Les 20 plus beaux hôtels cabanes en France & Europe
Le bac file sur l'estuaire du Sado. Cap sur la péninsule de Tróia, réserve naturelle de sable blanc et de pins, à 80 kilomètres au sud de Lisbonne. Nous sommes dans l'immensité de l’Alentejo, la « terre au-delà du Tage ». Casas na Areia, littéralement « maisons dans le sable », était un repaire familial, celui de João Rodrigues, à l’origine de la collection Silent Living, un groupe hôtelier qui possède le Santa Clara 1728 à Lisbonne. João décide de remodeler d’anciennes cabanes de pêcheurs où il a grandi, dans le respect de l'architecture et des traditions portugaises. De se réapproprier la langue vernaculaire des cabanes locales au sol sablonneux pour en faire des maisons de vacances confortables et délicates. La mission est confiée à l’architecte Manuel Aires Mateus. Casas na Areia représente le Portugal à la Biennale d’architecture de Venise, en 2010… João Rodriguez décide d'y accueillir ceux à la recherche d’un week-end parfait.
Les quatre « néocabanes » de Casas na Areia peuvent recevoir au total huit personnes. Une passerelle de planches les relie. Les matériaux sont ancestraux : poutres de bois des forêts de pins, roseaux récoltés sur les berges du Sado, paille de riz, chaume. Un salon, une salle à manger et une cuisine occupent la maison principale. Un espace commun où l’on évolue pieds nus, foulant un sol de sable fin (chauffé en hiver). Le sable se veut un élément unificateur entre les mondes intérieur et extérieur. Simplicité dans la mise en scène : un canapé et des fauteuils Gervasoni, une longue table en bois pour prendre les repas. La cuisine, intégrée dans une structure en corian blanc, a été réalisé par un designer Lisboète. Les tons sont chauds et solaires, rappelant la terre et la nature. A l’abri de grands rideaux en lin blanc, les trois chambres et leurs salles de bains respirent la fraicheur. Pas de sable mais la douceur d’un sol en béton lissé. Pour mobilier, un lit, deux lampes de lecture, un banc de pêcheur, des chevets en chêne-liège, une natte africaine. Là encore laconique et confortable. Le Jardin est resté sauvage, une petite piscine, face à une rizière, rafraîchit les chaudes journées d'été. Au réveil, on croque dans des tartines de pain « alentejano », des jambons et des fromages, des fruits emplis de soleil. Quand le soleil décline, on écoute des fados d'Amália Rodrigues, The Sound of Silence de Simon and Garfunkel, un verre de vinho verde bien frappé à la main.
Où est l'hôtel cabane ?
Casas na Areia est entouré par la péninsule de Tróia. Des kilomètres de sable clair, des rizières et des canaux ; des flamants roses, des cigognes et des dauphins. Tout proche, le petit port de Carrasqueira est construit sur pilotis. Ses barques bariolées et ses cabanons de pêcheurs s’activent, des restaurants invitent à déguster des sardines grillées sous les cannisses, des dorades, des bars, des spécialités de riz… On s'évade à vélo sur des sentiers sablonneux bordés de pins, à cheval sur une plage de plus de 4 kilomètres, en kayak sur les bords de rizières. À deux pas, Comporta est l'un des endroits les plus exclusifs d'Europe, le repaire de la jet-set. On le compare avec l'Ibiza, le Cap Ferret, le Mykonos des années 1970, le Marrakech de Saint Laurent. On déjeune au Sal ou au Ilha do Arroz. On dîne au Gomes casa de vinhos & petiscos.
Deux cabanes disposent d’une chambre et d’une salle de bain, tandis que la troisième, destinée aux familles, combine deux chambres, chacune avec salle de bain. Il est possible de privatiser l’ensemble ou juste louer une cabane et partager la cuisine et le salon avec d’autres résidents.
Sítio da Carrasqueira, Comporta