Paris : les 10 nouvelles tables incontournables de l'hiver
Tables testées et approuvées par YONDER, listées par ordre alphabétique
1. Candide (Paris 19e)
Rien d’ingénu dans cette nouvelle adresse du 10ème arrondissement, ouverte par le chef britannico-italien Alessandro Candido et Camille Guillaud, ayant respectivement quitté la Cave de l’Insolite (Paris 11ème) et le service de livraisons de plats Deliveroo pour entamer une nouvelle carrière d’aubergistes. L’ancien restaurant de couscous est désormais métamorphosé en bistrot néo-campagnard avec tables en bois massif, lampes chinées en salle et grande rôtissoire en cuisine. À la carte, la « cuisine du marché » mérite le coup de fourchette, avec une vraie maîtrise de la lèchefrite et de la belle cuisson. Dans les verres, si la sélection de vins naturels ennuiera peut-être les puristes, elle a le mérite de mettre tout le monde d’accord.
35, rue de Sambre-et-Meuse, Paris 10e // Site Web du restaurant Candide
Restaurant testé le mardi 26 novembre 2019 au dîner.
2. For the Love of Food (Paris 3e)
Premier incubateur de chefs en résidence imaginé à partir du concept de shared kitchen, For the Love of Food repose sur un principe simple : trois chefs en résidence pour un mois, présentant chacun un menu unique (à choisir à l’avance lors de la réservation pour éviter le gaspillage). Après une première sélection 100% féminine — dont on garde le souvenir d’une raviole ricotta speck, citron, oeuf coulant, crème de parmesan et Pecorino à la truffe de l’Italienne Laetitia Vizzacherro et d’un beignet au manioc et glace dulce de leite de la Brésilienne Rebecca Lockwood — For the Love of Food rouvrira le 10 janvier 2020 avec trois talents en devenir, issus d’autant de continents : Erica Paredes (Philippines), Tristan Boisvert (Canada) et Thomas Avoirte (France).
Retrouvez ici notre article consacré à For the Love of Food, restaurant éphémère et incubateur de chefs.
80 Rue des Tournelles, Paris 3e// Site Web de For the Love of Food
Restaurant testé le vendredi 4 octobre 2019 au déjeuner.
3. Grand Café d’Athènes (Paris 10e)
Le bistrot grec ouvert l’été dernier par les fondateurs de Filakia attire chaque jour la jeune clientèle branchée du 10ème arrondissement dans son écrin stylé signé Studioparisien. À la carte, sans grande surprise, des classiques de la gastronomie hellénique sous forme de mezzés, avec une délicieuse feta affinée recouverte de miel de thym et origan, d’excellents kolokithokeftedes — beignets de courgettes, feta, herbes fraîches — et en plus consistant, des côtelettes d’agneau grillées, couscous choux rouge, carotte, feta, yaourt-sumac, raisin sec gorgé au petimezi. Dans les verres, bonnes références de vins naturels issus des meilleurs terroirs grecs.
74 Rue du Faubourg Saint-Denis, Paris 10e// Site Web du Grand Café d’Athènes
Restaurant testé le vendredi 4 octobre 2019 au déjeuner.
4. Pouliche (Paris 10e)
Après avoir côtoyé les plus grands (Eric Frechon, Jean-François Piège, Yannick Alléno) et pris les rênes des cuisines de l’hôtel Raphaël puis du Rosewood London, Amandine Chaignot prend finalement son indépendance en ouvrant Pouliche, son premier restaurant dans le 10ème arrondissement de Paris.
La cheffe, qui s’est faite connaître du grand public en tant que jurée dans l’émission MasterChef, affirme avoir voulu ouvrir une adresse qui lui ressemble, où l’on sert « une cuisine simple, conviviale, et surtout abordable ». Le résultat ? Un lieu charmant (murs écorchés, vieux parquet et briques apparentes, larges fenêtres s’ouvrant sur une jolie cour intérieure végétalisée) doublé d’un bar à cocktails côté rue. Mais côté cuisine, les bonnes intentions peinent, pour le moment, à convaincre. Sur la forme, le menu du jour composé d’une sélection de trois entrées, d’autant de desserts à partager et d’un plat à choisir entre trois propositions (viande, poisson ou végétal) est prometteur. Sur le fond, ça se complique. Les assiettes se révèlent inégales, ne suscitant guère d’enthousiasme chez le goûteur. Quant au service, aussi souriant que franchement hésitant, il témoigne également de débuts balbutiants. Il faudra donc revenir pour voir si cette Pouliche trouve son rythme de course.
Lire ici notre article consacré à Pouliche, le premier restaurant d’Amandine Chaignot.
11 Rue d’Enghien, Paris 10e// Site Web du restaurant Pouliche
Restaurant testé le jeudi 24 octobre 2019 au déjeuner.
5. Le Reflet (Paris 3e)
C’est en lieu et place d’une ancienne boîte de nuit du Marais que le restaurant Le Reflet a ouvert ses portes mi-octobre. On y vient d’abord pour sa cuisine gourmande façon bistrot de chef. Fabrice Bloch décline un ensemble de recettes et créations de saison, réalisées à base de produits frais, souvent issus de petits producteurs. Succès garanti pour cette adresse au rapport qualité-prix exceptionnel : formules à 16€ et 20€ le midi, 30€ le soir pour le triptyque entrée / plat / dessert.
Et c’est tant mieux car 75% de l’équipe — salle et cuisine — est constituée de personnes « extraordinaires », atteintes de trisomie 21. Une opportunité d’insertion unique portée de main de maître par Flore Lelièvre, qui avait déjà ouvert en 2016 le restaurant le Reflet à Nantes . Forte de ses 90% de taux de remplissage, elle déploie son concept dans la la capitale, démontrant que le handicap peut être conciliable avec l’entreprise et le rythme intensif de la restauration, à condition d'adopter une approche adaptée (cuissons longues pour éviter le stress du coup de feu, horaires aménagés). Une bien belle initiative.
Lire ici notre article consacré au Reflet Paris, restaurant solidaire et « extraordinaire ».
11 rue du Braque, Paris 3e// Site Web du Reflet Paris
Restaurant testé le mardi 15 octobre 2019 au déjeuner.
11 Rue d’Enghien
75010 Paris
France