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Céline DassonvilleCéline Dassonville, Le mercredi 12 novembre 1924
Restaurants

À Paris, les meilleurs restaurants à Opéra

Culture, shopping, gastronomie : quel quartier incarne mieux cette sainte trinité parisienne que celui de l’Opéra, avec des adresses que le monde entier nous envie ? De la table littéraire emblématique au bistrot de chef au charme discret en passant par le brunch chic dans un décor Second Empire, cette sélection révèle les tables incontournables du secteur.
  • Le Café M, l'un des meilleurs restaurants à Opéra © Lea Gil
    Le Café M, l'un des meilleurs restaurants à Opéra © Lea Gil

1. Bistrot de chef : Café M 

Le pitch : le Café M du Hyatt Paris Madeleine apporte un souffle nouveau à la cuisine d’hôtel. Ici, point de faste ni d'extravagance, mais un cadre discret et raffiné où le chef Julien Rousseau, ancien protégé de l’étoilé Jean-François Rouquette au Park Hyatt Vendôme, décline une cuisine bistronomique créative et saisonnière. La salle principale, pourvue de baies vitrées, permet de profiter de l'effervescence parisienne tout en étant lové dans des fauteuils confortables. À table, ce jour-là, une terrine de foie gras et cochon, relevée d'un condiment à la prune, ouvre les festivités. Suivront des ravioles à la brousse de brebis, butternut et marrons rôtis – parfaitement dans le thème automnal. Le Café M ose et joue avec les classiques, renouvelant la cuisine bistrotière avec une pointe d'audace qui rafraîchit le genre. Chaque semaine, la carte du restaurant à Opéra évolue au rythme du marché. Une constante, cependant : la gourmandise. Une adresse de choix dans la jungle des restaurants parisiens.

  • Le Café M, l’un des meilleurs restaurants à Opéra © Lea Gil
    Le Café M, l’un des meilleurs restaurants à Opéra © Lea Gil

 

L’addition : Plats à partir de 31 € ; entrées à partir de 16 € ; cocktails 19 €.

Où ? 24 boulevard Malesherbes, 75008 Paris

Infos ? hyatt.com/cafe-m

  • Le Café M, l'un des meilleurs restaurants à Opéra © Lea Gil
  • Le Café M, l'un des meilleurs restaurants à Opéra © Lea Gil

 

2. Mondain : Fontaine Gaillon

Le pitch : depuis sa renaissance sous la houlette du groupe Fitz (Hollywood Savoy, Vesper, Abstinence), cette icône du quartier de l’Opéra ne désemplit pas. Son nom vous dit quelque chose ? Normal. Après un passage sous pavillon Moma, La Fontaine Gaillon a été, pendant de longues années, la tanière de Gérard Depardieu et un repaire des amateurs de bonne chère. Dans un hôtel particulier du XVIIe siècle, qui fut la résidence du Duc de Richelieu, les nouveaux proprios de ce restaurant à Opéra relèvent le défi d'un tel héritage avec brio, offrant un espace rénové en deux ambiances : un rez-de-chaussée chic et chaleureux, et, à l'étage, des salons feutrés, privatisables. Sans oublier une ravissante terrasse qui s'ouvre dès les premiers rayons de soleil, face au célèbre bassin de Neptune. Côté cuisine, la jeune cheffe lyonnaise Marie-Victorine Manoa déroule une cuisine bourgeoise portée sur les classiques parfaitement maîtrisés. La sole meunière, un incontournable, nous a comblés, mais d'autres plats valent tout autant le détour, à l’instar du turbot en croûte d’agrumes et cocos de Paimpol.

L’addition : entrées à partir de 18 € ; plats à partir de 30 € ; filet de bœuf au poivre à partager : 55 €/pers.

Où ? 1 rue de la Michodière, 75002 Paris

  • © Yann Deret
    © Yann Deret

3. Néo-japonais : Yakuza by Olivier

Le pitch : oubliez tout ce que vous savez sur les sushis. Chez Yakuza, le restaurant de l’hôtel cinq étoiles Maison Albar Le Vendome, les rolls et makis tradis sont rangés au placard. Après avoir conquis PortoLisbonne, São Paulo et Bangkok, le chef Olivier Da Costa importe à Paris son concept fusion nippo-brésilien. Au bout des baguettes, des créations bluffantes : crabe à carapace molle, thon épicé, anguille braisée au foie gras, gunkan truffé avec un œuf. Le carpaccio de sériole au ponzu truffé et le cabillaud mariné à la sauce miso sont à tomber. En dessert, ne faites pas l’impasse sur les mochis, fameux. Mais Yakuza, c’est aussi un décor (et une addition !) qui en jette : une fresque géante inspirée des tatouages des yakuzas, des fauteuils en velours, un bar de style Art déco, et une cuisine ouverte pour voir les chefs à l’œuvre et des DJ sets tous les soirs. Les sushis n’ont jamais été aussi stylés que dans ce restaurant à Opéra.

L’addition : assortiment de sushis « Sakura » 75 € ; formule déjeuner 45 € ; Omakase 120 €.

