Hôtel des Grands Voyageurs, la Rive Gauche gagne une adresse vintage et élégante

Avec ses intérieurs qui rappellent les trains d'époque ou les grands paquebots de luxe, l'Hôtel des Grands Voyageurs à Sainte-Placide (Paris) propose un voyage dans le temps et une esthétique des années 1930 tout en douceur.

Le bar Poppy à l'Hôtel des Grands Voyageurs © Romain Laprade

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Hôtel des Grands Voyageurs, ce qu'il faut retenir en 3 points

Après l'hôtel Dame des Arts, qui a fait grand bruit pour son rooftop ravageur et son restaurant d'inspiration mexicaine, son petit frère, membre de la collection EQ Hotels, vient d'ouvrir à quelques encablures entre les quartiers de Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés. On y pénètre comme dans la maison d'un amateur d'art et de voyages, qui parcourrait le monde en paquebot transatlantique et en train d'époque. Cordages de bateau dans les couloirs qui rappellent des coursives, salle du restaurant et du petit-déjeuner tout en bois comme une cabine de voilier, petites lampes que l'on ne s'étonnerait pas de voir dans l'Orient Express, on doit cette décoration satinée à Fabrizio Casiraghi, qui signait aussi La Ponche à Saint-Tropez ou l'Experimental Verbier dans les Alpes.
Car le voyage le plus absolu s'élèverait jusqu'à la voûte céleste, la moquette bleue des couloirs est ponctuée d'étoiles et se prolonge dans les 138 chambres et suites où l'on retrouve une tête de lit en acajou, des parements cannelés au plafond, un moulage en plâtre de François Gilles qui évoque un Icare du Musée Bourdelle tout proche, et un bureau en acier-laiton et fauteuil assorti. Dans les Junior Suite et Executives, une petite platine permet d'écouter une sélection d'une centaine de vinyles hétéroclites, de Tommy Boy à Eurythmics en passant par The Jonah Jones Quartet. Produits d'accueil Dyptique dans les salles de bain et Grande Épicerie complètent ce charmant tableau.
Depuis le restaurant, un escalier descend au bar Poppy, discret, feutré et brillant de bois foncé comme une boîte à cigare. Dans une ambiance tamisée, on y déguste 7 cocktails signatures, confortablement installé sous le plafond miroir et surveillé par des lithographies de Chagall. C'est Gustav Klimt qui décore les murs du restaurant, décrit comme une « brasserie transatlantique » qui célèbre la cuisine de France et des États-Unis, du lobster roll au pâté en croûte.