Les 30 meilleurs restaurants de Shanghai, nouvelle capitale gastronomique asiatique
Après Hong Kong, Macao, Séoul, Bangkok, Singapour ou Taipei, Shanghai serait-elle en train de s’imposer comme l’une des capitales gastronomiques d’Asie ? À en juger par la publication imminente du tout premier Guide Michelin dédié à la mégapole chinoise, cela ne semble plus faire de doutes. Pourtant, la ville encore récemment en proie à d’incessantes fermetures de restaurants, était jugée immature par les observateurs du monde gastronomique. Un manque de stabilité, nuisant à la visibilité internationale de la ville, qui semble toutefois toucher à sa fin. L’arrivée massive de grands chefs, essentiellement occidentaux, dans la dernière décennie a contribué à élever le débat. Et aujourd’hui, des tables de classe mondiale côtoient les adresses traditionnelles de cuisine chinoise. Certes encore insuffisamment emmenée par des chefs du cru, la scène culinaire shanghaienne n’en reste pas aussi bouillonnante que passionnante ! Un restaurant avant-gardiste comme l’Ultraviolet de Paul Pairet justifie d’ailleurs à lui seul de considérer Shanghai comme une ville qui compte au niveau mondial.
Pour vous aider à vous retrouver dans cette jungle d’adresses en perpétuel renouvellement, nous vous livrons une sélection des 30 meilleurs restaurants de la ville classés fois en cinq catégories :
I. « Vaut le voyage »
II. Les incontournables de Shanghai
III. Grandes tables & restaurants gastronomiques
IV. Bistrots contemporains & adresses à la mode
V. Authentique cuisine chinoise
Bonne découverte… et bon appétit !
I. « VAUT LE VOYAGE »
1. Ultraviolet by Paul Pairet
Table testée et approuvée par Yonder – Coup de cœur de la rédaction
Pourquoi on réserve ? Selon l’expression consacrée de Michelin, les meilleures tables – récompensées de trois étoiles par le Guide Rouge – « valent le voyage ». On ne pourrait pas trouver de mots plus justes pour décrire le restaurant que Paul Pairet a ouvert à Shanghai en 2012, plus de quinze ans après en avoir imaginé le concept. Alors, pourquoi faire le voyage jusqu’à Shanghai pour dîner à Ultraviolet ? Parce que la table d’hôtes nouvelle génération de Paul Pairet (dix couverts, réunis pour un dîner en vingt-deux séquences pensé comme une immersion gustative visuelle, sonore et olfactive), est unique au monde. Parfois copiée mais jamais égalée. Parce que Paul Pairet, au-delà d’être un cuisinier avant-gardiste et un chef visionnaire, est aussi un magicien jouant avec les émotions de ses convives comme personne. Parce qu’il excelle dans l’art de la dérision, ce qui est suffisamment rare dans le milieu de la haute gastronomie pour être souligné. Parce qu’il est incontestablement le chef le plus respecté de Shanghai. Parce que son audace mérite d'être récompensée. Parce qu’Ultraviolet est le seul restaurant de Chine à être classé parmi parmi les World’s 50 Best. Ou tout simplement parce que l’on y mange divinement bien.
Une chose est certaine : vous parlerez encore à vos amis et à vos proches de votre passage à Ultraviolet dans un, deux, cinq ou dix ans. Cela mérite bien de sauter dans le premier avion à destination de Shanghai, non ?
Pour en découvrir davantage sur cette table hors du commun, retrouvez notre reportage complet sur Ultraviolet by Paul Pairet.
Où ? Quelque part à Shanghai (pour les convives ayant une réservation, rendez-vous est donné à Mr & Mrs Bund pour faire le trajet jusqu’au lieu du dîner, tenu secret).
Quand ? Au dîner, forcément.
Avec qui ? Avec n’importe quel amoureux de la gastronomie… et de nouvelles sensations. Évitez absolument tout dîner d’affaire !
L’addition ? Menus avec accords mets-boissons UVB et UVA respectivement à 4 000 et 6000 ¥.