Où ? Maison Albar Le Vendome, 7 rue du Helder, 75009 Paris

  • Yakuza © IG
    Yakuza © IG

 

4. Bistronomique : Stock

Le pitch : porté par quatre copains, ce nouveau restaurant à Opéra marque les esprits dès le seuil franchi avec sa déco qui pulse, signée Studio Roseline : murs et sols bruts sur lesquels rehaussés de détails funky : banquettes orange, vieux numéros du magazine PHOTO, lampes vintage… et une fresque pop de Morgane Rozel. En cuisine, le chef niçois Théo Badalucco (La Passagère, L’Orangerie, les Résidents) ne renie pas ses origines : ancrée dans les saisons, sa partition est teintée de saveurs méditerranéennes. Ainsi de la formule street food (sur place ou à emporter) qui égaye la journée de travail avec trois beaux sandwichs pita au choix dont le fricassé tunisien, œuf émietté, thon, anchois, olives, harissa, coriandre et pommes de terre. Lieu versatile, Stock se prête aussi aux déjeuners plus posés avec un menu entrée, plat et/ou dessert qui change au fil des saisons. Ce jour-là, le lieu noir s’avance en pièce maîtresse : déposé sur un velouté de butternut, accompagné d'un pesto d’épinards, et sublimé par une réduction de raisin, sorte de "ketchup" naturel qui apporte profondeur et suavité. Le soir on pioche dans la carte réduite de six cocktails, chacun centré sur une saveur dominante.

L’addition : formule sandwich 13,90 € : entrée-plat 19,90 € ; entrée-plat-dessert 24,90 €.

Où ? 88 rue de Richelieu, 75002 Paris

  • © Stock IG
    © Stock IG

5. Littéraire : Drouant Paris

Le pitch : institution du quartier de l’Opéra fondée en 1880, Drouant accueille depuis 1914 la cérémonie du prix Goncourt. Les murs, ornés des portraits des Académiciens, racontent un siècle de littérature. En 2018, le groupe Gardinier (Le Taillevent, Les Crayères à Reims) reprend Drouant et transforme entièrement le décor dans un esprit chic et épuré. Le blanc et le bois dominent, tandis qu'un sol en mosaïques, dont chaque pièce a été posée à la main, confère au lieu une allure folle. Seules les fresques et l’escalier Art déco signé Ruhlmann ont été (heureusement) préservés. À l’étage se trouvent les salons privatisables, dont le Goncourt où déjeunent chaque premier mardi du mois les jurés. La carte célèbre la grande cuisine française : le poireau vinaigrette se réinvente cerclé d'algue nori, tandis que le pâté en croûte est joliment escorté d’une gelée de Cognac et rosace forestière. Le turbot meunière, le homard Colette et le vol-au-vent Albuféra font aussi partie des incontournables. Le repas se termine en beauté par une crêpe Suzette flambée dans les règles de l’art au Grand Marnier. En novembre, le menu du Goncourt s’infiltre à la carte. Que l’on soit gourmet ou féru de littérature, Drouant fait partie de ces adresses parisiennes mythiques qu’il faut avoir testées une fois dans sa vie.

L’addition : entrées à partir de 18 € ; plats à partir de 32 €.

Où ? 16-18 rue Gaillon, 75002 Paris

  • Un restaurant à Opéra © Drouant Arbès Food
    Un restaurant à Opéra © Drouant Arbès Food

 

6. Le brunch à tester absolument : Café de la Paix

Le pitch : colonnes dorées, fresques peintes et miroirs… c’est dans un décor Second Empire que se déroule ce brunch de la haute, tous les dimanches de 12h30 à 15h30. À peine installé à votre table (mesdames, un siège spécial est prévu pour votre sac à main), voici qu’une coupe de champagne (brut rosé, maison Castelnau) et quelques zakouskis : sushis, toasts au saumon et foie gras, apparaissent comme par magie, délivrés avec élégance par un serveur en livrée. Un prologue qui donne le ton. Direction le buffet, que l’on découvre gargantuesque. Imaginé par le chef Laurent André, il s’ouvre sur une sélection d’entrées froides à profusion : huîtres, charcuterie artisanale, fromages de la ferme, pains croustillants, mezzes libanais… Côté chaud, l'œuf mollet préparé minute se décline selon les saisons – forestier en automne, aux tomates dès les beaux jours – et côtoie des plats réconfortants tels le gratin dauphinois, la blanquette ou les tagliatelles. Sans oublier des icônes de la street food : crevettes panées au panko, club sandwich, mini burgers… Mention spéciale pour le sucré qui occupe l’îlot central : plus d’une cinquantaine de viennoiseries et pâtisseries toutes plus appétissantes, proposées à la coupe ou en portions individuelles. Bon plan : les enfants sont encadrés dans des ateliers créatifs pour permettre aux parents de ripailler tranquillement.

L’addition : 120 € adulte, 60 € enfant jusqu’à 12 ans, gratuit pour les moins de 3 ans.

Où ? InterContinental Paris - Le Grand, 5 place de l'Opéra, 75009 Paris

  • © Jérôme Galland
    © Jérôme Galland