De Tokyo à Kyoto: voyage initiatique au Japon
Le Japon : première rencontre
Alors que l’avion commence sa descente sur l’aéroport de Narita, je balaye l’horizon de mon regard pour tenter d’apercevoir le Mont Fuji, le livre d’Okakura sur les genoux et la dernière exposition d'Hokusai en tête. Mais je n’ai rien vu. En arrivant à Tokyo, je n’ai rien vu non plus des images de mon imaginaire nippon. La beauté du Japon est comme son mode de vie : discrète. Le Japon ne s’offre pas facilement aux visiteurs et comme toute chose que l’on gagne au mérite elle devient encore plus précieuse.
J’ai adoré le Japon. J’ai d’ailleurs jeté toute ma vaisselle en rentrant pour exposer celle en céramique que j’ai achetée dans de petites échoppes cachées à Kyoto. J’ai aussi, un projet de construction de porte en papier washi que j’ai acheté le jour de mon départ, et j’en passe. Je suis nipponisée.
Ce pays a eu raison de moi. Je n’ai pu résister à son sens de la beauté, son esthétisme, sa délicatesse, son art des jolies choses, son art de vivre.
Le premier soir au hasard de notre promenade, nous nous sommes retrouvés au cœur de l’animation du temple de Zenkokuji. Ce lieu spirituel est situé étonnamment en plein cœur des tours d’un des quartiers les plus animés de Tokyo. Alors que je regarde du coin de l’œil une femme en Kimono prier, je m’étonne de l’esthétisme excentrique des brochettes de bananes transformées en figurines originales du stand face auquel je me suis arrêtée. Je m’étonne aussi de voir défiler sous mes yeux plusieurs femmes en tenue de maid bleu électrique, et des jeunes hommes aux cheveux colorés comme dans les soirées underground berlinoises. Un joli capharnaüm humain pensai-je.
Entourée d’une armée de lampions rouges et parfumée à l’odeur de fumée des grillades de poulpes, bousculée par des femmes en kimono, plus de doute je suis au Japon. Shibuya, Shinjuku est l’un des quartiers les plus animés de Tokyo. Une pléthore d’espaces de jeux vidéo, Karaoké, jeunes filles en soubrette, boites de nuit, bars sexy et restaurants s’offrent aux visiteurs. Une première page de la bande-dessinée manga est ouverte.
Jardins de Hamarikyu à Tokyo | © Aurélie Morin
Tokyo : du thé au saké !
Le lendemain, des lumières plein la tête de la précédente soirée, un muffin, thé vert matcha à la main, nous partons en direction du quartier d’Omotesando. Notre goût commun pour l’architecture a guidé le choix de notre itinéraire. Le café de Sunny Hills designé par Kengo Kuma régale les yeux et les papilles avec son thé et gâteau coréen offerts, puis le flagship store Prada imaginé par Herzog & De Meuron, l’immeuble Dior de Saana jusqu’au Omotosando Koffee pour la première pause. Nous sommes en automne, la lumière tombe vite, nous marchons longtemps vers le quartier d’Edoga Wabashi pour aller voir la cathédrale Sainte Marie désignée par Kenzo Teng.
Notre deuxième soirée fut celle de tous les excès. Des amis japonais nous ont emmené dans un tourbillon d’animation dont la destination finale se trouvait au 28ème étage d’une tour dans une salle ressemblant à une petite salle de classe transformée en karaoké. La pièce se loue à l’heure et l’alcool est à volonté. A nous les chants doublés d’une chorégraphie sur le grand succès de Disney « Let It Go », Freddie Mercury ou encore « Pour un flirt avec toi » de Michel Delpech que l’on chante jusqu’au Japon.
A la fin de notre concert privé nous avons été happé dans l’une des pièces enfumées de ce karaoké, pour chanter a tue tête avec de jeunes cadres dynamiques japonais en costard, un tube des Beatles. Lequel ? je ne m’en souviens plus, la faute au Saké.
Tokyo: des secrets bien gardés
Nous n’avons pas visité le marché aux poissons le lendemain. Faute au Saké encore devrais-je dire, mais c’est surtout qu’il est à présent nécessaire de se mettre dans la file d’attente dès 2h/3h du matin ! L’accès est limité à environ 150 personnes.
