Les meilleures tables du Val de Loire : la sélection de la rédaction

1. Christophe Hay à Fleur de Loire, Blois

En quittant Montlivaut pour Blois, le chef ligérien n'a pas changé de région, mais bien de dimension. Si sa Maison d'à Côté était déjà une belle étape gastronomique, sa Fleur de Loire est un arrêt obligatoire pour tous les gourmets qui prennent la route des châteaux de la Loire. Mieux, elle vaut à elle seule le déplacement. C'est là tout simplement notre restaurant du Val de Loire préféré. Le chef met toujours un point d'honneur à valoriser son terroir et ses artisans. Comme il l'exprime simplement : « Le respect de l'environnement, mais aussi celui de nos convives et de nos équipes est au cœur de notre approche. Qu'il s'agisse d'une pêche dans le plus grand respect des espèces sur la Loire, de la culture de nos propres légumes en permaculture, de notre élevage de bœuf Wagyu et de porc gascon, ou encore de la gestion des déchets et de l'énergie du restaurant, c'est un travail à 360° qui s'inscrit dans le développement d'une économie locale que nous nous attachons à mener quotidiennement. »

Dans l'assiette et dans la salle, c'est un éblouissement de chaque instant. Sa « Carpe à la Chambord » est un monument du genre. Quant au « Mulet de Loire », travaillé avec du colza, il exprime toute la quintessence de cette riche région agricole. Entouré de sa brigade, de son chef pâtissier Maxime Maniez et du chef sommelier Hugo Vasseur, Christophe Hay a encore enrichi son répertoire pour atteindre une précision et une harmonie rares. C'en est même émouvant.  

Le style ? Cuisine d'auteur d'un chef 2 étoiles (2 rouges et 1 verte), ancré dans son terroir et son territoire

Les prix ? 3 menus, en 4, 6 et 9 services, respectivement à 108,168 et 238€ 

Fleur de Loire
26, quai Villebois-Mareuil
41000 Blois

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2. Ezia, Montlivaut

Nicolas Aubry fait partie de ces chefs discrets, qui prennent le temps d'apprendre auprès de mentors de choix, avant de voler de leurs propres ailes. Une humilité et une patience qui se voient aujourd'hui récompensées. En effet, après avoir évolué plus de huit ans aux côtés du chef Christophe Hay, avec qui il décroche une première et une deuxième étoile en tant que second à La Maison d'À Côté, il a repris le restaurant avec sa femme Laura. Aujourd'hui, ils y impriment leur marque progressivement, avec humilité et grande créativité. La carte navigue entre les côtes guérandaises et solognotes, entre mer et terre, entre classicisme inspiré et modernité maîtrisée. 

Bon à savoir ? Si le lieu semble familier, rien de plus normal : ce n'est autre que l'ancien restaurant de Christophe Hay (La Maison d'à Côté), dont il a laissé les clefs à son lieutenant Nicolas Aubry et qui l'a déjà auréolée d'une étoile Michelin. 

Le style ? Menus uniques, épurés et plein de personnalité

Les prix ? Déjeuner en semaine à 39€, menu dégustation en 5 étapes à 69€ et en 7 étapes pour 89€

Ezia
17, rue de Chambord 41350 Montlivaut

3. Auberge des Templiers, Boismorand

Le lieu est magique. Construit au XVIIe siècle au milieu d'un splendide parc de chênes centenaires, cet ancien relais de poste fait partie des huit premières maisons fondatrices des « relais de campagne », tous établis en bordure de la célèbre Nationale 7, mais aussi des tous premiers « Relais & Châteaux ». Pour autant, si le poids des siècles donne une atmosphère solennelle à l'ensemble de l'Auberge et de ses dépendances, la cuisine du jeune chef bruxellois tranche par sa franche modernité. Martin Simonard a en effet à cœur de proposer une carte à la fois centrée sur le produit et sur la précision du geste. Un plat pour s'en convaincre : « Le Lapin. Râble aux Raisins de Corinthe, Cuisse confite, Carotte fermentée, Jus à la Bière Brune » Une réussite saluée par Les Grandes Tables du Monde. 

