Mathieu BelayMathieu Belay, Le samedi 21 janvier 2017
Restaurants

On a testé Biondi (Paris 11ème), bistrot franco-argentin carnivore

Après le grand succès de La Pulperia, son premier restaurant rue Richard Lenoir, le chef argentin Fernando de Tomaso dévoilait début 2016 Biondi, une seconde adresse à République dédiée à la cuisine franco-argentine. Nous l’avons testée pour vous.
  • Intérieurs élégants chez Biondi, la seconde adresse de Fernando de Tomaso après La Pulperia © BIONDI
    Intérieurs élégants chez Biondi, la seconde adresse de Fernando de Tomaso après La Pulperia © BIONDI
  • Viande et grill : une image qui résume le positionnement du restaurant © BIONDI
    Viande et grill : une image qui résume le positionnement du restaurant © BIONDI
Le concept ? De la viande, beaucoup de viande mais pas que, et un grill au charbon de bois, exactement comme en Argentine.

Le contexte

Dîner le 16 janvier 2016, trois convives.

Le pitch : un grill argentin à Paris signé Fernando de Tomaso

Après le succès de sa Pulperia (« table argentine déguisée en classique troquet parisien » selon Le Fooding qui avait rapidement adoubé le lieu), le chef Fernando de Tomaso a doublé la mise début 2016 avec l’ouverture d’un second bistrot léché consacré à sa cuisine franco-argentine et ses cuissons asado. En janvier 2016, à deux pas de la place de la République, il dévoilait ainsi Biondi, baptisé ainsi en hommage à un célèbre clown argentin, voisinage du Cirque d’Hiver et du Clown Bar de Sven Chartier oblige !

Le chef argentin Fernando de Tomaso © Biondi

 

Le concept ? De la viande, beaucoup de viande mais pas que, et un grill au charbon de bois, exactement comme en Argentine. Rien de révolutionnaire sur le papier mais l’excellente réputation de la Pulperia ne pouvait que nous donner envie d’aller nous faire notre avis sur place.

Le sanglier à la braise [...] achève de prouver que Biondi est bien l’un des meilleurs restaurants de viande la capitale.

 

Dans l’assiette

L’accent chantant du jovial Fernando de Tomaso trahit immédiatement ses origines argentines. Difficile alors d’imaginer qu’il a fait ses classes aux côtés de certains des plus grands chefs français : Alain Passard à L’Arpège, Jean-François Piège ou Christophe Pelé quand ce dernier officiait au Royal Monceau. Et pourtant, les influences de la gastronomie française, sur une carte mettant à l’honneur les grands classiques argentins et autres spécialités sud-américaines (anticucho, ceviche, empanadas…), sont évidentes, autant dans de dressage des assiettes que dans la sélection de recettes plus typiquement locales (tartare, suprême de pintade dans la première partie de la carte, tarte tatin et mont-blanc côté sucré).

Mais au-delà de l’analyse de cette carte volontairement courte (5 entrées, 2 « viandes d’excellence », 3 plats et 4 desserts), ce qui saute aux yeux – ou à l’estomac, c'est selon – est le plaisir irrésistible que procure cette cuisine qui n’en fait jamais des tonnes tout en sachant se montrer savoureuse et généreuse. Le tartare de veau, twisté avec des salsifis, noix et une crème d’oseille ? Une référence dans le genre. Les anticuchos ? Plus classiques mais impeccablement exécutés. Le poulpe à la braise ? Une merveille de gourmandise grâce à une cuisson millimétrée et le fumet si appétissant du grill. La suite confirmera les débuts encourageants de ce dîner. Churrasco (entrecôte) et bife de lomo (filet de bœuf) font mouche. Qualité des viandes (sourcées par la boucherie de Michel Brunon au Marché d’Aligre) et précision démoniaque de la cuisson asado procureront aux carnivores un grand moment de plaisir. Même constat du côté du sanglier, également cuit à la braise avec sa crème de panais et son jus à la sauge, qui achève de prouver que Biondi est bien l’un des meilleurs restaurants de viande la capitale.

  • Poulpe à la braise, vitelotte, Kalamata en entrée © YONDER.fr
  • Sanglier à la braise, crème de panais, pied bleu, jus à la sauge © YONDER.fr

 

Sentir toute l’équipe à l’unisson pour nous faire passer un bon moment est évidemment toujours appréciable.

 

Dans la salle

Éclairage joliment soigné et belle harmonie de matériaux bruts (pierres et bois) font de Biondi un bistrot définitivement élégant. Ajoutez à cela quelques touches exotiques (des crocs de bouchers rappelant de Buenos Aires) et vous obtiendrez un lieu pile-poil dans l’air du temps, aussi adapté à une soirée en amoureux qu’à un dîner entre amis.

Le service

Bien sous tous rapports. À la fois efficace, sympathique et particulièrement investi quand il s’agit d’expliquer l’origine des vins (le plus souvent issus de domaines argentins cultivés en biodynamie). Et sentir toute l’équipe à l’unisson pour nous faire passer un bon moment est évidemment toujours appréciable.

L’addition

Formule déjeuner qui casse la baraque : entrée – plat – dessert à 13,50€ seulement ! Sachez le si vous travaillez dans le coin. À l’heure du dîner, comptez de 9 à 16€ pour les entrées, de 28 à 37€ pour les plats et les viandes, de 8 à 10€ pour les desserts. Prévoir donc une addition totale de 60 à 70€ par tête, vins inclus.

  • Pierres et bois dominent le décor du restaurant © Biondi
  • Pierres et bois dominent le décor du restaurant © Biondi

 

 

Notre verdict

Amateurs de bonnes viandes, n’attendez plus et réservez dès maintenant chez Biondi qui coche toutes les cases du bistrot de genre réussi : beaux produits, qualité de la cuisine, atmosphère soignée (décor, éclairage, disposition), service attentif et souriant. Voilà qui devrait vous donner envie de poursuivre le voyage culinaire… en Argentine !
 

PRATIQUE

BIONDI

118 rue Amelot
Paris 11ème arrondissement - FRANCE

Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h puis de 19h à 23h. Également ouvert le dimanche soir de 19h à 23h.

Téléphone : +33 (0) 1 47 00 90 18
Page Facebook du Restaurant Biondi