Le Georgian : le joyau Art déco de Santa Monica retrouve sa hype d’antan

New York a son Chelsea Hôtel, Santa Monica son Georgian. Face à l'océan Pacifique, ce bel endormi s’est refait une beauté. Entre Art déco et inspiration « Wes Andersonienne », l’écrin fréquenté par Chaplin et Marylin Monroe retrouve son ancienne gloire.

The Georgian - restaurant © Douglas Friedman

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The Georgian Hotel, ce qu’il faut retenir en 3 points

À l’instar du Château Marmont sur Sunset Boulevard (West Hollywood), le Georgian fait partie de ces hôtels de Los Angeles qui ont façonné la légende d’Hollywood. Fondé en 1933 par l’hôtelière Rosamond Borde qui en confia la réalisation à l’architecte Eugene Durfee, il fut érigé en 1933 face à la jetée de Santa Monica, point d’arrivée de la mythique Route 66 à Los Angeles. Premier gratte-ciel en front de mer, Le Georgian devient le QG des stars de l’époque. De Greta Garbo à Marylin Monroe en passant par Clark Gable et Carole Lombard, qui s’y rencontrèrent, et les mafieux Al Capone et Bugsy Siegel, tous viennent s’encanailler au Red Griffin, son bar clandestin durant la Prohibition. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est aussi le refuge de la communauté gay et des artistes et intellectuels européens fuyant le nazisme.
Racheté en 2020 par BLVD Hospitality (The Hoxton, CitoyenM, Ace Hotel…) en partenariat avec ESI Ventures, le Georgian renaît de ses cendres. Un lifting d’envergure confié au cabinet de design Fettle, qui s’est inspiré de photos d'archive pour rénover les lieux sans en altérer l’esprit. Le résultat est à la hauteur. Derrière la façade turquoise immanquable, l’hôtel décline 84 chambres sur huit étages dont 28 suites avec vue sur le Pacifique, un restaurant italien, un piano bar (en sous-sol) pensé comme un véritable speakeasy, une bibliothèque, une salle de gym et une galerie d’art (Sharon Stone y exposait ses toiles lors de notre passage). Entre Art décor revisité et clins d’œil au 7^e art, à l’image du lobby qui semble tout droit sorti d’un film de Wes Anderson, The Georgian inaugure avec panache cette nouvelle ère de son histoire.
Côté équipements, une sélection fine de partenaires et un travail de curation affûté contribuent à ancrer ce nouvel ADN dans le présent. Le présent, mais avec une touche de vintage. Ainsi toutes les chambres sont équipées d’enceintes Marshall et pour les catégories supérieures et suites également d’appareils photo Polaroid, de platines Victrola avec une sélection de vinyles par le label californien Ubiquity Records. Mention spéciale pour le mini bar rétroéclairé et le service de conciergerie haut de gamme proposant champagne, pâtisseries et même livres d’art… montés en chambre sur un chariot ancien.