Bon à savoir ? Le restaurant est fermé les mardi et mercredi (ouvert le mercredi soir en juillet et août). Tous les menus sont servis pour l'ensemble des convives

Le style ? Comme un repas de famille à la campagne, mais en mieux (tout le monde n'a pas un jeune oncle belge étoilé au Michelin!)

Les prix ? Menu Inspiration au déjeuner, à 64€. Menu Intuition, 124€. Menu Immersion, 160€ (dîner et dimanche déjeuner)

Auberge des Templiers
20 Route départementale 2007 Les Bézards 45290 Boismorand

4. Le Favori aux Sources de Cheverny

Le chef Frédéric Calmels, après avoir officié plus de dix ans auprès de Jérôme Banctel (du palace parisien La Réserve), a trouvé ici un écrin de rêve pour faire éclater son talent. Produits du Val de Loire et de Sologne en majesté, dressages laser, associations ultra pensées. La cuisine du chef est limpide. A l'image de la salle moderne et claire dans laquelle elle est servie. Originalité des plus plaisantes : l'orgue à dégustation du chef sommelier. Cave au diapason. 

Bon à savoir ? Pour ceux qui ont la chance de séjourner aux Sources, hôtel avec spa de la Vallée de la Loire, l'Auberge et son bar à vin/bibliothèque sont également fort agréables. 

Le style ? Fin, millimétré, étoilé. 

Les prix ? Menu en 4 étapes pour 120€ et en 6 étapes pour 180€. Le week-end au déjeuner, menu 3 étapes pour 90€

Le Favori, Les Sources de Cheverny
23, route de Fougère 41700 Cheverny 

5. Ardent au Loire Valley Lodges, Esvres-sur-Indre

Une gastronomie qui colle au lieu : sylvestre, brute, inspirée, arty. Le jeune Thomas Besnault a l'air de se plaire ici et ça se sent. Que l'on choisisse la « direction » du potager ou de la forêt, la balade culinaire qu'il propose est des plus plaisantes. Produits de qualité, cuissons justes, potager en permaculture, vins nature... Une table dans l'air du temps qui mérite d'être découverte le temps d'un repas ou, encore mieux, lors d'un séjour en immersion, pour prendre la pleine mesure de cette cuisine de sens et de sentiment. 

Bon à savoir ? Le second restaurant de cet hôtel cabane, Asperatus, a ouvert ses portes au printemps et accueille des chefs en résidence tout l'été. 

Le style ? Tout feu tout flamme. Le jeune chef Thomas Besnault puise son inspiration dans la forêt, son potager... Et attise la braise comme personne. 

Les prix ? Menus Découverte à 50€, Promenade à 75€ et Aventure à 105€

Ardent, Loire Valley Lodges
1 Allée de la Duporterie, Esvres-sur-Indre

6. Le Grand Hôtel du Lion d'Or, Romorantin-Lanthenay

Quel plaisir de voir une histoire de famille comme celle des Clément, qui s'épanouit avec les années et qui gagne toujours plus en délicatesse, en style et en modernité, avec le temps. Entre Didier, Marie-Christine et Hélène leur fille, l'osmose est parfaite. Chaque membre de la famille joue sa partition à la perfection, pour le plus grand plaisir des hôtes et pour leur laisser un souvenir inoubliable. C'est d'ailleurs ce à quoi tend la cuisine du chef aujourd'hui : la transmission. Celle d'un terroir, d'une cuisson ou d'un geste, d'une émotion. Et il y excelle.

Le style ? Le chef étoilé Didier Clément fait partie des tous premiers à avoir affirmé une cuisine d'auteur et la fierté d'être un aubergiste, dans le sens le plus noble du terme.

