Pourquoi WECANDANCE était le festival le plus excitant de l’été ?
1. Pour le restaurant pop up de The Jane, la table étoilée la plus cool du pays
De toutes les spécificités qui font de WECANDANCE un festival unique, la présence d’un pop up restaurant signé The Jane, le restaurant anversois ultra branché de Sergio Herman, est de loin la plus marquante.
Si la présence à WECANDANCE du chef le plus médiatique de Belgique (son ancien restaurant à la frontière néerlandaise avait obtenu 3-étoiles du Michelin et 20/20 par le Gault&Millau alors que son nouveau chez-lui, The Jane est booké en permanence trois mois à l’avance) est un événement, elle est aussi très logique. « S’associer avec WECANDANCE était tout naturel » nous explique ainsi Sergio Herman. « À The Jane, nous allons plus que loin que la cuisine en invitant nos hôtes à vivre une expérience mêlant design, art et musique. Le concept du festival est dans cette même lignée » ajoute le chef qui confesse un penchant pour le clubbing depuis l’âge de 18 ans.« À l’époque, avec mes potes, on allait tous les weekend au Bocaccio Life [l’un des premiers superclubs d’Europe près de Gand, il fut considéré comme le temple de la House Music et de la New beat jusqu’à sa fermeture en 1993, NDLR], c’était les débuts des musiques électroniques. J’en garde d’excellent souvenirs».
Sort-il toujours autant faire la fête ? « Non, mon emploi du temps ne me le permet plus. Mais je continue de sortir et de décompresser quand je suis à Ibiza. J’y vais tous les ans depuis 18 ans. Il y a une vibe spéciale sur l’île. C’est le meilleur endroit du monde pour faire la fête». Le chef, décidément pas comme les autres, confie faire vibrer les murs des cuisines de The Jane au son des mixes de Maceo Plex, Dubfire ou Sven Väth pendant la mise en place !
Cette année donc, Sergio Herman et son bras droit, Nick Bril – lui-même DJ à ses heures perdues et programmé sur l'une des scènes du festival – étaient de retour sur la plage de Zeebruges. Après avoir régalé l’an passé les hôtes du Jane éphémère d’un brunch de luxe, ils ont décidé de passer la vitesse supérieure. « On a essayé d’injecter la signature de The Jane dans un menu en cinq plats. C’était un vrai challenge car délivrer plus de 450 couverts en même temps est bien différent des 80 couverts que l'on fait dans notre restaurant pendant un service. Notre ambition ? Se rapprocher autant que possible de l’expérience que l’on fait vivre à Anvers. ».
Alors, le pari a-t-il été relevé ? Oui, oui, et oui ! Et avec quelle maestria. Alternant les entrées froides percutantes (le Bloody Mary Jane avec son pain paratha et ses rillettes d’anguille fumée), iodées (huîtres sauvages et salade thaï) ou d’une fraîcheur décapante (moules de Zeeland, maquereau, concombre, aneth), Herman se permet même de servir homard et pigeons en guise de Main Courses. La cuisson parfaite et la température de service maîtrisée nous font nous demander comment le chef a relevé un tel défi ?
Si l’on prend le temps de savourer, on choisit de ne pas se poser trop de questions. Alors que les plats s’enchaînent, la luxueuse cantine du bord de mer a pris des allures de club. Track après track, les DJs se font un malin plaisir de faire chauffer la salle progressivement. Quand peu avant 16 heures, et alors que le déjeuner touche à sa fin, résonnent Miura (Metro Area), Finder (Ninetoes) ou The Bomb (The Bucketheads), les convives dansent sur les tables entre deux plats dans une ambiance indescriptible. Bravo.
2. Parce que l’on y a très, très bien mangé (et pas seulement à The Jane)
WECANDANCE a aussi pensé à ceux qui n’avaient pas pu débourser les 175€ du ticket d’entrée comprenant le déjeuner à The Jane. Pas moins d’une quinzaine de chefs et de spécialistes de la street food haut de gamme avaient fait le déplacement depuis toute la Belgique pour servir à tour de bras burgers au Wagyu, rolls au homard, sandwiches au porc cuit à basse température, salades végétariennes ou pizzas bios. Si la présence de food trucks réputés au sein d’un festival est désormais monnaie courante, difficile de ne pas être impressionné devant l’offre pléthorique de bonnes choses à manger au sein de WECANDANCE.