Le conseil en plus ? Coupez votre téléphone et lâchez prise le temps d’un dîner inoubliable, vous ne le regretterez pas.
Adresse : tenue secrète / Site Web d’Ultraviolet
II. LES INCONTOURNABLES DE SHANGHAI
2. Mr & Mr Bund
Table testée et approuvée par Yonder - Coup de cœur de la rédaction
Pourquoi on réserve ? Avant de voir aboutir le « rêve de sa vie » en 2012 avec l’ouverture d’Ultraviolet, le Français Paul Pairet s’était fait remarquer dès 2006 au Jade on 36 (Pudong Shangri-La) pour l’inventivité de sa cuisine comme pour sa capacité à créer la surprise en permanence. Mais c’est bien l’ouverture de Mr & Mrs Bund en 2009 qui consacrera le cuisinier originaire de Perpignan comme le chef de file de la nouvelle scène gastronomique shanghaienne. Dans une vaste brasserie contemporaine surplombant le Bund (vues spectaculaires garanties), il y déroule sa vision de la cuisine française, alternant les clin d’œil humoristiques (une délicieuse mousse de thon, servie en amuse-bouche, est présentée dans une boîte de conserve à moitié ouverte), les touches nostalgiques (le « Picnic Chicken », un blanc de poulet servi tiède avec son aïoli rend hommage aux pique-niques dominicaux de son Sud natal) et les innovations culinaires (merveilleuses crevettes cuites dans un bocal avec de la citronnelle et des agrumes) au sein d’un menu pantagruélique comportant plus de 150 références !
Une très jolie introduction à l’univers plein de fantaisie de Paul Pairet.
Où ? Sur le Bund.
Quand ? Au dîner ou tard dans la soirée, Mr & Mrs Bund restant ouvert jusqu’à 2 heures du jeudi au samedi (un menu simplifié avec les greatest hits de la carte est alors proposé).
Avec qui ? À deux, à quatre ou à plus encore, c'est à vous de voir.
L’addition ? Comptez de 350 à 700 ¥ par tête au dîner. À l’heure du déjeuner, une formule à 200 ¥ est proposée.
Le conseil en plus ? Demandez une table près des fenêtres pour profiter de la vue.
Adresse : Bund 18, 6/F, 18 Zhongshan Dong Yi Lu (near Nanjing Dong Lu) / Téléphone : +86 21 6323 9898
3. Franck Bistrot
Table testée et approuvée par Yonder
Pourquoi on réserve ? Dans un style plus conventionnel que Paul Pairet, Franck Pécol fait partie de ces restaurateurs qui ont autant façonné le palais des Shanghaïens que développé leur appétence pour la cuisine française. Arrivé seul à Shanghai au milieu des années 2000, il se rend rapidement compte que les bistrots parisiens qu’il aimait tant fréquenter lui manque. Qu'à cela ne tienne. En 2006, il saute le pas et ouvre au cœur de la Concession Française un bistrot léché portant son nom. Son ambition ? Proposer le meilleur de la cuisine bistrotière française (produits de très haute qualité, exécution impeccable) que l’on arrosera joyeusement de l’une des « quilles » de l’impressionnante cave du restaurant, le patron des lieux étant un fin connaisseur de productions viticoles atypiques (artisanales, en biodynamie…).
Animé par un même souci de perfection, Franck Pécol, épicurien passionné, restaurateur avisé et entrepreneur averti a ensuite imaginé Farine, une boulangerie réputée pour offrir le meilleur pain de Shanghai. « Impossible à Paris de trouver un lieu où boire un bon café et manger un bon croissant en même temps. Si le café est bon, le croissant est souvent immangeable et inversement ». Ne vous étonnez donc pas de voir trôner, entre les baguettes et les pâtisseries, une machine à espresso Slayer tout droit venue de Seattle. Soyez-en sûrs, Franck Pécol ne transige jamais en matière de qualité. Avec un tel pedigree, rien de surprenant à le voir multiplier les ouvertures de sa boulangerie Farine dans les quartiers les plus cotés de Shanghai (Xintiandi, le Bund ou Pudong). Sa dernière folie ? Inaugurer un laboratoire culinaire de haut niveau pour assurer un approvisionnement sans faille à toutes ses adresses.
