Nos bonnes adresses pour visiter le Belize authentique, hors des sentiers battus
Ce n’est plus pour très longtemps que cet eldorado d’Amérique centrale se fera voler la vedette par son si touristique voisin mexicain dont il est le prolongement vers le sud. Visiter le Belize en une semaine — si seulement on pouvait y rester un mois — c’est sillonner des plages à perte de vue qui raviront le cœur des amateurs de farniente, mais également celui des explorateurs passionnés de nature marine qui plongeront sur la deuxième plus grande barrière de corail au monde après l’Australie.
Côté terre, la nature luxuriante règne en maître à l’exception, ici et là, de quelques cités mayas remarquablement préservées qui percent les frondaisons, érigées de 1 500 av. J.-C. jusqu'à l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle. Et tant de vestiges restent encore à dégager… Près de la moitié du territoire du Belize est protégé, entre réserves marines et parcs nationaux. Enfin, si les deux langues les plus parlées sont l’anglais et l’espagnol, la population du Belize est le fruit d’un riche métissage culturel, hérité notamment des populations Maya, Garifuna, Mestizos et autochtones qui font de ce pays un patchwork de peuples, gastronomies et coutumes. À découvrir lors d’un voyage d’une semaine au Belize, jour par jour.
Jour 1 – Arriver à San Pedro pour visiter le Belize
15 h — Rejoindre la côte bélizienne en avion
Notre itinéraire d’une semaine débute au nord du Belize, au large, dans la ville de San Pedro. Depuis la côte, l’avion qui nous mène sur Ambergris Caye, la plus grande île du pays, survole d’abord la forêt dense, sillonnée par des fleuves qui débouchent sur une lagune saumâtre mangée par la mangrove. L’eau se fait de plus en plus bleue et le paysage paradisiaque à mesure que l’on s’approche des cayes, ces îles coralliennes qui ceinturent la côte bélizienne, paradis des plongeurs et amateurs de soleil. L’eau est étincelante, les îles frangées de palmiers, les vacances commencent ici.
16 h — Poser ses valises à The Phoenix Resort
Après l’atterrissage, direction The Phoenix Resort, les pieds dans l’eau au bord d’une petite promenade piétonne qui longe les quais. Sa silhouette quelque peu massive s’adoucit de végétation et d’une belle couleur jaune, et ses chambres offrent un superbe panorama sur la mer depuis leurs terrasses. Outre sa décoration marine colorée, l’hôtel bénéficie d’une grande piscine au bord de laquelle un bar propose des boissons au délicieux goût de vacances à siroter sans modération. Depuis la petite porte en bois au fond du jardin, on accède à la petite rue au bord de l’eau qui conduit au centre de San Pedro, animé de joyeux bars et restaurants.
The Phoenix Resort
À partir de 449 € la nuit
Barrier Reef Dr., San Pedro, Belize District, BZ
18 h — Voguer au coucher du soleil
Pour célébrer notre arrivée et commencer ce voyage au Belize en douceur, on embarque à bord d’un catamaran pour une croisière au coucher du soleil. Le spectacle est magique, le bateau glisse doucement sur les flots face au magnifique dégradé de couleurs qui colore le sommet des palmiers à l’horizon. À bord, nous dégustons un ceviche de daurade préparé sur place accompagné de fruits frais et de guacamole alors que résonne depuis la côte une entraînante musique caribéenne. Notre skipper d’Ambergis Divers ne tarde pas à concurrencer les bars de la côte en mettant un peu de musique.
Le jet lag s’empare de nous, le bateau nous berce, et après un poisson grillé au restaurant Blue Water Grill, c’est rapidement que nous rejoignons notre hôtel et rêvons à la suite de notre itinéraire au Belize.
Jour 2 – Corail et lagon
9 h — Survoler la barrière de corail depuis les airs
Le début de journée est particulièrement riche en émotions. Direction l’aérodrome pour découvrir la plus grande barrière de corail de l’hémisphère nord, qui s’étire entre cayes et récifs sur plusieurs centaines de kilomètres au large du Belize. Sept aires protégées émaillent l’ensemble, classé à l’Unesco, que Charles Darwin décrivait comme « le récif le plus remarquable des Antilles ». C’est vers l’une de ces aires protégées que nous nous rendons, en survolant des fonds marins d’une indescriptible beauté : camaïeux de bleus profond et turquoise, patates de corail, atoll frangés de récifs... des raies gigantesques nagent paresseusement et semblent voler sur l’eau transparente.