Les prix ? Menus Au Goût du Jour, déjeuner en semaine (E/P/D+ café, 72€), Impressions (3 plats, fromage et dessert, 130€), Vagabondages (4 plats, fromages et dessert, 160€)

Le Grand Hôtel du Lion d'Or 
69, rue Georges Clemenceau 41200 Romorantin-Lanthenay

7. Assa, Blois

Difficile de ne pas être conquis par les lieux et par leurs hôtes, dont le charme opère de manière subtile et fait voyager bien plus loin que les bords de la Loire. Celle-ci se donne d'ailleurs généreusement à contempler, dans la salle lumineuse et moderne. Mais, la cuisine d'Anthony et Fumiko transporte encore plus loin, entre les recettes du grand-père d'Anthony et les rivages du Japon natal de Fumiko. Un partage culturel qui fonctionne à merveille, pour une carte qui évolue chaque jour et fait la part belle au végétal. Sans oublier un engagement mutuel pour une gastronomie locale et responsable qui leur a valu de décrocher une étoile verte. 

Bon à savoir ? En mars, le restaurant s'est déplacé dans lieu éphémère, au cœur de Blois, le temps de réaliser d'importants travaux de rénovation. Retour prévu à la maison mère en 2024. 

Le style ?  Anthony et Fumiko, respectivement chef et cheffe pâtissière réfléchissent leurs menus à deux et les exécutent à 4 mains, avec humilité et grande harmonie.

Les prix ? À la carte ou 5 menus, compris entre 68 et 130€

Assa
189, quai Ulysse Besnard 41000 Blois
Site Web

8. Le Grand Chaume, Chaumont-sur-Loire

Guillaume Foucault est une pointure, on le savait déjà, mais on le sent particulièrement à l'aise dans ce lieu original et un peu fou, où il peut exprimer la pleine mesure de sa créativité. Et son obsession du produit aussi - acquise auprès de Pascal Barbot dans le restaurant parisien l'Astrance. Il faut dire que la région a de quoi le réjouir : volaille du Berry, crevette de la Loire, pigeon de Racan, pintade de l'Orléanais, etc. Le terroir est riche et son imagination fertile. Une vraie pépite, qui ne devrait pas manquer de conquérir les cœurs des gastronomes (et des inspecteurs). 

Bon à savoir ? À deux pas du Domaine de Chaumont-sur-Loire, dans l'enceinte de l'hôtel du Val de Loire Le Bois des Chambres, cette table exceptionnelle est l'étape gastronomique idéale pour combler les esthètes en goguette, au Festival International des Jardins ou ailleurs... 

Le style ? Un lieu hors du commun, à tous points de vue. Architectural, avec un dôme splendide signé Loïc Julienne et Patrick Bouchain. Gastronomique, avec un ancien lieutenant de Senderens et de Barbot, qui avait déjà prouvé sa valeur au Pertica, à Vendôme, où il avait obtenu une étoile rouge et une étoile verte. 

Les prix ? 3 menus, à 55€, 80€ et 110€ (au dîner uniquement. Une aubaine !)

Le Grand Chaume
Lieu-dit Le Queneau 41150 Chaumont-sur-Loire

9. L'Opidum, Fondettes

La table du chef Jérôme Roy n'a pas mis longtemps à se faire un nom auprès des gastronomes tourangeaux, qui n'hésitent pas à sortir de la ville pour aller s'attabler à son Opidom étoilé. Revenu sur ses terres en 2019, après avoir fait le tour de la terre en tant qu'émissaire de Pierre Gagnaire (Courchevel, Séoul, Saint-Tropez) , le chef livre ici une cuisine très lisible. Faussement simples et très gourmandes, ses assiettes sont centrées sur les produits locaux, mais avec des clins d’œil à l'Asie, où sa femme et lui ont longtemps habité. Un plat qui résume bien sa philosophie : « Filet de merlu de ligne étuvé, homard bleu grillé, petits pois et wakame, fumet au gingembre du Vietnam. pulpe de petits pois gratinée au jus d’arêtes ». 

Bon à savoir ? Mention spéciale à la cave qui fait la part belle aux nombreux excellents vignerons de la région. Pour ceux qui s'en souviennent, le chef avait déjà été distingué quand il était à la tête du Couvent des Minimes, dans le Sud de la France. 

Le style ? La cuisine et la salle sont à l'image du chef : sobres, modernes et conviviales

Les prix ? 3 menus : Avant-Goût, en 3 séquences à 43€, Opidom « signature » en 3 séquences à 67€ et Dégustation, en 5 séquences à 93€

L'Opidum
4, Quai de la Guignière 37230 Fondettes
Site Web