Où ? Dans les rues tranquilles de la Concession Française (dans sa partie Ouest).
Quand ? Au dîner, quand le bistrot, intimiste à souhait, se pare de ses plus beaux atours.
Avec qui ? Avec un local désireux de découvrir la « vraie » , goûtue et pas prétentieuse pour un sou.
L’addition ? Formules déjeuner à 158 et 198 ¥. Formules similaires au dîner (en deux ou trois services) à 238 et 288 ¥. Comptez de 350 à 600 ¥ à la carte.
Le conseil en plus ? Profitez de votre passage dans la Concession Française pour jeter un œil à « l’empire » de la restauration de Franck Pécol (sa boulangerie Farine, voisine du bistrot) mais aussi son glacier artisanal, sa crêperie, son coffee shop ou son dinner réunis un peu plus loin au 202 Wukang Road.
Adresse : 376 Wukang Road / Hunan Road / Téléphone : +86 21 6437 6465
4. M on the Bund
Pourquoi on réserve ? À la fin des années 1990, le Bund n’était guère plus qu'une somme de vestiges architecturaux de l’époque des Concessions. Les tours de Pudong, de l’autre côté de la rivière, étaient bien loin d’être toutes sorties de terre. Il fallait alors faire preuve d’un certain culot pour ouvrir ici un restaurant d’un nouveau genre, mettant à l’honneur une cuisine mélangeant influences méditerranéennes et moyen-orientales. Le pari que s’est lancé la restauratrice Michelle Garnaut a immédiatement payé, contribuant irrémédiablement à faire du Bund l’un des haut-lieux de la vie nocturne locale. Le Tout-Shanghai et les VIP (Daniel Radcliffe, Tyra Banks, la famille Ferragamo, le Prince Edward, Rupert Murdoch ou encore la Reine de Thaïlande) sont tous passés par là, asseyant définitivement la réputation de M on the Bund comme the place to be dans la mégapole chinoise. Aux beaux jours, la terrasse vaut le détour, pour un brunch ensoleillé ou pour un dîner al fresco.
Adresse : 20 Guangdong Riad, Huangpu / Téléphone : +86 21 6350 9988
III. GRANDES TABLES & RESTAURANTS GASTRONOMIQUES
5. Jean Georges Shanghai
Table testée et approuvée par Yonder
Pourquoi on réserve ? Parmi les grands cuisiniers occidentaux ayant décidé d’apposer leur nom à un établissement shanghaïen, le chef français triplement étoilé Jean-Georges Vongerichten fut un pionnier. Inaugurant sur le Bund dès 2004 son premier restaurant signature hors de New York, il connaît alors un succès retentissant. Très vite son flagship chinois s'impose comme l’une des tables de référence pour s’offrir un repas de haut vol, façon grande cuisine française mâtinée d’influences asiatiques.
Plus de dix ans après ses débuts, Jean Georges Shanghai reste une valeur sûre à Shanghai. Le restaurant, rouvert au printemps dernier après une rénovation majeure, est un modèle d’élégance contemporaine (mobilier design, cuisine ouverte, vaste bar et vues sur la rivière Huangpu) alors que derrière les fourneaux, le discret Nikolai Grigorov s’affaire pour délivrer une cuisine à la hauteur de la réputation du chef d’origine alsacienne. Saveurs ciselées, compositions équilibrées, esthétiques soignées, les assiettes sont une réussite totale (mention spéciale au délicat Egg Caviar parmi les entrées ou aux Saint-Jacques, chou-fleur caramélisé et émulsion de câpres et raisins) assurant logiquement à JG Shanghai de décrocher deux étoiles dans le guide Michelin à paraître.
Où ? Au 4ème étage du Three on The Bund, imposant bâtiment néo-Renaissance accueillant une galerie d’art fameuse, des boutiques de luxe ainsi que de nombreux bars et restaurants réputés.