Nous préférons parcourir le jardin impérial, le parc Yoyogi, son sanctuaire Meiji, le parc Ueno et terminer la journée en buvant un thé dans le jardin de Hamarikyu. Tokyo est un amas de tours, mais offre à ses habitants de nombreux parcs où il fait bon se ressourcer.
Jardins du Palais Imperial | © Aurélie Morin
Cette maison de thé (nakajima-no-ochaya) est pour moi assez symbolique de l’idée que je me suis faite du Japon en anagramme. Alors que je suis assise sur mes genoux à tenter de respecter le rituel de la cérémonie du thé dans cette maison au look tout à fait traditionnel, je regarde autour de moi. Les tours gigantesques qui m’entourent et scintillent de leurs panneaux publicitaires me donnent le tournis. Je suis dans le tableau vivant de ce Japon qui maintient ses traditions et costumes ancestrales autant qu’il est à la pointe des dernières innovations et au fait de tous les excès.
Il est ardu de comprendre la ville de prime abord, cette forêt de gratte-ciel et la toile tissée par les autoroutes peuvent pour certains yeux délicats être repoussant, mais pour celui qui sait parcourir les ruelles qui entourent cette muraille, Tokyo est une boîte à secrets sublimes.
Ce dernier jour au cœur des parcs fut le trait d’union parfait entre Tokyo et Kyoto.
Le train, cet objet de curiosité
Avant de sauter dans le Shinkansen direction Kyoto, il faut absolument prendre le temps de flâner dans le food court de la gare qui propose une multitude de choix de bentos. Les Bentos sont ces coffrets-repas japonais à emporter, présentés avec un grand esthétisme. Un plateau repas si joli que l’on hésiterait presque à le dévorer. Mais la gastronomie japonaise est irrésistible, loin des réducteurs restaurants que nous trouvons en France.
Alors que mon amoureux nous achète notre bento je suis assise au milieu d'un tourbillon humain dans le hall de la gare. Je pourrais me sentir envahie, mais je suis détendue, le mouvement incessant qui m’entoure me berce, car il est fluide, régulier et rythmé par la musique classique émise par les haut-parleurs de la gare.
Je suis fascinée par les écoliers en uniformes qui se dirigent en rang bien organisé vers leur train, par les hommes d’affaires silencieux qui pressent le pas pour attraper leur shikansen et aussi par ce couple d’anciens en tenue traditionnelle qui avance main dans la main au rythme des clapotis de leur geta. La foule est impressionnante mais habitée par cette culture zen enseignée, par la magie de la délicate culture nippone.
Nous nous parquons dans l’espace réservé pour faire la queue. Dans le métro c’est la même chose, les Japonais font respectueusement la queue dans la file d’attente « train suivant » « train Numéro 2 » etc… Sans bousculade, c’est vraiment appréciable. J’ai eu cette impression à plusieurs reprises lors de mon voyage que tout était pensé pour le bien être des habitants. Alors que nous sommes habitués, par exemple, au bruit strident des alertes avant annonce dans les gares, ou encore au bruit mitraillant qui indique au non voyant que le bonhomme est au vert pour traverser, au Japon, une musique de conte remplace le bruit strident dans les gares, et un son proche du chant des oiseaux celui du bruit mitraillant.
Ce sont les détails qui font la différence, un peu comme une certaine définition du luxe. Le shinkansen arrive, une armée de femmes de ménage sautedans notre wagon, le nettoie minutieusement pendant 10 min, puis nous autorise à monter.
Nous sommes arrivés en milieu d’après-midi à Kyoto. La gare dessinée par l’architecte Hirichi Hara mérite de s’y arrêter. Avant la sortie de la gare se trouve l’office de tourisme de la ville. Je vous mets en garde, les adresses que l’office recommande n’ont rien de traditionnelles, vous n’y trouverez que des lieux pensés pour les touristes. C’est comme cela que nous sommes allés voir un spectacle d’art japonais le soir même. Impossible de profiter de la démonstration déjà si peu naturelle, car une horde de bras tendus armée de leur écran de portable cachent la vue.
