Les meilleurs restaurants coréens de Paris
Article mis à jour par Pierre Gautrand le 11/03/2024.
1. Mojju : ode à la fusion franco-coréenne
Testé et approuvé par YONDER. Coup de cœur de la rédaction
Paris, 7ème arrondissement. Thibault Sombardier, figure de la scène culinaire française, continue de tracer son chemin : après Mensae en 2015 et Sellae en 2018, l’ancien finaliste de Top Chef 2014 récidive avec sa troisième adresse, Mojju. À côté de la fontaine de Mars et de sa place à arcades, à deux pas de la Tour Eiffel, le chef quadragénaire invite à un voyage gastronomique coréen twisté à la française. Derrière une façade en bois blanc se cache une salle intimiste de 25 couverts décorée par Dorénavant Studio, attenante à une autre salle seulement ouverte en fin de semaine. Panneaux muraux, luminaires arrondis et objets traditionnels évoquent un hanok coréen revisité, tandis que l'ambiance conviviale rappelle l'esprit des bistrots parisiens.
Mojju, dont le nom évoque l’alcool de riz fermenté typique de la ville de Jeonju, célèbre les valeurs de convivialité chères à la Corée avec une carte de « tapassiettes » à partager. D'emblée, les amuse-bouches surprennent : huîtres au kimchi et poisson cru au kimchi blanc aiguisent les papilles. Le ballet des plats se poursuit avec un barbecue coréen où canette et bœuf maturés à la sauce miso se savourent selon la tradition du Ssam, qui consiste à envelopper les mets d’une feuille de salade, le tout assaisonné par une sauce ssamjang. Assis sur les banquettes en tissu imprimé ou les mange-debouts, on savoure chaque bouchée des plats subtilement retravaillés pour s’adapter aux palais français. Le verdict : une belle exploration culinaire, un poil chère, qui réenchante les codes du bistrot et sublime les saveurs coréennes. Pierre Gautrand
Mojju
4 rue de l’Exposition, 75007 Paris
Ouverture du mardi au samedi 12h15 - 14h, le soir premier service 19h15, deuxième service 21h30
Menu dégustation : 65 €
mojju-restaurant.com
2. On the Bab, le resto inspiré de la rue Sainte-Anne
Plus besoin de traverser la Manche pour aller chez On The Bab (comprenez « servi avec du riz »). Linda Lee, la papesse de la K-food à Londres (elle affiche quatre établissements branchissimes qui ne désemplissent pas), est partie à la conquête des Parisiens. À deux pas de la rue Sainte-Anne, une ribambelle de plats venus tout droit des rues de Séoul les attend. On the Bab s’inscrit dans la nouvelle mouvance de la K-food. En lieu et place d’une ancienne cantine coréenne à la mine grise, la version frenchie d’On the Bab est une adresse « hype ». Dans une déco acier, béton et tubulure apparente, on baguette des raviolis grillés, des galettes de fruits de mer, des boulettes de riz frites au kimchi et au fromage ; des makis de vermicelles frits.
Et des classiques : bibimbap, ragoûts épicés de tofu, poulet frit à saucer dans une mayo à l’ail, ou encore buns fourrés de bœuf bulgogi, façon BBQ coréen. Accompagnés de Kirin blonde, de Kloud ambrée, de vin de mûres ou de prunes de Corée, d'un jus d'aloe vera pour parfaire l'exotisme. Les recettes de ce restaurant coréen à Paris sont authentiques, la carte abordable, les plats joliment présentés dans des dochiraks (bentos coréens) traditionnels des années 60. On partage pour tout goûter. Après avoir commandé soi-même à l’aide d’une feuille et d’un crayon à papier…
On the Bab
18 Rue Thérèse, Paris 1er
onthebab.com
3. Séoul Mama, la Corée version bistrot
A deux pas du Jardin du Luxembourg, Seoul Mama est une cuisine comme à Séoul, servie à la façon d’un bistrot parisien. Déco de coffee shop vintage, carrelé de vert. Aux manettes, deux chefs, Manoj Sharma l’Indien et Sang Mi Lee la Coréenne. À la carte de ce restaurant coréen à Paris, des créations colorées gourmandes et réjouissantes, pensées pour être partagées. Entre street-food coréenne remasterisée, plats plus traditionnels et traits d'union entre la France et la Corée ! Comme cet egg gochujang, œuf parfait, salade de pommes de terre, lardons fumés et sauce gochujang ; ou ce tartare de veau, crème de kimchi et pommes paille.