Au loin, le Great Blue Hole apparaît, splendeur naturelle incontournable lors d’un voyage au Belize. Au milieu d’un fond bleu clair, ce cercle parfait de 300 m. de diamètre assombri par sa profondeur — 124 m. — a été révélé au monde par Jacques Cousteau. Il s’agit d’une cénote sous-marine, une grotte qui s’est effondrée puis remplie d’eau, et accueille aujourd’hui en son antre les plongeurs et une vie marine sans comparaison. Un moment qui reste gravé dans la mémoire.
11 h — Plonger sur le récif
Notre passage sur la terre ferme sera de courte durée, car, sitôt atterrit, nous embarquons depuis le Ramon's Village Dive Shop vers la réserve marine de Hol Chan. Equipés de notre matériel de snorkeling, nous partons pour deux heures à la découverte des richesses aquatiques qu’héberge la barrière de corail, guidés par Carlos. Inutile de plonger bien loin pour observer le fabuleux ballet de couleurs et d’espèces qui défile sous nos yeux. Requins nourrice, poissons perroquet et raies pastenague jaunes dansent dans le courant, sur un décor de corail d’une diversité fantastique : corne d’élan qui ressemblent à des arbres, cerveau de Neptune en boule ou gorgones violettes. L’émerveillement est total. Si de nombreuses barrières de corail risquent le blanchiment ou sont déjà mortes, celle que nous parcourrons à la palme est fringante et ses habitants nombreux, pour notre plus grand plaisir.
Le soleil tape fort et l’effort appelle un bon déjeuner. Servi sur le bateau, un repas bélizien typique de riz, haricot et poulet grillé nous requinque, tandis que Carlos nous fournit de nombreuses explications sur la faune et la flore marine, alors que nagent tout autour des piranhas béliziens, inoffensifs, contrairement à leurs cousins d’Amazonie. Nous rejoignons l’hôtel dans l’après-midi et profitons de la fin de journée pour lézarder au soleil et nous détendre dans la piscine. C’est aussi cela, voyager au Belize, la vida dulce sous les tropiques.
21 h — Un petit tour en ville
Dans la soirée, nous partons nous balader dans San Pedro, et flâner au milieu de ses petites boutiques. Les restaurants sur le front de mer accueillent les touristes, les bars crachent de la musique commerciale américaine et des rythmes caribéens. La circulation dense est faite de voiturettes de golf à essence, un tableau à la fois hétéroclite et charmant. Les échoppes et les maisons en bois colorées voisinent avec les hôtels plus modernes, léchés par la mer des Caraïbes. Les palmiers penchent vers le large. On raconte que Madonna s’est inspirée d’Ambergris Caye pour écrire sa chanson « La Isla Bonita ». Mais ce n’est qu’une rumeur.
Jour 3 – Visiter le Belize et sa forêt
Nous quittons San Pedro et ses plages immaculées pour rejoindre le centre du pays et ses parcs naturels. Direction, en avion puis en voiture, le Bocawina Mayflower National Park où nous passons la journée. Etabli sur une partie de la forêt vierge, le parc de Bocawina offre un large éventail d’activités nature pour petits et grands aventuriers. L’accès est plutôt aisé contrairement à d’autres parcs plus reculés dans le pays, ce qui en fait une destination prisée des familles qui voyagent au Belize. Au programme : randonnée, tyrolienne, baignade, descente en rappel de cascades, visite de petits sites mayas, camping, etc.
Accompagné de guides, nous traversons des bananeraies avant de nous enfoncer dans la forêt, suivis par quelques moustiques à l’affût. Première étape, la cascade lower Bocawina waterfall, que l’on s’attèle à descendre en rappel pour un moment rafraîchissant de pure adrénaline. Au-delà des activités nature, le parc abrite une formidable biodiversité que l’on croise à chaque instant, notamment dans les airs : colibris, tityras, tangaras écarlates jouent à cache-cache avec les visiteurs, même si l’on reconnaît le claquement de bec du toucan ou le cri des singes hurleurs. En marchant, on fait attention aux grenouilles et aux files de fourmis coupe-feuilles, qui transportent dans leurs mandibules de gros morceaux de feuilles dont elles se servent comme substrat pour cultiver des champignons. Avec un peu de chance, on pourra peut-être croiser un tamanoir, mais c’est très rare, et cela risque encore moins d’arriver depuis le parcours de 9 tyroliennes qui slaloment dans la canopée. Accompagné par la lumière du soleil couchant sur les montagnes au loin, on glisse parmi les frondaisons de plateforme en plateforme, et l’on se sent faire partie de la jungle.