A la sortie de ce spectacle décevant en revanche, nous avons eu le plaisir de croiser au détour d’une rue une geisha et son chaperon. Je lui demande s’il est possible de la prendre en photo, elle baisse son visage peint en blanc vers le sol, puis regarde son chaperon comme pour lui demander la permission. La vieille dame qui l’accompagne, nous dit non et elles repartent rapidement. Le mystère qui entoure ses geishas reste présent, et on adore ça.
Kyoto l'indéchiffrable
Nous nous baladons le long de la rivière Kamo-gawa, qui est longée par une multitude de restaurants et cafés. Nous allons un peu au hasard des rues du quartier et en faisant glisser la cloison d’un petit bâtiment nous tombons par chance dans un minuscule bar, je dis par chance car il n’est pas toujours commode au Japon de savoir ce qui se cache derrière la porte des bâtiments. En effet certaines rues sont entièrement faites de maisons basses confinées derrière des persiennes en bois, s’agit il de maisons particulières ? de maisons de thé ? de bains publics ? de restaurants ?
Rivière Kamo-gawa| © Aurélie Morin
Seul moyen pour le savoir quand l’on n’est pas initié à la culture nippone est de faire glisser la cloison. C’est comme cela qu’une fois nous nous sommes retrouvés face à une geisha qui s’est empressée de nous dire « No, no private party ». La salle était très enfumée, et des rires d'hommes résonnaient, ça aurait été une bonne soirée sans aucun doute, mais le mystère demeure.
Cela dit, beaucoup de restaurants sont reconnaissables par un court rideau de toile flottant au dessus de leur porte, appelé noren ou par une une lanterne rouge ou blanche. En tant qu’ancienne capitale et siège de la cour impériale pendant plus de 1 000 ans, Kyoto bénéficie d’une riche tradition culinaire. La ville est donc réputée pour son goût raffiné et ses nombreuses spécialités locales. Dans cet établissement où nous décidons de nous arrêter, un no miya.
Nous sommes seulement 4 a occuper le bar, et nous occupons tout l’espace tellement il est restreint. Le Chef porte des lunettes rondes et couvre ses cheveux avec un bout de tissu, je le trouve très branché. Il nous passe des vinyles de jazz et ne parle pas anglais. L'endroit est parfait pour dîner.
L’art de la table japonais est sublime, tout est présenté avec beaucoup de soin, alors que nous regardons le chef cuisiner derrière le bar nous nous faisons la même réflexion : c’est un artiste ! Il nous prépare une omelette japonaise avec ses baguettes, et différents petits bols de je ne saurais vous dire quoi. C’était délicieux mais je vous avouerai que c’était léger, nous avons, deux heures plus tard, succombé à l’appel d’un bar de tempura. Ces fritures (de tout ! crevettes, poissons, haricots, petit pois, algues…) nous ont régalés, et finalement nous étions repus.
Le lendemain, sur nos vélos, nous avons traversé le Kyoto Gyoen National Garden qui abrite le Palais Impérial Sento, puis longé la rivière takano pour nous rendre au Nord de la ville visiter le musée d’art moderne dessiné par l’architecte Tadao Ando et le jardin botanique. Dans le jardin nous avons remarqué plusieurs japonais s’adonner à deux fortes passions nippones : le dessin et la botanique. Plusieurs dessinateurs amateurs se laissaient porter par le plaisir de dessiner cette nature qu’ils aiment tant.
Femmes en kimono dans les rues de Kyoto | © Aurélie MorinTemples, jardins et spiritualité
Né dans les sanctuaires shintoistes, le jardin japonais a été influencé par l’amour de la nature lié à cette religion, ainsi que par l’image du paradis bouddhique. Cet amour de la nature est remarquable aussi dans les cartes touristiques distribuées. Ces cartes sont en effet parsemées d’icônes indiquant où se trouve les meilleurs points de vue pour observer les feuillages rouges ou jaunes des érables en automne ou les plus belles fleurs de cerisier au printemps. Le dessin est aussi omniprésent au japon, les publicités sont souvent des illustrations plus que des photos, et l’on connaît tous leur passion pour les mangas.