Quand ? Au déjeuner pour apprécier la clarté des lieux et les vues diurnes sur Pudong.
Avec qui ? Déjeuner d’affaire ou rendez-vous amoureux, le restaurant se prête aux rencontres qui comptent.
L’addition ? Deux « plats » pour 298 ¥. 158 ¥ pour chaque assiette supplémentaire. Pour les gros appétits, un menu dégustation est proposé à 998 ¥.
Le conseil en plus ? S’installer au bar pour profiter du spectacle de la cuisine ouverte.
Adresse : 4F, Three on the Bund, No. 3 Zhong Shan Dong Yi Road / Téléphone : + 86 21 6321 7733
6. Fu He Hui
Table testée et approuvée par Yonder
Pourquoi on réserve ? Quand Ferran Adrià fait le déplacement jusqu’en Chine, c’est avec Tony Lu qu’il s’entretient (par interprètes interposés, aucun des deux chefs ne parlant l’anglais !). C’est dire si ce dernier a su se faire un nom à Shanghai. Le succès des restaurants de la série Fu a en effet propulsé le cuisinier natif de la ville au firmament de la scène gastronomique locale. Son dernier projet ? Un restaurant ultra chic – décor zen et de nombreux salons privés pour s'attabler en toute confidentialité – où le chef décline sa vision inventive de la cuisine autour de menus exclusivement végétariens. Visuellement comme gustativement, Tony Lu crée la surprise. Assiette après assiette, ses créations autour des champignons, du tofu et autres graines de lotus se révèlent déroutantes, envoûtantes, captivantes. Rien d'étonnant donc à voir figurer Fu He Hui à la 18ème position du classement des Asia's 50 Best Restaurants.
Où ? Changning, non loin de Jing’an.
Quand ? Déjeuner ou dîner.
Avec qui ? Avec un foodie avide de découvertes culinaires.
L’addition ? Menus dégustation à 880 ¥ par tête.
Le conseil en plus ? Faites vous accompagner d’un local pour ne pas en rater une miette.
Adresse : 1037 Yuyuan Road, Changnin / Téléphone : +86 21 3980 9188
7. Fu 1015 / Fu 1039 / Fu 1088
Pourquoi on réserve ? Avant de dévoiler son penchant pour une cuisine végétarienne avant-gardiste – et incroyablement minimaliste pour les standards chinois – Tony Lu s’était déjà fait un nom en imaginant les cartes de trois restaurants considérés comme parmi les plus exclusifs de Shanghai. Au sujet de Fu 1088, le guide Louis Vuitton Shanghai écrit ainsi : « Dîner ici, c’est vivre une soirée chez un tai-pan [un notable chinois, NDLR] des années 1930 », louant au passage des « saveurs complexes » et une « présentation raffinée » des classiques shanghaïens revisités, comme le poisson fumé, les pois sautés au jambon ou le « poulet ivre ». Tous les trois installés dans de cossues villas des environs de Jing’an, les restaurants Fu offrent le meilleur des deux mondes, entre tradition shanghaienne et chic européen.
Adresses :
- Fu 1015 : 1015 Yyuan Road (Métro Jiangsu Road)
- Fu 1039 : 1039 Yyuan Road (Métro Jiangsu Road)
- Fu 1088 : 375 Zhenning Road (Métro Jiangsu Road)
Les autres tables de grands chefs
Parmi les autres restaurants de grands chefs à la réputation solide, on recommandera sans hésiter :
-
8. 8 ½ Otto e Mezzo Bombana, la succursale shanghaienne, non loin du Bund et du Peninsula, du restaurant hongkongais du chef Umberto Bombana où il a glané trois étoiles.
- 9. Fifty 8° Grill (9.) (au Mandarin Oriental Pudong) de Richard Ekkebus, chef néerlandais célèbre pour son restaurant Amber au Landmark Mandarin Oriental Hong Kong (2 étoiles Michelin et une 20ème position aux World’s 50 Best).