19 h — Poser ses valises au Hopkins Bay Belize, a Muy'Ono Resort
De petites maisons sont dispersées en arc de cercle autour des deux piscines qui bordent la plage du Hopkins Bay Belize, a Muy'Ono Resort. On est littéralement les pieds dans l’eau, et dans le sable, le long d’un ruban immaculé où l’on peut observer, au petit matin, les pélicans et les échassiers qui viennent pêcher dans l’eau peu profonde. Alors que l’on contemple la mer d’huile comme un miroir depuis son balcon, il est temps d’aller boire un verre au Rhum Shack, le bar et restaurant influencé par la culture garifuna qui sert une cuisine fraîche et colorée. Les ingrédients proviennent des fermes Muy’Ono à 60 km du resort, où sont cultivées 400 espèces de plantes. Dans les chambres, les parquets, meubles et charpentes en bois sombre créent une ambiance un brin coloniale, toujours avec vue sur la mer. Un point de chute agréable lorsque l’on visite le Belize centre la petite ville d’Hopkins, qui sera notre base pour les deux jours à venir.
Hopkins Bay Belize, a Muy'Ono Resort
À partir de 180 € la nuit
20 h — Dîner gastronomique « Chez Rob »
Pour la soirée, nous rejoignons le centre de la petite ville d’Hopkins, et l’hôtel Parot Cove Lodge où le chef Rob Pronk a posé ses couteaux. Originaire des Pays-Bas, le chef qui considère désormais le Belize comme sa maison est passé par les Petites Antilles néerlandaises (Aruba, Bonaire et Curaçao) avant d’arriver au Belize et de tomber amoureux des produits et de la diversité de la cuisine locale. « Quand je vois les pêcheurs locaux venir à moi au quai du Parrot Cove Lodge dans leur doris bancal, je sais qu'ils m'apporteront la conque, le homard et le poisson le plus frais de la mer des Caraïbes. » On le retrouve derrière le comptoir du Chef Rob’s Gourmet Café, la table du chef de l’hôtel, pour un dîner gastronomique privé en sept temps, pour une douzaine de convives.
Autour de la cuisine, nous dégustons entre autres son poisson fumé à la papaye verte, son capuccino de homard au poivre maya et un brochet de mer mariné à la noix de coco. Un Bellini à la mangue rafraichira le palais avant de continuer sur un agneau à la sauce au porto et au chocolat, accompagné d’asperges. Le concept de la ferme à l’assiette est ici de mise, et le chef nous présente chaleureusement les plats qui racontent le métissage culturel de la cuisine bélizienne aux influences à la fois mayas, créoles, garifunas et occidentales. Un grand moment gourmand lors d’un voyage d’une semaine au Belize.
The Chef’s Table
75 US$ par personne pour le menu en 7 plats
Sittee River Road, Hopkins Village, Stann Creek District, Belize
Jour 4 –Dangriga, berceau de la culture garifuna
Matin — Visiter l’atelier de Pen Cayetano
Dans la matinée, nous partons à la rencontre de la culture Garifuna, composante essentielle du métissage culturel du Bélize. La culture Garifuna est d’ailleurs elle-même issue d’un métissage puisqu’elle est née de la rencontre entre les esclaves noirs d’Afrique transportés sur l’île de Saint-Vincent, dans les Caraïbes, et les populations indigènes Sarawak. À Dangriga, une demie heure au nord de Hopkins, nous visitons la galerie de l’artiste Pen Cayetano, leur porte voix, et de sa femme Ingrid, dont les peintures expriment l’histoire des Garifunas et participent à sa mémoire et sa valorisation. Tandis que Pen Cayetano, personnage haut en couleur également à l’origine de la musique punta rock à la fin des années 1970, nous décrit ses œuvres, sa femme Ingrid relate l’histoire du peuple Garifuna.