Après cette première visite direction des dizaines de temples nichés dans la montagne Higashiyama à l’est de Kyoto. Au Sanctuaire Shimogano d’abord, nous avons croisé de jeunes mariés en tenue traditionnelle, puis au Temple Eikando Zenrin-Ji c’est l’émerveillement, l’un de mes endroits préférés. Ce fut le premier temple de la secte japonaise bouddhiste Jodo-Shu. Je pose mes pieds nus avec beaucoup de délicatesse sur le parquet de toutes les pièces de cet endroit magnifique qui me transporte dans un autre temps. Je ne veux passer à côté d’aucun détail.
Temple Eikendo Zenrin-Ji | © Aurélie Morin
J’ai bien fait de ne pas rester des heures dans ce temple magique car la suite de la journée fut tout autant enchanteresse. Nous avons parcouru le chemin des philosophes sur nos vélos, la route est facile, notre voie longe la rivière. Le soleil nous réchauffe et le vent nous accompagne de son chant enivrant. La route des philosophes est longée de maisons traditionnelles, de maisons de thé, la plus belle et plus authentique maison de thé que j’ai eu la chance de voir fut Yojiya Cafe Ginkakuji. Elle respecte tous les codes des maisons de thé: le jardin zen, le chemin de pierre qui mène jusqu'à l'entrée de la maison, les tatamis, je suis dans un autre temps.
Un peu plus loin, il existe un atelier de poterie qui propose aux visiteurs de fabriquer sa propre vaisselle en céramique nous n’avons malheureusement pas eu le temps de fabriquer notre vaisselle.
Nous continuons notre chemin jusqu’au fameux Temple Ginkaku (Silver Pavillon), l’automne apporte une véritable splendeur supplémentaire au paysage, les collines vertes se transforment en patchwork de couleurs, la couleur jaune essaye de faire, en vain, concurrence au rouge des feuilles de l’érable. Quelle beauté. Un passage au temple Nanzen-Ji Temple et nous terminons la journée avec Kiyomizu, le lieu de culte le plus vieux, pour admirer le coucher de soleil. Pour monter jusqu’au temple la route est assez escarpée, nous descendons donc de nos vélos et en profitons pour flâner dans les nombreux magasins qui longent le chemin.
Splendide dégradé d'automne dans le parc du Silver Temple | © Aurélie MorinLe soir nous profitons encore d’une expérience culinaire admirable, nous dînons dans un restaurant sublime à la cuisine remarquable, au bord de la rivière Kamo-gawa et de son surprenant fond d’à peine 5cm. Le restaurant Izakaya Negiya, est, comme son nom l'indique, un restaurant izakaya. Dans un Izakaya l’on expérimente un cortège de petits plats à partager et à déguster avec un verre de saké. La cuisine japonaise respecte les saisons afin de goûter au meilleur des légumes. Les izakayas respectent les fondamentaux de la cuisine japonaise : respect des ingrédients, de leur goût naturel, cuisiner sur le moment, et quantités équilibrées.
Au Japon, à la fin du repas, le chef vous raccompagne jusqu'à la sortie, on apprécie.
Les onsens
Nous voulions absolument vivre l’expérience du onsen au Japon. Les onsens sont des sources chaudes d’origine volcanique qui foisonnent au Japon. La coutume ancestrale du bain y relève du rite religieux (issu de la purification shintoiste), de la cure de santé ou du simple geste beauté. Un ami nous avais conseillé de prendre le train direction les montagnes de Kurama. Le lendemain, après 45 minutes de train, nous voilà dans ce charmant village au cœur des montagnes. Bonne surprise en arrivant, je suis seule. L’eau chaude lâche ses vapeurs enivrantes, je suis nue face à la montagne. Un beau moment de détente et communions avec la nature.
Après cette matinée relaxante nous avons sillonné la route qui traverse la fameuse forêt de bambou de toute beauté, et avons terminé la journée au très touristique mais incontournable Golden pavillon. A la sortie du temple je demande à une jeune fille en kimono de poser à côté de moi, je me retrouve entourée d’une dizaine de kimonos colorés pour une photo souvenir mémorable. J’ai beaucoup aimé aussi la rue de Shin Mozendori où se suivent de jolies maisons traditionnelles en bois.