3. Parce que le festival avait lieu sur la plage !
Danser les pieds dans le sable ? Check. S’allonger pour faire une sieste sur la plage ? Check. Admirer le coucher de soleil sur la Mer du Nord. Check. Boire un Cocojito dans une noix de coco ? Check. C’est aussi ça, WECANDANCE, un lieu atypique – pour les standards français en tout cas – et superbe, dès que le soleil pointe le bout de son nez.
5. Pour se sentir Lost in Space
Quand on appris que le thème de l'édition 2016 de WECANDANCE était l’espace, on doit avouer avoir eu un peu peur. Et si le rendu n’était pas à la hauteur des ambitions du festival ? Et si WECANDANCE était cheap ? Horreur et damnation ! Comme le souligne Villa Schweppes, « devoir adopter un look Star Trek en hiver et dans un l'entrepôt d'un aéroport semble plutôt cohérent. Le faire sur une plage en été est plus... insolite ». C’était sans compter sur les festivaliers qui ont joué le jeu, arborant volontiers accessoires et vêtements argentés ou chromés. Les clins d’œil en tout genre (statue d'alien façon Roswell dans le backstage), la déco des stands des partenaires et le travail coiffeurs(ses) et maquilleurs(ses) proposant leurs services sur la plage ont fait le reste.
5. Pour danser au milieu de festivaliers ultra lookés
« MUSIC / FASHION / FOOD / ART » était sous-titré le festival. Et effectivement, la mode était au rendez-vous. De mémoire de teufeur, jamais nous n’avions vu une telle concentration de festivaliers aussi lookés. Jeunes femmes ou hommes dans la trentaine, le public a semble-t-il respecté un dress code casual chic sans même parler des looks extravagants qui pullulaient sur une plage aux allures de catwalk ? Le tout dans une atmosphère étonnamment bon enfant et à mille lieux de toute attitude prétentieuse. Respect.
6. Parce que la musique était bonne !
Last but not least. Cela paraît tellement évident que l’on aurait presque oublié d'en parler !. Festival de musiques électroniques de premier plan grâce à une programmation pointue et électrique, WECANDANCE pouvait compter sur la présence de headliners habitués aux scènes les plus prestigieuses du monde. On pense notamment à Dixon, Jamie Jones, Recondite ou DJ Tennis. Mais si ces têtes d’affiche ont livré des prestations à la hauteur de leur réputation, forcément impeccables, c’est du côté des artistes secondaires qu’il fallait regarder pour dénicher de vraies bonnes surprises.
« Monsieur Moustache a fait le closing de la scène Kitsch Club [l’une des quatre scènes du festival, NDLR] hier soir, c'était la folie » confie ainsi à Villa Schweppes le DJ LeAm, qui jouait un peu plus tôt devant le parterre de convives de The Jane, relatant un sentiment partagé par beaucoup. Même son de cloche au sujet d’Eduardo Castillo, habitué à distiller lessonorités hypnotiques et downtempo de ses mixes dans le désert du Nevada à Burning Man ou sur plages mexicaines de Tulum. Son set du samedi soir, sous le très esthétique dôme Villa Schweppes, et alors que le soleil se couchait tranquillement résumait à lui seul l’esprit laidback de WECANDANCE, entre ambiance laidback et bohème chic.
Le défi de Sergio Herman à The Jane ? Transformer une ancienne chapelle en temple de la gastronomie contemporaine. L'expérience s'articu le autour de sa cuisine (avant-gardiste), du design (vitraux rock'n'rolls, néons en forme de tête de mort) et de la musique (techno façon d’un club berlinois).
Bon à savoir : le restaurant, récompensé de deux étoiles par le Michelin, est en permanence complet trois mois à l'avance.