Au XVIIIe siècles, alors qu’ils cohabitaient en toute quiétude avec les Français qui occupaient alors l’île de Saint-Vincent (on retrouve d’ailleurs quelques mots de la langue de Molière dans le garifuna), les Garifunas fuient les colons Anglais qui délogent les Français, et migrent au Honduras. Un petit groupe mené par les figures de Duvalier et Chatelier arrive au Belize en 1802 et développe le sud du pays par la pêche et l’agriculture. Ce jour est commémoré le 19 novembre dans tout le pays lors du Settlement Day. Le musée Giulisi Garifuna à Dangriga permet également d’en apprendre davantage sur la culture locale, de plus en plus fière et valorisée grâce à sa langue, sa musique et sa cuisine.
Parmi les œuvres que l’on peut retrouver chez Pen Cayetano, notre attention s’arrête sur une galerie de portraits, plus expressifs les uns que les autres, dont celui de Marcelina Beata Lambey, chanteuse de Gospel en garifuna ou encore Miss Din qui possédait un club où jouaient des groupes de musique punta. Après la visite de son atelier, Pen Cayetano ne manquera pas de vous faire goûter les spécialités culinaires de sa culture : d’abord le vin de manioc fermenté au gingembre, ou le vin de carambole accompagné de casava bread (pain de manioc).
Après-midi — Farniente et hôtels de luxe
Après un déjeuner chez Pen, ou chez Innie’s Restaurant à Hopkins, où l’on choisit le hudutu (un poisson cuit dans du lait de coco, servi avec purée de banane plantain), retour à l’hôtel pour une après-midi de détente sur la plage ou à la piscine. On en profite pour en savoir plus sur la naissance du tourisme au Belize, étonnement liée au réalisateur Francis Ford Coppola.
Peu de temps après avoir tourné « Apocalypse Now », le réalisateur s'est rendu avec son fils dans ce qui était alors le Honduras britannique, tout jeune pays indépendant en 1981. Il recherchait la jungle dense et primitive dont il était tombé amoureux aux Philippines, où « Apocalypse Now » a été réalisé. Il est rapidement tombé sur un lodge dans la réserve forestière de Mountain Pine Ridge, non loin du village de San Ignacio, où il écrivait à la lueur des bougies car il n’y avait ni électricité ni téléphone.
Alors que Coppola passait plus de temps avec sa famille dans la nature, le lodge a été amélioré, du personnel engagé pour s’en occuper, des chambres ajoutées pour des invités, et la retraite isolée a commencé à ressembler de plus en plus à un hôtel. En 1993, le lieu est rebaptisé Blancaneaux Lodge, du nom du botaniste français qui possédait le terrain à l'origine. Vingt cabanas et villas sont désormais nichées le long de Privassion Creek, à environ une heure de route en 4x4 de la route goudronnée la plus proche. Coppola possède également le tout aussi opulent Turtle Inn, situé à l'extérieur du village de pêcheurs créole de Placencia sur la côte sud du Belize. La vocation d'hôtelier du cinéaste ne s'est pas démentie au fil des années avec des ouvertures successives au Belize, en Argentine puis en Italie, dans la ville d’origine des Coppola en Basilicate.
Jour 5 – Célébration du Garifuna Settlement Day
5 h — Lever aux aurores et en musique
Par chance, nous voyageons au Belize le 19 novembre, jour où les Garifunas commémorent l’arrivée de leurs aïeuls dans le pays. Toute la nuit, le son des tambours et de la musique punta résonnait dans la baie et la fête bat encore son plein au petit matin. Nous nous réveillons très tôt pour arriver sur la plage d’Hopkins à 5 heures, alors que toute la ville et quelques touristes sont réunis aux aurores, sous le soleil déjà brûlant. La foule est fatiguée mais excitée alors que des barques sont mises à l’eau, décorées des couleurs garifunas : le blanc, le noir et le jaune, et remplies de musiciens et d’habitants vêtus de plantes tressées.
Sur la rive, déjà les gens dansent tandis que les barques colorées sillonnent la mer en musique, avant d’accoster sur la plage. Une procession spontanée se forme et traverse la ville jusqu’à l’église où une messe clôt les célébrations. La journée ayant débuté de bonne heure, nous allons petit-déjeuner face à la mer, à The Coconut Husk Restaurant. Chaque assiette est savoureuse et très copieuse, à base de poisson frais, de smoothies minute, riz et haricot ou de fry jacks, des beignets typiques du Belize.
