Pierre Moussié et Jean Vedreine, à qui l'on doit certains des bistrots les plus branchés de la capitale (Chez Jeannette, Le Mansart, le Sans Souci ou le Floréal, c'est eux) ont inauguré la veille de la Fête du Travail la brasserie dont tout Paris a parlé et parle encore, à la place de l’ancien magasin Vano : Le Barbès, du même nom que son boulevard.
L'histoire commence il y a plus d'un an, il y a d’abord eu des rumeurs et puis la réalité, avec l'ouverture de la néo-brasserie épurée.
Les rumeurs du Barbès
Pierre et Jean ont gagné contre KFC
Quand le magasin discount Vano brûle en 2011, les deux acolytes parisiens se battent contre lé géant du chicken bucket KFC pour y installer un lieu de vie. La bataille est gagnée par Jean et Pierre.
Les travaux auront-ils une fin ?
Attendu, Le Barbès n'en finissait pas de se rénover et de repousser la date de son ouverture: décembre, janvier, février, mars, avril.. Depuis un an les articles n'en finissaient pas d'annoncer l'ouverture imminente, si bien que le 30 avril cela paraissait encore presque trop tôt.
Un dancing jusqu’au bout de la nuit ?
Et si Le Barbès devenait un night-club et pas une brasserie de jour ? Longtemps on a cru qu'entre Barbès et La Goutte d'Or on pourrait danser jusqu'à l'aube.
Mais que vont devenir les vendeurs de cigarettes à la sauvette ?
Et si avec Le Barbès, Barbès n'était plus Barbès : beaucoup moins populaire, complètement embourgeoisé sans plus aucun vendeurs de cigarettes à la sauvette ? Pourtant ce serait pratique cette cohabition entre des cigarettes pas chères et la terrasse d'un café (notamment un dimanche soir à 22h...).
La réalité du Barbès
Un beau lieu a ouvert le 30 avril dernier, dans la même lignée esthétique que celui du Mansart, du Sans Souci ou de Chez Jeanette : épuré, spacieux et efficace, situé lui aussi dans un quartier populaire. Ouvert de 8h à 2h du matin, ce n'est pas une boîte de nuit il y a bien un espace effectivement consacré au swing où l'on pourra danser jusqu'à la même heure que dans les autres bars parisiens.
A son ouverture, certains ont parlé de gentrification mais Pierre Vedreine et Jean Moussié parlent surtout de « retour au début ». En effet, il y a trente ans, une brasserie royale trônait à la même place boulevard Barbès.
Vous pourrez donc petit-déjeuner, déjeuner, snacker, apéritiver, dîner et cocktailiser (à des prix attendus: entre 16 et 30€), dans ce lieu à trois étages où restaurant, patio, dancing et terrasse forment un bel ensemble chic mais pas guindé tendant à devenir un lieu incpntournable du quatier.
A noter : la terrasse dont la vue serait très similaire à celle du Louxor.
Plus d'informations sur le site de la Brasserie Barbès, et notamment le menu.
Crédit images : avec l'aimable autorisation de Paris-Louxor.