Le fameux Korean Fried Chicken (KFC), signature de la maison, est accompagné d’une sauce aigre douce, de cacahuètes et de pickles de radis ; le poulet frit, de pommes de terre sautées, feuilles de céleri et vinaigrette au gochujang. Présenté dans sa cocotte, le secreto de porc ibérique est servi avec une sauce samjang. Si vous n’êtes pas d’humeur à partager, le bibimbap, interprété à sa façon par le chef est renommé dupbap. Pour les amoureux des légumes, aubergine grillée, crème de tofu, sambaing vinaigrette, sésame et crumble de cacahuètes. Chaque plat est un étonnement. En dessert, ne passez pas à côté du Gochujang brownie, gâteau au chocolat et à la pâte de piment fermenté. Une pépite !
Seoul Mama
245 bis Rue Saint-Jacques, Paris 5ème
seoulmama.fr
4. Octave, le gastro du 16ème
Juliette Ju est arrivée en France en 2003 pour apprendre la cuisine française. Passée par les cuisines du Bristol, de Joël Robuchon et du Park Hyatt Paris Vendôme, la cheffe officie désormais dans ses propres cuisines, combinant gastronomie française et saveurs de son enfance. En résulte un voyage culinaire à la croisée entre Paris et le pays du matin calme, à deux pas du métro Trocadéro. Ambiance chic et épurée pour ce restaurant coréen à Paris. Derrière une verrière, on voit la brigade officier. Côté partition, Octave met la barre haut. Un restaurant gastronomique à Paris tout en harmonie, mariant épices et notes végétales. Les dressages sont soignés.
Le soir, un menu dégustation est proposé en 8 étapes, audacieuses et raffinées. On retiendra une chair de tourteau accompagnée d'un velouté glacé aux haricots blancs, un suprême de volaille grillé au barbecue coréen avant d’être servi avec son jus corsé au gochujang, des penne au kimchi, condiment emblématique de la K-food. Difficile de passer à côté de la soupe au tofu ! On se laisse tenter par le soban, assortiment de condiments et d'accompagnements typiquement coréens ; une glace au melon, accompagnée d'un sponge cake au thé vert et d'une crème au yuzu… Libre de venir se régaler le midi avec un menu plus abordable et tout aussi délicieux. La carte change chaque saison.
Octave
23 rue Saint Didier, Paris 16ème
octave-paris.com
5. Soon Grill, dans la grande tradition des BBQ
À deux pas du boulevard Beaumarchais, dans le 3ème arrondissement de Paris, le chef Sung-Hak Han rend hommage à sa maman. Son petit nom (Soon) désigne la « pureté » en coréen. Le décor, contemporain, chic, intimiste et harmonieux, mêle pierre de taille et zen oriental. Trois menus dégustation sont proposés : « La Terre », « La Montagne » et « La Mer ». À la carte de ce restaurant coréen à Paris, mandoo, raviolis grillés, kimchi tsigué (ragoût épicé́ au Kimchi, tofu et porc), fermentations modernisées, naegmyeon, une soupe traditionnelle nord-coréenne à base de nouilles faites de farine de sarrasin, de pomme de terre et de patate douce.
Mais c’est surtout pour le barbecue que les clients viennent ici. Pour le fameux bulgogi et les meilleures viandes à jeter sur le grill : faux-filet de Simmental maturé 40 jours, céleste bœuf de Kobe, pluma de porc ibérique, bavette d’aloyau Wagyu chilienne, entrecôte d’Aubrac… La pièce choisie est cuite au centre de la table sur un grill fabriqué spécialement en Corée. Chaque barbecue est accompagné d’un cortège de petits bols (radis, lotus, algues, anchois, kimchi, feuilles de perilla, sauces…), on tient une feuille de salade dans une main, on la remplit avec ses baguettes de l’autre. On fait entrer le Ssam dans la bouche en une seule fois. Pour la soif, Bekseju ou soju, des alcools de riz fermentés.