13 h — Direction la forêt bélizienne !
Nous quittons le pays Garifuna pour la réserve forestière de Pine Ridge, un trajet de 3 heures de la côte vers le centre du pays. Alors que la Hummingbird Highway s'éloigne des plages des stations balnéaires, le bitume se fait terre battue et la jungle enserre la route de tous les côtés. Les bâtiments les plus hauts qui traversent le feuillage sont des ruines mayas, et des singes hurleurs et des aras se cachent dans les arbres. Étonnement, le paysage s’ouvre petit à petit pour laisser place à une forêt de pins digne des Landes, qui abrite notre prochaine étape, le Hidden Valley Wilderness Lodge.
Établi sur un domaine de près de 3 000 hectares, ancien site d’exploitation forestière, l’hôtel à l’allure d’un lodge américain se compose d’un bâtiment principal qui abrite un salon avec cheminée, le restaurant et un petit café, et des villas et cottage éparpillés. L’une des chambres se trouve même dans l’ancienne Firetower, construite sur le modèle des tours qui servait à surveiller les feux de forêt, hissée 3 étages au-dessus du sol et offrant une vue à 360 degrés. Tout autour, 145 km de sentiers serpentent entre collines et petits torrents. D’immenses cascades ponctuent la canopée, et l’on peut même privatiser 5 d’entre-elles, pour organiser une après-midi baignade en famille ou un apéritif en amoureux. L’hôtel parfait pour voyager au Belize est une affaire familiale et l’ambiance qui y règne est particulièrement chaleureuse. N’hésitez pas à discuter avec les membres de l’équipe, dont le nom et la ville ou le village d’origine sont écrits sur le badge.
Notre article dédié à l’hôtel Hidden Valley Wilderness Lodge
16 h — Séjour au Belize, baignade et cascades
Nichée à une vingtaines de minutes de l’hôtel, toujours dans la réserve forestière de Pine Ridge, Rio On Pools est une série de petites cascades le long d'un affluent de la rivière Macal, qui créent des piscines naturelles parfaites pour barboter par une chaude journée. Certaines cascades prennent même la forme de toboggans le long desquels se laisser emporter par le courant et glisser. On pourra aussi rester à l’hôtel et se baigner dans la réserve après une belle randonnée, et prendre l’apéritif sur une plateforme en bois face à une cascade, au coucher du soleil.
19 h — Dîner maya et garifuna
Au bord de la piscine se dresse une petite serre en bois, où une chef’s table a été installée, entourée d’arbres et réchauffée d’un petit brasero qui sert également à cuisiner. Le chef Sean Kuylen chapeaute le restaurant qui mélange les cuisines garifuna et maya à des techniques occidentales, pour des recettes hors du commun qui mettent en lumière les ingrédients typiquement béliziens. Ce soir, poulet confit à la sauce mole et aux châtaignes, soupe de cacahuète aux épinards sauvages, et un variation autour du maïs, ingrédient clé de la cuisine Maya : des dukunu, papillotes de maïs fourrées au lait de coco et cuites dans des feuilles de banane, accompagné d’esquites, typique de la street-dodo d’Amérique Centrale et de sauce atole également au maïs. En dessert, une crème brûlée à l’atole et au pop-corn. À signaler, tous les ingrédients proviennent d’un cercle de 30 km au maximum autour de l’hôtel.
Jour 6 – Jungle et sites mayas
Option 1 — Visiter le site de Cahal Pech
Nous quittons l’hôtel pour partir à la découverte du site maya de Cahal Pech, facile d’accès et témoin de l’une des plus anciennes implantations mayas au Belize. En effet, si tout le monde connaît le Yucatan et la cité de Chichén Itzá, voyager au Belize (et au Guatemala voisin) permet aussi de visiter de nombreux sites archéologiques encore plus méconnus, pour certains à peine découverts. Les premières fouilles ont débuté à Cahal Pech dans les années 1950 et furent approfondies à partir de 1988 jusqu’au début des années 2000. Parmi les ruines, plusieurs pyramides qui abritaient des temples, une place centrale où se rassemblait la population lors des fêtes, et les appartements de la noblesse et de la famille royale, rassemblés autour d’une cour. En contrebas, un terrain de pok-a-tok, jeu de balle dont le but était de faire passer une sphère en caoutchouc à travers des anneaux de pierre. On trouve également ici et là des arbres à copal, dont la sève était récoltée par les Mayas et utilisée comme encens lors des célébrations religieuses.