- 10. Sushi Oyama, du chef japonais Takeo Oyama qui importe directement ses poissons et fruits de mer de Tokyo et Nagasaki. Dîner au comptoir permet alors d’observer le maître dans le feu de l’action.
- 11. La Villa Le Bec : aux confins de la Concession Française, le chef français Nicolas Le Bec a pris possession d’une somptueuse maison de maître des années 1920, nichée sous des platanes centenaires, pour y inaugurer un lieu polyvalent où se côtoient en toute harmonie cuisine bistrotière et tradition gastronomique.
- Ou encore L’Atelier Robuchon Shanghai (12.), récemment inauguré (printemps 2016) dans le même immeuble que Mr & Mrs Bund. À défaut de surprendre ou de réellement innover, son Atelier régale les papilles des fidèles du grand chef français. On notera qu’il s’agit de la première adresse de Robuchon – le chef le plus étoilé au monde – en Chine continentale.
IV. BISTROTS CONTEMPORAINS & ADRESSES À LA MODE
13. The Commune Social
Table testée et approuvée par Yonder - Coup de cœur de la rédaction
Pourquoi on réserve ? Seconde adresse shanghaienne du chef britannique Jason Atherton, ancien poulain de Gordon Ramsay devenu un restaurateur à succès aux quatre coins du monde (Londres, New York, Hong Kong, Dubai, Sydney…). Après avoir fondé Table No.1 au Waterhouse at South Bund, Atherton a remis le couvert dans le quartier de Jing’an avec un concept polyvalent (bar à tapas, restaurant, bar à cocktails…) parfaitement dans l’air du temps.
Si le décor, d’une décontraction toute étudiée avec sa terrasse, ses recoins et ses petites salles, fait beaucoup dans le succès de The Commune Social, c’est évidemment la cuisine qui remporte tous les suffrages. Mise en musique par l’explosif Scott Melvin (le regarder s'agiter en cuisine vaut le détour), elle met dans le mille grâce à un mélange éclectique d’influences et un format tapas permettant de naviguer dans la carte sans y laisser sa chemise. Bon, créatif, et informel, un trio gagnant.
Où ? Jing’an
Quand ? Le soir.
Avec qui ? À deux pour s’installer au comptoir donnant sur la cuisine ouverte. Venir entre amis est aussi une excellente idée.
L’addition ? En moyenne 80 ¥ le tapa. Comptez 300 à 500 ¥ en fonction de votre appétit pour un dîner complet.
Le conseil en plus ? Arriver tôt ! Ou tard. The Commune Social ne prenant pas de réservations, on évitera de débarquer aux heures de pointe…
Adresse : 511 Jiangning Rd / Téléphone : +86 21 6047 7638
14. Table No. 1 (The Waterhouse at South Bund)
Table testée et approuvée par Yonder
Pourquoi on réserve ? Au Waterhouse at South Bund, l’un des plus beaux boutique-hôtels urbains d’Asie, le chef et restaurateur Jason Atherton a eu la lourde responsabilité d’imaginer un gastropub tendance capable non seulement de fidéliser la clientèle de l’hôtel mais surtout de faire migrer les locaux dans un quartier jugé comme périphérique (en réalité le Bund touristique n’est qu’à cinq petites minutes de voiture). Pari réussi pour l’ancien lieutenant de Gordon Ramsay qui a réussi à injecter le cool du cadre (bois, pierre, céramique, verre et béton façonnent un décor façon loft très réussi signé de l’agence Neri & Hu) dans des assiettes audacieuses et accessibles, dans la veine des meilleurs des néobistrots britanniques. Sans aucun doute, l’une des tables les plus séduisantes – et les plus représentatives – du Shanghai actuel
Adresse : 1-3 Maojiayuan Road / Téléphone : +86 21 6080 2918
Les autres tables dans le coup :
- Capo (15.) (Yifeng Galleria, 5/F, 99 Beijing Dong Lu) : cuisine italienne, dite farm-to-table, où les pizzas rustiques et pièces de viandes savoureuses côtoient antipasti et pasta faits maisons. Cadre élégant et clientèle triée sur le volet.