Soon Grill
78 Rue des Tournelles, 75003 Paris 3ème
soon-grill.com
6. OMA, tendance fusion
Au cœur du boutique-hôtel 5 étoiles Château des Fleurs, près des Champs-Élysées, dans un cadre aux allures de boudoir chic, la cheffe franco-coréenne Ji-Hye Park dévoile dans son restaurant baptisé OMA, une cuisine parfumée, originale et généreuse ; à la façon d'une « oma », maman en coréen. Une cuisine coréenne avec une tonalité un brin française, qui évoque celle des plats concoctés avec amour à la maison. Les produits sont bien sourcés, les recettes mettent en musique les papilles, entre douceur et audace. Fermentation, piment, condiment… mais aussi crème.
À la carte, 5 entrées, 5 plats et 4 desserts. Les dressages sont minimalistes. En entrée, un fish cake croustillant, à tremper à l'envi dans une mayonnaise au wasabi. La Corée est dans l'assiette. Ou un Yukhué (tartare) de bœuf coréen, pain brioché, aïoli, parmesan. Impossible de passer à côté du plat-signature, le riz OMA, réconfortant avec son paleron de bœuf effiloché, son œuf mollet, ses éclats d'algue croustillante, son radis mariné. Le Mulhué est un assortiment de poissons crus (de saison) et de petits légumes, mouillés d’un bouillon glacé pimenté. Étonnant et parfait pour l'été. Le magret de canard, Yuzu-kosho, pousse de wasabi, pickles de radis, millefeuille de pommes de terre ne manque pas de caractère. On termine en beauté par une tarte au citron meringuée au basilic thaï.
OMA
19 Rue Vernet Paris 8ème
chateaudesfleurs.paris
7. Misu
Dans le paisible quartier Falguière du 15eme arrondissement parisien, Misu est l'un des derniers restaurants coréens à avoir ouvert ses portes dans la capitale. Décorée avec des meubles clairs, d’un superbe bonsaï et tenue par un personnel d’origine coréenne, difficile de ne pas se croire au pays de la K pop à cette adresse empreinte de calme et d'authenticité… Misu offre une expérience gastronomique contemporaine à la manière de Séoul, délaissant les plats classiques tels que le bibimbap, le jjamppong et le mandoo que l’on trouve fréquemment. Le restaurant met à l’honneur le Bansang - festin traditionnel dressé pour le roi et les nobles de l'époque Joseon - composé de riz et d’un assortiment de petits mets autour d'un plat de Boulgogui de porc, boeuf, poulet, ragoût épicé, ou encore de sauté de champignons et crevettes. Les entrées ne sont pas en reste, séduisant les palais avec des beignets de crevettes à la sauce pimentée aigre-douce, tartare de boeuf au couteau, raviolis grillés au poulet mais aussi des Toppoki royal, des petites pâtes de riz, légumes, sauce soja légèrement sucrée, avec du boeuf ou en version végétarienne. Entrées : 8€ à 13€, Bansang (spécialité de la maison) : 17€ à 22€. Pierre Gautrand
Misu
8 bis Rue Falguière, 75015 Paris
instagram.com/misu.paris
8. SÉTOPA
Dans le 6 eme arrondissement de Paris, SÉTOPA vient d’ouvrir ses portes dans une rue calme, perpendiculaire à la station Odéon. Ce néo-bistro gastronomique coréen, dont le nom signifie « Séoul To Paris », est un aller-simple culinaire organisé par la restauratrice coréenne Linda Lee - également propriétaire du restaurant Misu, mentionné un peu plus haut. En cuisine, deux chefs étoilés, Mingoo Kang**et Chang-Ho Shin** , s’activent aux fourneaux pour envoyer des assiettes au rendu soigné qui font le grand écart entre la France et la Corée. En guise d’amuse-bouches, on a été séduit par le Bugak, racine de lotus, pomme de terre et algue. Le Nengchae (poire coréenne, asperge, crevettes, fruits de saison et pignon) apporte une note rafraîchissante en entrée. Les amateurs de saveurs épicées se tourneront vers le Hyodo Dak, poulet, piment de Padron accompagné de petit anchois, un aliment très populaire en Corée. En plat, le Galbi Jjim, côtes de boeuf, légumes et sauce soja maison accompagné d’une salade de Kimchi blanc illustre, et sans forcer, une fusion parfaite des deux cuisines. Idem en dessert, avec la crème brulée revisitée au soja jaune. Une adresse que l’on recommande sans hésitation. Pierre Gautrand
SÉTOPA
6, rue Dupuytren - 75006 Paris