Après un déjeuner roboratif sur la vaste terrasse de Hode's Place, à base de poulet frit XXL ou de plats traditionnels, on se rend à la coopérative des femmes de San Antonio pour en apprendre plus sur le savoir-faire des Mayas de la région, et en profiter pour ramener quelques souvenirs parmi les poteries et créations textiles proposées à la vente.
Option 2 — Visiter le site reculé de Caracol
Au bout d’une piste défoncée qui s’enfonce à travers la forêt, il faudra depuis l’hôtel environ deux heures de route pour atteindre Caracol. Enfoui dans la jungle, c’est l’un des plus grands restes archéologiques Maya du pays, découvert, selon l’histoire, par des bûcherons en 1937, et véritablement fouillé dans les années 1950. Caracol ne ressemble pas aujourd’hui à ce qu’elle était lors de son apogée, une ville tentaculaire de plus de 100 000 habitants et de 10 km de rayon, reliée par des chemins à d’autres cités périphériques. Si la jungle recouvre désormais une immense partie du site, on y observe tout de même des palais, des tombes, des stèles et autels recouverts d’écriture maya, et le fameux temple Cana de 43 mètres de hauteur.
20 h — La cuisson au pibil
De retour à l’hôtel, nous profitons de la douce soirée pour nous détendre au bord de la piscine car notre dernière journée s’annonce sportive ! Ce soir, on dîne à l’extérieur sur la terrasse, face à la forêt, de délicieux tacos de cochinita pibil, de la viande de porc mariné dans du roucou, cuit dans un four enterré. On a assisté la veille à l’ensevelissement de la viande qui a cuit 24 heures sous terre, et que l’on déguste sans retenue accompagnée de légumes frais, de citron et de sauces piquantes en tout genre.
Jour 7 – Faune et flore de la Mountain Pince Range
Pour notre dernier jour au Belize, pas besoin de passer du temps en voiture, il est l’heure d’explorer le domaine de notre hôtel, 3 000 hectares s’étendant au cœur de la réserve forestière de Mountain Pine Ridge. Nous passons la journée à sillonner quelques-uns des multiples sentiers où découvrir la richesse unique de cette forêt préservée uniquement accessible aux quelques habitants et voyageurs du lodge. Nous sommes accompagnés de deux des quatre guides locaux, Marvin et Marlon, qui nous ont préparé un circuit très complet. À côté du lodge, nous passons par le sentier botanique planté d’essences locales : manioc, coton, arbre à roucou et ébène.
Tous les sentiers sont balisés, et nous descendons par le Jaguarundi trail jusqu’à un petit ruisseau où l’on entend pailler une multitude d’oiseaux. Le chemin qui serpente au bord de l’eau s’efface ici et là entre les fougères tigres et mène à des belvédères d’où observer d’immenses cascades. Au sommet de l’une d’elle, une colonie de vautours papes à élu domicile. Plus loin, c’est un faucon orangé que l’on aperçoit au sommet d’un arbre mort, une espèce rare que l’hôtel protège dans une partie encore plus préservée du parc, interdite aux drones.
Le domaine abrite également des chats sauvages, des jaguars, des tapirs et des pumas, qui se cachent loin dans la végétation et qui seront difficiles à observer sans un bon coup de chance. Plus simple, se baigner dans une cascade et profiter de son voyage au Belize entouré d’un vrai jardin d’Éden.
Le soir, notre séjour d’une semaine au Belize se clôt par une cérémonie maya de bénédiction, menée par un shaman et deux assistants. Sous le doux scintillement des étoiles et des flammes, nous nous laissons envelopper par les chants ancestraux et les prières déclamées qui accompagneront notre retour.
Plus d'informations sur la destination sur le site de l'office de tourisme du Belize
www.travelbelize.org
Voir aussi le compte Instagram
@travelbelize
— Y aller —
En avion, une escale est obligatoire à Atlanta, Dallas ou Miami, grâce aux compagnies Delta Air Lines/Air France et American Airlines.