- Hakkasan (16.) (Bund 18, 5/F 18 Zhongshan Dong Yi Lu) : déclinaison shanghaienne de Hakkasan, légendaire restaurant de cuisine chinoise installée à Londres et qui a depuis fait des petits un peu partout sur le globe, de New York à Dubaï en passant par Las Vegas ou Mumbai. Déco contemporaine, éclairage tamisé, assiettes à l’esthétique soignées pour un résultat attrayant mais forcément un brin impersonnel.
- UNICO (17.) (2F, Three on the Bund, No. 3 Zhong Shan Dong Yi Road) : restaurant-bar-lounge tendance du Bund (dans le même immeuble que Jean Georges), UNICO doit sa cuisine à l’excellent Mauro Colagreco, le chef star du Mirazur à Menton (il est le mieux classés des Français dans le World’s 50 Best). L’endroit a la cote parmi les socialites qui viennent autant y manger que voir et être vu. Aux dernières nouvelles, il se murmure que Colagreco laisserait les clés d’UNICO, actuellement fermé pour rénovation, à son confrère Paul Pairet, décidément inévitable à Shanghai.
- Mercato (18.) (6F, Three on the Bund, No. 3 Zhong Shan Dong Yi Road) : deux étages plus haut que son restaurant signature sur le Bund, Jean-Georges Vongerichten a ouvert Mercato, son tout premier restaurant italien. De l'avis de tous, c'est une réussite.
- Elefante (19.) (20 Donghu Rd, Xuhui) : cuisine ibérique, par le talentueux Guillermo Trullás Moreno, servie dans une ambiance festive. Le tout dans l'une des rues les plus courues de la Concession Française.
- Coquille Seafood Bistro (20.) (29 Mengzi Rd) : John Liu a créé dans Xintiandi ce bistrot d’inspiration française quasi-exclusivement consacré aux mollusques et crustacés. S’il n’y a rien de révolutionnaire, force est de reconnaître que le tout est drôlement bien fait, assurant au lieu un succès sans cesse renouvelé parmi les branchés locaux.
V. CUISINE CHINOISE AUTHENTHIQUE
Mais finalement, où peut-on manger à Shanghai une cuisine chinoise sortant de l’ordinaire ? S’il est relativement difficile de nous prononcer sur la question, faute de repères suffisants, nous avons testé pour vous quelques spots phares de la ville et compilé les avis des guides et critiques référents en la matière. Le résultat ? Une sélection de dix adresses idéales pour s'initier à la délicieuse cuisine shangaienne et chinoise.
21. Jesse Restaurant (ou Old Jesse) (41 Tianping Rd)
Considéré par le guide Où mangent les chefs ? comme une « pierre angulaire de la cuisine traditionnelle chinoise », Jesse a la particularité de séduire une clientèle venue de toutes les strates de la société, du salaryman au VIP. Tous viennent se régaler des plats emblématiques du restaurant (crevettes ivres, porc rouge braisé ou têtes de poissons rôties aux échalotes) piochés dans une carte exhaustive de la cuisine classique locale. Attention, Jesse est aussi exigu que populaire : réservation indispensable à moins de vouloir patienter un moment sur le trottoir.
22. Din Tai Fung (plusieurs adresses) - Table testée et approuvée par Yonder
Chaîne taïwanaise présente dans les malls haut de gamme de Shanghai, Din Tai Fung s’était illustrée en 2010 pour avoir reçu une étoile Michelin pour l’un de ses restaurants à Hong Kong. La spécialité de la maison ? Les raviolis chinois ou soupes de wontons. Les xiao long bao maisons, variété de ravioli originaire de Shanghai à la farce délicieusement juteuse, sont réputés pour être parmi les meilleurs de la ville.
