée sur l’île de Beauté.

Ce qu’il faut retenir

S’il n’est pas le plus luxueux des 5-étoiles corses, Misincu offre l’une des expériences hôtelières les plus abouties – et les plus audacieuses - de l’île. De l’architecture clin d’œil aux maisons d’Américains des environ à la vision environnementale, du design léché des intérieurs à l’exhaustivité des équipements (piscines intérieure et extérieure, plage, spa…), difficile d’imaginer un point de chute plus agréable pour rayonner dans le Cap Corse. À découvrir le temps d’un weekend prolongé. Ou plus si affinités.
 

Ce qui fait la différence ?

En faisant appel à l’un des plus grands spécialistes français de la permaculture, Jean-Baptiste Anfonsso, Misincu prouve les ambitions de sa démarche en faveur d’un développement respectueux de l’environnement, dont le locavorisme fait évidemment partie. Celui qui explique être « maraîcher en permaculture ou agroforestier » fournit déjà certains des plus grands restaurants parisiens, de Septime au Clarence, de l’Astrance au trois-étoiles Michelin Alain Ducasse au Plaza Athénée.

C’est à cet autodidacte qu’a été confié le soin d’imaginer des jardins et potagers où poussent fruits, légumes, fleurs et autres plantes aromatiques. Pour Jean-Baptiste Anfosso, par ailleurs installé à Bandol dans le Var, la permaculture se définit comme « un système de culture qui cherche à collaborer avec la nature ». Une forme de retour aux sources pour célébrer durablement la biodiversité locale. Avec un objectif en ligne de mire : l’autosuffisance pour Misincu et ses hôtes tout au long de l’année.

C’est où ?

Sur la côte orientale du Cap Corse, à 40 minutes de Bastia et à peine une heure de route de son aéroport international (BIA). Pour ses clients non véhiculés, l’hôtel organise des transferts à bord de ses navettes tout confort. À moins qu’ils ne préfèrent le charme du bateau ou la rapidité de l’hélicoptère (un moyen de transport nettement moins eco-friendly…).

La situation de Misincu est idéale pour découvrir à son rythme le Cap, considéré comme un concentré de ce que la Corse a à offrir de meilleur. Sur seulement 400 km² (à peine 5% de la superficie totale de l’île).
 

La chambre à booker ?

• La 101 (Junior Suite) ou la 103 (Suite), et son immense terrasse privative avec vue, sont particulièrement agréables. Autrement, optez pour une Chambre Luxe – vue Mer (environ 30m²).
• Pour les familles ou les groupes d’amis, 7 villas, pouvant accueillir de 6 à 9 personnes (3 à 5 chambres) sont également disponible. La villa "A Marina" (192m²) dispose même d’une crique privée à l'abri des regards.
   

La plage à Misincu ?

• La plage de l’hôtel et sa paillote chic A Spartera (décor en bois flotté, grandes tables d’hôtes) sont ouverts de la mi-juin à la mi-septembre ;
• C’est Georgiana Viou, cheffe marseillaise autodidacte passée par les cuisines de Sylvain Sendra [Itinéraires, Paris 5^ème, aujourd’hui fermé, NDLR] qui signera la carte inspirée par la culture gastronomique de son pays natal, le Bénin.

Dommage ?

Le Wi-Fi pas toujours au top. Mieux vaut capter le signal 4G si vous voulez rester connectés.

5 choses que l’on a aimées à Misíncu

• La philosophie durable, illustrée en particulier par l'ambitieux développement de la permaculture ;
• La sensation d’espace : vaste domaine traversé par une rivière, plage semi-privée, champs d’oliviers, potagers, jardins...
• Le Spa digne d’un grand hôtel : des soins Biologique Recherche, mondialement réputés, y sont proposés ;
• Le décor sobre et harmonieux, dans les parties communes comme dans les chambres ;
• La situation géographique, fantastique pour (re)découvrir le Cap Corse.
   

Combien ça coûte ?

À partir de 290€ la nuit en chambre double Classique. Comptez 420€ pour une Junior Suite, 500€ pour une suite et 700€ pour une villa pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes. En haute-saison (juillet/août), comptez 30 à 50% de plus sur les tarifs indiqués ci-dessus.