Gastronomie et traditions ancestrales
Pour notre dernier soir à Kyoto, nous avons voulu nous faire plaisir et tester les fameux sukiyaki dans un restaurant traditionnel. Nous avions réservé 3 jours à l’avance, il est difficile d’obtenir de la place dans les bons restaurants au Japon. Une fois arrivés au restaurant, l’on nous demande de retirer nos chaussures et une femme en kimono nous emmène jusqu’à notre table. Notre table se trouvait en fait dans une salle privée, le restaurant ressemblait plus à une maison avec dans chacune des pièces privées des hôtes assis à même le sol pour dîner. Nous avons passé la soirée avec cette charmante japonaise en kimono. Avec beaucoup d’humilité et de délicatesse, elle a veillé à remplir nos verres quand ils étaient vides et elle a cuisiné notre suriyaki. Assis sur notre tatami, dans notre pièce privée avec une grande baie vitrée donnant sur la rivière, nous sommes ailleurs.
Le sukiyaki est un plat japonais parfois appelé fondue japonaise dans lequel on trempe du bœuf et des légumes crus dans une sauce warishita composée de mirin, de saké, de shoyu et de sucre. Nous nous délectons surtout de ces mets délicieux. Une marmite spéciale, en fonte, est placée au centre de la table, une fois cuits, les aliments sont trempés dans un petit récipient individuel dans lequel un œuf a été cassé et battu.
Dernière journée à sillonner les rues enchanteresses de Kyoto, nous avons choisi de nous balader dans les rues traditionnelles de Gion, les maisons en bois s’alignent dans des ruelles étroites, l’on aperçoit des groupes de jeunes filles en kimono et des pousses-pousses encore en service. Il ne faut surtout pas passer à coté de l’allée Ishibe-Koji, des rues de Sannenzaka et de Ninenzaba et de toute cette balade jusqu’au grand bouddha blanc haut de 24 mètres. En fond de paysage on aperçoit la pagode Yasaka de quatre étages.
La journée se termine par la visite du célèbre temple Fushimi Inari. Ce sanctuaire est surtout connu pour ses milliers de torii vermillon formant un chemin sur la colline sur laquelle le temple est construit. Ces torii sont pour la plupart des dons faits par des particuliers, des familles ou des entreprises à Inari. Le nom des donateurs figure souvent sur les montants du torii. La balade s’accélère, il est l’heure de partir.
Perspective de Toriis - Sanctuaire Fushimi Inari-Taisha | © Aurélie MorinToutes les bonnes choses ont une fin
Kyoto m’a enchantée, c’est l’idée que je me faisais du Japon avec ses maisons en bois, ses maisons de thés, ses temples, ses jardins zen, ses petits écoliers en uniformes, ses personnes âgées aux lunettes de vues carrées comme dans les manga... Pourtant Kyoto encore une fois n’est pas d’une beauté flagrante comme pourraient l’être certaines de nos villes européennes, il y a beaucoup de béton, d’immeubles modernes, et de grandes autoroutes.
Mais quand l’on pédale dans ces rues où règne l’atmosphère d’antan, nous sommes transportés dans un autre monde. Il y a au Japon un respect de l’intimité, et un esthétisme de la discrétion. Dans le dédale de rues se camouflent derrière des palissades des jardins zen, des restaurants…
Avant de partir je me suis arrêtée dans une pâtisserie pour m’acheter des douceurs de Kyoto appelé Kyo Wagashi. A noter qu’une pléthore de boulangeries françaises existent au Japon, si jamais vous avez le mal du pays, vous saurez où acheter un croissant.
Je grignote mes sucreries dans le shinkansen, et m’assoupis jusqu’au moment où mon ami m’appelle du coude « Regarde! C’est le Mont Fuji » entre rêve et réalité, la contemplation est encore plus forte. Le voilà enfin ce mont de mon imaginaire que je n’ai pas réussi à trouver à mon arrivée.
Plus aucun doute, la beauté du Japon s’est donnée à moi et je vous souhaite la même chose.
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