23. Crystal Jade (plusieurs adresses)
Autre chaîne étrangère (singapourienne cette fois) bien implantée à Shanghai. Cadre chic (comprendre un poil kitsch) pour ces restaurants installés dans les centres commerciaux les plus prestigieux de la ville. Au menu, les spécialités cantonaises les plus fameuses et une carte de dim sum à faire tourner de l’œil les amateurs du genre. Paul Pairet explique ainsi que les « xiao long bao du Crystal Jade sont des références culinaires incontournables », évoquant dans le guide Louis Vuitton « une sorte de ravioli liquide rêvé par Ferran Adrià ». Voilà qui devrait suffire à vous convaincre.
24. Yang’s Fried Dumplings (97 Huang He Lu) - Testé et approuvé par Yonder
C’est ici, près de People’s Square que la chaîne locale Yang’s a son restaurant emblématique. Les Shanghaïens s’y précipitent pour goûter les délicieux raviolis signatures de la maison. Frits sur leur partie inférieure et cuits à la vapeur sur le dessus, ils sont l'incarnation même de la gourmandise. Un conseil pour éviter de vous brûler : percez l’enveloppe du ravioli pour le refroidir de l’intérieur.
25. Jia Jia Tang Bao (90 Huang He Lu) - Testé et approuvé par Yonder
À deux pas du Yang’s Fried Dumplings de People’s Square, Jia Jia Tang Bao est une institution de la restauration populaire locale. Les Shanghaïens, et quelques rares voyageurs avertis, viennent engloutir des xia long bao à se damner. Le guide Louis Vuitton vante ainsi « le chef d’œuvre de décadence crémeuse et sucrée » que constitue la farce des raviolis au crabe. Malgré l'attente ou l’absence de personne parlant l’anglais, ne vous découragez pas !
26. Lost Heaven (Bund et Concession Française) - Testé par Yonder
Régulièrement cité dans les guides comme l’un des meilleurs restaurants de Shanghai, Lost Heaven, spécialisé dans la cuisine du Yunnan, fait partie de ces rares adresses à nous avoir déçus. Pas tant pour la qualité de l’assiette, très honnête de prime abord même si l’on confesse notre ignorance crasse au sujet de cette cuisine régionale, que pour l’aspect très formaté des lieux (décor panasiatique de pacotille) et le service impersonnel. Difficile de s’enthousiasmer devant un tel manque d’authenticité.
27. Family Ly Imperial Cuisine (Huangpu Park, 500 Zhongshan Dong Yi Lu)
The place to be pour goûter la cuisine servie aux empereurs chinois de la dynastie Qinq. C’est en tout cas la promesse de ce grand restaurant chinois traditionnel, dont la réputation n’est plus à faire.
28. Dong Lai Shun (215 Shimen Er Road)
Cette chaîne spécialisée dans la cuisine pékinoise prépare mieux que personne le shuan yang rou. Sorte de fondue pékinoise placée au milieu de chaque table, les convives y font cuire eux-mêmes leurs ingrédients (mouton cru, légumes, champignons) en les faisant tremper dans le bouillon mijotant. Gourmand et convivial.
29. Chun (124 Jinxian Rd)
Seulement quatre tables et dix-huit couverts pour ce restaurant de poche, tenu d’une main de fer par Mme Qu, et notoirement connu pour sa cuisine shanghaienne « comme à la maison ». Le Wall Street Journal l’a ainsi listé parmi les tables de la ville les plus en vue. Réservez et soyez à l’heure. Quelques petites minutes de retard pourraient vous valoir un déclassement immédiat de la part d’une Mme Qu absolument intransigeante.
30. Yu Xin Chuan Cai (3/F Zhaoshang Ju Plaza, 333 North Chengdu Rd)
Au 3ème étage d’une tour de bureau, Yu Xin Chuan Cai propose de découvrir les grandes spécialités du Sichuan (nouilles dan dan, poulet kung pao, etc.) cuisinées avec une authenticité indiscutable. La carte, très abordable, permet de se faire plaisir sans regarder à la dépense.
Pour ne rien rater de Shanghai, retrouvez notre reportage complet sur la ville : Shanghai, mégapole chinoise de tous les possibles.
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